La femme qui voulait faire un régime.

L’histoire c’est O. L’écriture c’est moi, je me suis mis dans sa peau pour la raconter.

“Alors voilà, Docteur, j’aimerais perdre un peu de poids, je ressemble plus à rien, on dirait un loukoum mouillé… dit-elle en riant. C’est décidé, je dois me mettre au sport, aller dans une salle de muscu, un endroit bien fermé, bien chaud, avec de la musique à fond, du gros son Boum-Boum, bien binaire, genre clip pour boîte de nuit un peu pourrie, trente six bonhommes en short et un coach qui hurle “vous êtes gros, vous êtes gras, vous sentez la température qui monte ?”, un truc genre Véronique et Davina en mode hardcore, voyez le genre ?… Bref, m’faudrait un certificat d’aptitude au sport…
Ensuite elle me dit qu’elle adore les barres chocolatées.
Parfois, quand elle n’a pas le moral, elle se met devant un bon film et elle se prépare un “Plateau de quatre” : un Twix, un Bounty, un Lion, un Mars.
Je m’apprête à lui dire de commencer par arrêter ça, quand elle me devance :
– C’était il y a treize ans, j’étais jeune, je me suis fait avorter, le médecin, l’infirmiere, les autres, ils ont été géniaux, mais quand je suis sortie de la clinique, j’ai vu ce distributeur, j’ai mis une pièce, deux pièces, trois pièces, j’ai commandé un Twix, un Bounty, un Lion, un Mars, je les ai mangés en chialant devant l’hosto, assise sur un parapet du parking. C’est comme ça qu’est née la tradition du “Plateau de quatre”. Parce qu’on a beau dire, on n’oublie jamais, je crois, et moi ça me fait comme une douleur là, au niveau des ovaires, une méga-contraction, genre bulldozer dans le bide et quand j’y pense, quand j’ai mal, seul le chocolat, le sucre et la noix de coco me soulagent…
Elle se plie en deux, fait ressortir ses bourrelets, les tire un peu en avant et les fait tressauter avec ses doigts.
Elle me sourit, elle ajoute mi-amusée, mi-triste :
– C’est con d’avoir bouffé du chocolat ce jour-là… si j’avais pris des céréales Spécial K allégées ou du Coca-Cola Light, on en serait vraiment pas là…

Je ne sais pas si elle va rire ou pleurer, je ne sais pas si ce qu’elle vient de dire est drôle, douloureux, ou seulement profondément humain et donc très beau, alors je lui fais faire trente génuflexions, je l’ausculte, je lui prends le pouls et la tension artérielle.
Enfin, je lui délivre son “certificat de non contre-indication à la pratique du sport en salle.”
Puis je passe au prochain être humain.

Le souvenir du bonheur n’est plus du bonheur ; le souvenir de la douleur est de la douleur encore.
George Gordon

Pouêt-Pouêt.
Moi.

(((((PS : tout commentaire déplacé a propos de ce post sera impitoyablement et irrémédiablement jeté à la poubelle.
Une bise à tous.
Et je suis au salon du livre de Limoges ce week-end et à celui d’Arcachon 3/ 4 et 5 mai !! )))))

172 réflexions sur « La femme qui voulait faire un régime. »

  1. Fuji

    Ahahaha! Du coup, 0 comm au moment ou j’ecris. je sais pas si ils sont en attente de validation.
    M’enfin… aux troubles alimentaires et de poids, dans un sens ou dans l’autre, y a un toujours un trauma non?
    Pas pour rien que dans les centres de traitement de l’anorexie ou bouliie, le premier doc qu’on voit avant le nutritioniste est le psy, non?

    Perso, mon anorexie a debute apres maintes reflexxions de ma mere quand a mes 44kg pour 1m65, trop grosse comparee a mes autres camarades de classes. La danse classique entre 14 et 18 ans ca pardonne pas surtout quand les kg ont decide de s’installer dans la poitrine. Lors d’un concours, on m’a proposee une reduction mamaire pour entrer dans la companie, ma mere partante, moi, ca a sonne le glas de ma carriere. J’ai tout stoppe du jour au lendemain: danse a niveau pro, et anorexie.

    1. P.

      Votre histoire me rappelle un peu celle du Robert des Noms Propres de Amélie Nothomb.
      Il faut du courage pour vivre par soi-même, il en faut encore plus pour s’opposer à ses parents.

      Mr Cummings vous le dira mieux que moi : “Il faut du courage pour grandir et devenir qui l’on est vraiment”.

    2. lmlavie

      Bonjour,
      je me permets juste de préciser
      qu’une prise de poids peut être aussi due à la prise de certains médicaments comme la cortisone,par exemple…respecter tous les conseils bienveillants donnés par différents médecins,ne change rien malheureusement…au début on a des joues de hamster puis au fil des années(14 pour ma part) on ressemble à un oeuf de pâques(c’est de circonstance)qui fond au soleil(égaré par les cloches…)bref,tout ça pour dire que nombreux sont les facteurs induisant une prise de poids et pour remercier tous ceux(pensant me faire un compliment)qui m’ont souvent dit”je te trouve moins gonflée que la dernière fois…TOUJOURS s’abstenir d’un quelconque commentaire,sur le physique ,mais pas sur ce blog bien sûr où seuls les bien intentionnés figurent…J’embrasse tous les fidèles lecteurs(j’adore le club des cinq:-D)ainsi que Dalida,Bécassine et Bibiche qui se reconnaîtront(j’adore aussi les surnoms prout prout!!!)Bises à toi Baptiste et plein de bonnes choses pour Limoges…

    3. Loulou

      Donc, tu veux garder « le contrôle de ton corps ». Mais, chérie, wake up ! Personne ne t’en a jamais empêché. J’sais pas, moi…tu veux t’arracher un globe oculaire ? Go for it ! T’as envie d’implants mammaires ? Be my guest ! T’en veux trois ? Pourquoi pas ?!

      Mais le truc, vois-tu, c’est qu’à moins que tu aies deux cerveaux, quatre jambes, quatre bras, quatre poumons, et autant d’yeux, le corps qui se trouve dans le tien… ce n’est pas le tien. Et le corps des autres, ben là, tu vois, c’est pas touche ! Le petit cœur qui bat dans ton ventre, c’est celui d’un ou d’une autre, et donc, simplement, il ne rentre pas dans la case « disposer de mon propre corps ». Capici ?

      Tiens, amuse-toi à faire une expérience : file à Bogota, avale un sac de cocaïne et présente-toi tout sourire à la douane à Roissy. Ensuite, une fois passé le scanner qui confirmera ce que tu auras ingurgité, essaie d’expliquer aux douaniers que « ce qui est en toi est toi » et que tu « disposes de ton propre corps comme tu l’entends ». Tu vas vite comprendre.

      Il y a un truc qu’il va bien falloir que vous imprimiez, toi et tes copines : nous ne cesserons jamais de crier la vérité, justement parce que c’est la vérité. OUI, ce cœur qui bat, même minuscule, est celui d’un être humain à part entière, qui n’est PAS toi.

      Il va falloir que tu piges que malgré plus de 8 millions de bébés assassinés par la loi Veil – et surtout pour eux – nous continuerons d’enseigner la vérité à nos enfants, nous continuerons de leur expliquer la différence fondamentale entre le bien et l’autorisé. Et eux-mêmes transmettront ceci à leurs enfants, que tu trouveras sur ton chemin. Et comme tes enfants, tu les avortes, alors que nous, en revanche, on en a facilement 5, 6, 7, 8… la fin est déjà écrite, non ? Il faudra plus d’un Peillon pour empêcher la vérité de passer…

      Il va falloir que tu t’habitues : nous allons continuer d’investir des centaines de milliers d’euros dans les sites web qui disent la VÉRITÉ sur la réalité de l’avortement : c’est un meurtre, qui laisse des traces horribles et indélébiles dans le cœur des mères, et qui, dans certains cas, peut mettre en péril leur future capacité à enfanter.

      Vois-tu, tu peux disposer de ton corps autant qu’il te plaira. Si tu savais comme on s’en fout ! Mais jamais, jamais tu ne pourras tranquillement disposer du corps d’un autre sans nous trouver sur ton chemin.

      Je suis le vieux médecin qui prie devant l’avortoir, je suis la jeune bénévole qui répond au téléphone à SOS-IVG, je suis ta mère qui te dit « tu es sûre ? », je suis ton fiancé qui se cache pour pleurer parce que tu veux tuer son enfant. Et si tu commets l’irréparable, je serai ta conscience qui ne t’abandonnera jamais, qui te fera compter les mois, les années… « Il aurait eu 20 ans… »

      Je suis ton bébé. Touche pas à mon corps.

      Ce qui terrifie le plus les idolâtres de la mort, c’est la vérité. Ils la craignent comme la peste, parce qu’ils ne peuvent rien contre elle. Regardez le visage face caméra de Roselyne Bachelot l’autre soir sur Canal+. Observez la bouche qui se tord de l’autre journaliste quand elle dépeint nos sites web et les vérités qu’ils rappellent… Un rendez-vous chez Don Amorth, Mesdames ?

        1. Rofine

          @ Loulou : Je suis effarée par la violence et inhumanité de vos mots. Je peux vous dire que j’ai eu la nausée à la lecture de votre post.
          Vous vous permettez d’insinuer des menaces pour ces femmes qui sont en souffrance.
          De quel droit accusez-vous de “meurtrière” une femme qui se fait avorter ? Connaissez-vous les raisons de son choix ?
          Ne mélangez pas un acte médical avec la religion !!!

      1. cnimp

        Mais comment peut-on écrire des horreurs pareilles ?
        Vous pensez en décourager quelques unes avec vos propos haineux ?
        Comme vous avez du avoir une vie malheureuse pour en arriver à ces extrémismes ! Peut-être avez vous subi vous-même beaucoup d’humiliations ?
        Votre monde n’est pas celui dont je rêve …

      2. Mésange

        Loulou, il est impossible d’entendre et d’écouter vos mots remplis de haine et de mépris. Tout simplement parce que donner la vie est un acte d’amour.

      3. Grand33

        le genre de commentaire qui me confirme que les extrémistes jusqu’auboutistes sont bien enfermés dans leur certitude intolérante.
        J’aime vraiment pas les bruits de bottes !!!!

      4. Cath

        Effarante. Vulgaire au possible.
        Quant à la violence de votre agression, j’allais écrire commentaire, une erreur j’en conviens, on peut vous la retourner simplement.
        A vous lire, on se prend à regretter que vos géniteurs n’aient pas été informés sur la loi Veil, précisément.
        Vous ne valez pas d’autre attention que ce simple regret.

