10 mégots de vocation, de tabac, et de tendresse. (SUITE)

[SUITE DU POST PRÉCÉDENT]

Au commissariat : “Vous voulez porter plainte ?”
Attention, c’est LE moment de LA minute “Victor-Hugo-cul-cul-débile” dans ma tête : je pense à Jean Valjean et aux Chandeliers en argent. Je veux croire très fort qu’enfoncer la tête d’un homme sous l’eau ne lui apprendra pas à mieux respirer.
Alors je dis : “Non. Je veux qu’il se fasse traiter et surtout qu’il ne recroise plus jamais ma route.”
[…]
Tu rentres chez toi, tu penses au type, aux poings du type, aux tatouages du type, à la violence du type. Tout à coup, tu veux une clope. Tu te souviens que tu ne fumes pas, mais il te faut une clope. Ou du sexe. Tes colocs ne sont pas là, donc pas de clopes. Tu n’as personne dans ta vie, donc pas de sexe. Tu regardes le calendrier : ce n’est ni un jour pair, ni un jour impair, c’est un jour triste. Pas de fille, pas de garçon, pas de cigarette. Rien du tout. Nada. Néant. Rien.
Alors tu vas sur ton balcon, et tu fumes les mégots de tous les cendriers dans ton appartement, comme ça, les uns après les autres en réfléchissant sur la vie, la mort, l’amour et le destin.
[…]
Il faudrait inventer des mégots de sexe. Comme des ersatz de plaisir que les couples heureux et amoureux laisseraient traîner par terre, sur les trottoirs. Alors, quand on est seul et en manque de tendresse, on pourrait les ramasser sur le bitume.
Oui, il faudrait inventer des mégots de tendresse pour les soirs de coups durs.
[…]
Je réfléchis longtemps ce soir-là.
[…]
La médecine générale, c’est fini pour moi, j’ai décidé de me réorienter peu à peu. Je veux retourner aux Urgences. Mon équipe me manque : les infirmiers et aides-soignants me manquent. Mes anciens chefs me manquent (pas Chef Gueulard, hein !).
Les blagues potaches me manquent.
[…]
Deux jours passent.
Ça va mieux.
Comparution immédiate, il reconnaît les faits.
8 mois avec sursis, obligation de soins, mise à l’épreuve et interdiction de m’approcher moi ou le cabinet.
Il n’a pas fait appel.
J’ai écrit au président du TGI pour demander qu’il soit cool. L’avocate a lu la lettre. En gros, je dis : “Salut ma poule ! Le type, c’est un toxicomane. Je veux qu’il soit soigné, c’est tout. Et ne plus jamais le revoir. YOLO, poutou-poutou, Bibi.” (C’était mieux écrit que ça, hein, je précise …)
[…]
L’avocate qui s’occupe de l’aide aux victimes m’appelle :
– Je ne sais pas si cela vous aidera à aller mieux ou à pardonner son comportement, mais le type qui vous a agressé a un parcours compliqué. Son père a été jugé puis écroué au pénal pour viol et acte de barbarie sur son fils âgé de 9 ans. Votre agresseur s’est mis à consommer de la drogue à 12 ans.
– Ah.
– Ça va, Docteur ?
– Non. Je vais pleurer, puis dormir. Au revoir madame.
[…]
De cela il ressort, comme dit le poète, que “Nous vivons dans un monde où des cailloux traversent l’espace et ne savent pas pourquoi.”

P.S. : de cela, il ressort aussi que le lexomil est une invention bien utile et que les mégots c’est dégueulasse.
(Comme l’être humain ?).

“Nous vivons dans un monde où des cailloux traversent l’espace et ne savent pas pourquoi.”
B. Scott

YOLO : mot bizarre utilisé par les boutonneux pour dire que tu n’as qu’une seule vie. (You Only Live Once).

Facebook, Twitter, vous pouvez partager en bas à droite, mais on s’en fout un peu. Dans cent ans, nous serons tous morts, alors…

188 réflexions sur « 10 mégots de vocation, de tabac, et de tendresse. (SUITE) »

  1. cecile

    wahou ça prend aux tripes tes confessions!
    les clopes plaisir, ou anti-déprime sans être fumeur sont les meilleurs
    bon courage pour la suite, la vie reprend le dessus!

  2. Jennifer

    Bonjour
    Je suis désolée pour ce qui vous est arrivé…
    Vous avez été assez sympa…
    Alors oui quand on a une enfance difficile, horrible, c’est affreux… Mais jouer les victimes toute sa vie , NON.
    Je dis ça car JE suis passée par là… Deux choix :on sombre, ou on s’en sort…
    Moi j’ai choisi de m’en sortir….
    Vous êtes qqn de bon…JB
    Si qqn vous fait chier, on vient!!
    Et on lui remontera son slip surla tete
    Qu’il s’attaque à plus fort que lui!
    Mais non voyons, ça fait trop peur !!
    J’espère que ça ira
    Tendres bisous!!

  3. sigmundt

    Étrange sensation, je ne sais pas vraiment quoi écrire, mais j’ai envie de vous écrire quelque chose. Sacré expérience, lourde de retombées… Keep smiling…

  4. Shamrock

    Salut Baptiste,
    Parce que ça m’a fait penser à ça et que je t’envoie plein hugs et de muxus même si virtuellement, forcément c’est moins sympa..:
    Sartre à propos de l’Enfer c’est les autres: ” Mais « l’enfer c’est les autres » a été toujours mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c’était toujours des rapports infernaux. Or, c’est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d’autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement d’autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d’autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu’ils dépendent trop du jugement d’autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu’on ne puisse avoir d’autres rapports avec les autres, ça marque simplement l’importance capitale de tous les autres pour chacun de nous.”

    1. Cath

      C’était en fait ce que voulait dire Sartre dès le départ. L’enfer, c’est le regard que les autres portent sur nous et que nous percevons à notre tour.

    2. marie

      Carmen celle du fernet branca du bar à Jules aurait dit à JPS “toi tu vois la paille dans l’œil du voisin et tu vois pas la poutre dans le tien”…. c’est peut-être hors sujet sartrien mèze Est-ce l’enfer que d’affronter ses démons, quand bien même ses démons sont révélés inconsciemment ou sciemment par autrui ?
      les démons qu’on voit sourdre de ce type allongé sur le banc de l’abribus empêchant aux mémés de se poser , qui sent pas bon, qui fume, qui écoute de la musique, qui gueule, qui a la tête d’un ravagé alcoolique, son regard fixe le bitume , faut que je fasse gaffe ça fait deux fois que je le vois en trois jours, à la troisième couick! La première fois il me fonçait dessus bière à main gauche clop à main droite gueulant
      le poing rageur lancé vers la clinique, il m’a frôlée, ne m’a même pas vu tant il en avait après le monde entier . aujourd’hui il faisait zombie sous l’abris bus. demain …demain… fait divers .

    1. Cath

      Ah mais non.
      Moi j’y suis pas. Que dalle !
      Une cabane comme ça au fond des bois, aussi lugubre ?
      J’y vais pas et même si on me dit que Bibi y fait une dédicace, j’y crois pas et j’y vais pas.
      Pas folle, non ?
      Ça me flanque autant les chocottes que son clown qui nous guettait du fond de la cave, en bas de l’escalier à gauche.

      Maintenant, je veux bien lui faire un bisou délicat au Jardin du Luxembourg, ou Place des Vosges ou au Palais Royal. C’est nettement plus joli et rien que la vue, les fleurs, et les gens heureux, ça lui remontera le moral. Enfin, j’espère.

      1. LydieCor

        Qu’importe le flacon , pourvu qu’on ait l’ivresse. Moi je veux bien un free hug , au fond des bois , à Paris , Bamako ou Pondicheri. Ce sont ces moments-là , dans des endroits improbables qui font le sel de la vie, avec les gens qu’on aime…

          1. LydieCor

            “Se méfier des contrefaçons”‘, j’approuve. Par contre, je maintiens que le lieu et “l’emballage” du flacon m’importent peu. Mais nous sommes tous différents, avec nos sensibilités et notre histoire. Je reste persuadée que place des Vosges, tout n’est pas que délicatesse et que certains touchent le bonheur dans une cabane au fond des bois.
            Bises Cath

  5. Maman des Champs

    Le passage sur les “mégots de sexe” m’a fait penser à du Boris Vian, j’aime beaucoup !
    Pour le reste, je ne suis pas certaine de trouver les bons mots…Ce billet me donne évidemment un sentiment de tristesse, mais votre (ta ?) réaction me redonne aussi foi en l’humanité. Courage !

  6. Pretty Womn

    merci Shamrock pour cette explication car j’avais effectivement pris cette phrase dans son sens le plus littéral ; or là, ça change tout et me plonge dans des tas de réflexions sur moi, sur mes rapports aux autres, sur comment je me vois moi, pour reprendre Baptiste “vraiment moi”… Merci en tout cas pour ta réponse.
    Dr… plein de pensées pour vous, je ne doute pas que vous repreniez votre chemin. Vous êtes quelqu’un de bien et de bon, je n’en doute pas.

  7. Julie G.

    Comment pouvez-vous être célibataire en ayant 4 963 amiEs sur Facebook ? 😉

    Je ne sais pas ce que j’aurais fait à votre place mais je trouve votre réaction très belle et intelligente. Les toxicomanes (et tous les autres addicts d’ailleurs) sont avant tout des gens malades. Evidement le fait d’être malade ne justifie pas de commettre des crimes ou des délits mais ça permet de comprendre (un peu).

    Bon rétablissement.

