Le texte que j’aurais voulu lire quand j’avais onze ans…

(…et, aussi, durant mes études de médecine, quand certains et certaines se permettaient des réflexions d’une violence inouïe vis-à-vis de certains patients concernés par le sujet. Voilà pourquoi je le publie ici, pour les étudiantes et étudiants qui me lisent, et parce que certains et certaines d’entre vous n’ont pas Facebook)

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Alors voilà, j’aurais voulu avoir un amoureux. Au primaire, au collège, au lycée. Avoir une belle histoire. Une histoire d’enfant. J’aurais voulu avoir droit à ça. Les mots qui s’échangent sous les tables. Le coeur qui bat plus fort. Les secrets qu’on garde à table, quand on vous pince la joue en vous demandant si on a une amoureuse. J’aurais voulu profiter de ma jeunesse. Ne pas tricher toutes ces années. Ne pas mentir. Ne pas faire semblant. Être qui je suis plus tôt. L’être et l’être heureux. Fier. Et montrer l’étendue des talents que me confère cette identité. Ma sensibilité. Ma joie de vivre. Mon envie folle d’écrire.

J’aurais voulu ne pas me contraindre, ne pas faire semblant pour être “comme les autres”. Ne pas faire souffrir mes parents parce que j’étais malheureux et refusais de dire pourquoi. J’aurais voulu être moi plus tôt. Avoir ce que les autres avaient. Ne pas rire quand j’entendais des blagues méchantes visant celles et ceux qui avaient mille fois mon courage d’être ce qu’ils étaient, sans honte, avec fierté.

Comme ce garçon, à l’école, il s’appelait Nathan. Il était gentil, doux, et pourtant ses gestes, sa voix, son identité, bref ce qu’il était de franc, de vrai, d’authentique, étaient moqués parce qu’on lui collait l’étiquette homo sur le front et qu’il n’a jamais démenti. Parce qu’il a toujours relevé la tête. Il m’a fallu des années pour comprendre combien il était plus libre que beaucoup d’entre nous, libre d’être qui il était et de témoigner par sa seule existence de l’extraordinaire diversité du genre humain.

Vous voyez j’aurais voulu ne jamais me moquer de Nathan avec les autres, devant les autres, pour que les autres ne me soupçonnent jamais d’être qui j’étais. J’aurais voulu ne pas rire de ce garçon, j’aurais voulu ne pas le faire pleurer.

J’aurais voulu être amoureux, enfant. Avoir ce que vous avez tous et toutes eu, enfant.

Qui va me rendre ces années perdues ? Ce qui aurait pu être et n’a jamais eu lieu ? Qui me rendra ce qu’on m’a pris ? Et à ce Nathan ? Qui lui rendra justice ? La vérité c’est que j’ai mal. Que j’ai de la colère contre les gens qui nous font ça. Qui nous font faire ça, qui nous rendent comme ça. Ces mêmes gens qui prétendent se battre pour les enfants et qui pourtant mettent dans nos bouches des mots aussi violents.

Mais l’homophobie ce n’est pas seulement quelqu’un qui crie « À mort les PD ! ».

L’homophobie c’est aussi des millions d’existences contraintes, de petits bonheurs universels gâchés, de destinées retardées. Des millions de gens qui ont vécu, vivent, et vivront une autre existence que la leur, une autre vie que la leur, qui marcheront à côté d’eux-mêmes, qui passeront à côté de ce que, au fond, ils étaient destinés à connaître, à aimer, et chérir, et jouir. Ce que nous voulons toutes et tous. Une vie à nous. Une vie qui nous ressemble et nous appartienne.

L’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, c’est d’abord des ombres et des millions de vies ratées.

Je suis gay.

J’ai accepté qui je suis et je suis heureux avec cette personne.

Et ceux qui pensent que cela n’a pas à être dit, que l’affirmation d’une orientation sexuelle/identité de genre relève de quelque chose de personnel, ceux-là je les envie car ils ignorent la violence qu’il y a à vivre dans un monde où votre différence est au mieux passée sous silence ou moquée, au pire combattue, psychiatrisée comme aux États-Unis, frappée comme en France, emprisonnée comme en Tunisie, ou déportée dans des camps comme en Tchétchénie.

Ces gens qui ignorent le courage qu’il faut pour accomplir un geste aussi anodin que tenir la main de la personne qu’on aime dans la rue.

Je rêve d’un jour où les personnes gays, lesbiennes, bi ou transgenres n’auront plus à exprimer publiquement leur appartenance à une population sociologiquement minorisée.

Profiter de la visibilité qui est la mienne en tant que romancier pour dire publiquement qui je suis et qui j’aime est un acte éminemment politique.

Oui, la vocation des coming-out n’est rien moins que la visibilité et l’acceptation totale et sans condition d’au moins 5% de la population humaine.

Rien qu’ici, en France, nous parlons d’environ 3 millions de Françaises et de Français.

Ce jour viendra.

Alors nous n’aurons plus à sortir du placard, parce qu’il n’y aura plus de placard.

Alors nous n’aurons plus peur d’être qui nous sommes : le vivant visage de l’extraordinaire diversité du genre humain.

J’y crois, moi, à cette réconciliation.

Et si je parle aujourd’hui, si je confie quelque chose que d’aucun considère comme relevant de la vie privée, c’est parce que je veux dire à celles et ceux qui ont peur comme j’ai eu peur, qui ont mal comme j’ai eu mal, qui sont moqués comme ce Nathan a pu être moqué :

Tu as le droit de t’aimer comme tu es, tu as le droit de vivre fièrement avec celui ou celle que tu aimes, tu as le droit d’exister sans honte, sans culpabilité, tu as le droit de revendiquer ton identité et ta place dans ce monde.

Tu as le droit d’être gay, lesbienne, transgenre, d’accepter qui tu es et d’être heureux ou heureuse avec cette personne.

Tu as le droit.

TU AS LE DROIT.

Vraiment.

(Toutes ces photos sont tirées de banques d’images qui archivent des photos de personnes LGBT+ dans le but de rendre visible la réalité de tant de couples invisibilisés ou condamnés à la clandestinité par la société de leurs époques)

105 réflexions sur « Le texte que j’aurais voulu lire quand j’avais onze ans… »

  1. Sylve

    Oui Bibi, tu as le droit d’être libre, de penser (mais aussi de panser tes maux), tu as le droit de ne plus te laisser définir par les autres… Ces autres qui ne vivent que dans la violence et l’intolérance… Ce sont ceux là qui sont à plaindre car ils ne connaîtront jamais ton intensité d’âme, ton élégance du coeur, ta vivance et ton regard délicat porté sur le monde…
    Continue à t’aimer, à aimer, nous aussi nous t’aimons très fort…
    Merveilleux article… BRAVO !
    PS : et sublimes photos

  2. Patricia Pouzin

    Vous aviez besoin de le dire alors vous l’avez dit. Je le savais, je ne sais comment et surtout cela n’a aucune espère d’importance car pour moi, vous êtes un être exceptionnel d’humanité comme il y en a trop peu sur cette terre. Merci d’exister et de partager votre amour des autres.

    1. Bertrouf

      J’avais tellement envie de dire la même chose que vous, que ça n’a aucune espèce d’importance, que je le savais et m’en foutais, et que Baptiste est exceptionnellement humain dans sa sensibilité.