      5. Albigène

        @Loulou
        Quel joli pseudo pour tant de haine ! L’Opus Dei aurait il encore frappé ?
        Jusqu’à nouvel ordre, l’embryon, le fœtus, ne sont pas considérés par la Loi Française comme des personnes humaines…
        Pensez à celles qui sont mortes des suites d’un avortement clandestin et qui ne sont plus là sans compter celles qui avaient de graves complications d’IVG clandestines, parfois stérilisées définitives quand l’IVG était hors la loi.
        Si vous avez le droit de donner vôtre opinion et vos croyances, vous pourriez, par les exposer avec moins de haine et d’agressivité.
        l’Eglise ne peut avoir un double discours: pas de contraceptif et pas d’ivg !
        Vous citez un exorciste de vôtre crèmerie Don Gabriele Amorth et moi je vous dis : vade retro satanas !!!!

      6. Herve CRUCHANT

        Ma réponse à Loulou. Çà fait un peu “Lettre à Elise”, non? Bon. Allons y.

        T’en fais un raffût, toi, la Louise ! (Loulou, c’est un diminutif de Louise, ou bien ?). Je comprends tout ce que tu dis, Louise. Même dans les interstices de tes éclats. Et même si je suis un mec. Car, vois-tu, j’aime aussi la vérité. Ah, la vérité ! comme je me fatigue à la voir chasser par les autres. Comme je me torticolise la margelle pour la voir sortir du puits, le premier de tous. Car, vérité oblige, elle doit apparaître toute nue. Et moi, le mec, j’aime les femmes nues.

        Tu sais qu’on fait aussi de beaux enfants avec des femmes nues ? Et des nues qui aiment faire l’amour ? Et qui jouissent d’elles-mêmes et qui aiment la lumière. Comme la vérité aime le plein soleil… Quoi donc ? On ne parle pas de çà ? C’est donc pas le sujet ? Dieu ferait-il les enfants en douce, rien que pour lui, rien que pour eux ? En missionnaire, en quelque sorte. Et puis, si c’est un viol avec grossesse ou sida ou destruction mentale, c’est le destin ?
        A mon âge, vois-tu, je suis croyant plus pratiquant, pour ainsi dire. Même et surtout pour les fêtes obligatoires. En coït, je veux dire. Ouais ouais. Mais j’ai aimé lire des missels i,versés sur le dos de certaine levrette, chanter en canon des antiennes viriles avec le chœur des vierges…. Et sucrer les vignes du seigneur…. Ah, ne me pousse pas à ces vérités que je devrais dire un jour à nos enfants (je déconne ! à mes enfants, garde bien les tiens au chaud de ton tanpis-cétinsi).

        La vérité, Marie-Louise -car c’est peut-être un diminutif d’une sous-déclinaison de Marie, cette Louloula- c’est qu’on aime faire des enfants quand on est un mec, voire un homme, et qu’on aime devenir papa. Avec des femmes qui aiment les faire avec soi; qui nous donnent leur ventre à caresser et toucher les pattes qui gigottent. Ou pas. Si si. Mais voilà qu’il arrive aussi qu’on veuille faire de nos enfants, une fois voulus et mis au monde, de belles personnes; qui seront capables de comprendre la vérité; toutes les vérités. Même les tiennes, Marie-pseudo. Et pour cela nous auront eu des enfants qui auront eu toute leur part de papa et de maman. Pas juste une présence vite fait crevé le soir en rentrant de la mine. Ou aux repas de famille nombreuse. Un huitième ? Un dixième de papa ? Le nombre, ici, ne fait pas qualité de vie.

        Je n’ai pas de vérité personnelle, sinon j’aurais employé le même ton définitif que toi, Loulou-menteuse-sur-son-nom ! sinon celle d’avoir eu cinq frères et sœurs. Je vois pas bien ce que çà vient faire ici, sinon que c’est vrai. J’ai vécu et me retrouve aujourd’hui à aimer la vie et l’humanité; au point que je souhaite qu’elles deviennent, cette vie et cette humanité, les plus toniques possible, au mieux dans leurs pratiques. Gaies et pleines. Choisissant le bonheur des être plutôt que l’imposition d’une génération quasi automatique, imposée par un état constitutionnel de matrice génétique asservie.
        Que mes enfants et petits enfants -çà n’a rien à faire ici- les bienvenus, vivent en humains entiers, dans leurs vérités aimantes et généreuses. Ils auraient pu être plus nombreux mais leur sort commun n’aurait pas été aussi prospère, je le sais.

        Avant la naissance, un foetus n’est que ce qu’on en pense. Que l’idée qu’on en a, si on doit vraiment en avoir une. Ce n’est pas une question de portage. Une fois devenu enfant, cette vie, sortie du puits toute nue, est de notre responsabilité pleine et entière d’adultes. En ce qui me concerne, de père. Alors que, si je te suis bien -que Marie mère de Dieu m’en garde!- on devrait avoir toute considération pour un amas pluricellulaire intra-utérin indistinct autant qu’imprécis, alors qu’il conviendrait de laisser tous nos petits, nés en nombre au fil des cycles lunaires, aux aléas de la vie, au destin décidé par un Etre supérieur, -Qui ?- Marie? du moment qu’ils les ont créés ? Je ne comprends pas. Je t’avais avertie. Je ne peux pas comprendre, puisque je suis un mec. Il ne te reste plus qu’à prier pour moi, le mécréant.

        Pour finir.
        Pour finir. Je me permets de te dire que ma vérité à moi est qu’il est dangereux pour toi, -Marie-Madeleine- de faire porter la damnation de ta féminité prolifique -car c’est ainsi que tu sembles la considérer: en esclave de la procréation- sur ton genre féminin. La femme est autrement respectable et précieuse. Je pourrais en parler autrement que tu le fais, hélas.

        Je m’en retourne donc avec mon havre-sac rempli de tendresse, d’amour, d’attentions pour les enfants et de légendes abracadabranquesques. De ces récits qui racontent les elfes et les dieux, la rencontre entre des princes et des princesses, des batailles où les rois sont généreux et sauvent les pauvres…. Avec lesquelles nos petits se font une bonne idée de la vie, avant qu’on leur raconte les terreurs des reines fourmis qui pondent sans distinction jusqu’à ce que mort s’en suive. Ils sauront, ces adolescents, des droits à l’erreur; qui sont nos refuges parfois, même quand çà fait très mal et pour longtemps.
        Non non, laisse, il n’est pas lourd ce sac là. J’arriverai à le porter tout seul.
        Tout seul; enfin, je veux dire sans toi, surement. Evidemment.

        1. LydieCor

          C’est marrant Hervé, pour moi Loulou, c’est masculin… Enfin, marrant, pas vraiment.
          Je veux bien essayer de comprendre la logique et respecter les personnes qui ne choisiront pas l’avortement quand d’autres choisiront cette possibilité dans des circonstances équivalentes. Par contre Loulou , calmez vos ardeurs. Si Dieu existe, il fera justice lui-même. Gardez votre énergie et votre argent pour vous occuper des vôtres, plutôt que d’appuyer sur la détresse des autres…

        2. P.

          Spéciale dédicace de ton double lyrique à mes yeux :

          « Dans un monde sans femmes, on serait tous à comparer nos attributs inutiles et à se demander lequel de nous pissera le plus loin. »
          Fabrice Luchini

          Et Merci, pour ce beau texte !

      7. Cilou

        Oh Loulou, que tu as raison. Tous ces bébés assassinés par ces mères égoïstes qui ne pensent qu’à leur bien être. Car c’est bien pour leur confort qu’elles avortent. D’ailleurs c’est très confortable d’avorter. ça ne laisse aucune séquelle, vous l’avez dit vous même. Toutes celles qui sont venues témoigner d’avoir avorté le disent bien, que depuis ce jour elles ont une patate d’enfer et font la fête tous les soirs. C’est une décision facile à prendre, et lorsqu’elle est prise c’est bien entendu pour des motifs futiles. Qu’est ce que l’impossibilité d’élever un enfant correctement après tout ? L’important est qu’il vive ; la qualité de vie, on s’en fout, non ?

        Non, vraiment, je vous plussoie. J’aime la tendresse, la douceur, la tolérance et le respect dont vous faites preuve dans votre commentaire. On sent bien que vous avez longuement réfléchi à la question, que vous avez pris le temps d’en discuter avec des gens pour et des gens contre, afin de vous faire une opinion qui soit bien à vous et non inculquée dès l’enfance par des gourous extrémistes et haineux. On sent que vous avez compris que la question de l’avortement, comme celle de l’euthanasie, est une véritable question éthique, et qu’il n’y a donc pas de réponse toute faite, que les évidences doivent toujours être bousculées. On vous sent cortiquée et réfléchie. C’est un vrai bonheur de vous parler.
        Je vous souhaite de rencontrer sur votre chemin des gens qui auront à votre égard le même souci d’empathie, de compassion, de tolérance, car vous méritez bien qu’on vous rende le bonheur que vous semez sur votre chemin.

        Je vous embrasserais bien, mais aujourd’hui je ne peux pas, j’ai poney.

        1. Audrey

          Merci Cilou pour ce commentaire !!! 😀
          Le top du top : “Je vous embrasserais bien, mais aujourd’hui je ne peux pas, j’ai poney”

          Qu’en au Sieur (ou Dame ?) Loulou, pas besoin d ‘en rajouter, les réponses précédant la mienne sont ô combien mieux écrites que ce que je pourrais dire, et transcrivent parfaitement mes sentiments.

          PS : Merci encore une fois Doc Bibi pour tout ça.

      8. P.

        Quand je vois tout le monde s’agiter sur un post plus vieux, je me dis toujours, oulalala qu’est-ce qu’il ou elle doit prendre, et souvent j’évite d’en rajouter, mais là… là…

        Déjà je trouve effarant de penser que toutes les femmes qui se font avorter ont forcément un fiancé, je vis au pays des bisounours, pourtant j’ai entendu parler de “coup d’un soir”, “d’accident” et pire que tout de “viol”, vous pouvez prôner l’amour, le mariage et la religion pour tous nous sauver si nous nous égarons, mais dites moi ne serait-ce pas certains de vos prêtres (grands guides de la religion) qui violent des petits enfants ?! Nous on appelle ça pédophilie, vous confondez souvent avec homosexualité, encore une erreur affreuse.
        Tiens d’ailleurs, à propos d’amour filiale et d’homosexualité… Vous faites quoi à vos enfants quand ils vous annoncent leur homosexualité ?? Ah… Vous les jetez à la rue, vous les insultez, vous allez les faire soigner ?!
        Comment peut-on prôner la vie avec tant de haine ?! C’est à cause de gens comme vous que j’ai perdu toute indulgence envers les religions, moi aussi j’en deviens haineuse et intolérante…
        Ne serait-ce pas la Bible qui vous enseigne que nous serons tous jugé à l’aune de nos actes lors de notre mort. Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé ?! Laissez donc les gens marcher sur le chemin qu’ils ont choisi.
        Madame ou Monsieur, si vous croyez au Paradis, au jugement dernier et tout le tremblement, je vous annonce tout net que vous êtes dans la merde…

      9. éphémère

        t’es qui toi pour juger? Dieu, peut être? ah! ah! ah! tu sais quoi, les enfants non désirés deviennent des gens comme toi : violents, jugeant, bref, des gens pas fréquentables.