  8. quelqu'un

    bonjour,

    moment difficile, coup de blues. Quand ça m’arrive, parmi toutes les options qui s’offrent à moi, je viens souvent faire un tour sur ce blog. Parce que j’y trouve des raisons de vivre, des raisons d’être optimiste, des preuves que l’être humain est aussi capable de belles choses. D’autres fois, je prend l’harmonica de mon père, et je joue. D’autres fois, j’ai d’autres activités. Parfois j’ai envie de clopes (mais je ne fume pas, et je n’ai pas de colocs). Nous avons tous nos coups de blues, et tous nos moyens de nous en remettre. Dans certaines situations, le sexe fonctionne bien pour moi, à condition d’avoir un partenaire sous la main…
    En tous cas, comme sigmundt, j’ai envie de te/vous soutenir Dr JB. Parce que vous me faites du bien, et que j’aimerais pouvoir vous le rendre.

    bon courage (et bon courage à tous les autres qui se sont trouvés et se trouvent dans la même situation)

    §V

    1. Grand33

      “Dans certaines situations, le sexe fonctionne bien pour moi, à condition d’avoir un partenaire sous la main…”
      C’est ça faut avoir @quelqu’un sous la main ……
      Sinon je t’envoie un petit air d’armonica !!!

        1. Mésange

          @quelqu’un : du blues avec un peu d’harmonica, ça vous irait?
          https://www.youtube.com/watch?v=GLZp_VsKlpc (Audrey et les Faces B : écouter d’autres morceaux, ils le valent bien)

          Pour en revenir à l’agresseur de Baptiste : il arrive un moment dans sa propre vie où il devient absolument nécessaire de se prendre en charge, de ne plus tant rendre responsables maman/papa/la vie/les autres… au lieu de se jeter sur la drogue… le sexe, la clope… le chocolat, le nutella 😉 bref toutes les addictions… sauf que ce n’est pas le plus facile même avec l’accompagnement d’un professionnel, notamment après des violences de toute nature. Et qu’il y a des tas de casseroles bien remplies dans l’enfance ou plus tard qui font que c’est encore plus difficile, même avec des mains tendues.

          Baptiste-Jean Valjean, tu es définitivement un gars bien, jour pair/jour impair ou jour triste… mais franchement, les mégots des autres… berk!!! Plein de caresses de plumettes pour bien continuer ta “convalescence”

  9. Libellule

    Bravo !
    Dès que possible je vous envoie une corne d’abondance de réconfort et de sexe en tablette (le sexe en mégot est comme le mégot de clope : laisse un arrière gout désagréable ; le sexe en tablette est comme le chocolat : doux, fort, merveilleux).
    J’imagine que le travail et l’écriture ne vous ont pas encore laissé le temps de trouver la personne qui vous correspond, ou que vos chemins ne se sont pas encore croisés. Parfois cela prend du temps. Mais c’est sûr, vous vous trouverez. En attendant, profitez, comme dit une amie “J’attends le grand amour mais pas toute seule”.
    Quand au géant drogué, vous avez fait le maximum pour lui et il a accepté les soins. Cela risque d’être long et difficile, mais au moins il y a un espoir.
    Je vous embrasse, Bon retour aux urgences, Prenez soin de vous (vraiment)

  10. Jennifer

    Comme écrit si bien Martine (bonjour Martine), des dizaines et des dizaines de filles vous attendent dans la cabane, en attendant de vous faire des free hugs…
    Gros gros bisous M. JBB…
    Nous sommes là… Et merci à vous d’être là…

    1. Grand33

      Heu ! dis Jennifer (bonjour Jennifer), elle me paraît bien petite cette cabane pour une centaine de filles.
      Va peut-être falloir faire la queue ?

      1. Libellule

        Oui, petite et assez déprimante (sauf le message peint dessus). On pourrait lui construire un palais végétal avec le ciel rempli d’étoiles comme plafond, avec un feu de camp comme un mini-volcan entouré d’amis pour palabrer et danser autour, des coussins chauds et doux, des tartelettes au citron sans gluten et de la chocolade. Et aussi une piscine naturelle chauffée par un geyser, et des recoins secrets pour se lover avec qui il voudrait. Ca serait mieux qu’un bunker pour le lion rasta, non ?

          1. Libellule

            oui, Cath, nous semblons avoir des idées assez semblables. C’est très curieux pour moi. Je ne suis pas une habituée des blogs, je découvre sur celui-ci plusieurs personnes que je ressens comme très proches dans leur fonctionnement, alors que si je croisais ces personnes dans la rue je n’aurais probablement pas l’idée de les aborder. Et je perdrais de beaux moments d’humanité 🙂

          1. Cath

            A priori oui. Même que je vous laisse la tarte au citron. Elle est pas belle la vie, tout bien considéré ?
            La bise du vendredi a tutti, y compris aux barbus qui piquent et qui disent que c’est as vrai 😉

          2. Libellule

            Bonjour Julie,
            En tout cas c’était mon idée d’un endroit sympa pour redonner des forces au docteur.
            C’est très drôle, ce qui est un paradis pour les uns ne l’est pas pour d’autres… je demandais à mon amoureux si un tel endroit lui conviendrait, il m’a répondu “Mouais, enfin ça dépend… On peut amener quelques bonnes bouteilles ? Tous les films qu’on veut voir depuis longtemps et on n’a pas eu le temps ? Et est-ce qu’il y a le wifi ?” J’étais pas convaincue, alors on a trinqué en regardant les étoiles, avec une belle chanson téléchargée en wifi, on a regardé un film et on a embrasé le dessous des draps. Je ne sais pas si cela fait des mégots de sexe. Dans ma tête j’ai ajouté les options de mon amoureux au paradis.

          3. soeursourire

            @libellule
            S’te plait, tu peux rajouter la mer qui brille sous les étoiles, avec le bruit des vagues, l’odeur iodée, le goût du sel sur la peau, le sable qui coule entre les doigts et tout et tout ? 🙂

          4. Libellule

            @Cath : la tarte au Citron sans gluten et la chocolade sont si j’ai bien compris des douceurs qu’apprécie le lion rasta (mais il y a évidemment des quantités suffisantes pour tous les amateurs)

  11. soeursourire

    Malgré tous les a priori que je trimballe, vous arrivez sans problème à me retourner comme une crêpe ! 🙂
    NB 1 Vous restez généraliste, promis ?
    NB 2 Dommage pour le 6, vous allez rater mon anniv !
    NB 3 Bonne route à “type”. Qu’il devienne un jour quelqu’un.

  12. Pascal CHARBONNEL

    Un médecin sans tripes, c’est pire qu’un baiser sans moustache.
    Avoir envie de soigner même les patients qui vous agressent, leur trouver des excuses et souhaiter de tout coeur qu’ils trouvent l’énergie de changer, il me semble que ce sont des ‘”sentiments” de “bon docteur”. Reste à faire cohabiter ça avec la pratique quotidienne 🙂

  13. isabelle

    Quand on a été victime d’actes de violence dans l’enfance, ou d’inceste, on peut ou reproduire, ou prendre un autre parcours, devenir soignant par exemple (…). Tous les violentés ne vont pas défoncer la tête de leur toubib. ou abuser de leurs bambins plus tard. On peut essayer de comprendre, oui bien sûr, essayer de pardonner, aussi. Souvent on se sent perdu et malheureux.
    Difficile de trouver les mots pour vous réconforter, mais le cœur y est, très fort. Le chemin que vous suivrez sera vôtre, en médecine ou ailleurs, la sensibilité qui est si perceptible dans vos écrits sera un atout, et une fragilité…
    Take care !!

  14. Audrey

    wahouh ! ça donne des frissons ce post !!
    Merci d’être toi. Merci pour tes mots, poétiques, tristes, drôles, beaux, toujours plein d’amour pour l’Humanité, quel que soit son visage.

    Take care, j’espère qu’un jour j’aurai autre chose qu’un Virtual Free Hug ! 🙂

  15. Herve CRUCHANT

    Wap doo wap !

    J’évoquais ce possible profil du délinquant dans la parution précédente. On n’arrive pas en rébellion comme çà, naturellement. Encore moins en errance addictive dans les drogues dures. On arrive dans la vie par le canal obligé de l’enfance. Il y a des parents qui n’auraient jamais du l’être. Parfois de leur propre aveu clair et posé…parfois par des aveux moins bien décryptables comme leurs comportements vis à vis de leurs enfants, de la société, d’eux-mêmes.

    L’humanité est construite comme une chaine sociale. La preuve que les tentatives diverses, multiples et perverses visant à isoler la personnalité au lieu de la magnifier dans ses apports uniques à la société -que les manipulateurs se réservent à travers des commerces et des contraintes hiérarchiques- est une destruction culturelle majeure. On voit bien que l’humanité n’a pas besoin de ses prédations internes pour évoluer.

    Se pose alors les valeurs et les responsabilités de nos éducations, de nos justices.
    Incidemment, la puissance de la récupération positive et le recyclage de certains indices de déviances comme les mégots de vie.

    Et les copeaux de brown sugar.

    YOLO, man !

  16. Marie

    Il ne faut pas prendre de décision quand on est en état de choc. Même si tu retournais aux urgences, ce ne serait plus pareil. Ce ne sont pas tes anciens chefs qui te manquent, c’est ta jeunesse.

      1. Libellule

        Ben j’en sais rien. Mon père est toujours urgentiste, il doit avoir 2 ou 3 fois votre âge, il a bien tenté quelques exfiltrations mais il y est toujours revenu. Même le SMUR pour lui c’est pas pareil. Quelle que soit votre décision, vous resterez un merveilleux médecin. Alors choisissez l’environnement qui vous convient le mieux pour prendre soin des autres et de vous. En plus y a rien de définitif (à part la mort, et encore, ça dépend à quoi on croit).

      2. annaick

        C’est peut être aussi le fait de ne pas se retrouver seul devant une agression, ou devant un cas particulièrement difficile : aux urgences, il y a toujours quelqu’un à qui parler, même si la violence y est plus présente qu’en cabinet, on n’est pas seul pour l’affronter !

