Archives mensuelles : décembre 2013

Le mystère des femmes, PARTIE I

Photographie signée Benjamin & Isidore Juveneton de Adieu & à Demain, un site que je vous encourage à visiter parce que c’est SUBLIME.

L’histoire c’est Jiji, un interne, l’écriture c’est moi. Merci à lui !

Alors voilà madame Pêche qui vient en consultation de gynécologie. C’est sa troisième grossesse. Jiji la trouve rayonnante. Un teint de pêche. Sa peau est, littéralement, veloutée.
– C’est à chaque grossesse la même chose. Mon lupus me laisse tranquille;
Si tu changes beaucoup de lettres à lupus ( ET que tu donnes beaucoup de pixels à manger aux lettres ET que tu cliques sur ABRACADABRA), ça fait ça : ABRACADABRA.
(je sais, Houdini est une merde, JE suis un VRAI magicien !)
Madame Pêche montre des photos. Avant, pendant, après.
Jiji est subjugué ! Dieu que c’est beau, ce miracle opéré par les bébés sur le visage de leurs mères.
Comme le noyau qui, sentant la peau du fruit malade, en guérirait les chairs.
Jiji ne se lasse pas de regarder les photos. Lui aussi sait combien il est difficile de vivre avec un lupus, de porter ce masque rouge et douloureux.
– Cela a été très dur de tomber enceinte et de garder les bébés, j’ai fait beaucoup de fausses couches, mais une fois qu’ils sont là, bien accrochés, je sais que j’aurai un à deux ans tranquilles, sans poussée. Je pourrai me maquiller moins, sortir dans la rue et, même, me mettre un peu au soleil.
Voilà : trois enfants, presque six ans de répit et de vie “normale”.
– Mes bébés sont ma meilleure thérapie.

Jiji regarde cette femme. Il est content pour elle. Il donnerait tout pour passer une après-midi entière au soleil sans cramer comme un vampire. Même qu’il tomberait enceinte, juste comme ça, pour regarder la lumière en face. Juste comme ça.

FIN DE LA PARTIE I

La suite c’est… cette semaine !!! (Sauf si je meurs dans d’étranges circonstances et dans ce cas vous ne saurez jamais ce qui est arrivé à Jiji… Ce serait dommage…)

Le mystère des femmes, PARTIE II

Photographie des sieurs Benjamin et Isidore Juveneton de Adieu et à Demain.

[…]

Madame Pêche était partie avec son noyau depuis longtemps quand l’interne et le chef reçoivent Madame Pasdebol. Derniers mois de grossesse. Son premier bébé.
Elle entre en s’appuyant sur une canne, se dandine péniblement jusqu’à la table d’examen et s’y échoue en poussant un petit cri de souffrance.
De jolies tâches de rousseur dessinent la carte de l’Australie sur ses joues. Elle connait bien son obstétricien : c’est lui qui a posé le diagnostic de sclérose en plaque.
(Si tu changes beaucoup de lettres à sclérose en plaque, ça fait : “cherche sur Google parce que Baptiste est fatigué”).
Devant elle, le chef explique à Jiji : madame Pasdebol se portait comme un charme lorsque, peu après la fin du deuxième mois, elle a ressenti des fourmis dans les jambes et a perdu le tonus de ses membres inférieurs.
Voilà : première grossesse et première poussée de sclérose en plaques.
On ne sait pas pourquoi chez certaines femmes la grossesse sera protectrice ou pourquoi, chez d’autres, elle déclenchera une pathologie auto-immune sagement endormie auparavant.
– J’ignorais c’qui me tombait dessus… D’toute façon, même si j’avais su, j’changerais rien. Je le voulais ce bébé, plus que tout au monde.
Elle sourit :
– Même maintenant, oui, même si ça veut dire qu’un jour je ne pourrai plus marcher. Je le voulais.
Posant sa main sur son ventre, elle adresse à son médecin cette phrase magnifique :
– On ne lui dira pas, hein ?