  2. Herve CRUCHANT

    Tout Acte de Naissance est un « certificat de non contre-indication à la pratique du sport en salle. ». Et pendant tout le temps, t’en as souvent gros sur le cœur.

  3. monkaleidoscope

    vi …. me semble aussi que le corps a une mémoire : incroyable comme on peut parfois retrouver physiquement de “vieilles” sensations ; ça arrive vite, fort et avec une exactitude à vous couper le souffle ….
    aussi, épatant comme cette mémoire du corps et celle des gros évènements affectifs arrivent à se répondre et à se croiser dans certains cas, jusqu’à ne plus faire qu’une
    j’espère que cette dame, munie de son certificat, pourra enfin mettre à bonne distance ce corps qu’elle n’aime plus parce qu’il a trop bien enregistré sa terreur et son chagrin passés : tu as peut être aidé à faire et à retrouver la paix ??

  4. Totomaton

    Oui, on a tous beaucoup de témoignages sur les cicatrices que ça laisse, “malgré tout”, malgré que ça ait peut-être été le seul ou le meilleur choix à l’époque, malgré l’entourage aidant et l’équipe soignante géniale. Quand après tu entends certains porcs parler d’avortement de confort, ça donne envie d’entarter les cuistres (au moins).

    Autre débat, mais faudra aussi que les “Canons” autorisent à nouveaux les femmes à avoir quelques rondeurs, ouvrons les yeux quoi merde : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fc/%C3%89douard_Manet_-_Le_D%C3%A9jeuner_sur_l%27herbe.jpg <3

    1. Bulle d'O

      “Autre débat, mais faudra aussi que les « Canons » autorisent à nouveaux les femmes à avoir quelques rondeurs, ouvrons les yeux quoi merde ”

      ça fait du bien ça…
      Perso j’aimerais bien m’autoriser moi-même à etre qui je suis comme je suis MAINTENANT.
      C’est si dur.

    1. Mama

      Isabelle ton post me fait terriblement peur quand je pense à mes 25 prochaines années…
      Courage à toutes celles qui ont du faire ce choix.

      1. Isabelle

        Merci Baptiste.
        Mama, non, il ne faut pas en avoir peur. Enfin, je dis ça… Difficile de dire.
        J’avais tout juste 20 ans, une période difficile, décès de mon père, grosse opération, et “ça” qui m’est tombé dessus. A cette époque, on ne faisais pas d’échographie de datation (je crois que c’est comme ça qu’on dit). Petit entretien avec une psy avant, rebelote après. Et sa question : “vous êtes sure de la date ? – oui – alors ce devait être des jumeaux, c’était vraiment très gros”. Et de cette phrase, tous les ans, j’ai compté les anniversaires de ces deux-là qui ne sont pas nés. Je ne sais pas si ma douleur est là, ou dans le fait de ne pas avoir décidé, moi, de faire cet avortement. J’ai suivi bêtement l’avis de mon petit ami, que j’ai vu pour la dernière fois dans la salle d’attente du planning familial. Je ne le regrette pas, ce n’était qu’un flirt, pour parler poliment. J’ai encore du mal à débrouiller tout ça. J’en serais certainement venue là, de toutes façons, mais j’ai l’impression que cela n’a pas été mon choix. Du coup, je garde un peu le regret de ne pas les avoir gardés.
        Je pense que toutes les femmes qui se sont faites avorter, et certains hommes qui étaient les pères, continuent d’y penser longtemps, peut-être toujours. Mais quand on est entouré, et surtout quand c’est sa propre décision, ce doit être différent. Pas du tout plus facile, différent.
        Mama, je pense que ma douleur vient notamment du fait que j’ai, quelque part, banalisé, enfoui, simplifié, “pas pris au sérieux” toute cette histoire.
        Je ne peux parler que pour moi. Je ne sais pas, enfin, je n’ai jamais vraiment cherché à savoir, comment d’autres femmes l’ont vécu.
        Mais si le futur te fait peur à cause de cela, désamorce cette bombe au plus vite, du mieux que tu pourras. Il faut “digérer” notre histoire, pour ne pas avoir de remontées acides.

        1. LydieCor

          J’aime bien ton idée de digestion et de remontées acides. C’est tellement réel en fait cette envie de vomir quand les sentiments et les douleurs sont trop envahissants. Bises Isabelle , et aux autres.

  5. monkaleidoscope

    et puis, moi, cette dame, je la trouve géniale : malheureuse, clairvoyante, cynique et douce et drôle, tout ça à la fois
    peu me chaud le pourquoi, pas de jugement non plus sur le comment, mais elle souffre drôlement, tout en essayant de s’en sortir et ça c’est fort !
    chacun fait comme il peut, avec ce que la vie met sur son chemin ; l’important c’est de ne pas se mentir et d’essayer, toujours ….
    voilà, donc n’hésite pas avec la poubellisation de tout ce qui serait “à côté” de ça et déplacé, tu as bien raison

  6. Marina

    Les barres de chocolat autour du corps sont les “boudins de protection” contre ce qui fait mal. Elles donnent l’impression que le corps bouge dans “l’enveloppe” qui reste statique et que l’esprit bouge en sens opposé au corps, on se perd en soi-même. Les spécial K allégés font encore plus mal que le chocolat (en plus c’est franchement beurk !!) car ils n’apportent pas un réconfort véritable alors que le chocolat oui !! Donc, vive le chocolat 🙂

  7. Julie

    Salut Baptiste!

    Je suis une de tes lectrices toujours au poste! ( depuis la création du premier blog en ligne =) )
    Oui, je l’avoue, lorsque les articles tardent à venir je m’énerve- un peu. ( biensûr celà ne dure pas très lontemps). Chaque matin, premier réflex : Alors Voilà.
    Et là je lis relis et rerelis les archives..
    Merci pour le temps que tu prends pour nous partager tes histoires..
    Cet article m’a tellement touché, plus que d’habitude..
    Très émouvant.. et encore une belle histoire qui nous prouve qu’il ne faut pas juger trop vite.
    Bon courage, bonne continuation, dans l’attente de plus belles histoires. ++

        1. Mésange

          Cilououou! T’es plus freetée?
          Une chouette fiesta… avec plein de chocolats! Et des poignées débordantes d’amour!
          Pfiou! Arriver à sourire en à côté d’un sujet pareil, avec une petite douleur dans mon papier d’alu, faut bien que ce soit le blogàBibi, tiens…

      1. Grand33

        Enfin Bibi, tu dois savoir qu’il y a un temps pour tout, la fête, l’écriture, et les malades !!!
        Fête, mais prends soin de toi.

      2. delabre

        T’as bien raison Baptiste ! faire la fête permet d’oublier pendant qq heures tous les malheurs que les soignants côtoient au quotidien et qui finissent par étre lourds à porter …….

      3. jane

        Heureusement dis donc, que tu lâches en fêtes en fait ! (pas des caisses hein ? la tension :p pouet pouet). Très belle histoire sur la mémoire de la douleur, le besoin de remplir le vide, le trou béant post avortement….Triste aussi, très …. Mais bon, lol, faut pas déconner, à fond ! :::::> Vive le choco c’est un bon antidep associé au champagne ~~

  8. Cilou

    Wép. Faute d’avoir un bébé à cajoler, elle se fait une silhouette de femme enceinte. L’inconscient a de ces ressources, c’est incroyable…

  9. Cécile

    J’ai envie de lui souffler un doux bisous plein de tendresse à travers l’écran et de lui souhaiter un corps qu’elle aime. Un peu plus.
    Je crois moi aussi à la mémoire du corps/du coeur qui n’est qu’une, pleine et douloureuse.
    Et malheureusement, je la crois volontiers (et Isabelle aussi…) : ce soit être bien douloureux des années après…

  10. P.

    Moi, si je fais du sport, c’est avant tout pour manger. Je peux ainsi faire des excès et les éliminer dans la semaine :D. La dame de l’histoire elle a trouvé la combine !
    Un jour, peut-être, je serais obèse (quand je ne pourrais plus faire de sport), mais j’aime trop manger pour devenir anorexique et j’aime trop ce que je mange pour devenir boulimique et tout engloutir sans trop de distinction ;p

  11. Nicolas

    J’ai lu il y a quelques semaines une interview d’une personne du planning familial qui était contre le retrait, tout symbolique, de détresse de la femme pour pouvoir recourir à l’IVG. En effet, comment expliquer aux femmes qu’il est normal qu’elles puissent mal le vivre si l’acte est complètement banal?

    L’IVG reste un acte lourd (ce n’est pas de la contraception), et quand j’entends des filles de moins de 20 ans qui en sont à leur 4è ou 5è IVG ça me choque. J’ai peur de la gueule de bois dans quelques années quand elles auront gagné un peu en maturité.

    1. Malou

      Bon après, même si c’est un acte qui est loin d’être anodin, tout le monde ne va pas toujours mal après un IVG: http://blog.jevaisbienmerci.net/ et le retrait de cette mention permet aussi de rappeler que ça doit être avant toute chose un choix pour la femme et pas une “faveur” qu’on lui fait parce que vraiment ça ne va pas.
      Par contre chez les mineurs, ce qui est inquiétant, c’est le nombre de grosses dues à une mauvaise utilisation de la contraception. On parle de 30%. Et je n’ose imaginer les dégâts si on arrête les cours d’éducation sexuelle à l’école!

  12. titou59

    c’est juste … et émouvant … et juste émouvant. Le corps garde en mémoire la douleur de l’esprit. Dépression, troubles alimentaires, tout est lié, ils s’entretiennent et s’entraînent l’un l’autre. Et on a beau se dire “non, il ne faut pas … les 800g de m&m’s, ça va te faire encore plus de mal ensuite, quand tu vas te peser”, et bien non, on les mange quand même, on les ingurgite, juste pour la sensation de bien-être qu’ils procurent, juste pour ce sentiment fugace d’être emplie …(“d’amour”?), de ne plus être “vide”. Sans compter que le chocolat provoque une addiction. Bienheureux ceux qui ne sont pas “addict” au chocolat.

    1. Mésange

      “Bienheureux les non-addicts au chocolat”… hou la la! Mais comment ferait la marmotte sans chocolat et sans papier d’alu!
      PoutousChocolatés, Titou!