        1. Libellule

          oui Annaïck, vous avez raison.
          Il y a des gens qui préfèrent le travail en équipe, l’adrénaline, l’incroyable variété des gens qui viennent aux urgences… une connaissance urgentiste qui avait tenté de s’installer en ville comme généraliste a renoncé après 6 mois parce que “je n’en peux plus d’attendre la prochaine épidémie de gastro pour gagner ma vie, seul dans mon cabinet” (je cite, même si à mon avis il n’y avait pas que les gastro dans son activité !)
          D’autres préfèrent prendre leur temps (c’est relatif je sais), revoir les patients, ne pas être dans l’urgence mais dans la durée. Alors pour être moins isolé c’est possible de s’installer en maison médicale par exemple.

      3. vieille bique

        je crois qu’elle a raison c’est exactement la reflexion que je me suis faite..
        alors oui ça te manque peut etre parce que generaliste c’est encore l’inconnu finalement . et au premier pépin on veut retourner d’ou on vient pour se rassurer retrouver ce qu’onconnait…etc bref docteur freud la consulte ce sera gratis pour toi 😉
        part pas sur un coup de tete prend le temps de digerer cette horrible experience
        tchusse
        et quand tu passes en lorraine bon sang de bon soir! O_o

  17. sarah R.

    si un de ces jours tu passes à Gap (dans les Hautes Alpes, là où y’a la neige ET le soleil) pour des dédicaces, je te ferais plein de free hugs pour te remonter le moral !
    je suis d’accord avec certains commentaires, ça explique mais ça n’excuse pas. on choisi d’être une victime ou de s’en sortir… même si bien sûr, pour toi ça n’enlève pas le spleen d’avoir vécu ça….
    courage ! après l’hiver y’a toujours le printemps, avec les fleurs, le soleil et les jupes courtes des filles ! 🙂

    des énormes bises

    1. Suze Araignée

      “On choisit d’être une victime” : non. Être victime signifie avoir subi quelque chose, c’est le “bourreau” qui choisit. Victime, c’est devenu presque une insulte dans notre monde libéral où chacun-e est sa propre petite entreprise, mais “victime”, ce n’est pas un caractère, une personnalité, un sentiment, une identité. Être victime, c’est voir autrui, ou un élément extérieur, attaquer notre intégrité (physique, matérielle, psychologique, sexuelle…). On ne choisit jamais d’être victime, par définition.

      Ce qu’on choisit par contre, c’est de faire ou non des autres des victimes, c’est à dire qu’on choisit de commettre des délits ou des crimes qui font du mal à autrui. Et ce quelques soient d’ailleurs les produits qu’on consomme on non. J’injecte de l’héroïne depuis dix ans, j’ai jamais agressé personne (bon avec mes 50 kilos et mon mètre soixante… mais même si je faisais deux mètres), j’ai jamais volé (à part des fruits sur les étals, les fins de mois, et un fromage, un jour, j’avoue). Et non, je ne suis pas une exception.
      Alors oui, bien sûr, y a des circonstances qui font qu’on peut comprendre la violence (et puis punir est-ce toujours une solution ? Est-ce que ça n’empire pas les choses ?). Mais il serait quand même bon qu’enfin, on s’ôte de la tête et des discours l’idée que la toxicomanie engendrerait la violence. A force, c’est devenu un stigmate intériorisé, et j’en entends tous les jours dire “ouais, je vole, je suis pas honnête, je suis violent-e, mais que veux-tu… je suis toxico.” User de drogues quelles qu’elles soient ne rend pas plus malhonnête ou violent qu’être pauvre, ancienne victime d’abus, etc. Il peut y avoir corrélation, mais il n’y a pas causalité.

  18. Biquette

    Je me retrouve bien dans ce que dit Isabelle, c’est pas parce que j’ai subi ça que je vais tout casser maintenant…mais je comprends ton geste de fraternité par rapport à ce gars perdu.

    Et demain c’est mon anniversaire! et fuck la leucémie qui m’a attaquée! Et oui aux câlins et au sexe!

    Alors YOLO! Je te fais de gros poutous de réconfort!

    1. Mésange

      Demain, l’an prochain, dans 5 ans, dans 10 ans,… avec ma tête de linotte (ben oui, même les mésanges!) vaut mieux que je fasse ça aujourd’hui : Biquette, bon anniversaire/bons futurs anniversaires! Evitez les mégots-berk des copains et faites le plein de câlins. Et un free hug de plumettes douces pour Biquette!

    2. Julie

      Je me joins à vous pour “fucker” la leucémie !! De tout cœur ! Que demain soit pour vous une très belle journée. Fêtez les années à venir et pas seulement celles qui se sont écoulées. Pleins de câlins/sexe pour la suite !

      ps: un grand merci à Mésange: “gravatar” marche super bien !

    3. Rofine

      C’est le jour spécial Biquette !!!
      Je vous envoie plein de gros câlins. Croquez vos envies à pleines dents.
      Joyeux anniversaire Biquette !!!
      Je vous serre virtuellement fort dans mes bras.

      Mamie Rofine

    4. lectrice boulimique

      Bon anniversaire Biquette. Et oui aussi au chocolat, noir et en tablettes (abdominales si tu préfères consommer sous cette forme 😉

  19. heliotrope

    oh Dr B, on dirait que ce type avait un message pour vous : n’oublie pas que tu es ombre aussi, pas seulement lumière d’humanisme et de bonté, où est ta colère , où est ton manque ? (c’est bien ce qu’il vous a montré de lui ?)
    plus grande et vaste est la ramure de l’arbre dans la lumière, aussi grandes sont ses racines sous terre, qui se développent dans l’ombre
    sinon on oublie qu’un humain est fait d’ombre et de lumière
    de tout coeur avec vous

  20. Madame Pivoine - Natacha

    Il y tellement à dire sur ce texte Dr BB … Je te recomenderais simplement de ne pas penser que “Tu n’as personne dans ta vie”, hein parce que ce n’est pas le cas mais plutôt “tu n’as pas de plan-cul” ou bien “je n’ai pas d’amoureuse” …
    Free-hug mais pas dans la cabane parce qu’elle est pas Yolo DU TOUT ;)!

  21. Grand33

    Bonjour Bibi,
    L’agression fût-elle la goutte d’eau qui fit déborder le vase ? Va où tu te sens le mieux, et avec qui tu veux.
    Tu le mérites.
    Et au fait, Yolo c’est le masculin de Yalla non ?
    la bise

  22. Sam

    ouh là, le moral est pas au bon fixe, cher Baptiste. je crois qu’on devrait tous se retrouver un endroit en France (au milieu, si vous voulez, je vous y accueille !) pour se faire des câlins pour de vrai ! Je peux pas imaginer ce qu’une agression comme celle-là peut faire au moral, mais je me joins à d’autres comm’ qui disaient qu’habituellement, c’est plutôt ton blog qui donnent des raisons d’espérer… Alors quand l’auteur a son petit coup de mou, qui vient le réconforter, lui ? J’espère que les choses vont aller mieux, la vocation du métier prendre le dessus, et si tu veux continuer à aider les gens, viens dans ma campagne, on t’y accueillera avec plaisir ! Plein de bonnes choses pour la suite !

    1. Julie

      Tous se retrouver ? L’idée est sympa. On est bien quelques milliers à lire ce blog (si je me base sur le nombre d’amis Facebook). Tu as 4 chambre de 1000 ? 😉
      Transformer le virtuel en réel, ça peut être tentant… mais est-ce que ça ne brisera pas la magie ? J’aime bien m’imaginer les visages de chaque commentateurs de ce blog, des noms reviennent et deviennent familiers. C’est chouette.
      Mais vous avez raison, les câlins pour de vrai, ça n’a pas de prix et j’espère bien que Baptiste en a suffisamment avec son entourage. A défaut, toutes nos propositions lui feront du bien, je le souhaite ! You are not alone rasta lion !! (je trouve que ça sonne bien en anglais).

      1. Mésange

        Il est des passages du virtuel au réel qui sont du pur Bonheur, des moments idylliques d’amour ou d’amitie que l’on inscrit dans notre coeur pour les respirer dans les jours gris. C’est l’après qui peut être déstabilisant! Le retour à la vraie vie quoi…
        Maintenant… à quelques centaines de miliers de personnes, ça doit être un peu plus difficile!!!

        Baptiste, je suis sûre que tu as déjà vécu ça… alors souviens-toi et respire ce moment, remplis-toi de ce bonheur pour mieux te tenir debout.
        Et sais-tu? Quand je lis tous ces coms, quand je vois tant de lecteurs silencieux se mettant à écrire, je me dis que tu es l’agressé le plus aimé et soutenu qui soit! Tu nous a donné énormément depuis octobre 2012… je suis infiniment heureuse que tant de lecteurs te le disent aujourd’hui à leur manière.

        1. Libellule

          oui je confirme !
          merci de voir la beauté du monde,
          l’humain dans la technicité des soins,
          de nous aider à danser au bord des volcans,
          et à tenir debout
          MERCI

  23. Fred

    Trouvé hier sur twitter :
    “Everyone you meet is fighting a battle you know nothing about.
    Be king. Always !”
    Je l’ai affiché dans mon bureau et c’est ce que m’inspire votre histoire

  24. Julie

    Comment ça “on s’en fout dans 100 ans on sera mort” ??!! Ah non non non… Tu ne vas pas me déprimer hein ! En plus, tu viens brutalement de me rappeler que moi aussi je suis en carence de tendresse, de câlins, et tout et tout. Les free hugs virtuels ne me suffisent pas, même s’ils font du bien. Il m’arrive parfois de rêver que je suis en manque de nicotine et que je donnerai tout pour fumer une cigarette. Marrant, je n’ai jamais fumé de ma vie. Bref, ton texte me parle bien.
    Allez, je vais positiver. 100 ans c’est loin, on a le temps de faire pleins de choses. Tu as le temps de changer de voie, de te tromper et de recommencer. L’important c’est de ne pas avoir de regrets. Ne pas prendre de décisions à chaud est peut-être une bonne idée ?
    En tout cas, fière de toi ! Tu as fait ce qui te semblait juste, ce qui te ressemble. Comme je le disais la semaine dernière, je ne crois pas qu’il y avait une bonne ou une mauvaise fin à cette histoire. L’important c’est qu’elle soit derrière toi à présent. Le type, lui, je crains qu’il ait encore un parcours semé d’embûches. Qui sait, peut-être se souviendra t’il du médecin qui n’a pas porté plainte ?
    Comme tout les autres, je te ferais bien des free hugs pour te consoler, mais ne compte pas sur moi pour rentrer dans ce bunker. Niet. Je te fais un big kiss virtuel: Smack Sluuurp ! En 5.1

    Ps: tu as tenu ta promesse. Pas de porno. Et pas de consultation payée. Non, je ne suis pas déçue. Je vais aller dehors pour voir si il y a des mégots de sexe par terre.

