La fille qui mettait des robes et s’occupait des papiers.

Alors voilà Marion. Elle est ma co-interne. Marion est la Dita-Van-Teese de notre promotion. Dans ses placards, 7 894 robes : en dentelles, coton, lin, soie… Différentes coupes, différents coloris, avec pompons, sans pompons, avec fanfreluches, sans fanfreluches, mais toujours avec une petite plume quelque part.
Elle a ce petit côté “rétro-chic/prêtresse sado-masochiste”. Jackie Kennedy version Marilyn Manson. Le jour, je la vois soigner les patients, mais la nuit, je la soupçonne très fort de fouetter des mecs à coups de côtelettes de porc. Et ils aiment ça.

Elle passe un diplôme universitaire d’ostéopathie et a débloqué une copine en deux tours de mains.

Le soir, elle aime bien se mettre sur la terrasse et écouter des livres audio. Enfin, UN livre audio : “Les Misérables”. Mais c’est un gros livre ! Ça fait cinq ans que “Les Misérables” lui confient leurs misères. Son oreille gauche s’appelle Jean Valjean, son oreille droite s’appelle Thénardier. Elle, au milieu, elle écoute, elle ressemble à Fantine.

Sur ses genoux, une barquette de lardons fumés qu’elle grignote crus :

– J’aime la viande, dit-elle avec un sourire plein de sous-entendus.

Moi, j’aime bien Marion. Je la connais depuis dix ans.

L’autre nuit, fin de fiesta, elle est allée chercher son serre-tête, tombé au fond de la piscine. Elle y est allée toute nue :

<< Je ne voulais pas mouiller la robe et les sous-vêtements.>>

Évidemment !

Hier, son père a avalé son repas de travers. On appelle ça une “fausse-route alimentaire”.

On vient de lui diagnostiquer une “Sclérose-Latérale-Amyotrophique”.

Si tu changes beaucoup de lettres aux mots précédents tu obtiens : “saloperie-neuro-dégénérative incurable”.

Le week-end, quand elle rentre chez lui, Marion s’occupe des papiers de son père. Il y a beaucoup de papiers, mais seulement deux jours dans le week-end.

47 réflexions sur « La fille qui mettait des robes et s’occupait des papiers. »

  1. Cath

    C’est vrai, il n’y a que deux jours dans le week-end, et tant de choses à faire… Ces deuxx derniers mois, je promets chaque semaine à ma mère que je vais laver les vitres -chez moi- et à chaque week-end qui commence, je suis obligée de reconnaître que je ne l’ai pas fait. Alors pour consoler le raton laveur désolé, elle m’explique que ce n’est pas la peine, qu’ il va pleuvoir.
    Il y a tant de choses à faire, et le week-end est si court.

    1. Grand33

      Entre faire les vitres et s’occuper de sa maman de coeur, c’est quoi le plus important ?
      Tu fais donc le bon choix Cath. Les mamans de coeurs et les chats pas faciles ne peuvent pas attendre, les vitres oui je confirme il pleut.
      La biseparasé

    2. marie

      Katocha fais “pouce!” prends toi un pause (oui je sais c’est l’hôpital qui se fout de la charité) mais vois demain j’aurai à ma gauche Jacques mon père spirituel et à ma droite le the Baptiste deux zhommes qui ont boulversifié my life….et tampis tampis si rien d’autre ne sera fait j’aurai pris un bol d’amourité pour me tenir chaud tout l’hiver kisspoutous

      1. martingoule

        Elle a raison Matie
        Katocha fais pouce .
        Pour regagner de la force.
        Toî aussi je t’aime trop beaucoup et ca je le dis pas a tout le monde

          1. Mésange

            Et deux jours après… pouf pouf ! J’arriiive Katocha, avec plein de chiffons douxcâlins pour essuyer les carreaux extérieur/intérieur, le coeur et la tête tout emplis de mon passage à Brive et de mes courtes retrouvailles avec notre DocEcrivain. Miaaam !

  2. DOMINIQUE

    Très beau portrait.
    Tu sais, Baptiste, ne lâche rien. Mon généraliste, c’est mon ange gardien. J’ai un souci actuellement, on s’en occupe tous les deux, coups de fil compris. Quelle chance nous avons d’avoir des êtres comme vous à nos côtés.
    Merci.