  13. GramarNazi

    Juste, en passant, “me suis faiT avorter”. Sans ce e, tout est parfait, et très émouvant. J’aime beaucoup ce regard humain, qui ne juge pas, qui accepte juste la douleur de l’autre. Merci Baptiste

  14. Lise

    Une mère garde au creux d’elle, toute son existence, la trace de la vie qu’elle y a portée.
    Elle est là, inscrite quelque part, plus ou moins proche de sa conscience, mais bien là, ancrée pour toujours …
    Comme une évidence, apportée par ce petit morceau de soi venu un beau jour transcender sa vie.
    La plus jolie chose qui soit, et la plus douloureuse aussi, parfois …

    1. Mésange

      Oh que oui Lise… et ce, quelle que soit la durée de cette vie, et au vu du témoignage d’Isabelle (entre autres) que l’on ait ou non tenu cette vie dans les bras.
      La méga bise, comme dit Marie!

    2. Valou

      enfin dans le cas de l’IVG, elle ne le porte pas ..
      Personnellement je n’ai pas eu la sensation d’avoir un petit être en moi,
      la douleur a été celle de l’acte en lui même qui est assez traumatisant quand on est jeune et que cela se passe mal . Loin de moi l’idée de dénigrer les mamans, ou de banaliser l’ivg
      j’apporte seulement mon point de vue à votre argumentation, et non on ne se sent pas toutes mères même avec un fœtus dans le ventre 😉

      1. Mésange

        Hum… Constat : Valou, vous ne l’avez pas porté… D’autres peut-être que si, déjà, même sans sentir physiquement sa présence…
        Cela dépend peut-être du désir (ou pas) et du projet (ou non) autour de cette grossesse, peut-être aussi de ce que chacune peut tolérer ensuite pour tenter de contenir sa souffrance.
        Ou peut-être aussi que les idées qui me viennent en vous lisant ne tiennent pas la route pour une IVG, qu’elles seraient plus appropriées à une IMG…
        Des ciloux pour vous

        1. Valou

          Je ne vois pas en quoi interrompre volontairement une grossesse parce qu’elle tombe à un moment où l’on n’est pas prêt , ou que l’on n’en a pas envie car elle arrive comme un accident, serait plus une IVG qu’une IMG ..
          mais je ne suis pas médecin juste patiente, je ne sais pas forcément tout 😉

          bonne soirée à vous

          1. Valou

            arf je voulais dire plus une img qu’une ivg, il est tard vous m’excuserez 🙂

            *la barbe de ne pas pouvoir éditer, ca pousse à flooder pour se justifier*

  15. Margot

    du sport en salle, mais peut-être, aussi, que sais-je, une psychothérapie, de l’EMDR, de l’hypnose, de la méditation ou une invocation chamanique gentille Madame, pour aller mieux VRAIMENT…? C’est dommage qu’on nous apprenne si mal à soigner nos âmes… elles en valent tellement la peine!!!

    1. Françoise

      Merci Baptiste pour ce très émouvant billet…
      Oh, oui Margot… apprendre à soigner notre âme… C’est si vrai…
      Melle O a dépassé le stade de l’inconscient… elle est totalement consciente de l’origine du “plateau de 4″… La première libération, la conscience d’être conscient. La deuxième : le pardon… Quand on est passé par là, soit on assume, soit on souffre… Croyez-moi, pour assumer, il faut se pardonner à soi-même. Se pardonner du choix et de la décision prise… Melle O est sur le palier avec son plateau dans les mains ; la porte est ouverte vers la guérison, la clé est responsabilité, elle n’est coupable de rien.
      Beaucoup de dégâts en effet… Baptiste a accueilli sa parole et nous la fait partager, ça c’est de l’espoir ! Merci !

  16. greg

    La gestion de la femme qui avorte par le corps médical est un vrai gros problème de santé publique.
    Ceci n’est qu’un témoignage parmi tant d’autres des dégâts que ce choix peut faire sur la vie d’une femme.
    Entre les médecins qui sont contre et le font porter de tout leur poids sur les épaule de la malheureuse (reproches, comportements barbares, j’ai deja entendu des témoignages de femmes traitées comme des betes etc), l’absence de soutien psychologique après, la culpabilité, la honte; il serait temps de mettre en place un véritable accompagnement autour de cet acte et un vrai suivi qui permette de prévenir, dépressions, troubles du comportement etc.
    Alors voila un vrai projet à porter politiquement.

  17. Gwen

    Bonjour Doc B.

    Je suis contente que vous ayez parlé de ces sujets, car 2 sujets sont abordés : l’IVG et le mal-être engendrant un trouble alimentaire (je fais un raccourci, y’a tout un parcours). J’ai pas grand chose à dire de plus sur le sujet, chacun a son expérience, pas la peine d’en rajouter. Mais juste merci pour tout ça, ça fait du bien ces bouts d’humanité écrits et puis, ça réconcilie. C’est le but je crois. Alors merci (et pas uniquement pour cet article précis même si c’est celui-là qui me fait commenter, enfin).

    Bon courage, entre la fête, le travail et l’écriture (l’ordre n’est pas important !)

  18. Mésange

    J’ai toujours été pour laisser aux femmes le choix que ce soit pour leur contraception comme pour une IVG. Encore faut-il qu’elles aient une information éclairée, non partisane…
    Qu’on le veuille ou non, c’est un traumatisme pour la femme et un jour ou l’autre, la douleur surgira à nouveau sous une forme ou sous une autre : encore faut-il que les femmes le sachent aussi au moment du choix…

    En même temps… je me suis toujours demandée ce que j’aurais fait, moi, si je m’étais trouvée face au choix d’une IVG ou non…
    Notamment si j’avais su assez tôt que mon premier bébé était trisomique et pas que. (A cette époque-là -que les moins de 35 ans ne peuvent pas connaître-, on ne pouvait pas le savoir.) Le destin a voulu qu’elle meure peu de temps après sa naissance (le pas que…). Depuis, la question est toujours présente : qu’aurais-je choisi?
    Plein de ciloux à Isabelle, et à toutes celles qui souffrent d’avoir justement eu à choisir,

    1. Cath

      Il ne faut pas se poser une question qui n’a pas sa place dans le passé douce mésange. Dans le passé, vous étiez une autre.
      La tristesse passée se suffit à elle- même, n’y ajoutez rien.

    2. Elena

      Chère Mesange,
      Ma cousine a eu un bébé trisomique il y a deux ans. Quand on lui a dit – à l’examen prénatal – qu’elle avait de grosses chances que son bébé soit porteur de cet handicap, on lui a aussi dit qu’il y avait une chance sur 1000 pour qu’il soit parfaitement “normal”. Benoît est né et maintenant le monde se partage en deux pour moi, ceux qui jugent anormal que ma cousine n’ait pas avorté et ceux qui ne jugent pas. C’est TRES difficile. De nos jours il est si facile de les détecter que nombreux sont ceux qui ne comprennent pas son choix. Ils me disent “elle est très catho ta cousine ?” Et alors ? Elle a choisi, ou plutôt, le papa et elle ont choisi ensemble, dans le secret de leur coeur, de leurs entrailles, de leur âme, appelez ça comme vous voulez. Et on ne pourra jamais savoir comment ils auraient vécu l’avortement.
      Malgré les graves problèmes de santé que connaît cet enfant, toute sa famille continue à l’entourer de leur amour et on espère qu’il vive, mais effectivement, ce sont des enfants très fragiles.
      Le deuil, quel qu’il soit, de l’enfant à naître, de l’enfant qui ne naîtra pas, du nourisson qui meurt dans son berceau me parait inexprimable. Surtout pour moi qui n’a pas d’enfants.
      En tous cas l’histoire de la patiente de Baptiste est SUPER ! Merci.
      PS : et oui, il faut faire la fête; pas seulement écrire et soigner…

      1. elwynn

        Un choix n’est bon que pour celui qui le prend. Et puis être trisomique n’est pas si horrible, nombreux sont ceux qui ont une belle vie, sont indépendants a leur niveau. Ce sont des personnes tellement vivantes, qui apportent la joie autour d’eux. Et aussi des tracas mais quel enfant n’en apporte pas. Bon je sais je n’ai pas d’enfants donc c’est facile a dire. Bon courage a ta cousine, son mari et au reste de la famille et surtout plein de bonheur.
        http://ladifferenceestunechance.com

  19. Grand33

    Bonjour Bibi,
    Je ne suis pas bien placé pour parler d’une partie de ce que tu évoques dans ton post (à savoir l’IVG), mais je me doute : ce que l’on enlève dans la partie du bas, reste à jamais gravé dans la partie du haut. Je me joins à mes camarades pour apporter toute mon affection à celles qui en souffrent.
    Pour ce qui concercne l’autre volet (à savoir le ventre “bombé”), je suis effectivement mieux placé. En ce qui me concerne ce n’est pas du mal-être, ce serait même du bien-être. J’aime trop les bonnes choses et chez nous les gâhs toutes les bonnes choses se tranforment en “couches” successives sur le ventre.
    Je disais justement l’autre jour à mon prof de Gym (non je déconne, c’était à ma diététicienne) : Mais les tablettes de chocolat je les ai toujours sauf qu’aujourd’hui elle sont mieux emballées…..
    La bise

    1. Mésange

      Donc, Grand, pour tes tablettes, tu ne contentes plus du papier alu!!!
      Bon courage pour ta diète… En fait, il suffit que tu enlèves le papier X épaisseurs (le X n’est pas ce que j’ai écrit en premier!)… Fastoche! tu fais comme Albigène et sa bande costale… tu déroules!
      PoutousTaquins, l’Ami!

    2. lmlavie

      Grand 33,
      Toi c’est la mousse,moi l’oeuf de pâques(qui fond au soleil)…ça reste quand même du chocolat,et c’est bien réconfortant parfois…!!!Je me permets de te tutoyer et de t’embrasser aussi car tu me fais bcp rire(je laisse mes premiers com aujourd’hui,un peu d’indulgence,j’ai pas l’habitude de cette bestiole qui m’a été prêtée pour l’occasion!!!)
      La bise à tous et haut les coeurs…

        1. lmlavie

          “idem”…? comme dans GHOST ??!!!
          Adare que’ m’en vaou(comme on dit ici !!!),je me suis assez ridiculisée…Oh ça va,si on peut pas rire un peu…!!! (c’est pas le Baptiste qui dit toujours qu’il faut pouetpoueter…?:-D)
          Bisous à tous!( et à toi Mél…écris,écris…ou exprime directement à tes parents ton ressenti,si ta situation géographique te le permet…tu verras,vider son sac vaut tous les chocolats du monde,les belges,les suisses…!!!Je pense à toi,courage à deux mains…:-D)

  20. Dadbibi

    Bonjour à Toutes et Tous :
    Alors voila Bibi fait la fête :Début des visites à 7h30 ,ensuite consultations ,les bonnes journées fin de la fête à 21H ,serpentins et confettis (ou plutôt comptabilité et administratif ) bref la fête comme beaucoup de jeunes médecins …J’embrasse les fêtards .
    Bonne fin de journées à Tous .