      Mais je n’ai pas osé l’écrire, parce que je sais qu’autour de moi, cette petite phrase (“Je suis gay.”) de Baptiste gène. Des membres de ma famille qui demandent si l’homosexualité est une maladie, des gens que je croise chaque dimanche à la messe qui vont crier leur homophobie dans une manif pour tous en emmenant leurs enfants, des collègues de travail qui plissent du nez en croisant deux hommes se tenant par la main ou font des commentaires sur la maman des garçons, et tant d’autres qui insultent sans filtre.

      Alors même si j’aimerai dire à Baptiste que ça ne change rien, je sais que c’est faux et qu’il lui faut bien du courage.
      Courage Baptiste, soyez heureux.

      PS : j’ai retrouvé un vieil article dans lequel vous disiez : “j’ai décidé de tomber amoureux. Ça arrivera la semaine prochaine, mardi à 13 h 34 min 12 secondes exactement. Ce sera un jour pair. Je vous tiendrai au courant !”
      *jefiniraimavieseuletmangéparmes58chats*
      Nous attendons donc toujours de savoir si vous allez tomber amoureux ou finir mangé par vos chats.

  3. Véro de Reims

    Je suis hétéro mais ce n’est pas de ma faute! Nous n’avons choisi ni notre couleur de peau, ni notre lieu de naissance, ni notre orientation sexuelle. Nous sommes ce que nous sommes, nous devons l’accepter et accepter les autres dans leur intégralité. Rien n’est “normal”, rien ni personne. Il y a une majorité de droitiers , est-ce pour cela que les gauchers doivent être mis au ban de la société? Il doit en être de même pour tout ce qui fait l’humanité dans ses différences, donc dans sa beauté!
    Merci pour tous ces messages que tu fais passer…

  4. bbsors

    Merci d’avoir ces mots si justes et de nous les confier. C’est si important, si politique en effet puisque… puisqu’on en est toujours là.
    C’est tellement essentiel de comprendre qu’un parcours de vie c’est de comprendre qui on est et de tenter d’y ressembler !
    Merci aussi pour ces photos d’amours lumineuses.
    Merci à vous

  5. bluetit

    j ai connu ce que tu mets si bien en mots,
    pas pour moi mais pour les autres les pd , ( mot souvent entendu)
    et j ai découvert plus tard des couples , des hommes ou femmes qui s aimait
    écoute la dernière chanson Emmanuel Moire , et si on parlait d amour
    et ne regrette pas ce que tu n as pas eu
    vis tes amours la vie est si courte
    bisous , profite de la douceur de ces jours

  6. Mamzel

    Moi j’aimerai que plus de monde soit comme mon papy.
    Quand j’étais ado, j’ai beaucoup tardé à avoir mon premier amour. Un jour, en voiture en allant au cheval, mon grand-père m’a dit une chose qui était sûrement aussi gênante pour lui que pour moi : il m’a dit que si je sortais avec une fille je pouvais l’inviter à manger à la maison en famille. Que je n’avais pas à me cacher. Il s’inquiétait de me voir seule et voulait me voir heureuse.

    J’ai appris ensuite qu’il a dit la même chose à ma mère, plus ou moins au même âge.

    Mon papy, c’est un boxeur pas à l’aise avec les mots. Il ne dit jamais je t’aime, et son “c’est bien ma fille” est un des plus gros compliment qu’il puisse dire. C’est pas franchement quelqu’un qu’on imagine dire ça…

    “À cause” de ça, je n’ai compris que très tard que j’étais bisexuelle. Pour moi c’était tellement normal, naturel, que ça n’a jamais été un problème. Idem pour ma mère. Le mot ne lui ai jamais venu à l’esprit, elle a même été perturbé quand je lui ai dit que par définition, nous l’étions. C’était juste naturel chez nous.
    Tout comme aller à un faux mariage gay, bien avant que les vrais ne soient autorisés. Un bar privatisé, ma traine de princesse transformée en robe de marié et beaucoup d’amour.

    Des fois je culpabilise, d’avoir une famille aimante quand d’autre doivent se battre. C’est pas une famille de luxe, des cadavres dans le placard on en a.

    Mais quand mon autre grand-père m’a menacé de me renier si je m’affichais avec une autre femme, le conseil sur j’ai eu c’est de le faire. Car il “serait bien puni de perdre une petite fille à cause de sa connerie”.

    J’ai pas une famille de gens biens, mais j’ai une famille de gens qui s’aiment.

    1. Marie Fontana

      J’ai grandi dans une famille comme ça.
      On ne m’a pas dit ce qui était acceptable, on m’a juste prévenue que dehors, ce serait moins facile.
      Dehors, avec des gens capables de m’insulter avec ma copine.
      Un chant d’amour reste un chant d’amour, d’ou qu’il vienne. Et c’est tout ce qui compte, qu’on s’aime.

  7. Lys18

    Oui Baptiste.Le bonheur est un droit.Je vous rends hommage parce que vous êtes un homme courageux,un homme bien qui s’est construit sur la douleur,l’incompréhension,la haine.Soyez fier d’être celui que vous êtes: Humain,sensible généreux.Je console aussi ce petit garçon,mal dans sa vie et dans sa peau,qui s’est infligé beaucoup (trop) de souffrances.
    Baptiste,soyez VOUS MÊME,c’est comme ça qu’on vous aime,pour ça aussi…

  8. Max

    Texte beau et courageux.
    Je comprends votre regret des années perdues, mais n’oubliez pas symétriquement la satisfaction de ne pas avoir gaché de la même manière celles qui vous restent! Si l’humain est divers, il est aussi imparfait par nature, aussi ne faut-il pas trop s’en vouloir, non?

  9. mimi

    Et oui, facile d’applaudir, de penser, d’accepter ce qui est écrit… Mais “dans la vraie vie”… Beaucoup moins facile. Ne jugez pas les parents désemparés face à l’homosexualité de leur enfant, voire de leurs enfants. Ne jugez pas ce que “la société” nous inculque… Peu importe les générations, celles passées et celles à venir. Je pense que ce sera toujours un sacré “coup” pour tout parent, pour tout frère ou soeur, pour toute famille.
    C’est comme ça et tenter de changer les mentalités n’apportera rien, c’est juste mon avis…
    Il faut juste y être confronté pour comprendre et tenter d’accepter.

    1. Mimie

      Eh bien non! je ne suis pas d’accord avec vous, Mimi, je pense qu’un temps viendra où les parents accepteront avec amour et compréhension l’orientation “différente” de leur enfant. Et d’ailleurs, c’est déjà le cas, c’est une question de tolérance et d’éducation.
      Je comprends bien néanmoins que ce ne soit pas facile pour les parents car ils savent combien leur ou leurs enfants “différents” auront à subir de moqueries, d’humiliations ou pire.
      Mais je ne peux accepter de lire sous votre plume “tenter de changer les mentalités n’apportera rien”: si, justement, cela évitera à vos enfants de souffrir du regard des autres.
      Tout est une question d’amour, au fond, d’amour vrai.
      Bon courage à vous, Mimi, pour accepter ce qui ne peut être changé, et continuer d’aimer vos enfants.

      Mimie.