  25. Litchi

    Les mégots de sexe et de tendresse ça existe, ça s’appelle tinder ou okcupid. 😉

    Ton blog me déprime, mais me fais aussi un peu marrer. Félicitations d’être encore en vie, bien joué.

  26. laurenthltz

    Salut Baptiste.
    Ton histoire n’est malheureusement pas unique et j’ ai déjà vu des héroînomanes en manque venir chercher leur Subutex: ils souffrent vraiment.
    En revanche, c’est à la fin de ton “anecdote”: dans cent ans, on sera tous morts.
    Ma petite histoire. Vers l’an 2000, nouveau magnétoscope, branchements et petit bijou de la technologie, possibilité de programmer un enregistrement jusqu’au 31 décembre 2099. Je voulais sortir une blague à une de mes filles genre dès demain, je cours chez le buraliste acheter Télé 7 jours de décembre 2099. Mais avant, elle a eu le temps de me dire: “on s’en fiche, on sera tous morts”. Elle avait 10 ans, l’autre 6. Je me suis caché pour chialer un petit peu.
    Elles ont grandi et je viens de rechialer un petit peu.
    Malgré tout, merci Baptiste et fuck you SONY.

  27. Sebast

    Vu l’augmentation drastique de l’espérance de vie due justement à l’évolution de la médecine (entre autres), il est possible que beaucoup d’entre nous soient encore vivants dans 100 ans. 😉
    Voir la présentation de Laurent Alexandre à la TEDx Paris 2012 (sur YT).
    bon courage pour la suite. Je lis votre blog avec beaucoup de plaisir.

  28. Rofine

    Bonjour Baptiste,

    Je ne suis pas étonnée de ta réaction face à ton agresseur. Tu as vu en lui une victime en besoin de soins. C’est ton humanité et tes réflexes de bon Docteur qui lui ont permis d’avoir une deuxième chance de s’en sortir.

    Ne remets pas en question tes choix de vie !

    C’est le moment de sentir que tes amis, tes lecteurs fidèles t’entourent de leur tendresse.

    Je t’embrasse.

  29. Caroucoule

    Mon pauvre, c’est affreux ce qui t’est arrive. Le choc post aggression n’est pas evident a gerer, bon courage et pas de prise de decision tant que tu es dans cet etat surtout. L’humain est une chose compliquee mais que tu es la preuve vivante que “degueulasse” ne peut pas etre attribue a l’espece entiere.

    Une autre preuve vivante est Brandon Stanton, dont le travail fait briller plein d’autres preuves vivantes ! Je ne sais pas si tu connais, son humanisme et ce qu’il fait sortir des gens m’epatent et me fait souvent penser a toi. Jette un oeil ca vaut le detour:
    http://www.humansofnewyork.com/

    Poutous forts !

  30. monkaleidoscope

    oulàààààààààààààààààààà
    désolée, encore, de ce moment que tu traverses

    une ou deux questions, cependant

    es tu seul dans la vie ? ou bien, plus exactement, la solitude t’a t elle paru bien lourde et bien cruelle lors d’un des plus âpres momments de ta vie ? …. c’est pas pareil, tu sais
    et je crains que, au fond, on soit toujours fondamentalement (et douloureusement) (et irrémédiablement) seul quand on se prend en pleine poire la part d’ombre de l’humanité (ou celle d’un autre, ou d’autres, ou de soi … ou d’un peu de tout ça)
    quelle que soit la sincérite ou la pureté des sentiments de ceux que tu aurais voulu avoir à tes côtés, certaines choses, quand on est contraint de les trouver sur son chemin, ne peuvent être allégées ou anéanties ou co-portées par d’autres …. et, oui, on se sent seul : mais c’est mécanique, et ça n’est pas un échec personnel

    ensuite, c’est vrai que rien ne t’oblige à revoir ta vie / tes activités de fond en comble en tout cas, à le faire là, tout de suite, maintenant et juste à cause de cet évènement
    peut être que prendre le temps de cicatriser cette rencontre ou que laisser les jours forcer ce vilan évènement à trouver sa (juste)place dans ton esprit te permettra de prendre (ou pas) la décision de changer (ou pas) quelque chose (ou tout) … mais en en connaissant excatement les raisons ?
    ce gars t’a brusqué (violenté) en entrant dans ta consult’ …. c’est déjà trop … et rien n’oblige à ce qu’il te brusque en plus dans toute ta vie (choix de métier, choix de lieu, choix de valeurs ..) ; c’est, pour l’instant, lui donner une importance qu’il ne mérite pas, et, que je sache, qu’il n’a pas demandée

    enfin, un film de Lelouch dit “on ne sait jamais les traces qu’on laisse (chez les autres)” … j’y crois !
    peut être que, toi, tu laisseras une trace chez cet être ; que, dans 10 ans, dans 10 mois, le souvenir de quelqu’un qui voulait qu’il se soigne plus qu’il ne voulait le voir puni, lui donnera un déclic, ou un peu d’air frais dans son monde si noir …. qui sait ????
    quitte à radoter, essaie, s’il te plait, que, lui, ne laisse pas une trace chez toi plus grosse ou trop grosse que ce que tu mérites et que ce que lui même souhaiterait peut être

    tiens bon
    mange du chocolat, bois de la vodka, fume des craven a
    ce que tu voudras
    pour laisser faire le temps qui passera

    courage et douceur

  31. Anne-SophieMalnoë

    ça fait bien longtemps que je n’ai pas mis de commentaire sur ton blog….Je le lis toujours, faut pas croire…mais là ça m’a trop pris aux tripes!
    Et le terme YOLO m’a fait pensé à ce que disait soeur Emmanuelle: “YALLA!” qui n’a rien à voire littéralement mais je trouve que c’est tellement positif et nous fait partir de l’avant dans des situations pareilles! Comme une prière à Dieu pour nous faire aller de l’avant!

  32. elwynn

    Je n’ai pas lu tous les commentaires, pas encore eu le temps mais après une histoire comme celle la j’ai eu envie de t’envoyer plein de free hugs, doc bibi. Remonte vite la pente. Aller au tribunal, savoir que la justice a été appliquee surtout si ils ont suivi tes recommandations ((((chapeau, moi j’aurais pas pu pardonner comme ca, si vite)))) aide mais il est souvent bon d’aller en parler a un spécialiste. Je ne l’ai pas fait et j’ai traine un poids, lourd et encombrant, longtemps après.
    Prends soin de toi. Fume, bois, danse, change toi les idées.

    Poutoux poutoux des USA

  33. cathy

    Ma fille infirmière à Rennes est fumeuse elle aurait pu te dépanner, le sexe pas sûr aprés sa rupture.
    C’est loin Rennes.
    Je comprends tes angoisses ,le lexo et les mégots en ce moment entre un papa en fin de vie et une maman en clinique moi je prends .
    J’espère que tu prendras ta décision aprés une période de réflexion,est-ce qu’un retour en arrière est salutaire, mystère.
    je t’embrasse Baptiste
    Cathy

  34. capucine

    bonjour Bibi,
    vous avez subi un traumatisme ; une agression est un traumatisme, et le digérer implique des remaniements intérieurs. la souffrance est vaine si on n’en fait rien ; vos longues réflexions vous ont permis de commencer à en faire quelque chose, et elle pourra même vous permettre d’être un meilleur médecin. j’ai 3 enfants autistes alors j’ai mon petit lot de souffrances ; ce que j’ai appris avec le temps c’est que demain est TOUJOURS un autre jour : quel que soit le degré de désespoir que l’on atteint, quelle que soit l’impression que l’on peut avoir par moment que l’on ne peut pas continuer, que l’on n’a plus la force, demain est toujours un autre jour. le moment suivant est toujours tout neuf. et cela permet tous les espoirs, car tous les renouveaux sont possibles. et on a le droit par moments de ne pas pouvoir, de ne pas vouloir, de se replier sur soi ; parce que le moment suivant est tout neuf à vivre, et que ce n’est pas parce que là on ne peut pas, que tout à l’heure ou demain on ne pourra pas.
    alors je vous souhaite on bon renouveau.
    prenez soin de vous. et merci pour ce blog.

    1. Cath

      Ben ce n’est pas Bibi qui lance la comparution. Mais au lieu de s’acharner, il offre une chance à l’agresseur, une chance de se faire soigner.
      L’autre la saisira-t-il ? On ne peut que l’espérer pour lui.
      Alors c’est bien.

      Pour ce qui est de notre narrateur préféré, qui, lui, nous importe davantage, on ne peut qu’être à ses côtés, même virtuellement. Ça ne comble pas la solitude, non, mais c’est une manière de manifester notre attention et de
      l’aider à se remettre.

        1. Cath

          Bien entendu qu’on a le droit de rêver et de plaisanter.
          C’est même chaudement recommandé 😉

          Bon j’utilise un autre outil de communication. On parie que je vais me prendre un autre macaron ?