    1. Cilou

      Ah wé… je ne voyais pas la fête comme ça moi. Mais être médecin comme le fait Bibi, c’est une belle façon de fêter l’Humain.

      Comme dit si bien HC (que je salue au passage) : que Mieux vous porte, et je rajoute : et que sa volonté soit fête !

      Mille bisous
      Cilou

    2. Mésange

      DadBibi, ce qui m’épate au plus haut point, c’est que Baptiste, en plus de la fête quotidienne que vous nous décrivez, alimente ce blog de si belle façon, écrit un second livre, dessine, lit, participe à des salons du livre et à des séances de signatures chez les libraires, répond à nos coms, à des courriels, suit sur FB et Twitter, préserve un peu de temps pour la famille multicolore, tente de danser et faire la (vraie) fête en fin de semaine… et j’en ai certainement oublié!
      Votre fils a une sacrée capacité de travail mais aussi de sérieuses facultés de récupération!!!
      Jeune Doc, n’oublie surtout pas ce que tu nous recommandes : prends soin de toi…
      Poutous épatés de Mamie Mésange

    3. lmlavie

      Mal au crâne assuré dans les deux cas…(surtout après la compta…!) Mais tu fais un si beau métier et un travail tellement merveilleux avec ce blog,que personne ne t’en voudra de prendre un peu de temps pour toi(à prendre après chaque repas et de préférence avant le coucher,Qsp toute la vie!!!) Bon courage pour ces journées bien remplies et plein de bisous Baptiste.

  21. zazalahyène

    Et quand on pense à tous les gens qui doivent la juger quand elle est dans la rue avec ses mars bounty etc à la main… Et à la facilité que l’on a finalement tous à juger, et bien ca remet bien les choses en place. Nous portons tous les cicatrices de notre histoire, pas tous de la même manière, pas tous de façon visible, et on cache finalement pas mal de détresse. Et c’est là que l’on comprend à quel point l’Humain est fascinant. Belle fin de journée à tous, et merci Bibi !

  22. Lincon

    Bonjour,

    Je respecte infiniment la douleur de cette femme, je pense qu’il est possible de vivre son avortement comme un traumatisme.
    Néanmoins je peux témoigner du fait que l’on peut aussi très bien vivre après une IVG et attendre sereinement le jour où une grossesse est véritablement désirée. Parce qu’on était trop jeune, parce qu’on était dans les études, parce que ce n’était pas le bon mec, tout simplement parce qu’on n’était pas prête… l’IVG pallie à un échec de la contraception, et ne constitue pas en lui-même l’échec de la contraception.
    La “situation de détresse” exigée jusqu’ici par le médiateur était une façon particulièrement violente de vous imposer, en tant que femme décidément pas assez lucide pour comprendre ce qu’elle vivait…, un état psychologique. Il était une concession aux vieux barons de la morale effrayés qu’une femme puisse ne pas vouloir devenir mère sans culpabiliser. Je suis donc ravie qu’il ait été supprimé dans les textes de loi. Il permet d’individualiser le vécu de chaque femme face à son IVG. J’espère vraiment que celles qui en ressentent le besoin pourront trouver une écoute, éventuellement auprès de psychologues ou autres ; et je suggère qu’on laisse tranquille, en se refusant à tout jugement, celles qui comme moi n’en ont pas de séquelles.

  23. Grand33

    Bonjour @lincon
    je crois effectivement qu’il n’y a pas à “embêter” celles qui comme toi n’ ont pas de séquelles, et c’est tant mieux. Maintenant on sait que nous réagissons tous de manière différente, alors sur “l’échelle de douleur” tu te situe à 1 mais d’autres sont à 9. Alors que ” ceux qui nous tiennent droits ” puissent les faire tendre vers 1.
    Belle soirée

  24. Anne

    J’ai lu récemment une publi qui expliquait que des souris soumises à un stress (genre décharge électrique) associé à la consommation d’un fruit ne consommaient ensuite plus ce fruit. Jusque là, PAvlov, rien de nouveau. Mais que leur descendants ne consommaient pas non plus ce fruit, et qu’il y avait une modification épigénétique qui “mémorisait” l’évènement.
    Alors la question est: peut-on avoir une empreinte épigénétique au “plateau de 4”? j’ai bien peur que oui, et là, pas facile pour le médecin… ni pour la patiente…

    1. elwynn

      Anne tu fais mon bonheur. Entendre parler epigenetique correctement!
      Et oui on est aussi le fruit des angoisses et joies de nos parents.

  25. Sophie Laroche

    Comment oser un commentaire déplacé ? je connais si bien ça, “mon carnet de Groku”, publié aux editions Hachette, vient de sortir. Parfois, on arrive à modeler nos souffrances. ça ne les efface pas, mais ça vaut le coup.

  26. morel

    Autrement dit tant qu’elle n’aura pas assumé sa décision d’avoir avorté, elle aura beau faire tous les régimes du monde elle aura une tendance à l’obésité qu’elle considérera comme un châtiment divin !!! C’est peut-être ça qu’il aurait fallu lui expliquer plutôt que de lui donner un certif médical qui va lui permettre d’enrichir un peu plus une salle de fitness.
    En attendant je pique la citation de Gordon : je la trouve géniale

  27. Minimummy

    C’est la première fois que je fais un commentaire içi et malgré le fait que j’ai dévoré toutes les anecdotes de ton blog, c’est la première fois que je me retrouve dans ce que tu racontes ! Oui, je suis (très, très, très) fâchée avec le milieu médical, avec les médecins, les professionnels de santé qui me disaient quand j’étais petite “il faut arrêter de manger des bonbons jeune fille”… Oui, j’ai des problèmes de poid, oui j’ai toujours eu des problèmes de poids, oui je sais pour avoir chercher d’où vient le problème que mon bon vieux costume de sumo est là pour me protéger de quelque chose… Sauf que je n’ai toujours pas trouvé quoi… J’en profite pour te dire, Batiste, que te lire me donne l’espoir de ne pas toujours tomber sur des C— qui me rabaissent et ne me voient que comme un poids et plus comme une personne, un être humain !

    1. Grand33

      @minimummy
      Si tu te trouves belle dans ‘ton costume de sumo, comme tu dis, alors tu es belle et laisse braire les ânes.
      “Les cons ça osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait” Audiard.
      Prends soin de toi
      La bise

    2. marie

      Leçon n° 1 laisses tomber ton “bon vieux costume de sumo”, prends en un jeune qui flashe !
      leçon n°2 ne dit plus jamais de ta vie sumo,commence par sumorette
      leçon n° 3 continue par sumoricette
      leçon n° 4 on passe à souricette
      et on arrive à leçon n° 5 “je suis une adorable petite souris qui adore déguster de savoureuses agapes”
      ET puis c’est tout!!! la méga bise

    3. Cilou

      @Minimummy
      Bonjour,
      Ton commentaire me touche, car il fait écho à l’histoire d’une amie qui m’est très chère et précieuse, qui a passé son existence à se battre contre cette silhouette qui s’épaississait année après année, jusqu’à atteindre les 145 kg de tristesse et de dégout d’elle même. Physiquement, elle a résolu le problème par un by-pass et a déjà perdu plus de 50 kg. Psychiquement, c’est une autre histoire, car ce qui la pousse à se remplir est toujours présent, et c’est plus dur encore de lutter contre ses démons que d’arrêter de manger (ben oui, sinon on irait au plus facile, on arrêterait de manger). Elle a “juste” un poids en moins, ce qui ne l’empêche pas de détester son corps au plus haut point…
      Tout ça pour te dire que sans l’avoir vécu moi-même, j’ai été touchée d’assez près par ce problème pour comprendre un peu ce que tu peux ressentir. Je n’ai pas de conseil à te donner, mais beaucoup de tendresse pour te réconforter. Je veux t’envoyer du courage pour lutter contre ce qui te blesse à bras-le-corps, et je ne parle pas de ton poids, mais de ce qui l’a induit, et que toi seule peut connaitre.
      Je t’embrasse
      Cilou

  28. LydieCor

    En commentaire, on peut dire “je t’aime Baptiste”? La femme est complexe. Les hommes l’oublient parfois… Mais toi , tu réussis toujours à l’écrire… Tu m’épates …

  29. aile blanche

    bonjour, je suis soignante dans une de ces salles de réveil où défilent celles qui n’ont pas le choix, celles pour qui ce n’est pas le moment, celles qui pleurent, celles qui se taisent, celles qui nous confient leur peine et leurs regrets… et toutes les autres.
    Ce n’est jamais simple de faire un choix si radical, ce n’est jamais facile…. pour personne.
    Elles me touchent ces femmes.
    J’ai parfois du mal à faire entendre aux autres, aux “non-soignants”, aux fermés, aux obtus, qu’une IVG n’est jamais simple et que toutes ces femmes sont marquées, certaines pour toute leur vie.
    Alors merci pour cette histoire. Merci aussi pour l’humanité et la tendresse des commentaires!
    B

    1. Cilou

      Merci à toi pour ce que tu fais chaque jour auprès de ces femmes. Que tes ailes blanches les portent et les réconfortent.
      J’ai vécu une IVG il y a bien longtemps. L’infirmière était pro, sans attache particulière. Le médecin est passé en milieu de matinée, j’étais allongée. Il m’a demandé comment ça allait, j’ai dit ça va, d’une petite voix (mal au ventre…)
      Il m’a souri, m’a caressé la joue. Je n’oublierai jamais ce sourire ni cette caresse.
      Merci pour ce que tu fais, Ailes Blanches.

  30. martine

    Que de tristesse dans ce parcours, le pire c’est que même lorsqu’on retrouve une ligne “Normale” le mal être et les blessures sont toujours là il n’y a que le regard des autres qui changent et c’est encore plus pitoyable de voir que tout tient à un regard. Merci Baptiste pour toutes ces histoires qui feront peut être changer les personnes .

  31. Yza

    J’espère que le sport l’aidera, mais je doute. La douleur est plus profonde et viscérale. Elle reste enceinte de cet enfant qu’elle n’a pu avoir. Au moins elle l’a exprimé, peut être que ça au fond sera ce qui va le plus l’aider.