      PS: et au passage, Bravo à Baptiste pour cet émouvant billet et ces magnifiques photos. Merci, Baptiste, d’être ce que vous êtes.

      1. mimi

        Mimie, J’ai un petit frère trisomique. Lorsque l’on se promenait dans notre petite petite ville de province alors qu’il avait 3/4 ans, marchait mal, se faisait entendre, TOUT LE MONDE NOUS REGARDAIT…
        55 ans plus tard, idem, tout le monde nous regarde, bien qu’il soit beaucoup plus calme…
        En province, on se retourne “sur les différences”.
        J’avais un très bon ami, homosexuel, mort du sida il y a quelques années. Un excellent ami, comme seuls les homosexuels peuvent l’être avec une jeune de 19/20 an…
        Fratrie de 3 garçons, 2 étaient homosexuels : une vraie galère pour eux de s’épanouir dans notre petite ville. Il est parti vivre à Paris où le regard des autres était bien différent.
        C’est en tout cas ce qu’il m’avait confié.
        Je pourrai vous en raconter “des différences” et la souffrance de ceux qui les subissent. Sachez que cela commence tout petit. J’en ai eu l’expérience avec mes enfants.
        L’Homme est ainsi.
        A nous, parents et grands-parents de faire comprendre que chacun a ses faiblesses physiques ou mentales.
        Bonne soirée à vous.

        1. Audrey

          L’Homme est ainsi -> non. L’homme n’est pas intrinsèquement homophobe, transphobe, etc. La société actuelle est bâtie sur une norme cisgenre et hétéro et toutes les personnes qui sortent de ce moule sont décriées car “pas normales”
          Mais j’y crois. Je crois qu’en criant qu’on existe, qu’on est là et qu’on est légitime, un jour viendra où les parents ne penseront plus obligatoirement que leur enfant sera hétéro, où l’on ne genrera plus tout et n’importe quoi. Et on demandera à nos proche s’iels ont quelqu’un dans leur vie. Je suis peut-être une rêveuse mais j’y crois. C’est un long processus et je ne verrai sans doute jamais ce monde. Mais on peut en poser les bases, pour qu’un jour ce soit normal de ne plus présumer de l’orientation de nos enfants

        2. Jehanin Héloïse

          Le problème c’est que l’on part du principe que chaque enfant né hétéro, on pense qu’un.e homo est une transformation ou une erreur de l’hétéro, pourtant c’est faux, un enfant né neutre et se découvre lui même gay, bi, hétéro, trans, pansexuel ou asexué. Pour ce qui est des générations passées il suffit d’ouvrir la parôle et de s’aider essemble à changer de mentalité au lieu de se fermer, de dire quelque chose qui s’avèrera une connerie que l’on regrettera. Ensuite, niveau société on peut faire beaucoup mieux! Comment d’étonner qu’un enfant de 6 ans soit dégoûté d’un couple d’homos s’embrassant si ses contes de fée ne sont que des princesses attendant leur prince? Sinon pour ce texte, je l’ai adoré et cela m’aide pour voir qui je suis et me chercher. Merci pour tout ces mots et photos.
          Moi.

    2. IFP

      Et si ne rien tenter c’était pire, Mimi, comme de manquer de courage… “La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie” Sénèque

  10. Ciboulette

    Je viens finir de lire L’art de la joie de Goliarda Sapienza et je le conseille vivement : c’est un roman sur la liberté sur toutes les libertés et sur l’émancipation.
    Merci pour ce beau texte et tu sais ne fantasme pas non plus sur la vie des hétéros : tout le monde n’a pas eu d’amour d’enfance ou d’adolescence et cela n’empêche pas d’avoir une belle vie !

  11. Camille

    J’ai connu un chat homosexuel: au grand désespoir de ses maîtres qui pensait vendre son pedigree pour saillie, minou refusait toutes les minettes qu’on lui proposait. Quand un autre matou est arrivé dans la maison ils ont vite compris à son comportement où allait sa préférence….
    Bref, quand on voit ça, comment peut-on encore croire qu’il s’agit d’un choix ? L’homme est un animal et la nature a créé chez les animaux un petit pourcentage d’homosexuels. Il doit certainement y avoir une bonne raison (régulation démographique, rôle social, que sais-je ?) mais quelle qu’elle soit tout le monde devrait être capable que c’est naturel et normal non?

  12. orecchioni

    merci Baptiste. je transpose ton texte pour mes difficultés. en ces heures où je n’ose plus me montrer simplement pour des soucis de corps mal accepté, tu remets mes pendules à l’heure qu’il faut. Oser être, accepter la vie, en profiter avec ce que je suis et surtout ne plus me laisser agresser par les regards malveillants.
    merci Baptiste, tu es une vraie perle.

    1. mimi

      Et oui, “regards malveillants” que ce soit concernant le physique ou le mental.
      Je ne vois pas d’évolution dans cette société de “gens parfaits” ou qui pensent l’être.
      Bonne soirée Orecchioni

  13. claire

    Bravo Baptiste !
    Tu es courageux et ce que tu exprimes est fort. La lutte est aussi à livrer contre ses propres doutes et peurs. Continue et sois heureux !

  14. Libellule

    Bonjour Baptiste,

    Nous avons été si nombreux à être seuls et moqués ou harcelés, minorités visibles ou invisibles, que je me demande si toutes ces minorités ne sont pas majoritaires. Et si ces couples de collégiens joyeux l’étaient tous vraiment, combien se cachaient derrière une façade, combien étaient seuls dans l’ombre pendant que l’attention se focalisait, tel un jeu de miroirs démultipliant une seule image, sur la minorité de jeunes couples épanouis.

    Au delà de ces considérations, tu as – comme toujours – bien fait d’écrire. Et de regarder avec tendresse cet enfant/ado que tu étais, car il le mérite. Essaie, au présent, de ne pas prendre trop de coups en défendant les autres : toi aussi tu as besoin de te préserver pour tenir cette course de longue haleine. Enfin, tu as une trentaine d’années, et donc probablement plus de la moitié de ta vie devant toi. Ce sont des années dont tu peux désormais profiter au grand jour, en accord avec toi même. Cela n’efface pas les années de douleur. Mais quand même, c’est bon de pouvoir en profiter.

    (j’aimerais terminer sur une transmission d’émotion forte et positive, mais voilà, je ne suis pas écrivaine… alors je te laisse formuler cette vague de force tranquille à ta façon.)

  15. Christine BLANC

    C’est vraiment très beau ce que vous écrivez, même si derrière on ressent une certaine tristesse de ne pas avoir révélé plus tôt votre amour pour les garçons. Soyez fier et heureux de ce que vous êtes, continuez à transmettre vos messages, cela fera certainement évoluer des personnes qui vous liront. Vous êtes une bonne personne, soyez-en persuadé, au service des autres. Je me permets de transmettre votre texte à mes amies, en couple, qui elles aussi ont eu à subir ( et encore maintenant ) la bêtise humaine. Restez comme vous êtes, ne changez rien

  16. Daniela

    Super Baptiste !
    Merci pour ce beau texte et tous vos textes toujours emprunts de beaucoup d’humanitude, de poésie, de valeurs vraies.
    Si tout le monde se comportait ainsi !