Non, on ne lui dira pas.

Et puis, que dire à cet enfant sinon qu’il se passe des choses mystérieuses dans le ventre des femmes enceintes.
Je veux dire : il se passe VRAIMENT des choses mystérieuses dans le ventre des femmes.

Comme la femme enceinte ne sait pas ce que son ventre prépare, nous ignorons quelles merveilles peuvent encore surgir du développement de la complexité cosmique.
Hubert Reeves

Voir un monde dans un grain de sable
Et un Ciel dans une Fleur sauvage
Tenir l’Infini dans la paume de la main
Et l’éternité dans une heure.

William Blake

EUX

Je reçois souvent des demandes de pétitions : “aidez-nous à faire connaitre notre combat pour la protection de l’ALPCM (Amicale des Lanceurs de Patates Chaudes du Mans)” OU “je vous écris pour que vous nous aidiez à préserver le seul cinéma indépendant de notre village qui est menacé de fermeture. Bientôt, nous ne pourrons plus nous régaler de films en noir et blanc racontant pendant 4 heures 30 la vie d’un pêcheur de thon moldave qui, après avoir brûlé sa barque, découvre sa transsexualité et son désir de devenir berger”.
Bref, je ne peux pas faire suivre toutes les pétitions, même si J’ADORE le cinéma indépendant moldave et les concours de lancer de Gratins dauphinois.
Mais là, j’ai dit oui parce que c’est pour les gosses. À vous de voir si vous voulez signer ou non.

L’histoire c’est C., assistante sociale, l’écriture c’est moi, mais je n’ai pas touché à grand chose !

Alors voilà, IL a 5 ans, IL est accompagné de ses 2 demi-frères plus âgés et de leur mère.
IL est “tombé dans la baignoire”. L’infirmière arrive. Elle enlève le bonnet du petit, et découvre avec stupeur des “bleus vieux et des bleus neufs”.
Elle prétexte une radio pour pouvoir s’entretenir seule avec LUI.
“J’aimerais que TU m’expliques comment TU es tombé car je ne comprends pas bien”.
– Je n’ai pas le droit de raconter.
– Quelqu’un t’a-t-il poussé ?
– Je me suis fait gronder.
– Mais là on ne t’a pas que “grondé”…Bon, montre-moi comment on t’a “grondé”
Le petit mime un coup de poing… L’infirmière LE déshabille. Plusieurs hématomes sont disséminés sur tout le corps. Pendant ce temps, l’équipe retourne voir la mère de l’enfant.
Elle reste silencieuse, soutient violemment leur regard. Elle ne dit pas “oui”, elle ne dit pas “non”, elle se tait. Le grand frère de 8 ans prend l’équipe de court :
“C’est mon père qui lui a maravé sa gueule. Ce petit bâtard n’est qu’une merde…”

Si vous pouviez signer cette PÉTITION, je veux dire : si vous pouviez VRAIMENT signer cette PÉTITION

Pour que la maltraitance des enfants devienne “Grande cause nationale 2014”.

Et partagez sur Facebook. Pour EUX.

Un grand pouvoir donne de grandes responsabilités.
Spiderman

La femme qui me serrait la main.