  3. Virgule

    Et faire les papiers, avec de jolies robes, c’est aussi passer du temps avec son père.
    Saleté de maladie.
    Courage Marion, je suis passée par là…

  4. Curare-

    Avant d’oublier d’oublier de l’écrire :

    ”je suis pour l’euthanasie, si cette merde me rattrape 1 jour”

    Baptiste, tu as charge testamentaire, ne supprime pas ton blog – 🙂
    Nous sommes peu de chose, n’est-ce-pas ?

  5. isa

    J’adore lire les nouveaux articles d’habitude … Aujourd’hui les larmes me sont montées aux yeux … Je sais ce que c’est. IL faut du courage ! Beaucoup de courage … Ondes positives à fond pour Marion !!! <3

  6. Seb

    Baptiste, avec un soutien comme toi, ta Marion ne peut que se sentir pousser des ailes.
    Les fins font partie de l’Histoire, à nous de les rendre moins dramatiques qu’elles ne paraissent.
    Avec une plume comme la tienne et comme la sienne, nul doute que vous saurez alléger ce quotidien si lourd !

      1. marie

        je kifferai bien un rêvedi, un poétedi, un rienderienfairedi….oui je sais ça ne s’arrange pas …..mais bon j’ai vu Baptiste et Jacques double effet kisscool et même triple effet kisscool puisque j’ai aussi vu la pétillante Alexandrine qui a cru la première au talent de Doc BiBi .
        soyez heureux

  7. lectrice boulimique

    Beaucoup de papiers à remplir, souvent trop pour un (petit) week-end.
    Beaucoup d’amour à donner, jamais trop même pour une (petite) minute de plus.
    Courage Marion, “bacioni” !

  8. Grand33

    Bonjour Bibi,

    Comme souvent , au début de la vie les parents s’occupent des enfants. A la fin de la vie c’est les enfants qui s’occupent de leurs parents.
    Courage Marion, tu verras on y arrive, même si les week-end n’ont malheureusement que deux jours.

    La bise

    1. martingoule

      Je ne sais pas par ou commencer ,suis tellement maladroite.
      Nous naissons dépendants c’est normal nous n’avons pas demandé à naître .
      Mais je ne veux pas mourir dépendante de mes enfants,quî eux ne m’ont pas mis au monde.
      Je sais suis maladroite et souvent incompréhensible .

      Tout ce que je me dis en tant que maman surtout ne jamais peser sur ses enfants.
      Bisous la fine.

        1. marie

          aller je te continue , les enfants parfois nous font renaitre aussi mais vrai, évitons de peser sur leur vie, vive les colloc pour “ancêtres” qu’on se refasse woodstock en boucle sans leur mettre le bourdon. kiss smileyclind’oeil

  9. AnneLEGRAND

    Le ♡ serré, je pense à Marion et toutes ces belles personnes qui donnent, donnent…, donnent de la saveur à ce monde et qui cependant sont confrontées à des épreuves terribles. Pourquoi, doivent-elles vivre cela? Quel sens, quel est le but, qu’ont-elles a comprendre alors qu’elles semblent avoir déjà tout compris? J’avoue que je ne comprends pas, ne suis pas d’accord et suis en colère…
    Être médecin est une grâce car permet de rencontrer de telles belles personnes et je savoure cette chance d’en être consciente même si j’ai le ♡ serré.
    MERCI

  10. Ôde

    Marion… Je t’aime et t’admire… On n’a qu’un seul papa (enfin, en principe, car il y a des exceptions !!). La SLA je connais, j’ai qques patients qui en sont atteints (je suis orthophoniste à domicile pour patients adultes avec pathologies neuro et neuro-dégénératives) et un papa hémiplégique et très diminué depuis un certain nombre d’années… Alors de tout cœur avec toi pour ces week-ends qui ne comptent que 2 jours mais qui comptent quand même 2 jours malgré tout !!