  17. dubois martine

    Merci Baptiste pour ce très beau texte plein de sensibilité et ces photos de gens heureux. Ce texte me fait prendre conscience de la souffrance de ne pouvoir être compris quand on est attiré pas le sexe qui n’est pas opposé. Nos regards ont changé mais il y a encore beaucoup de tabous.
    Je vous remercie pour votre humanité, pour tous les textes que vous nous faites partager. Soyez heureux.

  18. Adrien

    A une époque de mes études, celle qui allait devenir ma femme et la mère de ma fille a dû passer une année dans une autre ville. Nous nous retrouvions donc le WE. Sur le quai de la gare le dimanche soir, nous étions souvent 3 ou 4 couples qui se disaient au revoir, en s’embrassant tant et plus, pour tenter de garder ce contact qui allait tous nous manquer pendant 5 jours ou plus. Au moment de partir, quand le train va fermer ses portes, tous ont un dernier baiser. Et c’est là que j’ai vu deux garçons qui, jusque là parlaient simplement, se faire un discret bisou sur la bouche. C’était discret, fugace.

    Et alors que je me retrouvais seule, en plus de ma propre tristesse, je me suis mis à la place de ce jeune homme. Est-ce qu’il ressentait de la jalousie de tous ces couples qui pouvait faire des grandes démonstrations d’amour sans arrières pensés ? Avait-il peur de ce qui pourrait se passer, une fois seul sur ce quai de gars alors qu’il venait de trahir une seconde sa “condition” ?

    Jeune homme, je pense souvent à vous et j’espère que la société vous permettra à l’avenir de vous sentir suffisamment en confiance pour embrasser à pleine bouche la vie et la personne que vous aimez.

  19. Souslalune

    Quand ma fille m’a dit, à 3 ans, qu’elle était amoureuse de Lola, et qu’elles allaient se marier, j’ai pensé “ma belette est amoureuse ” …
    Quand elle m’a dit à 6 ans, “je suis amoureuse de Nathan mais lui il aime Rose” , j’ai pensé qu’elle vivait son premier amour sans retour.
    Aujourd’hui, elle a 11 ans et elle passe une période où elle ne veut plus aimer. …
    Je respecte ses sentiments, comme je l’ai toujours fait, et te lire Baptiste, me rend triste pour tous les enfants moqués ou contraints. …
    Merci pour ce beau témoignage, et pour ton courage. Une asso géniale à connaître et à aider à Toulouse : Contact …..

  20. Souslalune

    Le témoignage d’une maman Association Contact.org

    Ma chérie,

    Tu me parlais tout à l’heure au téléphone de votre petite soirée romantique d’hier où vous avez fêté l’anniversaire de votre rencontre. 9 ans déjà ! J’entendais ta voix pétillante me raconter combien ta journée de travail t’avait semblé longue et combien tu avais hâte de rentrer chez vous. Tu savais qu’un petit dîner t’attendait et tu allais offrir ton petit cadeau d’amour. Qu’y a-t-il d’extraordinaire à cela ? Des milliers de couples fêtent ainsi leur anniversaire de rencontre. Mais, les autres ont leur histoire que je ne connais pas. Toi, tu es ma fille, je fais partie de ton Histoire. Je sais que je te l’ai rendue plus difficile. Alors que je m’appliquais à faire de mon mieux pour être une mère attentive et aimante, je te compliquais ta jeune vie d’adolescente. Absorbée que j’étais dans le tourbillon des obligations et des conventions je n’ai pas su te voir telle que tu étais. Combien de nuits tourmentées as-tu passées avant de trouver le courage de me dire ce que je me refusais de voir !

    Ce jour-là, j’aime me souvenir, tu m’avais proposé de venir passer quelques heures avec toi, dans la petite ville où tu habitais à l’époque. Tu m’avais préparé un petit dèj’, café fumant et viennoiseries, que j’affectionne particulièrement. Tu m’avais dit « viens sans papa, on pourra mieux discuter ». Il nous arrivait parfois de nous réserver des moments de complicité « entre filles », ta proposition ne m’a pas étonnée. Mais j’ignorais ce jour-là que tu avais une mission bien précise. Combien de temps passé à te demander comment tu allais t’y prendre ? Combien d’heures à tourner et retourner les phrases dans ta tête, à choisir les mots ? Pour finalement en arriver à cette phrase si simple mais si claire : « maman, je suis amoureuse d’une fille, elle s’appelle Florence ». Moi qui arrivais tranquille avec mes pots de confiture et un joli gâteau confectionné par ton papa. Je mesure aujourd’hui, à quel point j’étais en décalage ! J’étais soulagée. Ton mal être pendant plusieurs années, tes silences autour de ta vie affective prenaient tout à coup sens.

    Avec ton père, nous avions évoqué nos craintes d’une addiction quelconque, ou d’une mauvaise rencontre. Mais nous n’avions pas envisagé cette situation. Tu étais amoureuse ! C’était ça l’essentiel ! Ce jour-là, que ce soit d’une fille ne m’a pas gênée. J’ai tout de suite voulu connaître Florence. Nous l’avons rejointe sur le parking du supermarché où elle s’était réfugiée pendant que tu avais la lourde tâche de me dévoiler son existence. Nous avons passé le reste de la journée ensemble, toutes les trois. En rentrant le soir, seule, j’ai compris que je le savais depuis longtemps déjà. Me sont revenues des bribes de conversation, des situations, autant de perches tendues par toi pour me mettre sur la voie. Je n’ai pas su les saisir à ce moment-là. Pourquoi ? C’est pour élucider ce pourquoi que je suis allée vers l’association CONTACT.

    Je t’ai déjà dit tout cela. Mais aujourd’hui j’ai envie de te l’écrire, et je me rends compte à quel point il est difficile de trouver des mots simples et concis pour décrire avec le plus de fidélité possible les souvenirs des faits et des émotions ressenties.
    Un de mes rêves les plus chers est de vous voir vous promener toutes les deux main dans la main, dans la petite ville où vous avez choisi de vivre, et dans n’importe quel autre endroit du monde. Je voudrais que cessent ces regards, au mieux surpris, au pire haineux, qui t’empêchent encore aujourd’hui de vivre ton amour librement, comme le font ton frère et son amoureuse ou ta soeur et son amoureux. Je te souhaite une infinité d’anniversaires comme celui dont tu me parlais tout à l’heure. Continues à chérir ta petite chérie.”

    Une maman, CONTACT Haute-Garonne

  21. Kahte

    Elles sont trop belles ses photos, c’est beaux des amoureux (j’ai un faible pour les petites mamies ), je vais croiser très fort les doigts pour qu’un jour les amoureux n’auront pas besoin de se cacher, quel-qu’ils soient.

    Bisous pleins de tendresse.

  22. MURIEL MITTEAU

    Merci Baptiste pour ce plaidoyer pour la différence, quelle différence d’ailleurs ??? Nous sommes tous des êtres humains non ? et tous nous avons droit à notre part de bonheur, et partager celle ci avec l’être aimé, peu importe son sexe, sa couleur ou sa religion.

    1. Laurence Petel

      Je suis d’accord, quelle différence ? Il n’y a pas de différence…
      Moi, qui suis hétéro, je n’en vois pas. Nous sommes tous des êtres humains avec des caractéristiques qui nous sont propres et chacun à droit à sa part de bonheur.