Alors voilà la vieille et sage Me M. de J.
Son nom est compliqué car elle a, au cours de sa longue vie, gagné le droit d’ajouter une particule honorifique.
– J’ai beaucoup aidé en Asie, ils m’ont remerciée comme ça. J’y tiens, à cette particule.
Moi, je tiens à cette vieille dame. D’abord, elle est pleine d’humour. Ensuite, intellectuellement, elle est top : Jean D’Ormesson en jupe et rouge à lèvre.
On parle beaucoup.
La dernière fois, le chirurgien est passé. Il l’a interrogée sans ménagement et s’est montré très rude.
Devant lui, elle a été cinglante :
– Pour un professeur, vous me décevez beaucoup : autant d’études et si peu de diplomatie.
Sitôt parti, elle s’est mise à pleurer, je me suis excusé de l’attitude du big boss. Il a une blouse avec un badge bleu où il y a écrit “DOCTEUR” dessus. Comme c’est écrit très gros, il pense ce statut définitivement acquis…
Madame M. De J. progresse bien, je l’encourage à marcher quand je la croise dans le couloir : ce n’est peut-être rien, mais quand elle me voit, elle lâche le déambulateur pour me serrer la main. Je prends ça comme une grande marque d’affection : elle risquerait pas de se péter le col du fémur pour n’importe qui.
Madame M. de J. vit avec sa soeur et sa cousine. Peu avant sa sortie, elles sont venues nous dire :
– Gardez-la encore un peu, s’il vous plaît. Trois jours, deux jours, même un seul, mais gardez-la un peu. On respire enfin…
Et les deux vieilles colocataires de me peindre un tout autre tableau de Madame : acariâtre, autoritaire, directive, insultante. Un vrai tyran domestique.

En réalité, Mamie Nova est Tatie Danielle. Il y a de l’amertume dans ce yogourt au miel.

Je n’y ai vu que du feu. Peu importe, j’aime toujours autant sa compagnie et ses traits d’humour. Parce qu’elle me serre la main dans le couloir et que le reste ne me regarde pas. Je veux dire : cela ne me regarde VRAIMENT pas.

Etre humain est un long travail d’illusion.
Bernard Noël.

Alors j’en connais qui sont des travailleurs acharnés.

B.B.

L’homme qui savait compter.

Merci beaucoup à l’équipe éditoriale d’AuFéminin.com pour leur très bel article sur le ROMAN :

http://www.aufeminin.com/livres-a-lire/5-bonnes-raisons-d-offrir-alors-voila-pour-noel-s223322.html

Et dans Psychologie Magazine :

ICI

Vous me faites un beau cadeau !

L’homme qui savait compter.

L’histoire c’est I. l’écriture c’est moi. Juste merci !

Pour raconter ou me contacter, c’est ICI

Alors voilà PaPi Laclasse, plutôt élégant sous son pyjama Damart bleu en velours. Il a des pantoufles noires, des yeux très verts. Il n’a plus beaucoup de cheveux et, sous son crâne, ses souvenirs s’envolent comme des grains de pissenlit malmenés par le vent d’autan.
Sa lande capillaire côtoie un disque dur déserté : avec l’âge, se rappeler est devenu une bataille de tous les jours. Chez PaPi Laclasse le Waterloo final a déjà eu lieu il y a longtemps et ses souvenirs étaient dans le mauvais camp ( celui où la retraite de Russie se nomme “Chambre 7” et ressemble à un petit établissement pour personne âgée dépendante.)
– Tagada Pouêt Pouêt !!!! hurle-t-il à longueur de journée.
Très agité, M. Laclasse, une vraie pile électrique, rien à voir avec la batterie d’un iphone : lui, il dure…. Et que je mélange les classeurs des infirmières, et que je fugue de l’hôpital, et que je joue de la trompette imaginaire sur le bureau de la cadre, etc.
– Tagada Pouêt Pouêt !!!!
Il est inépuisable et épuisant.
– Tagada Pouêt Pouêt !!!!
Un jour, I., l’infirmière, a une idée :
– M. Laclasse : asseyez-vous là et comptez jusqu’à 10 000.
Me Laclasse s’exécute : 1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15… ( j’arrête là, vous avez compris… Vous pouvez continuer, mais vous rateriez la fin de l’histoire, alors je vous mâche le travail : 9 998, 9 999, 10 000 !)
3 jours de calme pour l’équipe. On ouvrirait pas le champagne en chantant “Mazel tov”, mais presque !
Puis, fin de la lune de miel et rebelote : classeurs, fugue, cornemuse, cor de chasse, tagada-tsouin-tsouin.
L’infirmière :
– Si vous calculiez les décimales de Pi ?
Sésame ouvre-toi, Effet immédiat, mot magique, abracadabra, Shazam : PaPi Laclasse s’asseoit, gratte son vieux crâne pelé. Muni d’un stylo, il entame le calcul le plus looooooooooooooong du monde :
– 3,14159…
Il ne se souvient plus du nom de sa fille, mais les calculs, ça oui, il connaît. Et il compte. Assis sur son petit fauteuil rembourré, il compte. Parce qu’il aime vraiment ça, les chiffres. C’est un peu sa vie, les chiffres… Il y a longtemps, bien avant la dernière et grande bataille de Russie, il était professeur de Mathématiques à l’université.