  32. Minimummy

    @Grand33 : malheureusement ce costume de sumo je le déteste, je ne l’assume pas et j’ai tellement lutté contre que je ne sais plus vraiment quoi faire…

    1. Mésange

      Minimummy, Marie vous a trouvé une super solution sous le message de Grand!
      Sus au costume de sumo! Viré grâce à Marie… ne pas lutter contre mais essayer de faire avec… et de le transformer…
      Poutous du soir, Espoir

    2. Grand33

      Ok, tu détestes l’enveloppe mais ne déteste pas la femme qui est dedans. Dans un post plus haut, je parlais de “ceux qui nous tiennent droit”, allusion à un ancien article de Baptiste; Cherche bien autour de toi il doit bien en exister un ou deux pour t’aider à changer de costume et te dire que tu es belle. Cela vaut le coup d’essayer non ?
      Je t’envoie beaucoup de courage
      Belle journée

    3. elwynn

      une sumoricette c’est doux, c’est rond, ca ne pique pas de partout avec des os qui pointent ^^. j’ai realise cela il y a quelques semaines en dansant avec 2 amis, 2 “sumo” et c’était tout doux de les tenir dans les bras, de les faire valser (bah oui cours de valse improvise dans un bar). alors les plaquettes dures comme du béton ca ne vaut pas une bonne mousse au chocolat ^^. bise minimummy.

  33. C'line

    Mais je ne suis pas d’accord avec George: le souvenir d’un bonheur (je ne crois pas au “Bonheur”, plutôt aux bonheurs et à la joie…), c’est ENCORE un bonheur, et c’est ça qui est bon: double effet kiss-cool!
    C’est comme vos billets, Bibi……..

  34. LydieCor

    Alors voilà, je viens de faire une heure d’abdos – fessiers en salle, et pendant une heure, j’ai pensé à ton histoire, la mienne, et à celles qui se cachent entre les plateaux de 4 et les abdos -fessiers. Il faut se méfier du sport aussi… Il rend addict … Bises

    1. Cath

      Ben ça risque pas avec moi.
      Déjà : je refuse de nager, je fais la planche, et de préférence dans l’eau à 29 ou 30 degrés, calme et étale. Même le yoga, je n’y arrive pas : quand on m’invite à méditer, je fais le vide et je m’endors derechef. Je pense que c’est dans les gènes (corse et tout ça).

      Et tant mieux.
      Ça aide pour oublier.

  35. Anne

    Je n’aurais jamais pu me faire avorter, une décision que je suis incapable de vivre, à qui je dis non : je n’aime pas faire mal, je n’aime pas avoir mal, je ne veux pas me faire de mal. Et je veux que l’avortement reste légal et pris en charge, que tout se passe au mieux pour toutes mes frangines en humanité qui le choisissent, mais c’est tellement mieux la vie, je préfère vraiment la vie, la confiance en la vie. Trop triste pour moi tout ça

    1. Gabrielle

      Je suis entièrement d’accord avec toi Anne. Si un jour j’étais confrontée à un problème qui devait me forcer à faire un choix de garder ou pas un foetus, je sais que ce serait très difficile. Par contre, il est important d’avoir cette liberté là pour celles pour qui le dilemme n’existe pas.

      et pour répondre aussi sur IMG vs IVG, je suis aussi d’accord, l’IMG est certainement beaucoup plus difficile puisque le désir d’enfant est là, mais que son handicap est trop important pour mener la grossesse à terme.

      j’ai travaillé il y a plusieurs années en maternité, et j’ai été terriblement marquée par cette adolescente accompagnée par sa maman. Sa maman était en face de moi, sa fille derrière sa mère et elle avait le regard qui scrutait les murs, comme si elle n’était pas concernée par ce qui allait lui arriver. c’est sa mère qui a géré administrativement et émotionnellement son IVG. Elle l’avait justifiée comme un oublie de reprise de pilule entre 2 plaquettes. je ne sais pas comment s’est passé le retour à la maison, a-t-elle compris qu’elle avait été enceinte avec un bébé dans son ventre? j’ai quelques doutes, ou bien encore un carapace??

  36. sylvie

    Comme cela à dû lui faire du bien de le dire..
    Les apparences..Souvent on me félicite pour ma ligne! Tu parles..
    Super c ce que j’ai voulus..Ben c loupé! J’ai trop envie de leur dire que c’est le résultat d’une vie de tortionnaire envers mon corps 15 ans d’anorexie. A quel point cette maladie est une …
    Du coup personne n’a cru que je serai une maman attentive et responsable et c’était il n’y a pas si longtps que cela .. Oui pas si longtemps, je viens de m’en rendre compte. Juste une ordonnance, pas d’explication, un comprimé puis deux je crois..?
    La douleur physique a pris doucement la main du regret d’avoir écouté ceux qui finalement ont joué les castrateurs. Puis la colère aussi contre soi..Par la suite l’anorexie est revenue en fanfare, triomphante!!
    Et Tout cela forme Une jolie ronde qui tourne parfois dans la tête.
    Mais je ne me laisse plus faire, j’éteins la musique et envoie tout ce beau monde valser ailleurs.
    Je me fais un café et ..je l’accompagne d’un bon morceau de chocolat! Le reste j’essaie de m’en occuper..
    Aujourd’hui je travaille auprès d’enfants, et ..Tout va bien !
    ça me rappelle que ça fait pas mal de temps qe je n’ai pas fait la fête..Peut etre que je devrais y penser..
    Ne pas se fier aux apparences …

    Merci à vous pour plusieurs raisons!! Pour ttes ces raisons..

  37. Mél

    Merci pour ce bel écrit. C’est beau, c’est touchant et ça fait un peu mal. Les troubles alimentaires….ce matin la 2ème phrase de mon compagnon a été de me demander combien je pesai en ce moment car comme il dit je me “boulifie” . Alors oui je prends des kilos mais je n’arrive pas à ne pas manger. C’est plus fort que moi et ça peut de gens peuvent le comprendre. Grande addiction au chocolat, grand besoin de se remplir….pourquoi je ne sais pas mais j’ai toujours été la petite ronde de la classe!
    À la prochaine Baptiste!

    1. Cilou

      @ Mel : sympa ton homme. Peut être qu’aller chercher pourquoi tu te remplis comme ça t’aidera davantage que te dire que tu te boulifies…
      Bon courage, on est avec toi ! Des bisous !

    2. lmlavie

      @Mél,
      je voudrais savoir qui a inventé le pèse personne? On me dirait que c’était un homme que ça ne m’étonnerait pas…!!!
      Au diable cet instrument qui ne mesurera jamais ton mal être mais ne fera que l’amplifier…Peut être qu’une activité à l’extérieur(marcher par exemple,quand c’est possible)t’aiderait à mieux gérer ton besoin de combler un vide…(comprendre aussi le pourquoi du comment on en arrive là,d’accord avec toi cilou…que j’embrasse même si elle ne me connaît pas:-)) Je suis de tout coeur avec toi et t’envoie plein de bisous. Bien affectueusement.(mesdames,jetez vos balances et mangez du chocolat,n’en déplaise à certains…!!!)

      1. Mél

        Merci Cilou merci Lmlavie 🙂 la balance je la planque maintenant! Depuis 1 mois c’est course à pied pour moi. Je crois que je sais le pourquoi du comment mais c’est dur ….l’impression de ne jamais avoir été aimé par ses parents à SA juste valeur….toujours plus pour la soeur…maintenant que faire avec SA? Psychothérapie? Méditation? Pleine conscience? Thérapie cognitive? Grande peur des thérapeutes et peur de s’enfoncer encore plus la tête sous l’eau.

        1. Cath

          Cacher la balance, c’est une chose.
          Faudrait aussi insuffler au bonhomme une bonne dose de respect et lui rappeler que la tendresse est un bien meilleure aide que la critique, non ?
          Il faut vous poser, et obliger les autres à vous reconnaître et à vous respecter.
          Mais vous devez montrer la voie, et vous aimer, pour ce que vous êtes, ce que vous faites, et non par rapport à d’autres.
          Pas facile, je sais, mais on est là en pensées, avec vous.

        2. marie

          y’a la thérapie de la feuille blanche, déjà tu as de belles pistes, écris des km, des mots, des phrases, des impressions…j’ai pagayé un peu dans ce champs de bataille soeur soeur papa maman, comme beaucoup…il y a un livre les renoncements nécessaires de Judith Viorst qui éclaire bien , à ta plume!

      2. Cath

        Moi, je garde la balance, parce que je l’aime bien en décoration 🙂
        Le chocolat, ben non.
        Un petit bout, et puis très vite la nausée et l’écoeurement.

        Pour le reste, mes choix demeurent comme des sentinelles à ma porte. Assumés, sans doute. Partagés, non.
        On avance, on n’oublie pas, on s’habitue, et puis parfois, on voit de jolies fleurs éclore sur la route, et on se rend compte qu’on a encore la faculté de s’émerveiller.
        Ciloux à vous tous.

  38. ijee

    J’ai 36 ans, je n’ai jamais avorté et là devant mon pc au bureau, des larmes ont coulé…
    Je ne sais pas trop ce que c’est, je crois juste que j’ai été profondément touchée par ce texte.
    Alors merci!

  39. titou59

    @ Minimummy et @ Mel: le fait de manger n’est pas forcément un besoin de se protéger mais aussi un besoin de se “remplir” de ce qu’on a pas, de ce qui nous manque. Les endorphines et la sensation de bien-être que nous procurent le chocolat ou les sucreries remplacent un manque affectif, c’est un besoin de se rassurer, de se sentir bien. Pour moi, ça a commencé quand je me suis rendu compte (très jeune) que j’étais “une déception” pour ma mère. Elle n’a jamais su m’épauler, me rassurer, je n’ai toujours eu droit qu’à des remontrances, qu’à des réflexions comme quoi “je ne fais pas bien” ou “que c’est mal”, “que je ne sais pas”, ” que ce n’est pas comme ça que je vais y arriver” etc … Et aujourd’hui, à près de 43 ans, elle aura beau se justifier en disant qu’elle a essayé de bien faire, et voulant me pousser à mieux faire, j’ai toujours en tête que je n’étais pas assez bien pour elle, qu’elle n’a jamais été fière de moi, au contraire … Le manque d’assurance, le sentiment d’être mal-aimé, fait qu’un vide affectif entraîne un besoin de me remplir avec ce qui me procure du bien-être … chocolat, sucrerie, etc … Comme j’adore la bonne bouffe (ce n’est pas la seule addiction), et que je suis incapable de choisir en plus, si j’ai un assortiment devant le nez, je vais prendre de tout …
    La seule solution est d’aller en salle de sport, au moins pendant que je pédale, que je marche, que je m’ereinte sur l’éliptique … je ne jette pas un sort à plein de twix ou plein de mars en rentrant chez moi …
    Ce qui me désole le plus, c’est que le rapport prise/perte de poids est complètement inégal ! Les 3kg qu’on va prendre en 1 à 2 jours , il va falloir 3 semaines de privations, d’efforts pour les perdre !
    Comme dirait ce grand philosophe noir au chapeau blanc trop peu connu : “c’est vraiment trop injuste!” (et oui, je cite Caliméro ! lol)

    1. lmlavie

      @titou59,
      je vois qu’on a les mêmes références…(pour calimero,normal,même génération…!)Mais plus sérieusement,ton rapport à ta mère qui est très touchant,qui semble être le facteur essentiel déclenchant dans ton cas et qui fait écho chez bcp d’entre nous probablement…Moi,à l’addiction j’ai préféré une maladie auto immune(et peut-être un vaccin pour faire ressurgir tout ça,mais c’est un autre débat…),mais a-t-on vraiment le choix?…(lol) Je conclurai en disant que chacun fait ce qu’il peut dans la vie,y compris nos mères qui ont essayé de donner le meilleur(en pensant peut-être qu’on devait les ‘”réparer”) On a tous une marmotte qui sommeille en nous(pour certains elle ouvre un oeil,pour d’autres les deux!!!) même si l’ on a conscience que le chocolat n’est qu’une des rustines de l’âme…Ne lâche pas le sport surtout(j’aimerais tant pouvoir t’accompagner!!!) et sois Toi avec toutes tes qualités…Je t’embrasse.Courage.