  23. Hélène

    C’est bizarre, j’avais l’impression que tu l’avais déjà dit et tout le monde réagi comme si tu le révélais, je dois me tromper, ou alors ça se sentait ? Je me souviens d’un texte ou tu parlais de “ma femme” et je me suis dit “ah bon tiens, je le voyais avec un homme” ^^ (peut-être ta liberté d’exprimer ta sensibilité d’homme qui m’avait fait penser ça ?).
    En tout cas je crois que le monde commence à changer, pas encore partout bien sûr, mais même si le mariage pour tous a ravivé une opposition qui m’a tristement étonnée par son ampleur et sa radicalité (et le fait que les gens osent le dire), je trouve quand même qu’autour de moi je vois de plus en plus de gens trouver qu’on s’en fout, que c’est normal, que de toute manière on n’a pas à s’immiscer dans la vie des autres, et que franchement comment peut-on se plaindre que les gens éprouvent de l’amour, c’est ça qui compte non ? J’en vois de plus en plus regarder les gens comme une personne, et pas comme “un gay”, “un noir”, “un handicapé”, “un juif”, etc.
    Enfin j’ai l’impression que ça vient, ce moment où plus personne ne fixera du regard deux personnes du même sexe qui se tiennent la main.
    Courage, on progresse tous partout, on change !

  24. Veronik

    J’ai connu un Nathan au collège, il s’appelait Fabrice. Je pense à lui en lisant ton magnifique texte. Il était seul, souvent. Je ne me moquais pas, mais je ne lui parlais pas non plus.

    Merci de ta si belle écriture

  25. MAG

    Je ne supporte pas l’expression “coming out”. En quoi est-ce nécessaire de préciser ce que l’on est, comment l’on vit, d’avouer que l’on a en quelque sorte menti auparavant ?
    Cette façon de vivre, parfaitement visible dans le blog d’ailleurs, n’a pas à être explicitée sauf pour aider, comme ici.
    Un journal titrait, photo de deux jeunes hommes tout à fait normaux, “Homosexualité, Droit à l’Indifférence”. Ces deux jeunes parlaient de leur vie normalement, sans affectation ni transgression. Le droit à l’indifférence, j’ai trouvé là l’expression de ce que j’ai toujours défendu.
    Tout le monde n’est pas rebelle dans l’âme. J’espère que ton message aidera beaucoup de personnes, quel sue soit leur âge.

    1. mimi

      “Pas menti”, juste incapable de vivre ce que l’on souhaite. Incapable par la faute de cette société “moralisatrice”, qui juge.
      Des hommes, je ne connais pas de femmes, ont fondé des foyers avec femme et enfants. Et, des années plus tard, quittent cette famille pour enfin vivre ce pour quoi ils sont en fin de compte “faits”.
      Ils ont DU vivre comme tt le monde et n’en pouvant plus, ils s’accordent enfin le droit de vivre une vie amoureuse différente… Mais, que de drame pour femme et enfants. Comment expliquer ???

  26. SANNIER Françoise

    Ce texte me fait vraiment plaisir car je suis bisexuelle depuis toujours et vis en couple avec ma compagne. (Nous avons 60ans).
    Nous avons la chance de ne subir aucun regard ni commentaire alors que nous vivons dans un petit village.
    Dommage que j’ai déjà entendu quelques gaffes homophobes lors de repas de famille…..
    On a pas toujours tout ce qu’on voudrait mais je ne plains pas, sachant ce que d’autres ont enduré.
    Encore merci pour votre témoignage.
    Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

  27. Le Mer

    La seule façon de faire face à un monde non libre est de devenir si absolument libre que votre existence même est un acte de rébellion.
    Albert Camus

  28. Emmanuelle

    Est-ce vraiment si terrible, de voir deux hommes (remplacez par femmes si vous préférez) s’aimer d’amour vrai ?
    Je n’en suis pas au stade où mes enfants auraient l’âge d’une vie amoureuse… mais ma grande (10 ans) dit déjà à son petit frère “quand tu auras une amoureuse… ou un amoureux”. Elle a compris qu’on peut s’aimer sans distinction… et j’espère qu’elle s’en souviendra… et les deux autres font pareil.

    Si cela peut vous rassurer, Baptiste, moi non plus, je n’ai pas eu d’amoureux, enfant… pour d’autres raisons que vous peut-être, mais c’est venu (très) tard… il y a des personnes à qui cela vient en mûrissant.

    Espérons que le placard soit en voie de disparition.

  29. Nanou

    Un soir de l”été dernier je me baladais avec ma fille de 16 ans dans le centre de Bordeaux. Place du Parlement on a acheté une glace, on s’est assise au bord de la fontaine pour la manger et regarder les gens. Il faisait très doux, il y avait beaucoup de monde. Un couple de jeunes hommes est passé devant nous en se tenant par la main. J’ai dit “c’est la première fois que je vois un couple homo se tenir la main tranquillement, c’est cool”. Et ma fille “Ah bon? la première fois? Comment ça se fait?” Je pense qu’il y a de l’espoir dans les générations qui viennent.

  30. tremblay

    Il faudrait avoir la maturité pour répondre…. SI je transpose ce qu’on m’a fait subir ado, à aujourd’hui, alors sans doute ça ne se serait pas passé pareil. Et moi on me torturait psychologiquement parce que j’étais pauvre.
    – Tu pue !!!!
    – T’es sale !!!
    j’en garde encore la colère et j’ai appris à mes filles à ne jamais se laisser marcher dessus, l’une comme l’autre le font à leur manière, mais ça marche et c’est l’important.

  31. ptb41

    Gros câlins au petit Bibi de 11 ans . Dis- lui qu’il peut partir en paix, que le Grand Docteur Bibi a pris les choses en mains et qu’il sait se défendre maintenant et même aider tous les autres.
    Bizzzz
    ps : Mon filleul et son chéri se marient au mois de juillet cette année . Ils préparent un méga fiesta .Merci à Madame Taubira qui a lutté pour l’égalité de tous .

  32. Maminechat

    J’ai 3 enfants et l’aînée sait déjà qu’un couple peut être composé de 2 personnes du même sexe, qu’ils peuvent se marier (pour moi, un droit fondamental) et avoir des enfants. C’est important que les enfants grandissent en sachant cela. Comme ils doivent savoir ce que ce sont les handicaps et toutes les différences que l’on peut rencontrer.
    Merci de confier ton histoire, elle a valeur d’exemple.

  33. Christine

    C est votre parcours de vie. Votre besoin d exprimer vous libère. C était le moment, votre moment à vous. Il y en aura d autres. Car tout évolue. Je ne comprends toujours pas tout ce qui fait la Vie. Mais ce que je sais c est que nul être humain ne doit réprimer ce qu il est, a cause et par rapport aux autres. Je suis hétéro. Je ne comprends pas l homosexualité. Son expression peux me déranger parfois. Mais ce que je sais c est que ce n est pas parce que nous ne comprenons pas quelque chose que ça n existe pas et que la Vie a créé ce que nous ne comprenons pas, sur le même plan humain et spirituel que nous. D ailleurs il n y a pas de «nous » et les « autres « . Il y a l’immense diversité de la famille humaine. Que Dieu vous garde.