J’ai oublié mon temps, et ses lieux…
[…]
Mais le soir quelques fois, des jeunes filles dansaient.

B. Scott

Tagada Pouêt Pouêt.

PaPi Laclasse

L’art de l’esquive par les carabins.

Pour Mathilde, Joris et Samuel. Parce que je suis devenu vieux, maintenant…

Alors voilà, déjeuner au restaurant universitaire. Trois filles, trois garçons. Tous externes. Il y a du gingembre au menu.
– J’ai vu un patient ce matin, pour une urétrite. Écoutez, d’un point de vue STRICTEMENT anatomique, je n’avais jamais vu un engin pareil. Genre gourdin préhistorique. Rien que le prépuce devait faire 3 kilos 2 : une minerve pour bébé !
– T’exagères pas un peu là ?
– Non. Même que, quand il a une érection, il fait une syncope, je t’assure.
– Et son urétrite ? C’était quoi ?
[ vous remarquerez : il y a toujours un rabat-joie pour remettre le train d’une conversation passionnante sur les rails de détails bassement médicaux. Pfffff ! ]
– Un gonocoque. Il a chopé ça avec sa secrétaire.
– Trop bon le gratin de pâtes d’aujourd’hui !
[vous remarquerez ensuite : il y a toujours un autre rabat-joie plus concerné par son ventre que par la bagatelle…]
– Saviez-vous qu’à l’époque, on n’avait pas de curette de prélèvement alors on introduisait de petits parasols métalliques dans l’urètre, on ouvrait les baleines de l’appareil en grand et on raclait les bord ?
– T’es vraiment dégueulasse, tu sais ? Passe-moi le ketchup.
– Ben c’est pas ma faute si on faisait comme ça à l’époque ! Tiens, v’là ton ketchup.
– Combien ?
– Combien quoi ?
– Combien vous faites, les mecs ?
[ Oui, je sais, toutes les tables de tous les restaurants universitaires ont droit régulièrement à leur concours de b…s]
Grand silence, personne ne s’avance. Je dis en riant :
– Nota pour plus tard : aller à la papeterie acheter un double-décimètre !
Un ami dit en riant :
– Nota pour plus tard : contrairement à B., acheter plutôt un triple-décimètre.
Une de nos trois copines, taquine :
– Allez quoi ! Balancez, les gars !
Nous, en chœur :
– Ah ben non, mais c’est pas la taille qui compte.
Elle :
– C’est l’épaisseur.
Et la troisième, la plus discrète de toutes, celle qui ne parle jamais sans une EXCELLENTE raison de le faire, d’ajouter devant nos yeux effarés :
– Non, c’est le goût.

Fin des pâtes au gratin.
Pause café et mots croisés du 20 minutes, une amie s’isole. Son patient est mort ce matin. Il avait 6 ans. Personne ne veut la déranger. Ou alors on a peur, je ne sais pas. Et peut-être qu’on ne veut pas l’écouter.
Les concours de bites, c’est pratique, ça masque tout. Vraiment.