  40. Herve CRUCHANT

    Le meilleur contre sens de ces derniers temps :
    “« Les cons ça osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » Audiard.”

    Question : “Ceux qui n’osent rien, ne seraient-ils pas plus cons que la moyenne?” Mézigue.

    C’es un peu comme le : “Les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils.” ( MEDEF ?)

    Salut à Toi, Cilou… “que je salue au passage “…

  41. réconciliée

    Les histoires d’IVG, on a chacun(e, en l’occurrence) la sienne. Moi, c’était mon père, parti faire du poney multicolore sans prévenir avant que j’aie pu lui faire des petits-enfants, et un corps en révolte qui a chamboulé ses rythmes pour lui en inventer un, le jour des funérailles. Y’a pas de hasard, c’est beau le corps, c’est magique tout ce que ça sait faire à notre insu… Mais bon, y’avait pas d’autre père valable à ce moment-là que celui qui était parti en cendres. Et puis je voulais pas raconter ce symbole-là au petit garçon/à la petite fille que j’aurais élevé(e), être une continuité de grand-père sans être né d’amour c’est pas un super début dans la vie, alors, même si ça faisait longtemps que je voulais le ventre rond (pour moi), j’ai choisi l’IVG (pour lui/elle).
    Et je veux dire toute la gentillesse des soignants, et dans mon cas, elle a suffi à éviter le trauma, je crois. Il y a la gynéco qui comprend que je préfère qu’on m’endorme, même si c’est plus “traumatique” pour le corps (oui, mais moins pour mon esprit : vos deux pilules et vos saignements, je n’en veux pas! Laissez-moi dormir et faites ce que vous voulez pendant ce temps…). Il y a la nana du labo qui se démène pour que j’aie mon groupe sanguin en 12h, parce que la bécasse que je suis ne retrouve plus sa carte de groupe. Il y a l’anesthésiste qui accepte de me recevoir la veille de l’intervention, au lieu des 48h légales, parce que pour le boulot c’était pas possible de m’absenter avant. Il y a le brancardier qui me parle des matchs de foot de son gosse le temps de descendre au bloc, pour que je pense à autre chose. Il y a l’infirmière, que j’embrasserais si je pouvais, qui me cale entre les pieds sous la couverture un énorme tuyau de chauffage pour pas que j’ai froid en attendant de m’endormir (et son sourire : “Alors, c’est pas super chouette mon truc?” : merci Madame, vous êtes un ange!!). Il y a l’autre infirmier, qui à mon réveil un peu paniqué (“Euh, je suis déjà réveillée, c’est pas normal, je devais être opérée!”) me rassure : tout va bien, c’est fait, c’est fini, dormez encore un peu et le petit dej’ vous attend.
    Et puis il y a toutes ces personnes, et les secrétaires, et les aides soignants, qui en voyant écrit “IVG” sur le petit document d’entrée n’ont pas eu le moindre regard de jugement, pas un, pas un seul. Juste un soutien silencieux mais une bienveillance sincère.
    Mes soignants à moi, ils m’ont aidée à vivre ça “bien”. Y’a pas que l’histoire passée, y’a aussi tout ce qu’on en fait. Alors MERCI à vous, soignants qui savez nous réconcilier avec vous, avec nous-mêmes, avec la vie, et même avec la vie qu’on ôte.

    1. aile blanche

      Oh merci, merci de me dire que ce que mes collègues et moi faisons tous les jours ça peut suffir à aider, que ça peut adoucir ce moment si difficile. Je penserai a ton témoignage la prochaine fois que je tiendrai la main d’une de mes patientes et que je douterai que ce soit suffisant. Bonne route!

    2. Catherine

      Jolie histoire. Comme quoi le plus important c’est le choix. Merci a tous ces soignants soignantes qui ont accompagné leur patiente quel que soit leur choix .

      Bonne continuation Baptiste. toujours assidue à vos post depuis ce lointain pays. Quelle chance nous avons d’avoir en France ce système de santé .

  42. Tristesse...

    J’ai l’impression de lire mon histoire..
    Ça fait presque 10 ans…
    Trop jeunes.. Pas les moyens d’élever un enfant.. Découverte de la grossesse, rdv au médecin qui m’envoie faire prise de sang et Une écho de datation avec un gyneco qui m’a montre “bébé” et son cœur battre tout en sachant pourquoi j’étais la..
    Avortement traumatisant sous anesthésie locale..
    Plus de 20 kg pris en 7 mois, les mois du reste de ma “grossesse psychologique”
    Des regrets, et beaucoup de tristesse..
    Un accouchement ( césarienne sous anesthésie générale ) traumatisant lui aussi il y’a 2 ans tellement de frustration et de manque..
    Mais c’est la vie c’est comme ça on prend des décisions et il faut assumer..
    Et continuer a vivre malgré ces blessures qui resterons toujours..

  43. Mary

    Touché, coulé, Baptiste vous être trop fort !

    On a tous un plateau de quatre quelque part, un doudou en sucre qui calme et qui console et du coup on a tous quelque part deux trois bourrelets qui sont comme les rides de notre visage …….. ils racontent notre vie

    Merci Baptiste avec un grand B

  44. La Hyène aux pattes de velours

    Je bondis… je bondis…
    Donc j’aimerais faire entendre ma voix… pardon, mon rire strident.
    L’IVG n’est peut-être pas forcément un traumatisme, mais peut être vécu comme une libération. Tomber enceinte, ça, c’est un traumatisme : social, familial, émotionnel. Des ados tombent enceintes? Avortent 4, 5, 10 fois? Avec la pilule du lendemain, me direz-vous, c’est une honte!
    Oui, mais c’est oublier QUI guide ces jeunes filles/femmes sur la piste de la fécondité : les gynécos!! Il y a presque 20 ans, la mienne, très réputée, m’a prescrit 6 sortes de pilules différentes sans jamais trouver quoi que ce soit qui me convienne. Au mieux, je faisais la liste complète des effets secondaires, au pire, je régurgitais ladite pilule dans l’heure suivant son ingestion… Il y a eu un avortement, alors que jamais je n’avais oublié de prendre mon abominable petit comprimé… J’avais pensé au stérilet… elle m’a limite traité d’inconsciente : “Il y a un risque de grossesse extra-utérine, vous n’avez même pas d’enfants, vous n’y pensez pas!”… J’aurais accepté le risque de la stérilité, juste pour rester nullipare. La dictature de la fécondité me choque profondément… encore aujourd’hui, où l’on s’apprête à m’enlever un ovaire massacré d’endométriose, les discours que j’entends m’encouragent à me gaver d’hormones au lieu de programmer une procédure un peu plus invasive.
    Il faudrait que nos “chounologues” (j’ai pas pu résister, désolée) acceptent de traiter leurs patientes comme des personnes responsables, qui sont capables d’accepter les conséquences de leurs choix, plutôt que de leur imposer ce discours d’éleveurs en batterie. Comme si un doctorat en médecine leur donnait d’emblée un titre de propriété sur la totalité des utérus de leur patientèle.
    Merci de faire bouger les lignes, Dr B., et d’accepter qu’on puisse être toutes différentes devant la contraception, la maternité, l’IVG, ou les Bounty, Twix, Balisto, Savane etc…

    1. Laura

      Bien d’accord avec vous,
      à chaque fois que je vais chez le gynéco, son seul mot à la bouche c’est “mais quand allez vous faire des bébés ?”

      euh ok j’ai 28 ans, j’ai un amoureux depuis une dizaine d’années, mais je sors seulement des études pour entrer dans le monde du travail , j’ai 10 ans dans ma tête : JE N’AI PAS ENVIE DE ME REPRODUIRE DE SUITE !!

      ce n’est pas parcequ’on a un utérus qu’il faut obligatoirement l’utiliser 😉

      p.s. j’ai beaucoup aimé “chounologue” je le garde pour ma prochaine consultation xD

  45. Ahava

    Voici des petits liens, Baptiste, peut-être que tu connais…
    Je crois que les gynécos, ce sont ceux avec lesquels on va avoir beaucoup de problèmes pour la réconciliation.

    http://www.acontrario.net/2010/05/17/apres-les-breves-de-comptoir-les-breves-de-gyneco/

    http://www.acontrario.net/2011/02/18/trouver-un-bon-gyneco-quels-criteres-de-choix/

    et ça j’aurais presque pu l’écrire mais ça a duré deux ans, pas dix ans, avec en prime des problèmes aux yeux pendant un an…
    http://www.acontrario.net/2011/09/22/lettre-a-la-gyneco-qui-na-pas-sauve-ma-libido-par-une-patiente-decue/

  46. Clairette

    Et quand sous les rondeurs de chagrin accumulées en 10 ans d’IMG, on te dit à la boulangerie,… “Ah super, vous attendez le deuxième?!?”
    Euhhhh, non,… Pas VRAIMENT ,…

  47. Mésange

    Soraya, je suis certaine que Myriadelle ne m’en voudra pas si je vous offre aussi mon collier aux perles spéciales : un poutou, un bisou, un cilouguéritout, un poutou, un bisou, un cilouguéritout,.. Pour vous, j’y accroche un pendentif abrazo (vous le serrerez bien fort quand vous sentirez monter votre non-faim, histoire d’essayer de résister) directement importé d’Argentine par CedA (Catherine d’Argentine)… c’est vous dire la magie de l’objet!!! ;-))

    1. myriadelle

      Ravie pour Soraya…..avec tous ces chauds colliers , nous allons faire une super farandole!
      Plein de pensées émues à la confrérie “Baptiste”.