  34. Loupiotte

    Petite fille, je ne comprenais pas pourquoi les autres s’en prenaient à une fille, juste parce qu’elle avait la peau plus foncée, moi je la trouvais chanceuse d’être déjà bronzée, même en hiver.
    Adolescente, je n’ai pas non plus compris qu’on puisse s’en prendre à d’autres parce qu’ils étaient amoureux “pas de la bonne personne”, je trouvais qu’ils avaient de la chance d’être amoureux.
    Adulte, je me dis que j’ai de la chance, la chance d’avoir les parents que j’ai, qui s’entendent toujours bien malgré leur divorce et le fait que mon père vive avec un homme….
    J’ai de la chance, je le sais, mais j’ai souvent le sentiment de ne pas provenir de la même planète…
    Maman aujourd’hui, la seule chose que je souhaite pour mes enfants, c’est qu’ils soient heureux.

  35. la luciole

    Hier, j’ai croisé deux amoureux qui se donnaient la main, en ville. Et ça m’a collé un grand sourire aux lèvres! Pas de moquerie, mais de bienveillance, de contentement de voir la société évoluer. Et quand je suis rentrée chez moi, je l’ai dit à amoureux, à mes enfants. Parce que deux hommes qui se promènent en se tenant la main, dans une ville de province, c’est vraiment le signe que la tolérance et l’acception font leur chemin.
    Mes enfants, qui sont au lycée ont des copains de leur âge qui ne cachent pas leur homosexualité. Je trouve ça d’un courage extrême. Et je pense à mon meilleur ami avec qui j’étais au collège, au lycée puis à la fac, avec qui je discutais à longueur de journée, avec qui je passais ensuite des heures au téléphone le soir et qui a attendu d’avoir 25 ans et d’être parti vivre à l’étranger pour faire son coming out. Même à moi, il n’avait rien osé confier et j’ai eu mal pour lui que la société de l’époque l’ait contraint à s’enfermer dans un placard durant 25 ans.
    Alors aujourd’hui, OUI, je suis heureuse, je suis confiante et je suis optimiste : les choses changent!
    J’en profite pour te remercier de ta générosité et te fais un gros hug.
    Cécile

  36. Tintin

    Salut baptiste,

    Ceux qui suivent ton blog doivent le savoir depuis un moment… mais bravo pour ce texte (et ces photos). Tant qu’il y a de l’amour!
    Moi jsuis alcoolo (et c’est un putin d’enfer) et je fais le parallèle avec le fait de devoir se cacher et tout ça… ya pas mal de points communs en plus avec tous les canevas de la société. Par exemple, jvais faire un sevrage la semaine prochaine, ben l’annoncer aux gens c’est comme un coming out! Les étiquettes… ça ne devrait rester que sur les dossiers de travail.

    Bravo pour ton combat, continue!!!

    1. Poulette Dodue

      Tintin accroche toi pour battre cette fucking “robe rouge” (dédicace à Ginie et son papa Dominique)
      Avouer ton addiction et “annoncer” ton sevrage c’est courageux, et tu te “challenge” encore plus.
      je t’envoie des caisses d’ondes positives

      1. Tintin

        Salut,

        5e jour, c’est pas facile, faut rien lâcher. Je me rend compte avec un peu de recul que c’était assez idiot le parallèle que j’ai fait Baptiste: moi j’suis malade, et j’essaye de me soigner. Toi et ben… t’es sain, t’as pas besoin de te soigner! T’aimes les hommes, moi j’aime un poison: l’alcool.

        Merci du soutient en tout cas, ça me touche, vraiment!

  37. SAULNIER

    Un gros câlin au “petit” Baptiste et un autre au “grand” qu’il est devenu !
    Nous sommes tous là pour aimer… dommage qu’autant de personnes l’oublient ou mettent des conditions à l’amour… Tant pis pour eux !
    Soyons heureux, aimons qui nous voulons !
    Non, je n’oublie pas que ce n’est pas si facile… je souhaite juste que cela le devienne…

  38. petit passereau

    Big hug de consolation de ma part aussi aussi (j’aime les hugs virtuels, dans la réalité je suis beaucoup plus timide), à l’enfant de 11 ans désemparé mais aussi à la belle personne que tu es devenu.
    J’apprend à mon encore toute petite fille que l’amour est beau et universel pour qu’elle ne prononce jamais ce que Nathan a du entendre, pour qu’elle n’ai jamais envie d’humilier quiconque, mais aussi pour qu’elle ne traverse pas ce que tu as connu si un jours elle découvre qu’elle préfère les femmes. Pour son papa et moi, cela ne fait aucune différence et elle le sait depuis toujours.

  39. Namaste

    J ai les yeux qui pleurent de vous lire tous et toutes.
    Tout simplement merci pour vos beaux témoignages.
    La société évolue et tant mieux….
    Bises.

  40. Fabienne Popee

    Baptiste, peut importe qui vous aimez puisque ce qui importe c’est d’aimer. Et je vous souhaite de vivre beaucoup beaucoup d’amour.
    Vous êtes une personne lumineuse alors ne vous souciez pas de l’ombre que projette ceux qui ont le malheur de ne pas comprendre.
    Je vous envoie beaucoup de bonnes pensées.

  41. Valérie

    Merci pour ce beau texte ces merveilleuses photos de gens heureux tout simplement,
    sans se soucier de la connerie humaine, que nous croisons malheureusement partout et encore pire dans nos propres familles.
    Quand j’étais jeune on se disait que l’homophobie n’existera plus car les jeunes générations seront plus tolérantes de tout, mais 40 ans après je constate que les choses n’ont pas beaucoup changées, il y a toujours autant de cons et de toutes générations.
    J’apprends à ma petite fille de 4 ans que oui 2 garçons ou 2 filles peuvent s’embrasser sur la bouche et que oui elle peut se déguiser en spider-man ou en sam le pompier et qu’on doit aimer les gens comme ils sont sans vouloir les changer. J’aimerais tellement que tous les parents et grands parent apprennent la tolérances aux enfants pour en faire des adultes aimants et aimés.

    Vous m’avez beaucoup émue et grâce à des personnes comme vous on fera peut être avancer les mentalités.

  42. Kali

    Bonjour Baptiste, je lis depuis un moment ton blog, mais je n’avais jamais commenté.

    J’ai toujours été un partisan de “l’indifférence à la façon de vivre des autres”, en particulier quand ces choix n’ont strictement aucun impact sur la vie des autres. Ses préférences sexuelles, ses croyances, ses orientations politiques, perso, ça m’importe peu.
    Mon p’tiot de 3 ans et demi vivra sa vie comme bon lui semble, tant qu’il est heureux, je serai heureux.

    Les enfants sont le reflet de la société. Ils exacerbent le meilleur et le pire. Comment les éduquer pour être sur qu’ils ne reproduisent pas les horreurs que tu as pu vivre? Pour son enfant, c’est simple, le problème, c’est souvent l’effet de groupe que tu décris si bien dans ton billet.

    Je ne sais pas comment je réagirais si mon fils se trouvait être victime de cela, comme ton Nathan. Je pense que j’aurais envie de ré-éduquer les parents à force de pelles et de batterie de R19 ;). Je crois que ce qui me ferait le plus de peine c’est que mon fils soit un des tortionnaires. J’aurais l’impression d’avoir un peu échoué dans mon rôle.