Quand on aura allégé le plus possible les servitudes inutiles, évité les malheurs non nécessaires, il restera toujours, pour tenir en haleine les vertus héroïques de l’homme, la longue série des maux véritables, la mort, la vieillesse, les maladies non guérissables, l’amour non partagé, l’amitié rejetée ou trahie, la médiocrité d’une vie moins vaste que nos projets et plus terne que nos songes : tous les malheurs causés par la divine nature des choses.

Marguerite Yourcenar

Hein ?

Nabilla, les anges de la télé-réalité 17.

Le gamin qui avait eu peur du gros chat.

Pour Arun, souvenir de l’Inde

Alors voilà, sur la route de Nagore, quelque part en Inde Orientale à deux pas de la baie du Bengale. Un village, jour de marché : houle dense, myriade d’échoppes, brouhaha sans fin. Comme une fièvre qui s’appellerait la vie. Je suis en plein dedans, avec des fleurs, aussi. C’est important, les fleurs. Les fleurs et les femmes.
Sans leur exubérance, sans l’infinie diversité des saris lumineux, sans la richesse des décors théâtralisés par le soleil des Indes Mystérieuses, on ne verrait que la décrépitude des maisons rongées par la mousson, les tas d’immondices, la précarité des routes défoncées, l’âcreté d’une poussière souveraine.

Soudain, entre deux tubéreuses, un homme engendré par le flot de la foule s’avance. Mieux, il se poétise : son corps et son visage informes deviennent autres. Ce n’est pas qu’il est torturé d’énormes protubérances violacées, non, ce n’est pas qu’il souffre de neurofibromatose ou d’une autre maladie étrange et rare, non, non et non. On ne me fera pas croire cela.
C’est qu’il est fils du Pin et du Frêne, Homme-Chêne échappé des forêts où rode la mort tigrée. Il a, au bout des bras, deux souches d’arbre très rondes, l’écorce y est noueuse et millénaire, ponctuée de mousses et de girolles.
Notre guide lève un sourcil et, très docte, il confesse :
– Quand il était gamin, cet homme s’est perdu dans les bois. Effrayé par les bruits, il a souhaité se changer en arbre pour échapper au gros chat mangeur d’hommes.
Il secoue la tête, montre le ciel du doigt :
– Méfions-nous de nos souhaits, ils pourraient être entendus… Et exaucés !
L’homme-Chêne passe lentement, le pas de ses racines est lourd, il fait un bruit de vieille charpente quand il marche.
Une enfant, à la longue crinière d’ébène, chante à son bras.
C’est un son clair, vraiment très aigu.
Cette enfant près de cet homme, c’est un pinson à tête noire sur un rameau très sec.
Et l’oiseau se tient au plus près de sa branche.

– Tu le sais ? N’est-ce pas ? Tu le sais ? La pierre. L’air. La peau.
– Quoi ?
– Tu le sais.
– Le secret ?
– Voilà. Tu vois bien que tu le savais.

B. Scott

Nota : pour la photo, on m’a dit qu’elle était “dégoûtante”. Je l’ai changée. Je ne voulais pas choquer. Puis je l’ai remise. D’abord parce qu’on me l’a demandé et parce que c’est mon site : je fais ce que je veux. Ensuite, parce que je suis un enfant de notre société moderne, je porte le poids de l’importance du regard de l’autre. Mais cet homme est beau. Il y a quelque chose du domaine de la grâce chez lui. Cela dérange ? Je m’en excuse. Mais, si je me censurais, ce ne serait plus moi. Cette photo, éminemment mythologique au sens ovidien du terme, est pleine de tendresse. Si je la supprimais parce que certains la trouvent “dégoûtante”, ce serait comme insulter cet homme. Il n’y a rien à cacher, rien à cracher et rien à craindre. Par contre, on peut écrire un poème.
Voilà.

A propos du livre : bel article ICI
Et merci à Joséphine Bataille du Magazine La Vie pour son très bel article sur le roman.
Et merci au magazine ELLE de ce mois-ci pour la même chose !