  35. saur

    bon je viens de lire tous les commentaires….Je suis d’accord avec beaucoup.surtout avec monkaleidoscope qui écrit “je crains que, au fond, on soit toujours fondamentalement (et douloureusement) (et irrémédiablement) seul quand on se prend en pleine poire la part d’ombre de l’humanité”. Je comprends que tu veuilles reprendre le travail d’équipe c’est moins valorisant pour la carrière mais pour moi tellement plus épanouissant, mais il est vrai que tu devrais prendre le temps de la réflexion ( à moins que celle-ci ait été initiée avant l’évènement) .Comme beaucoup j’aimerais te rendre ce que tu sembles nous avoir tous apporter: le réconfort et l’espèrance en l’humain. J’ai enfin l’explication des 10 mégots de tabac ,d’accords avec Mésange berck!Pour les mégots de sexe je crains juste que cela ne te fasse sentir encore plus seul…..J’espère qu’il y aura du monde à Rivesaltes pour te faire plein de vrais free-hug!

  36. Mahé

    Désolée pour cette histoire bouleversante 🙁
    Essaye de voir les choses du côté positif, même s’il est caché sous une montagne de sentiments pourris.
    Free hug virtuel, tes expériences t’ont préparé aux coups durs, tu t’en remettras je suis sure.
    PS: Fumer c’est mal, essaye le chocolat ou le fromage fondu, ou les films qui font pleurer, ou les livres sur le bonheur, ou les balades en licorne.

  37. Cilou

    “Je veux croire très fort qu’enfoncer la tête d’un homme sous l’eau ne lui apprendra pas à mieux respirer”

    c’est tout toi, ça. c’est pour ça qu’on t’aime <3

  38. Marine hocéros

    Il faudrait inventer ses propres mégots de tendresse. Garder en réserve des morceaux de nos plus beaux moments : les premiers baiser tard dans la nuit, le désir qui brûle le ventre, les yeux aux pupilles tellement dilatées qu’on pourrait tomber à l”intérieur. Les mots d’amour au matin, les gestes tendres et les rires, les calins serrés-trés-forts, les regards qui te disent que tu est une belle personne, et que tu n’est pas seul.

    C’est vrai qu’on a les souvenirs pour ça. Mais ça fait un peu mal les souvenirs, comme les mégots qui brulent les lèvres quand on arrive au bout.

    Sinon, j’en ai côtoyé, des gens noircis par leurs propres détresses, des victimes devenus bourreaux. J’en ai vu de deux cotés. En tant qu’agressée, d’abord. Et j’ai pas de solution, pour surmonter cette douleur là. Pendant cette période vide, endolorie, de post-choc, il y avait juste une idée que j’ai gardé en tête, et qui m’a permis de garder le cap, comme un phare dans la nuit : “Ne laisse pas cela te rendre amère ou aigrie. Ne laisse pas cela te rendre moins humaine. Reste cette personne qui a confiance, qui s’émerveille, qui aiment les gens (enfin, presque tous) et qui croient en eux.”
    Mais, des gens abimés et durs, j’en ai aussi côtoyé dans le cadre professionnel. Je suis animatrice socio-culturelle en prison. Et il y a des jours noirs, des jours où j’ai le sentiment d’étouffer en sortant de là. J’ai envie de fumer un paquet entier de cigares, d’aller voir le grand large, puis d’aller danser très tard jusqu’à l’étourdissement. Et finir la soirée en me serrant très fort contre quelqu’un. Oublier toute cette détresse, juste une minute.

    Mais je retrouve toujours un peu de lumière. Parce que je crois en ce que je fais, tout comme toi. Moi aussi, j’essaye d’être soignante. J’adoucis la vie des détenus, j’essaye de créer du lien. De leur montrer qu’il existe des gens qui ne les jugent pas, et qui n’ont pas peur d’eux. J’essaye de leur donner confiance, parce que je me dis que si quelqu’un avait cru en eux auparavant, peut être qu’ils ne seraient pas là.

    Il est bien long ce commentaire. En conclusion : “Du chaos naissent les étoiles.”

    Je te souhaite plein de courage.

    1. marie

      des tonnes de kiss à Marine hocéros ( tout un monde aquatique où savane bien!) l’arthérapie la culturethérapie ouvrir grandes les portes des prisons , ils font rentrer des tigrous ils en font des fauves affamés …

  39. Fol2

    Bonsoir.
    Ce n’est pas le bon endroit pour écrire ce post, mais il faut que je le dise:
    Ce soir sur arte dans l’excellente émission «24minutes» il a été fait référence au livre, au blog, et à notre cher Doc Bibi, congratulé par un confrère «mandarin», voilà, ça c, ‘est fait. 🙂

  40. 40

    Je suis bien triste de te savoir si touché Baptiste. Heureusement, au moins tu as les mots et l’art d’écrire, de sentir et de dire, cela te sera d’un grand secours toute ta vie. On a tous des moments difficiles, il faut faire face. Mais pas avec “les mégots”, jamais, pas assez bien pour toi, et puis trop destructeur. Oui, le sexe plutôt, à condition qu’il ne soit pas triste. Plutôt que de penser à des “mégots de sexe” moi je pense parfois à des conserves de sexe, d’amour dont on a eu pléthore et qu’on aurait aimé garder pour les moments de famine. Son surplus à soi, pas celui des autres.
    Je n’avais pas vraiment pensé à la solitude du médecin dans son cabinet, avec toi, je comprends.

  41. Gilles

    Je suis navré de lire que vous avez tant souffert de cette expérience.
    Vous avez été fidèle à vos valeurs en demandant des mesures de soins pour votre agresseur et c’est admirable.
    Mais votre peur à vous ? Votre colère légitime d’avoir été ainsi traité ? Où sont ces sentiments ?
    J’ai l’impression en vous lisant que vous avez ressenti comme un grand vide et que vous souhaitiez le combler avec des “mégots d’amour”.
    Les urgences sont pratiques pour ne pas ressentir le vide et, à l’inverse, le temps passé seul avec soi-même dans un cabinet de médecine générale vous fait vous y confronter…
    Essayez, je pense, de retrouver contact avec vos sentiments, même les plus inavouable pour vous et surtout retrouvez votre sentiment de sécurité intérieur.
    Soyez apaisé, personne ne peut atteindre ce que vous êtes au fond de vous et vous avez le droit d’avoir de la colère vous n’en serez pas moins Homme et pas moins Médecin 😉
    Demandez à Grand Chef Viking ce qu’il en pense tient…
    Enfin si le fardeau est trop lourd partagez le avec quelqu’un qui saura vous aider et pas uniquement avec nous tous qui sommes navrés et qui essayons de vous consoler dans nos bras virtuels en remerciement de tout ce que vous nous avez apporté.

  42. Nuts

    Il faut que je puisse au moins essayer de t’ envoyer un peu de réconfort après cette terrible histoire, tellement j’en ai déjà trouvé moi même sur ce blog.
    J’ai envie de dire que oui on es là, j’ai envie de tendre les bras à travers mon écran pour te soutenir.
    J’étais surprise après lecture du blog et du livre que tu ai si vite quitté l’hôpital pour la médecine générale……………fais ce qu’il te plait ,de toute façon tu le ferra bien…mais c’est sûr qu’en équipe c’est plus drôle.
    Avec tous mes encouragements

  43. Albigène

    Baptiste
    Il y a déjà longtemps, dans un post tu évoquais la petite Madison (cf Bobo la foufounette). Ce post qui m’avait beaucoup marqué tu l’avais terminé par cette phrase : je déteste comment certains gamins tirent les mauvaises cartes en naissant, je veux dire : je déteste VRAIMENT comment certains gamins tirent les mauvaises cartes en naissant…..
    Certains parents sont des dames ou des rois de coeur. D’autres des deux de pique…
    Dans quelle mesure un environnement violent pendant l’enfance prédispose-t-il à la délinquance et à l’emploi de la violence à l’âge adulte ? Après une époque où l’on défendait la thèse d’une « transmission intergénérationnelle » de la violence, on en est venu à se demander, pourquoi des enfants maltraités deviennent des adultes violents, et d’autres pas….facteur génétique favorisant ou pas la résilience…?
    Mais toi, tu lui as donné une chance à ce type parce que tu sais que la prison a l’avantage …..de fabriquer des délinquants… Tu es un être beau Baptiste, fidèle à tes idéaux. Tu es sensible à ce monde terrible et tu dessines des arcs en ciel. Quant aux mégots, évite de fumer la moquette…..!
    Il vaut mieux un quart de Lexomil pendant des mois qu’une mauvaise thérapie pendant des années.
    Haut les coeurs…nous sommes vivants. Te lire me tient debout. Je t’embrasse…

    1. Grand33

      Salut l’ami,
      Dans la vie je ne sais pas mais au poker une paire de 2 bat roi,dame. Alors qui sait ?
      long freehugs mais pas dans la cabane (trop claustro le Grand)

      1. Libellule

        Grand,
        nous aussi la cabane nous rend claustro, alors on propose un palais pour le Docteur, ses amis (comme toi) et ses simples admirateurs (comme moi) – voir description plus haut dans les com’. Le palais a une bonne hauteur sous plafond et de la place pour laisser voler Mésange, mais si tu as d’autres options à ajouter pour le bien-être du lion rasta et pour le tien n’hésite pas 😉

        1. Grand33

          Oui un bar avec du mojito par example !!!!
          Merci double mésange
          Et là tout le monde se demande : mais pourquoi double mésange ?
          Cherchez, cherchez ….