    Je ne sais pas de quoi sera fait demain, mais je sais que si tout peut changer, la seule chose inchangeable, inaltérable, indestructible, éternelle et insondable sera l’amour que j’aurais pour ce p’tit bout de vie que je regarde grandir chaque jour.

    Je te souhaite la plus belle chose que je puisse te souhaiter : la paix

  43. 1 pom et 3 vers

    Merci Baptiste (une nouvelle fois) pour ce que tu es, pour ce combat qui est le tiens mais qui est le nôtre tout autant, en tant qu’acteur de ce monde, et en tant que parent tout simplement.
    Bref, on t’aime !

  44. Banane

    Ca me rappelle la vidéo que tu avais faite sur les personnages autres qu’hétéro dans les films, etc… et la réaction des gens.
    Il faudrait vraiment qu’il y en ait plus, de façon plus naturelle.
    Je me rends compte que si je n’ai aucun jugement de valeur face à un couple homo croisé dans la rue, j’ai quand même un moment d’étonnement inconscient, certainement une mini réaction involontaire, parce que ça ne fait pas partie de ce qui m’a été enseigné comme la norme. De la même façon, aucun jugement particulier dans ma famille, c’est juste que ça ne leur ai pas venu à l’idée de nous dire qu’on pourrait avoir un amoureux ou une amoureuse, au choix. Du coup ce n’est pas “mal” mais c’est “étonnant”.
    Bref, tout ça pour dire qu’en tant que parent j’essaye d’inculquer plus que le bien/pas bien.

  45. Marie-Eve

    Oh, ben je fais partie de ce que tu dois envier puisque je trouve vraiment étrange de dévoiler publiquement ses préférences sexuelles. Ce que font les autres avec leurs organes génitaux ne me regarde absolument pas, que ce soit homosexuel comme hétérosexuel, je n’ai pas envie de le savoir.
    Par contre, l’amour lui se partage sans limite donc si étant un homme tu dis “je suis amoureux d’untel” alors je trouverai ça chouette et espèrerai que tes sentiments sont partagés par celui que ton cœur aime, et si tu dis “je suis en couple avec untel” (ce que j’ai cru comprendre dans le “je suis heureux avec cette personne”) alors je me réjouis pour toi et t’adresse tous mes vœux de bonheur 🙂

  46. Castor

    Bravo Baptiste, homo ou hétéro c pas grave, ce qui est juste pour un toubib, c’est d’aimer ses patients comme des frères et sœurs en humanité et cela ce voit chez toi depuis toujours , (depuis je te suis sur tes blogs).
    Tu écris et expose ce que je pense et j’essaie de faire dans mon rôle de toubib rural (avec 20 ans de +)
    Tu es un bon gars et un bon docteur, t’arrêtes pas et merci d’ouvrir les yeux de ceux qui ne voient pas.

    CASTOR

  47. Giroflée

    Le cœur a ses raisons que la raison ignore …Notre cœur a déjà bien assez à s’occuper de notre propre histoire…sans aller chercher à régenter celle des autres qui ne nous regarde pas. Respect et ouverture d’esprit et chacun pourra vivre sereinement ses relations amoureuses. Je vous souhaite d’aimer comme bon vous semble Baptiste …D’aimer pleinement, librement…De Vivre quoi…Comme chacun et chacune d’entre nous y a droit…Merci pour votre article … Merci d’être vous Baptiste…Ne changez rien Vous êtes une belle âme : ) Bien amicalement…

  48. Poulette Dodue

    Les photos sont superbes et tes mots si justes et vrais.
    Nous avons , malheureusement, tous participé à nous moquer consciemment ou pas “gentiment” ou non d’un Nathan à la période “collège”.
    En tant que maman de 2 gars je tente d’inculquer l’ouverture et je crois ne pas trop foirer…mais l’effet groupe ado est REDOUTABLE.
    Oui tu as le DROIT d’^tre qui tu es et d’aimer qui tu veux !
    Amities

  49. S

    Bonsoir,
    Grâce à votre message, nous avons discuté ce soir avec mon fils de 12 ans de la souffrance qu’entraîne une homosexualité cachée pour les jeunes de son âge. Il m’a dit qu’il n’y avait pas d’homos à l’école. Je lui ait dit que si, mais qu’ils cachaient leur différence. Quand celle-ci est physique l’enfant en souffre, elle se voit. Si son intelligence est différente et prend trop de place, cela crée aussi une souffrance et parfois, comme vous, il cherche à cacher sa différence pour être comme les autres. Ne regrettez rien, les années difficiles que vous avez traversées ont développé votre sensibilité et votre talent d’écrivain, comme pour d’autres celui de créateur de mode, de peintre. Comme l’écrivait Jean Cocteau « Ce que l’on te reproche, cultive-le, c’est toi-même. » Bravo d’être vous-même.

  50. Benjamin

    LEGENDE D UNE PHOTO : Les deux (jeunes) femmes de 90 et 91 ans de la photo rose sont Américaines. Vivian & Alice ont réussit l’exploit de se marier après 72 ans de vie commune. Vivian Boyack & Alice Dubes figureront pour toujours parmi les premiers couples de femmes à se marier dans l’Iowah. C’était à Davenport (IO), le 6 septembre 2014.

  51. Monique Couthenx

    Très cher Baptiste, tu as mille fois raison de le dire haut et fort. Tu es un être exceptionnel à mes yeux, tellement sensible et plein d’humanité. Si tous nous étions à ton image le monde n’en serait pas ou il en est. Belle vie à vous deux et Mille bises. Monique

  52. Chloé

    Ce soir ma fille de 4 ans 1/2 m’a dit « Maman Elisa m’a dit qu’elle était amoureuse de moi » avec un petit rire qui voulait dire à la fois qu’elle était flattée mais aussi son incrédulité. J’ai essayé de lui expliquer maladroitement que oui, peut-être qu’Elisa était amoureuse d’elle et que chacun avait le droit d’aimer qui il voulait, que des filles pouvaient aimer des garçons mais aussi des filles et inversement, que c’etait la vie et qu’elle était libre d’aimer qui elle veut…
    Mais j’imagine aussi, dans sa petite école de notre petite ville avec le lot de stéréotypes auxquels les enfants font face tous les jours, de la part des personnels enseignants, des parents, de leurs camarades, que d’aimer qui on veut est un choix lourd pour des si petits… ms notre rôle de parents, d’educateurs est immense envers nos enfants pour leur dire, leur redire encore et encore que le champ de leurs possibles est grand, bien plus grand qu’ils s’imaginent… merci pour ce texte.

  53. Tartelette

    Ah, la tolérance… Que de chemin avons-nous encore à faire ! Tout ton texte, cacher qui on est vraiment, cela me fait penser à mon fils, qui a un trouble autistique léger. Je ne sais pas encore où iront ses préférences sexuelles, mais la discrimination, il connaît déjà. Que d’énergie je le vois déployer pour jouer un rôle, paraître ce qu’il n’est pas ! Quand vivrons-nous dans un monde où chacun pourra être ce qu’il est, sans jugement ?
    Les photos sont vraiment magnifiques, tellement touchantes.