  11. Fabymary POPPINS

    Merci Baptiste pour ce beau soutien, la fidélité dans l’amitié c’est aussi important que pour un couple. Marion, je te souhaite que lorsque les moments sont durs, tu puisses arriver à faire devenir ton esprit aussi léger que les plumes que tu aimes tant et que cette plume et sa légèreté t’aident à alléger tes soucis. Pour ton papa, de gros bisous, même si on se connait pas. Le parrain de ma petite fille, médecin aussi a son papa atteint non pas de ça; mais d’une maladie rare qui le prive à l’aube de sa retraite de son métier de véto et sa vie maintenant c’est infirmières, et enfants qui se relaient car plus d’équilibre, de mémoire… foutues maladies, bises à vous deux

  12. Nadja

    Salut. Moi aussi j’espérais une jolie fin.
    Cette vilaine maladie m’a volé mon frère l’an dernier. Il laisse 3 enfants encore trop jeunes.
    Des bises et merci

  13. Ladychocolat

    Cher Baptiste,
    Ca fait un bout de temps que je lis ton blog. J’ai aussi lu avec beaucoup de plaisir et d’émotion tes 2 livres. Surtout continue, car tes mots soignent et redonnent foi en l’humain (foi que l’on perd parfois lorsqu’on croise des cons).
    Je réagis aujourd’hui car j’ai perdu mon père à cause de cette cochonnerie de SLA. Je ne souhaite à personne d’attraper ce truc-là, même à mon pire ennemi. Je souhaite beaucoup de courage à Marion. Il faut savoir que s’il veut choisir de partir dignement et pas étouffé au fond d’un lit d’hôpital, il existe des endroits où on peut boire une boisson magique qui permet de d’endormir tranquillement et sans souffrance, et d’aller retrouver dans le calme les poneys et les arcs en ciel comme tu dis. Je crois que c’est en Suisse ou en Belgique. S’il avait su ça, je pense que mon père aurait choisi cette fin.

  14. Mésange

    Marion, j’espère que tu voudras bien me pardonner ce com en digression par rapport à ton histoire qui m’a profondément émue.
    Aujourd’hui, et avec l’accord de Baptiste évidemment, j’aurais voulu lancer un appel très particulier. Et désolée, chers lecteurs, je ne sais pas faire court.

    Pour les anciens du blog, peut-être vous souvenez-vous d’Evelyne et André ; pour les nouveaux, le début de leur histoire est ici :
    https://www.alorsvoila.com/lhomme-qui-nous-avait-dans-le-nez
    avec un com d’Evelyne le 29 octobre 2013 à 9h 58, et continue dans la suite des commentaires. Grâce à Baptiste, à la demande d’un petit groupe de lecteurs, nous avons été mis en contact avec Evelyne histoire de la soutenir un peu, et nous avons pu avoir de leurs nouvelles à tous les 2 durant ces 2 ans. André a réussi à résister à cette fichue maladie si particulière et Evelyne a réussi à l’accompagner dans sa lente remontée. Dans les nouvelles négatives, André n’en est pas sorti indemne : il a perdu une jambe, la moitié d’un pied, des doigts à une main. Dans les nouvelles positives, il a pu être appareillé, il a été greffé pour pouvoir disposer d’une pince à sa main handicapée, il peut conduire (voiture aménagée) et revit quasi normalement.
    Ben alors, pourquoi tu pépies Mésange ?
    Voilà… La prothèse de jambe actuelle d’André ne peut aller sous l’eau, donc pour se doucher, il n’est pas autonome… et il aimerait bien l’être… et Evelyne aussi aimerait ça. Il existe une prothèse dite de bain mais elle coûte 7000 €, non pris en charge par la sécu car dite de confort. Alors Evelyne a eu l’idée de lancer un « pot commun » appelé « prothèse pour André » pour que de petits dons en petits dons, anonymes ou non, ils puissent réunir les 4000 € qui leur manquent. C’est là https://www.lepotcommun.fr/pot/8kz3oud5
    A ce jour, il y a 1315 € dans le pot commun, il reste 41 jours.