          1. marie

            parce que t’as bu trop de mojito et que tu prends les libellules pour des mésanges ! voilà! voilà!…. en plus dans la cabane je sais qu’il te faut AUSSI les pompomgirls gagnantes de la finale tee shirt mouillés…

        2. Mésange

          Oh que c’est gentil de me créer de la place pour voler dans ton palais de rêve Libellule! Mais n’oublie pas, on sera 2! T’as des ailes aussi que je sache… et plus que moi (hein Grand! c’est ça ou pas?) et d’une transparence wow! On va te faire un de ces ballets là-haut!
          Je rajoute à ton palais de free hugs une source chantante avec un petit bassin pour toi… te faut de l’eau hein?
          Et un kiosque à mojitos pour Grand! 😉

          Et puis… on est juste tous des lecteurs de Baptiste et on a tous en commun le bonheur de le lire et de se retrouver sur ce blog parce qu’on s’y sent bien… qu’on poste des coms ou pas, qu’on le lise depuis longtemps ou pas, qu’on se réponde entre nous ou pas, qu’on se connaisse en vrai de vrai ou pas.
          Zou… j’m’envoooole! Libellule, t’arrives?

          1. Libellule

            Je m’envole avec vous 😉
            C’est en partie grâce à ce blog, son auteur et ses commentateurs, que mes ailes repoussent. Ben oui, y a des fois dans la vie où on se brûle les ailes, ou alors la vie vous met du plomb dans l’aile… et puis heureusement de belles rencontres réelles ou virtuelles, aident à repartir. 🙂

        3. Libellule

          D’accord pour tout,
          on rajoute donc une source fraiche avec sa mare, c’est bien pour les volatiles, et en plus c’est l’idéal pour faire pousser la menthe autour pour le bar à mojitos.
          Comme il y aura des jours pairs et des jours impairs (mais plus de jours tristes), j’ai bien noté les plantureuses pom-pom girls qui n’auront qu’à mouiller leur tee-shirts à la source, mais je pense que la présence de garçons de toute taille, culture, couleur, etc. serait appréciable aussi (quelle joie que la nature ait prévu tant de diversité pour varier les plaisirs !)

          1. Julie

            Mon avatar a beau être un chat (si si…) je promet de ne croquer aucune des jolies créatures qui voleront sous le ciel étoilé ni celles qui nageront dans l’eau cristalline. Me faut juste un coussin moelleux près du feu, des arbres et des copains. Et bien entendu, j’adhère complètement aux beaux garçons… Il faudrait un super dessinateur qui reprendrait toutes nos descriptions et les mettrait en image. Je l’afficherais chez moi pour me rappeler les belles rencontres que l’on fait ici.
            Libellule, Mésange et les autres, je ne vole pas mais je peux vous rejoindre ?

          2. Libellule

            avec plaisir !
            c’est vrai que j’ai mal choisi mon pseudo : dans la vraie vie, le moindre orage, la plus gentille des mésanges ou un grand par inattention pourraient m’exploser. Heureusement c’est un blog 😉

  44. Elemm

    Cher Bibi… Je crois que tu n’imagines pas le nombre de minettes, et sûrement de minets timides, que tes yeux verts et ton coeur de grand lion font chavirer et qui seraient ravis de t’offrir la tendresse attendue dans les jours de cafard. Sur tes prochaines dédicaces, mets près de toi une “boite a numéros d’urgence” : je mets ma main à couper qu’elle serait pleine avant que tu aies le temps de dire ouf. C’est pas permis de rester seul face au blues quand on a un coeur comme le tien!!
    Bon et puis, à propos de résilience… Les enfants qui tirent les mauvaises cartes ne sont pas tous égaux devant ces cartes. Ceux d’entre vous qui ont trouvé la force de s’en sortir, de ne pas reproduire, et même de faire du beau avec le moche, de sortir du soleil de la fange… Ceux-là sont des courageux et des méritants, mais pas que. Il y a aussi ceux qui n’y arrivent pas, non par manque de courage, mais parce que personne ni rien n’a mis sur leur route la moindre étincelle à faire éclore.
    Je ne peux pas croire que certains êtres humains fassent le choix de la médiocrité et du rejet. On a tous besoin d’amour, tous sans exception. Quand on le rejette, c’est déjà qu’on est bien loin dans le desamour de soi, parce que rien ni personne ne nous a appris qu’on pouvait s’aimer.
    Cet homme t’a agressé. Mais il est encore en vie. Moi je me demande surtout comment il trouve la force de vivre encore, de ne pas s’être jeté d’un pont. Je suppose qu’il lui faut déjà beaucoup beaucoup de force pour ça, avec les cauchemars qui le hantent dès qu’il ferme les yeux.
    Alors j’envoie un gros câlin virtuel a Bibi, mais aussi et surtout une énorme enveloppe d’amour a cet homme qui n’en a semble t il, pas reçu beaucoup.
    Et je vous embrasse tous, parce que je vous aime tous 🙂

  45. Aurore

    Docteur Baptiste, j’espère que les mégots n’avaient pas été éteints dans des canettes de bière genre fin de soirée… Et je suis contente qu’on parle enfin du vrai problème qu’ont les fumeurs passifs quand ils ont envie d’une clope! Moi j’ai arrêté de fumer passivement depuis que je suis enceinte, mais bon, je ne suis pas sûre que ça marche pour Bibi, même si vous feriez à coup sûr une excellent maman. Y a qu’à lire ce blog.
    Pour la prochaine crise de panique devant ce monde tellement étrange, rien de tel qu’une bonne lecture, et un peu de poésie. Voici ce que dit un autre poète, le sieur Rudy Kipling, et quelque chose me dit que ça parle un peu de toi.

    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n’être qu’un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
    Tu seras un homme, mon fils.

    1. Cath

      Mon préféré.
      “If” en anglais.
      Merci de l’avoir retranscrit. Est-ce la traduction d’André Maurois (je crois qu’il l’a traduit lui aussi) ? il s’imposait.

    2. Libellule

      ouh là ! trop dur pour moi.
      ah chaque ligne je me suis dis que au minimum j’aurais beaucoup râlé !
      ça tombe bien, j’ai pas l’intention de devenir un homme 😉

      1. Cath

        Oui mais quel beau texte, hein ?
        Et quelle tendresse dans le vers final.
        La mémoire me revient peu à peu. André Maurois l’avait traduit (c’est bien sa traduction) dans ” les silences du Colonel Bramble”. Un livre très rare qu’on m’a trouvé sur les quais il y a longtemps et que je garde comme un bijou. Curieux qu’on n’en ait pas parlé en ces temps de commémoration de guerre… Mais aussi, un livre sur la guerre qui contient ce poème, ça a dû faire désordre en 1921 (“il suffit, à la guerre, d’être bien portant et de n’avoir pas plus d’imagination qu’un poisson. C’est en temps de paix qu’il faut juger un soldat”)…

        1. Libellule

          oui.
          je le trouve personnellement inapplicable, mais effectivement très beau. C’est sûrement à la portée de Baptiste qui peut écrire « Je veux croire très fort qu’enfoncer la tête d’un homme sous l’eau ne lui apprendra pas à mieux respirer » et en conclure qu’il ne va pas mettre la tête du type sous l’eau. Il faut être un demi-dieu au moins pour réagir comme ça.
          Moi, si j’ai eu peur pour ma vie (ou pire, pour celle de quelqu’un que j’aime), si je sais que l’agresseur n’a pas les branchies de Kevin Kostner dans Waterworld, je suis prête à parier que je passe du côté obscur de la force et que je lui maintiens la tête sous l’eau, histoire d’être sûre qu’il ne barbarise plus personne, même si je me doute qu’il a eu une enfance difficile. Et qu’après je le regretterai amèrement. Je sais c’est horrible mais je crains de vraiment faire ça si je me retrouve seule et en état de panique. Mais bon, je ne suis pas encore un djédaï, je mesure juste la puissante leçon d’humanité que je reçois sur ce blog en espérant que cela me ferait évoluer.

  46. Pat

    Gros câlins d’ours ,( c’est notre spécialité familiale , et plus on est nombreux, meilleur c’est ! )
    c’est comme ça qu’on se réapprovisionne en chaudoudoux pour repartir d’un bon pied.

  47. KreveTTe

    “Il faudrait inventer des mégots de sexe. Comme des ersatz de plaisir que les couples heureux et amoureux laisseraient traîner par terre, sur les trottoirs. Alors, quand on est seul et en manque de tendresse, on pourrait les ramasser sur le bitume.
    Oui, il faudrait inventer des mégots de tendresse pour les soirs de coups durs.”

    Celle là, je l’ai tellement pensée souvent que je me suis permise de la partager brute !!
    J’ai ajouté le lien, bien sûr, vers le site !! Je te lis depuis TRÈS longtemps !!

    Pour mon besoin, j’ai traduit cette citation, si bien sentie, en anglais !!
    Hop c’est fait !! Perfectible mais fait !

    “We should invent sex butts. Sex butts as kind of ersatzs left lying around on the sidewalks by happy couples. Sex butts that people could pick up on the tarmac when they are alone and in need of affection.
    Yes, we should invent tenderness butts so useful for bad mood nights”

    1. Cath

      Bonne idée. Alors j’ose me permettre la proposition suivante si cela vous plaît.

      ” One should invent sex butts. Some sort of pleasure ersatz which would be left lying around on the sidewalks by happy couples in love. So that when one is alone and yearning for tenderness, one could collect it from the tarmac Yes we should invent tenderness butts so helpful for tough times and blues.”
      Une suggestion, comme ça.

    1. marie

      ou alors la boite à tendresse que quand t’es super heureuse tu marques sur un bout de papier “aujourd’hui 9 aout 2014 23h30 je suis super heureuse sur coussin d’air” tu le mets dans la boite et tu le ressort le 13 janvier 2075 et là “au p’tain c’est vrai là c’était géant!!!!!!!” ça change tout…. bon!!!ok !!! ….je suis super un brin optimiste… le 13 janvier 2075 j’aurai passé les 100 ans et ça c’est pas gagné mais c’est pas grave dans le fond puisque je remplis ma boite

      1. Cilou

        ah oui le 9 Aout, c’est un sacré mégot de tendresse 🙂
        un beau livre dont je tournais encore les pages ce matin avec délectation, en racontant à mon fils…

        “Mésange, c’est un ange ? “demande t’il.
        Oui mon coeur, c’en est un. Ils le sont tous <3

    2. Cilou

      tiens, j’ten file, des mégots de tendresse. J’en ai tjs en réserve pour les jours de disette, et même si à force de taper dedans la réserve s’amenuise, je partage quand même !! 😉

  48. lectrice boulimique

    Y a des mégots laids
    Y a des mégalos
    Y a des galères, oh
    Des “so what”, des YOLO
    Y a des camés down
    mais des vrais Doc Bobo
    Y en a, tu sais, y en a
    un au fond de toi
    un qui rame parfois
    Dans des moments comm’ ça,
    Qu’on lui roule un bécot
    un mégot mégalo
    100% chocolat !

