En cette fin de stage, je veux rendre hommage une nouvelle fois à notre douce Amélie : nous, les internes qui t’accompagnèrent à la fin, nous nous dispersons. Nous n’oublions pas : ni cette nuit blanche à t’attendre, ni les autres, toutes les autres, celles à faire la fête en étant un peu tristes et un peu amputés…
Ceux qui nous tiennent droits
Peut-être la Mort est-elle…
(L’anecdote c’est VOUS, l’écriture c’est moi ! Merci !
Pour participer à la réconciliation :
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Alors voilà Monsieur Atride.
Il me raconte comment sa vie a été maudite il y a longtemps.
Il ne sait pas ce qu’il a fait de mal, ni à qui il a fait du mal, mais il sait qu’un sceau terrible a été posé sur son existence.
Sa mère : cancer du col de l’utérus.
Sa femme : cancer du sein.
Sa fille : cancer des ovaires.
Les trois femmes de sa vie sont partis faire du poney multicolore à cause d’un petit crabe aveugle.
Il me parle de cette malédiction. De la tentation du grand vide aussi. Des soirées à regarder la nuit tomber et à se dire “si j’arrêtais là les frais…”.
Aujourd’hui, il va mieux.
Peut-on être maudit ?
Monsieur Atride : je vous prends dans des bras virtuels et je vous dis à l’oreille : peut-être, vous vous trompez. Peut-être que nous nous trompons tous. Peut-être la Mort…
Est une Dame polyglotte, élégante et spirituelle, un peu pâle, habillée en haute couture, qui s’approche de vous d’un pas solennel, vous délivrant un baiser pour vous soulager d’avoir été en vie et pour vous consoler de ce que cette vie a eu de douloureux.
Et si la mort était une dame qui ouvrait la voie ?
Je ne parle pas de Dieu, du paradis, des petits oiseaux, des rivières de miel et de lait, des vierges en bikinis Aubade, des papillons fluorescents et des anges asexués qui agitent des clochettes en chocolat… Ce n’est pas de ma compétence. Je ne parle pas de ça…
Je me permets juste une licence poétique : la Mort serait une belle dame en tailleur Chanel au teint de plâtre, qui vous embrasse et vous murmure :
– Allez viens, petit(e)… La vie est trop courte pour tout comprendre. Je suis là pour expliquer tout le reste.
Aujourd’hui, je me permets cette licence poétique, parce que nous aussi la mort nous fait un peu peur. Je veux dire : nous aussi la mort nous fait VRAIMENT un peu peur…
Nous sommes tous des enfants
(Dans le prochain post, le bon docteur O. revient et c’est… gratiné ! La bise à todos !)
La petite phrase poétique : waouh. Juste waouh.
Et dire qu’elle faisait peur, cette grande Dame en Chanel…
merci
C’est juste magnifique! A chaque fois, j’en ai des frissons
ça me donne envie de pleurer, et, ça me rassure
MERCI B.