    Alors, je me suis demandée si je ne pourrais pas donner un petit coup de main à Evelyne et André en faisant appel à vous qui lisez ce blog… juste parce qu’il y a 2 ans Evelyne a osé faire part de sa détresse sur le blog de Baptiste, juste parce que cela avait ému beaucoup de lecteurs à ce moment-là, juste parce que je suis toujours virtuellement en lien avec elle, juste comme ça… une seule fois… par solidarité… même s’il y a beaucoup beaucoup de bonnes causes pour lesquelles des appels pourraient être lancés, même si ce blog ne peut pas être le lieu d’appels en continu pour la détresse humaine dans notre monde de dingues. Pas besoin de donner beaucoup si nous sommes nombreux.
    Evelyne ne le demandait pas et elle a pris du temps pour accepter que le petit groupe de lecteurs qui continue à prendre de ses nouvelles en parle à Baptiste.
    Merci à toi mon cher DocEcrivain qui veut bien me faire confiance, lui faire confiance, et autoriser cet appel, de façon tout à fait exceptionnelle.
    Merci à vous tous qui avez lu jusqu’au bout.
    Merci à tous ceux qui accepteront à leur façon de remplir le pot commun d’Evelyne pour André. Certainement pour lui un bien beau cadeau de Noël…

    1. Mésange

      Evelyne clôt le Pot commun : avec les chèques reçus en plus chez elle, les 4000 € nécessaires sont réunis pour acheter la prothèse d’André.
      Merci à tous ceux qui ont participé.

    2. Mésange

      Le Père-Noël est passé avec un peu de retard mais ça y est, André a pu prendre sa 1ère douche avec sa prothèse doublement spéciale… autonomie sous la douche et solidarité !
      Chez moi, la pluie est pleine de rayons de soleil depuis qu’Evelyne nous l’a annoncé…
      Caresses de plumettes à tous

  15. Anne

    Ma tante est décédée il y a 2 ans. Elle avait une SLA. Elle a mis fin à ses jours quand elle a senti que la perte d’autonomie devenait trop importante.
    Elle, qui ne pouvait quasiment plus utiliser ses 2 mains, est parvenue à fermer la porte à clef de sa chambre et à ingurgiter un cocktail médicamenteux réduit en poudre qu’elle avait sans doute préparé depuis très longtemps.
    La question de l’accompagnement de fin de vie me questionne beaucoup. Ma tante était terrifiée à l’idée de ce que serait sa fin de vie. J’aurais aimé qu’elle puisse être rassurée, profiter des derniers moments avec plus de sérénité et réellement choisir son moment.

    Je souhaite beaucoup de courage à votre amie et à sa famille.

  16. Chris

    Je ne savais pas trop où m’exprimer donc je vais poser ça là…
    Alors voilà, hier soir une amie a mis un lien sur Facebook vers votre article sur le sexisme. Je clique, je lis, j’aime ce que je lis (pas le sexisme mais vos mots pour en parler). Je trouve un lien vers votre blog, je clique, j’arrive ici. Je lis. Tout. 32 pages. J’aime lire, vous savez. Surtout quand ça me fait du bien.
    Je suis expatriée en Angleterre et ici, le système de soins n’est pas, mais alors VRAIMENT pas comme en France. Et aussi, j’ai 43ans, je n’ai pas ma famille avec moi et c’est dur à vivre. Je suis actuellement en phase (très) dépressive de ce que vous devez sûrement connaitre sous le nom de PMD. Je ne prends plus de traitement parce que ça me fait plus de mal que de bien et je ne vois pas de psy parce qu’ici, c’est vraiment, mais alors VRAIMENT compliqué le système.
    Hier soir j’en avais vraiment ras le pompon de cette maladie de merde qui me pourrit la vie depuis longtemps. Et vous lire, ça a été le meilleur des médicaments. Oui la vie peut être moche, mais elle peut être très belle aussi, merci de me l’avoir rappelé. Vous m’avez fait du bien Docteur, je veux dire, vous m’avez VRAIMENT fait beaucoup, beaucoup de bien. MERCI.

  17. Herve CRUCHANT

    L’avantage des voyages ?
    Je me demande bien s’il y en a un, même un tout tout petit : tu tournes le dos et les grosses grosses emmerdes en profitent pour cartonner, flinguer à tout va, ruiner l’horizon et enfumer ceux qui avaient encore les yeux ouverts après trente ans et plus de gaz lacrimos. Faut voir. Et dans ton propre pays, dans des coins où t’as été traîner autrefois, boire un verre et tout.