  54. Pedroncini Sylvie

    Merci du fond du coeur de ce témoignage … Je partage sur ma page facebook … Toutefois ci cela ne vous convient pas dites le moi… Je viens de découvrir votre blog et que de vérité …Régulièrement je piocherai vos messages ci vous le voulez bien… Douce journée
    Amicalement Sylvie

  55. Marc

    Merci d ecrire ce que je ressens et ce que j ai vecu tout au long de ma vie.
    De mettre des mots appaisent les maux qui parfois vous menent pres du gouffre,
    Heureusement la vie l’emporte sur la betise de l’intolerance cupide et ignorante de la meute.
    Je n’ai toujours pas le courage de tenir la main de l’homme que j’ai epouse dans la rue. Nos enfants dans leur sagesse et amour sans filtre nous le font remarquer.
    Merci de votre courage affiche, Cher confrere.
    Marc

  56. bisounours

    SALUT,

    Juste l’amour avec un grand A, BORDEL !
    Aimez vous les uns les autres qui disaient !!!

    Sinon BAPTISTE je voulais vraiment savoir ce que tu pensais de la VIDEO de MAX BIRD sur l’homosexualité qui nous explique que notre orientation sexuelle est due à une exposition plus ou moins intenses de diverses hormones in-utero.
    Encore de l’inné et non de l’acquis… Est-ce cela la notion de destin?

  57. Doudou

    Mon petit, moi je suis totalement seul, je te dis seulement que je t’aime du fond du coeur et que je t’embrasse avec toute ma tendresse. Ecris-moi si tu veux échanger et correspondre dans la d,iscrétion absolue

  58. Sarah

    Wouaw !
    Merci pour ce texte ! En tant que jeune parent, je fais de mon mieux pour que la nouvelle génération n’ait plus à sortir du placard ! Mais le chemin me semble encore tellement long… Il ne reste qu’à persévérer !

  59. Martingale

    Je sais pas par où commencer pour expliquer comme des fois c’est simple .
    Mon neveu le fils de mon frère .
    Dans une famille corse …de tout petit nous savions ,mais nous n’en parlions pas …peut être que nous n’en étions pas sûr…puis un jour il a emmené un garçon chez ma mère ..

    Et alors .
    l’essentiel c’est son bonheur.
    Je sais pas si je me suis bien expliqué.
    Mais ça a été très simple nous l’aimions nous l’aimons epicetout.

  60. Corentin Gras

    J’aimerais compléter votre témoignage, parce qu’il fait part de l’autre face de la situation que j’ai vécue.

    Moi, j’étais plutôt le « Nathan », un jeune garçon sensible et un peu effacé.
    Ado au tournant des années 90 et 2000, j’ai longtemps subi les moqueries et humiliations de certains camarades, notamment au sujet de ma supposée homosexualité. Je n’ai jamais démenti – ni confirmé pendant longtemps – et je pense sincèrement n’avoir jamais reporté la moquerie sur un autre.
    Pour ma part, j’étais conscient de mon attirance pour les autres garçons dès 12 ans, et je l’ai pleinement accepté à 16 ans avec ma première relation amoureuse. J’ai donc connu les sensations d’un amour de jeunesse. Mes amis l’ont su dès ce moment-là, sans savoir pour ma relation puisqu’il s’agissait d’un garçon de ma classe se trouvant dans la même situation que vous. Ce garçon cherchait donc à faire croire aux autres qu’il ne pouvait pas me supporter, et il a fallu jouer cette comédie – étant moi aussi entré dans son jeu pour le protéger – pendant un an et demi qu’à duré cette relation cachée aux autres et essentiellement limitée à des échanges de sms et de mails ainsi que certaines taquineries publiques grâce au si précieux second degré – nous nous sommes retrouvés seuls à deux quatre fois au total.

    Jusqu’alors, les suppositions des autres au sujet de mon orientation sexuelle avaient constitué un moyen récurrent d’exclusion.
    Aux scouts, certains avaient même essayé de me chauffer dans l’espoir de me percer à jour.
    En revanche, du jour où j’ai publiquement « assumé » (je n’aime pas ce mot) mon homosexualité, je n’ai plus été embêté par personne de ma génération à ce sujet.

    Ce vécu ne m’a jamais empêché d’être heureux. J’étais simplement dans une sorte de bulle – ou plutôt une carapace – conscient de ne pas être comme les autres. J’ai eu la force d’en sortir, comme tout jeune doit apprendre à s’affranchir des idées préconçues et des dynamiques de groupe.

  61. Pe

    Les sensibilités et les manières d’être sont diverses, et parfois mal traitées par les autres, mais ceci ne justifie pas l’injustice faite à des enfants qui seraient de par la loi et le désir mal placé de certains privés de la présence constante d’un père et d’une mère. La souffrance que vous décrivez peut maintenant être affichée car elle est devenue socialement acceptable. D’autres ne le sont pas. Celle des enfants blessés dans leurs besoins d’une famille complète par l’égoïsme de leurs parents, celle des femmes contraintes d’avorter parce qu’elles sont pauvres, abandonnées et soumises aux pressions des géniteurs, et bien d’autres encore. L’Etat de cruauté existe.

  62. Laura T.

    Bonjour,
    Je voulais remercier pour vos nombreux post pleins de bienveillance et de sensibilité. Celui est une Pierre de plus à l’édifice. Et c’est une Pierre qui me touche car elle fait écho en moi. En mon passé d’adolescente, j’ai envie de dire amoureuse, avant de dire homosexuelle. Car je l’ai été et je le suis toujours, de la même personne. Je suis tombée amoureuse d’elle avant de tomber amoureuse de son genre. Mais ça, c’est sur le papier, dans mon coeur, dans ma vie. Dans la réalité adolescente, ça représente 2 ans à se cacher, à perdre ses amis. A ne pas se tenir trop proche, se regarder trop longuement, à profiter de quelques moments volés dans des couloirs par peur de la violence des autres. Car elle existe, et elle est bien réelle au 21e siècle. J’ai de la chance, d’avoir une famille aimante. Et j’ai la joie de me marier avec elle dans quelques mois. Il n’empêche que j’attends, moi aussi avec impatience, ce moment où on n’aura plus besoin de sortir du placard. J’attends ce moment où je n’aurai plus peur de tenir la main de ma chérie dans la rue. A ce moment là, on pourra parler d’avancée et de tolérance, quand plus personne ne se souciera de s’intéresser à notre sexualité comme si notre identité se résumait à ça.
    Merci encore pour votre travail au quotidien et pour votre prise de position.

  63. Pauline

    Merci de ce texte très émouvant !
    Je vais faire lire ce texte à mes deux derniers fils pour ne plus jamais enfreindre une blague débile du genre “c pas un truc de pd ça” ou pire lors d’une dispute “espèce de pas »
    Je me bats, j’y arriverai ! Nous y arriverons !

  64. Fornaciari

    J’aime la cause L.G.B.T….j’y ai rencontré des personnes remarquables et passionnantes…le macho-macho-macho m’exaspère…je préfère de loin la douceur fraternelle que j’ai pu ressentir au contact improbables et éphémères…votre témoignage est essentiel…et cette cause me paraît comme allant de soi

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