  48. Margot

    Ah oui, les gynécos, y a du boulot pour la réconciliation. Je suis sacrément en colère contre un paquet d’entre eux, et pourtant, j’aime bien les médecins.
    La dernière en date
    “aïe! vous me faites mal”
    “oh, vous êtes sensible”
    “non, d’habitude je n’ai pas mal”
    “ça vous fera encore plus mal quand je vous poserai le stérilet…”

    euh… connasse? 🙂 si elle me fait mal j’hurle la prochaine fois, pour faire peur à ses patients!

    1. Cath

      Et changer de gynéco, çe ne serait pas plus simple ?
      Le dernier consulté en France a eu droit à un au revoir poli de ma part, et son ordonnance déchirée en bouts de papier remise sous enveloppe à sa secrétaire avec mes compliments.
      Oui, il y a du boulot pour la réconciliation là. Et suis pas partie pour leur tendre la branche d’olivier. Je me passe d’eux. Ce n’est pas de bon conseil, désolée Bibi, mais c’est ainsi.

      1. Margot

        oups le premier commentaire est parti seul! Vu mon emploi du temps je trouvais ça franchement plus simple de serrer les dents 5 minutes plutôt que de repasser une visite préliminaire à l’autre bout de la ville avec une heure de retard, mais vu que le jour approche et que j’appréhende de plus en plus… oui, je vais peut-être annuler le RDV et suivre vos conseils! Merci!

    2. Cilou

      Ma gygy m’a dit, une pose de stérilet, si elle est bien faite, ne fait pas mal.
      Ben non seulement je n’ai pas eu mal, mais je ne me rendais même pas compte qu’elle le posait, je me demandais quand elle allait commencer !
      Alors non, une pose de stérilet bien faite n’est pas douloureuse.
      Et oui Margot, change de gynéco !!!

  49. Viadali

    Touchée en plein coeur par ce post. Je n’ai jamais avorté mais en revanche cette femme, qui plaisante sur son corps, ses habitudes, je la connais, c’est un peu moi. Moi qui est ajouté une couche à mon corps à chaque moment douloureux. Moi qui ne m’aime pas. Moi qui n’aime pas les médecins (en général, pas forcément en particulier) parce qu’habituellement, que j’y aille pour un rhume, une éruption cutanée ou une conjonctivite, irrémédiablement je m’entends dire que je devrais maigrir. En soit c’est un avis médical comme un autre mais il y a des façons de dire les choses qui expriment du mépris. Par exemple, un obstétricien me recevant pour la 1ère fois à l’hôpital avec 3 étudiants et qui a attendu que mes pieds soient dans les étriers pour me dire “et vous avez osé tomber enceinte en pesant 117 kg ?!?!!” Alors je ne me soigne plus ou presque, oui c’est nul, oui c’est dangereux (potentiellement) mais c’est devenu trop dur pour moi d’encaisser ce mépris. Et presque encore plus dur de constater que jamais aucun médecin ne m’ai demandé de parler de l’histoire de mon poids, du viol que j’ai subi, de la dépression, des tentatives de suicide. Non je ne suis que 117 kg de gras.
    Bref, merci pour ce post et, monde médical, méfiez-vous des gros qui plaisantent à tout bout de champ.

    1. Mésange

      @ Viadali
      Hou la la ouille! Votre com m’émeut et me remue les entrailles… Ne pouvant rien faire d’autre, je vous serre bien fort dans mes bras pour un chaleureux abrazo et plein de caresses de plumettes.

      1. Viadali

        @Mésange
        Merci beaucoup 😉 je prends volontiers ce “free hug”, bienvenu car même à l’écrit et derrière un écran d’ordinateur il y a des mots durs à sortir, les miens en faisaient partie.

    2. gabrielle

      Comme Mesange, comme Cilou, je trouve ton témoignage très poignant. Bon courage pour le chemin vers le mieux-être. C’est un chemin long, difficile et semé d’embuches.
      Au contraire de toi, et de la personne dont Baptiste parle, quand j’ai perdu mon bébé, j’ai juste arrêté de manger! manger pourquoi, manger pour qui? je n’avais plus personne à nourrir.

      Depuis heureusement, et surtout grâce à des médecins compétents et présents, je vais mieux, mon moral est remonté, mon poids aussi, et depuis quelques mois, avec une très bonne raison, puisque je peux à nouveau nourrir une petite personne :D, et c’est beaucoup de joie, beaucoup de bonheur, et parfois un peu mal au dos et quelques nausées, mais si vite oublié quand ma petite chipie se met à bouger et à se manifester pour mon plus grand bonheur.

      Cette aventure je l’ai retentée gracé à la présence de mon psy toujours présent pour moi, au changement de gynéco qui s’est imposé, et à mon mari toujours patient devant les épreuves qui nous ont beaucoup marqué, tous les deux.

      mais c’est un travail possible, même s’il est long et qu’il faut trouver les bonnes personnes

      1. Viadali

        @gabrielle
        Merci beaucoup pour ta réponse. Je me souviens avec émotion de ma fille bougeant dans mon ventre 🙂 je te souhaite beaucoup de bonheur avec elle bientôt, tu verras au premier regard échangé… l’expression coup de foudre prend tout son sens !

  50. mad

    J’espère qu’on oublie, enfin surtout que je pourrais avec le temps arrêter de pleurer. Et que le souvenir sera moins douloureux.
    J’ai avorté il y a un mois et demi et je pleure constamment, juste comme ça, parce que ça me soulage.

    1. Cilou

      @ Mad : Pleure, pleure, ça fait du bien.
      Un jour, tu pourras y penser sans pleurer. Je te le promets. Tu resteras peut être un peu nostalgique, tu y penseras peut être en te disant “et si…”
      Mais un jour tu construiras qqch qui te permettra de ne plus avoir mal. Je te le promets.
      Bisous tout doux.

    2. Mésange

      Bien sûr, Mad, que vous arrêterez de pleurer… un mois et demi, c’est si proche. Est-ce que vous avez quelqu’un avec qui parler de tout ce que vous ressentez?
      Je vous embrasse et vous fais plein de caresses de plumettes.

      1. Mad

        Je veux pas déranger mes amies qui me disaient bien de ne pas avorter, j’ai bien mon mari, celui pour qui par amour j’ai passé outre ma volonté de garder de ce bébé non désiré, mais qui était une si belle surprise. Lui qui a été présent le jour de l’avortement, et qui a repris sa vie après comme si de rien était. Ça le dérange que je pleure, donc je pleure seule avec ma peine et mon avortement. Parce que quoi on dise, il a juste fait acte de présence, un peu comme en classe, quand on se colle au radiateur, que l’on regarde la fenêtre et qu’on attend que le temps passe.
        Je suis en colère (étape 3 du deuil), c’est bon signe je progresse) car au fond de moi, je reste une soignante et que je sais que le chemin sera long mais qu’au bout il y a toujours quelque chose

        1. Grand33

          Bonjour @Mad
          Plus le couloir est long et plus la lumière est belle, au bout ….
          je me permets d’éponger quelques larmes.
          Plein de ciloux

        2. Eli

          @Mad

          Moi c’était il y a presque 3 mois et je pleure aussi… Tes mots “une si belle surprise” me parlent car c’en était une, sauf qu’à l’inverse, pour moi il n’y avait pas de mari, ni de papa non plus par la même occasion. Juste une future maman coupable qui ne s’y attendait pas, un peu dépassée par la situation et pas sûre d’assurer autant qu’elle le souhaitait pour la suite… D’où mon choix, malgré ma peine.
          Je pense que ta situation est malheureusement deux fois plus difficile parce que ne pas pouvoir partager sa peine avec l’autre est douloureux, surtout si tu as fait ça pour lui et par amour… Alors j’espère qu’un jour ton mari en prendra conscience et que tu pourras échanger avec lui sur ce sujet. Et qu’avec le temps, ta douleur ainsi que la mienne s’apaiseront. Je t’embrasse de loin…

          1. Mad

            Chère Eli,
            Je t’envoie beaucoup de courage, utopiquement je souhaiterais que personne ne vive cette douleur. Vivement ce jour, où tout sera réuni pour qu’une nouvelle surprise puisse grandir en nous. C’est ce qui me fait tenir ainsi que mes loulous qui m’aiment énormément.
            Une étape difficile qui nous rendra plus forte même si depuis je ne suis ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
            Bon courage

  51. D Sandra

    Je n’étais pas désirée . Et mes géniteurs m’ont fait payer le prix fort, histoire que je le comprenne bien. Je leur était redevable à vie, de ma propre vie, selon eux.
    J’ai tellement porté ce poids que j’ai juré que jamais je n’aurais un enfant non désiré. Jamais !…

    Puis un retard… Un test…Une décision froide. je n’en voulais pas. Vite m’en débarrasser , c’est tout ce qui m’importait.

    C’est comme si s’était moi même, que j’ai voulu faire disparaître à travers cet avortement.

    10 ans plus tard, c’est curieux…Après avoir coupé les ponts , après avoir affirmé haut et fort que j’avais le droit à la vie…que j’existais , avec ou sans eux je porte à nouveau la vie, pour la troisième fois.

    Es ce que j’ai souffert???…sur le moment, j’étais simplement anesthésiée…

    Et aujourd’hui quand je parle ou lis des articles sur l’avortement, j’ai juste mal au coeur. Comme une vieille blessure qui sera toujours là.

    Bien que je ne regrette pas mon choix, par ce que à l’époque je ne pouvais simplement pas faire autrement .

  52. simple a.V.S

    quand on me demande si j’ai toujours été en surpoids je réponds ” non , mais tout ce qui ne m’a pas tuée … m’a rendu plus forte ” !

    1. marie

      excellentissime! et maintenant on va prier le petit dieu des chercheurs pour qu’il y en ai un qui trouve le leurre du stress mortifére dont le récepteur lira stres Amortifére, donc y’a pas le feu au lac pas besoin de se faire des bouées. ça n’a pas l’air compliqué pourtant !

    2. Elemm

      Magnifique réponse… On pourrait croire que l’expression a, en fait, été conçue dans ce sens-là au départ! Parce que c’est quand même rare que les épreuves nous renforcent vraiment, hein…

      1. Mésange

        Et peut-être finalement que ce n’est pas si rare que ça de sortir renforcé d’une épreuve mitonnée par la Vie.
        Peut-être que tout dépend de la dite épreuve et de la façon dont on arrive à faire avec.
        Peut-être qu’on n’arrive pas à voir ce qui pourrait nous rendre plus fort.
        Peut-être que ce sont des années plus tard que l’on réalise ce qui nous a été apporté par cette épreuve. Peut-être jamais.

  53. KatiaD

    Une IVG ne s’oublie pas non … mais il n’est pas nécessaire de la vivre comme un drame qui marque à vie.
    Cette dame aurait besoin de se libérer de cette histoire de vie avec une écoute appropriée, et de faire une activité physique respectueuse de son corps, de ses besoins … ensuite, le rituel consolateur, le besoin de ce rituel pourront évoluer.

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