    Free poetic hugs here !

  49. Fol2

    Bonjour!
    Au début de son installation, un de mes patrons s’est fait agresser….il s’est avéré que l’agresseur en question avait un mandat international sur le dos et était interdit sur le territoire français….le fait est qu’il était bien en France, une arme à feu dans la main, et voulait “la caisse”, ce qu’il a eu, évidemment! (je connais peu de personnes qui n’obtempèreraient pas face à un revolver)…. mon patron a mis des années à soigner cette blessure…. je dirai donc une seule chose: il faut laisser le temps au temps. dans de telles circonstances, le temps est votre allié. Prenez soin de vous, Cher Doc Bibi.

  50. lucbo

    heuuu, what’s up doc?
    moi aussi j’ai traîné dans des endroits comme la photo où l’on faisait des free hugs “poussés” entre garçons sauf qu’une fois ils étaient vingt dedans et qu’ils n’aimaient pas les garçons qui aiment les garçons et j’en ai pris plein la g…..Je me suis retrouvé aux urgences et tout ce que je voulais c’est qu’on me prenne dans les bras et je n’ai eu que des “vous n’avez rien de cassé” ce qui en soi n’était déjà pas si mal…
    Mon psy y a vu un signe de ” tu as rencontré un mur” soit qu’inconsciemment je me suis confronté à ce danger pour changer;
    depuis j’ai effectivement changé, j’ ai arrêtté la drague dans les parcs la nuit, j’ai rencontré un jeune et joli garçon qui est devenu une jeune et jolie fille deux ans plus tard et nous sommes toujours ensemble ce jour et allons nous marier l’année prochaine!
    Ce mec était pour moi ton “mur” qui te dit de changer; tu aimais les urgences et bien retournes-y!
    D’autres te disent de persévérer, fais ton choix, moi j’ai fais le mien et je ne changerais pour rien au monde mais ne laisse personne faire ce choix à ta place!
    Attention au syndrome post -traumatique, tu risque de le revoir partout pendant un moment ton type!
    sinon je te fais des free hugs comme les autres (sauf que je risque de mettre la langue;))
    Bon courage et accroche-toi

      1. Cilou

        wé moi aussi les paroles du psy me mettent mal à l’aise… comme s’il profitait de cet évènement pour te “guérir” de ton homosexualité en t’engageant vers un autre chemin…

        Sinon, moi aussi je vous souhaite d’être heureux tous les deux 🙂

        1. lucbo

          salut, je ne l’avais pas vu comme ça; je pense plutôt que mon psy me parlait des risques du “gay cruising” plutôt que de l’homosexualité qu’il accepte très bien (du moins le pensai-je).Merci pour vos voeux et tous vos courriers à Bibi qui les mérite!

  51. Margot

    C’est marrant que tu parles de retourner aux Urgences. Je me disais que je t’y voyais mieux qu’en médecine générale – sûrement un effet du livre et du blog -.

    Pour le reste: tu ne peux pas sauver ce type, mais peut-être qu’avec Pondichéry tu feras du bien par anticipation aux enfants de ces dames, et que tu leur éviteras de devenir trop amochés?

    Pour le re-reste: au reste de l’humanité (dont moi et mon projet d’école) de se mettre au boulot pour que les enfants soient moins abimés… allez, on réfléchit, chacun sa petite pierre…

  52. Margot

    ah, et j’oubliais, pour le re-re-reste

    Ni filles ni garçons à se mettre sous la dent? M’enfin Dr. B, tlà tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même, tu es médecin ET écrivain que diable…!!

  53. marie laure

    Hé bien hé bien… Un peu de mal à trouver les mots mais… Je ne peux pas rester indifférente à ce qui vous est arrivé… Les agressions sont toujours quelque chose de triste, et encore plus lorsqu’elles touchent des personnes qui aident les autres… Bon courage Bibi, et je vous envoie plein de hugs!

  54. sarahsparadrap

    Alors tout d’abord, Baptiste, je dis NON : Victor Hugo, ce n’est JAMAIS cul-cul-débile !
    Pour TOUT le reste, je dis : OUI ! Et en plus, comme d’habitude, c’est si bien dit 🙂
    Et puis, voilà encore une illustration de mon proverbe préféré : Every cloud has a silver lining… si cet épisode atroce a aussi eu pour conséquence de te faire réfléchir un peu plus encore “sur la vie, la mort, l’amour et le destin” 😉
    “Ce qui ne (te) tue pas (te) rend plus fort” (y compris le sentiment de n’être pas passé loin…)
    Multiples bises,
    take care,
    S.
    ((ps : pour YOLO je ne dirais pas que c’est un mot, mais plutôt un acronyme))
    (((ps2 : allez, je me fais encore un petit coup de pub, et après c’est tout, promis -> http://jesuisallee.ouvaton.org/?p=53)))

  55. Darkvalou

    Touchée, une nouvelle fois, mais surtout peinée de te lire si remué par cette agression….je t’envoie des freehugs et de chaleureux encouragements pour la suite, quels que soient tes projets.
    Et un petit mot pour Capucine, ton commentaire a été un petit électrochoc, une onde d’espoir, merci

  56. Soulalune

    Dans 100 ans on sera touq morts … bien avant pour certains … je fête mes 50 ans dans 2 jours et ça me déprime 🙁
    Courage Baptiste, la vie nous apprend qu’on est capable de se remettre de tout … il parait même qu’on est plus fort après … enfin, si on s’en remet VRAIMENT.
    Avez-vous vu comme la lune est belle ce soir ? Allez, tous dehors, les yeux au ciel …

    1. marie

      super lune ! ……50 ans …wouaich!!!c’est on gagne en maturité ce qu’on perd en souplesse mais quand on le sait on se met au yoga…. yakayoga!. non le vrai risque c’est l’aigritude vigilance vigilance and good birthday! roulez petits bolides!!!!!

    2. Mésange

      Haut les coeurs Soulalune, et bon futur anniversaire!
      Mais si mais si, écoute Grand, on s’y fait aux 5.0 and co… vu qu’on n’a pas vraiment le choix. Tu le dis toi même “on se remet de tout”, y compris de 50 bougies d’anniversaire. On devient juste un petit peu plus… craquants.
      Et, foi de soixantenaire, entre 2 emm… (ou après une série qui n’en finissait plus) qu’est-ce que la vie est belle!
      Caresses de plumettes pour t’aider à souffler tes bougies

    3. soeursourire

      Je confirme : après 50 ans, la vie peut être super belle.
      La peau devient moche 🙁 , mais à l’intérieur, ça ne change pas, on rêve, on a des coups de cœur, des passions, des envies 🙂 .
      L’aigritude, c’est pas une question d’âge, mais d’état d’esprit.

      Bon anniversaire Soulalune (tu as raison, la lune est splendide depuis 2 soirs, et le coucher de soleil aussi)

      NB Vivement l’invention du lifting corps entier …

    4. Cath

      Mais non, faut pas.
      Un anniversaire, c’est un anniversaire et il faut profiter du gâteau et du plaisir. Et ne pas compter. Quand on aime, on ne compte pas, c’est pourtant simple, non ? 😉

  57. Herve CRUCHANT

    Ne crois pas Grand33, @Soulalune, ne le crois pas ! Comment pourrait-on croire, d’ailleurs, un qui se laisse pousser … le bouc, pour cacher la rigolade de ses trente ans poivre aisselle ? Toi, tu te dis : “m’en fous, je vais regarder ses yeux…”. Pas de bol ! faut pas espérer çà, Lunette-de-sommeil ! Il est GRAND !!! alors tu restes dans ses alpages médians…et, s’il fait beau et que t’as du bol, tu vois sa plaine alpine (bon, ce jeu de mot là…); tu te dis que c’est un mec au poil(s) !
    La lune était belle il y a deux nuits. Pleine. Wououououuuuuuuh le loup. Le loup garou… Ici, on a que des Yétus !
    (les Loups-Yétus). Dommage.
    (((On voit aussi des loups vers Golfech : http://www.dailymotion.com/video/xezl7e_les-chevaliers-du-fiel-premier-chan_fun)))

    1. Grand33

      Toi, je sais Hervé, et pour Cath jme doutes, il y a longtemps que vous n’avez plus peur du loup !!!
      Wououououuuuuuuh, même Soulalune, les jours de pleine lune……dans les alpages !

  58. Julie

    Ah, vraiment j’aime lire vos commentaires ! Soeursourire porte bien son pseudonyme; merci de rappeler que la vie est belle et peu importe l’âge. Je vais fêter mes 30 piges plus légèrement. Mésange est-ce que j’aurais droit à des caresses de plumettes ce jour là ? Merci Hervé Cruchant pour cette belle description de Grand33. J’aime beaucoup votre plume ! Je comprends mieux le “grand” mais le 33 ?
    Allez, ce soir je regarde la lune et je pense à vous tous. A Bordeaux, Toulouse, Paris, en Lorraine, dans le Gers,… on admire tous la même lune. La vie est magique parfois.