    Enfin, c’est ainsi. “Ce n’est jamais le même homme qui part et qui revient.” J’ai trouvé cette phrase là un jour au bas d’une affiche ciné modèle JCDecaux et çà m’a plu. Simplement parce que c’est beau comme une valise en peau de zébu avec des tas de sangles et de fermetures genre ceinturon western tendu sur un petit cul de jeune cow-boy type escroc dans Thelma et Louise, tu vois. Et qui pèse comme un âne mort, le récipient à “peut-être” et à “et si”. Ou comme un week-end surchargé à s’occuper de papelards vaniteux, habillée en pyjama d’intérieur, celui où une plume est cousue là, juste où le Binôme Mâtin disait avoir mâle, le bougre !

    Mais dans tout ce fatras, il y a une fille qui froufroutent quand elles marchent sur coussin d’air qui n’en aurait pas, comme disent ceux qui savent quand les belles sont prêtes à utiliser leur linge à faire n’importe quoi : de laisser tomber son mouchoir en dentelle ou de jeter son bonnet par-dessus les malins . Et la plume doigt salue ici, s’incline là, de ce côté ci, de ce côté mi, comme font les princesses dans les contes de fées quand elles saluent leurs sujets disney.
    Cette fille là, je la vois, avec mon imagination malvoyante, enrobée d’un jupon qui déborde du galon du bas de sa robe, juste pour mieux voir les garçons aux joues rosies par l’effroi d’une montée brutale de leur flux hormonaux. Et celles de son binôme aussi.
    Caché dans ses cheveux, privilégié par les dieux, le sony diffuse en stéréo l’histoire inventée d’une misère racontable face à la brutalité du plus fort, grâcieusement offerte par le tréhaut : gauche – droite. Lutte monstrueuse. Lutte dégueulasse. Plik – Plok… Sinistre jeu de balles. Pan – Pan…
    Puis, comme font tous les écrivains, elle range ses personnages dans un coin de son tiroir à personnages, couchés sur le papier. Elle éteint son lecteur secondaire smart schmoll à possibilité de garantie prolongée sous conditions voir la notice, ôte sa robe, son jupon, ses dessous du dessous à quat’sous, manque de garder ses chaussettes petite distraite, puis, nue, plonge dans l’eau tiède avec délice comme on plongerait dans une nouvelle robe idéale, juste au corps, caressante et sans coutures. Avec une petite plume là, dérivant doucement au vent de l’eau…et la petite plume d’oie saluerait ici, s’inclinerait là, de ce côté ci, de ce côté mi, comme font les princesses dans les contes de fées quand elles saluent leurs sujets disney.
    Demain commence un autre week end. Un week end à papiers. Un week end à Papa. Pour trier ci, pour trier çà. Comme le font les sujets personnages de la vraie vie quand ils refont les lits à l’hôpital ou balaient les rues ou cherchent du travail dans les pages du journal à côté des colonnes des paris à Longchamp du Loto et des grattés-tirés. Çà fait mal au dos. Faudra qu’elle consulte son binôme pour parler de ce mal qui enrobe la vie de ceux qui Jacques Prévèrent leurs angoissent. Entre l’oreille droite et l’oreille gauche. Les uns vivent comme fanfreluches et rubans et galons et petits boutons nacrés. Les autres comme un galon de jupon essayent de voir leurs reflets dans les caniveaux.
    Avant que de s’envoler, décousus magnifiques, vers le petit poney multicolore. Comme une petite plume d’oie sur un courant d’airs.

  18. eva and family

    Bonjour
    Ce billet m’a touchée car mon papa a eu la SLA et il a fini par trouver un soignant qui a mis terme à son immense souffrance morale (il devenait de plus en plus dépendant, la sienne a commencé par le haut)
    Cette maladie m’a invitée à réfléchir à une multitude de choses.
    Le malade et la famille ont besoin d’un soutien, ma maman a été pas mal aidée par une asso. Les soignants ont été formidables, les deux kinés qui venaient à domicile ont été parmi les derniers et leur présence vraiment importante.
    Je découvre ce matin votre blog Baptiste et j’ai été émue par tous les premiers billets que j’ai parcouru.
    Merci pour ce partage.
    Je vous souhaite une belle année 2016
    Et je souhaite à Marion de trouver le soutien nécessaire pour que la vie au quotidien de son papa et celle de son entourage soient la plus douce possible, il y a tout plein de petits trucs pour adoucir cette terrible épreuve.

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