    1. Cath

      Bon alors, ce matou, il est sous amphétamines ou quoi ? En plus, il lui manque des chicots, non ? Mais en tous les cas, il accroche !
      30 piges, hein ? Faut pas s’en laisser compter et en profiter ! Hardi ! 🙂

    2. Mésange

      Oh mais, les caresses de plumettes n’ont pas toujours besoin de raison particulière, Julie.
      Et si par hasard tu nous fais part de la date de ton anniversaire, je suis certaine que tu n’auras pas que mes caresses de plumettes… quelques bises-qui-piquent-pas aussi sûrement!
      Alors comme ça, on admire la même lune dans le 31, le 32, le 33, le 75, le 57, le 24, le 13, le 47… bon ok je ne vais pas passer tous les départements métropolitains en revue… disons que c’est un indice pour Julie-détective!!!
      Allez, zou… juste pour le plaisir : douces caresses de plumettes Julie-chat!

      1. Julie

        Merci Mésange ! Le 16 Décembre, c’est ma journée ! Pas sûre que je pense à le rappeler…
        Cath, mon chat est carrément sous acide ! Pas du tout représentatif de ce que je suis. Je ne me drogue pas promis. Disons qu’il a une douce folie que je trouve sympathique.
        Joyeux “jour de naissance” à Souslalune !!

        Allez, faut que je vous laisse, j’ai vu qu’il y avait une nouvelle histoire… On se retrouve là bas !

  59. Soulalune

    Merci à tous ! Je résumerais vos messages comme ça, d’ac ?
    “On avance, on avance , on avance, c’est une évidence on n’a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autr’ sens, faut qu’on avance …
    On avance, on avance , on avance, faut pas qu’on réflechisse ni qu’on pense, faut qu’on avance” comme le chantait si bien notre pot’Alain !
    Bon , je vais me faire une raison, et dire demain soir “j’ai eu 50 ans, je suis content(e), bonsoir” …
    Ça va mieux ce sour Baptiste ?

    1. Herve CRUCHANT

      “Ça va mieux ce sour Baptiste ?” (sic)

      cette faute de frappe (si j’ose dire, en l’occurrence) est assassine !
      quand on sait que Baptiste a eu récemment ou presque un accident de stéthoscope …

      de tout !

      1. Cath

        Oui-da, la bise qui pique pas… A d’autres !
        Un de mes vieux copains tout heureux de me voir revenue au pays – il y en a- m’a claqué la bise sonore et moustachue sur mes joues de pêche. Pas eu le temps de dire ouf, de m’esquiver…
        Bon cela dit, je confirme, la bise quipicpic est quand même bien agréable quand elle est dispensée de grand coeur 😉
        Soulalune, quel joli nom, il faut profiter de la joie de vivre et des sourires qui coulent vers vous sur ce blog.

  60. Santé Vie Prévoyance

    Qu’il soit jugé, soigné ou libéré dans la rue comme une bête féroce, tout ce qui attire mon intention dans cet article c’est votre capacité à aller au-delà de l’immédiat, qui ne peut-être que pénible et enrageant, dans votre jugement de la situation, et ça n’a jamais été évident pour la majorité des personnes ayant subi le même sort que vous. Résister à la tentation de se venger est un talent pour moi ! Après, est-ce-que le fait de ne pas crier et extérioriser est bon pour la santé mentale? cela reste à discuter.

  61. Orthodontiste Dellinger

    Un courage énorme ! Vous êtes un exemple à suivre. Comme ça a été bien mentionné dans le commentaire précédent, le fait de ne pas réagir, même après une bonne période, est quelque chose de très brave. Vous avez compris que à chacun son background et qu’il est préférable de traiter sa santé mentale plutôt que de l’enfermer dans une cage comme un animal. Mais disons que ce n’est pas toujours pratique de chercher dans l’historique de chaque criminel et lui trouver un prétexte à chaque fois.

  62. Cabinet Orthodentiste

    Baptiste ou l’homme atypique ! La manière dont il a agit est exceptionnelle, mais le réalisme est aussi un grand atout pour survivre, la condamnation des criminels doit être un principe automatique. D’un autre coté, j’aimerais tellement lire un article écrit par le type en question, un article qui expliquerait “ses poings, ses tatouages et sa violence”, je suis tellement curieux de savoir ce que pense un individu pareil et qu’est-ce-qui le pousse à agir comme ça.

  63. Appareil Dentaire

    Le réconfort ne servirait pas à grand chose je crois n’est-ce-pas Baptiste ? Vous l’avez eu doublement grâce à votre comportement magnifique. Vous avez presque pardonné ce malade mais en même temps, il a été condamné par la justice. Vous devez être fier de vous et de la chance que vous avez.

      1. Cath

        La chance que Baptiste a d’avoir ces qualités humaines si rares et d’être en mesure de les laisser parler en dépit de l’agression ?
        Enfin, peut-être.

  64. edwige

    Des mégots de tendresse, voilà l’idée la plus poêtique que je n’ai lu depuis longtemps !! ..même si c’est vrai que ça pue et qu’à fumer c’est dégueu !
    Il n’a pas fait appel, peut-être parce que grâce à toi, il a été entendu alors qu’il ne savait même pas qu’il criait ..
    Je découvre ton blog, tes textes, ces témoignages..ça fait du bien un blog humain !!
    Merci

  65. Anne

    Bonjour Docteur.

    Vous croyez vraiment que la maladie et un passé de souffrance place les gens au dessus des lois ?
    Vous croyez vraiment que la médecine a le pouvoir de remettre les gens dans le droit chemin ?
    Vous croyez vraiment que l’application des rêgles de Droit et donc des sanctions qu’elles prévoient a pour fins et conséquences exclusives de faire du mal aux justiciables ?

    Je connais une dame schyzophrène qui, dans le milieu “ordinaire” où l’avait placée l’équipe médicale qui la suivait multipliait les infractions et les délits. Les travailleurs sociaux qui la suivaient accusaient ses victimes qui osaient s’en plaindre de faire preuve “d’inhumanité” et expliquaient, excusaient ses agissements par sa maladie.
    Un jour elle a été sanctionnée au même titre que tout citoyen qui aurait eu les mêmes agissements : plus efficace que des pilules ou une thérapie: une bonne amende assortie des intérêts de retard….
    Miraculeusement ses agissements condamnables au regard de la loi ont cessé.

    Je ne crois pas que l’on rend service aux gens malades en les exemptant de répondre de leurs agissements délictuels devant les juridictions compétentes, cela revient à les exclure de la société et ce n’est pas leur rendre service.
    C’est même dans un sens devenir complices de ces agissements en convainquant la personne malade qu’elle est au dessus des lois.

    La médecine ne peut pas tout, et ne peut tout expliquer ou justifier, défendre et surtout pas exempter.

    Les sanctions prévues par le législateur ont pour but la réhabilitation du justiciable, pas de l’achever.

    Si une personne est reconnue malade par la médecine, et surtout à la suite d’un passé particulièrement difficile et douloureux, croyez vous que réduire la personne aux événements violents de son passé est lui rendre service ?
    La responsabiliser dans ses agissements n’est ce pas lui offrir une individualité qui lui permettra d’exister, de créer, de se réaliser sur des bases autres ?
    Toutes les personnes violées ou dont les parents sont fous ont elles nécessairement un avenir de criminels et, dans ce cas sont elles nécessairement des pierres dénuées de sens et de créativité jetées dans l’espace ?

    La société de Droit qui les responsabilise répond non à cette question.

    Un “malade” peut avoir une place honnête et créative dans la société.
    Contrairement à ce que veut faire croire la médecine, une personne ne se réduit pas à sa maladie.

    Je vous souhaite tout le meilleur.

    1. Cath

      Une personne ne se réduit pas à sa maladie, vous l’avez dit, ni à être un justiciable ajouterais-je.
      Pardonnez à Baptiste qui, au-delà de ce qu’il a enduré et éprouvé, veut donner une chance au “pauvre type” qui l’a agressé, et qui a certainement déjà senti le joug de la justice, sans résultat vraiment probant a priori.
      Juste une chance.
      Obligation de soin et certainement suivi…
      Mais pas d’acharnement ni de loi du talion ou désir de revanche. La justice a été rendue puisqu’il y a eu jugement au tribunal. Etat de droit respecté et Baptiste s’en est remis précisément à la justice, en y apportant sa touche d’humanité.
      On ne peut qu’espérer que celle-ci touchera son but et aidera, même si on demeure dubitatif.
      Juste une chance.

      1. Libellule

        Je partage (une fois de plus) votre avis, Cath !
        Malade ou non, pour ce que je connais des tribunaux le premier jugement offre presque toujours une sorte d’avertissement quand il n’y a pas de crime (sous forme de sursis, de travail d’intérêt général, d’obligation de soins, de compensation financière…). Que la personne soit malade ou pas, qu’elle ait eu une enfance difficile ou pas. C’est parfois très difficile à vivre pour la victime, et cela se comprend. Mais là ce n’était pas la demande de la victime de l’agression qu’il soit emprisonné. C’est bien que cet homme ait été jugé, et qu’il ait une obligation de soins. Je suppose que s’il récidivait, le jugement serait différent.

    2. marie

      “Je ne crois pas que l’on rend service aux gens malades en les exemptant de répondre de leurs agissements délictuels devant les juridictions compétentes, cela revient à les exclure de la société et ce n’est pas leur rendre service.”
      l’énorme problème c’est que les prisons françaises sont saturées, quel est l’intérêt pour une société d’enfermer un toxicomane et de le laisser sans soins entre des murs où il apprendra par le menu toutes les ficelles pour rester en vie parmi les loups, où il sera instruit par les dealers encabannés sur les possibilités d’étendre son champs illégal dès sa sortie et maintenant de se laisser enrôler par des gourous qu’il lui promette de sauver son âme pour peu qu’il prenne part aux guerres de religion.
      l’obligation de soins est une vraie réponse pour interrompre une spirale de mort programmée, ce n’est pas de prison dont on a besoin c’est de centres de soins.

  66. nadezda

    La situation ne va pas aller en s’améliorant, mon conseil : prenez des cours de self-défense. Courage, après un temps de repos vous prendrez la bonne décision pour vote avenir.

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