La femme qui était devenue esclave.

Alors voilà j’entre, elle est belle, vieille et belle oui, très élégante aussi.
Dans la maison, tout est propre et sent le savon de Marseille, ça sent le ” Vieillemamiequisortdeladouche Numéro 5 “.
Elle tire mon siège, me propose un café, que je décline.
Elle est de ces anciens très respectueux qui disent “vous” à tout le monde, son boucher comme son banquier.
Je l’examine, tout va bien.
Dans sa longue liste de médicaments, il y a beaucoup de produits : pour les articulations vieillissantes, pour le rein vieillissant, pour les artères vieillissantes, etc.
– Ce produit, là, je le prends parce qu’après mon accident vasculaire, j’ai eu des lésions cérébrales qui m’ont laissé des séquelles gênantes, dit-elle tandis qu’un rose pâle envahit ses joues…
La vérité ? Un AVC et elle se retrouve avec des “impulsions sexuelles incontrôlables”.
– Je tolère très mal le traitement, mais si je dois choisir entre perdre l’équilibre ou sauter de façon inappropriée sur le facteur, je préfère tomber mille fois.
Je l’observe, je souris.
D’un seul coup, j’ai très peur…
Je remonte dans ma voiture, je me regarde dans le rétroviseur et je me pose un milliard de questions : croit-on vraiment savoir qui nous sommes ? Ce qui nous émeut et nous motive ? Et pourquoi ?
Vous, oui, vous, derrière l’écran en train de me lire, savez-vous pourquoi telle ou telle personne vous plait ou fait naître du désir en vous ? Sommes-nous une pensée enfermée dans un corps, ou un corps qui sécrète une pensée ?
“Je suis devenue quelqu’un d’autre” me dit la mamie élégante.
Je referme la porte de ma voiture, une autre visite m’attend, je jette des coups d’oeil au rétro, je me vois.
Sommes-nous vraiment libres dans la vie, ou sommes-nous seulement le jouet de microscopiques réactions chimiques courant de synapses en synapses et d’un hémisphère à l’autre ?

Parce que pour elle, pour ma vieille et élégante patiente qui sent l’eau et le savon, un ridicule déficit en oxygène a bouleversé de fond en comble sa liberté de cacher et modérer ses désirs.
Une simple lésion du cerveau et elle est vraiment “devenue quelqu’un d’autre”.

« Qui suis-je ? (…) pourquoi tout ne reviendrait-il pas à savoir qui je « hante » ?

A. Breton

Sinon, ça y est ! J’ai un profil FaceBook et j’accepte tout le monde (sauf les moniteurs d’auto-école et les dictateurs nord-coréens…) Si vous voulez avoir un “ami” supplémentaire, c’est ICI

46 réflexions sur « La femme qui était devenue esclave. »

  1. Cath

    “Gnôthi seauton”
    – qu’est-ce qu’il dit ?
    – Sais pas, c’est du grec.
    Astérix, sais plus lequel. (Désolée, on a les lettres qu’on peut).

    Accessoirement, devise de Socrate, ” connais-toi toi même”. 😉

      1. Cath

        Pas d’accord. Pas aux toilettes 😉
        Je les relis tout le temps – j’ai même emporté la collection avec moi quand je me suis exilée. Je savoure encore et on fait des concours surtout sur les noms des légionnaires (optione Claudius Bouillerdecru ou centurion Gaspachoandalou). Ou on identifie toutes les références historiques de chaque vignette, les caricatures… Maintenant,va falloir que je relise les Jeux Olympiques : me semblait pas que c’était dans celui-là…

  2. Grand33

    Bonjour Bibi,
    Moi, oui, moi, derrière l’écran en train de te lire, je sais pourquoi tu me plais (parce que ce que tu écrit est beau) et oui tu fais naître du désir en moi, attention j’en vois qui…… , pas sexuel le désir. Juste le désir de te lire à nouveau, désir sécrèté par une microscopique pensée neuronale de l’hémisphère nord !!!
    La bise

    1. LydieCor

      J’adhère au commentaire de Grand33. On te le redira autant de fois que tu le demanderas. Tu as cette façon de nous écrire que d’autres n’ont pas… Bises

    2. sabine

      …cela doit être une épidémie…de désirs ! A moi aussi tu plais ..rançon de la gloire diras-tu …pfff ..jeune présomptueux !!!…que nenni seulement envie de te lire à nouveau dans n’importe quel endroit..même seule !

  3. Bulle d'O

    Voilà un billet qui me parle bien… ( même si “je ne suis pas folle vous savez” ) Et pour une fois, j’ai même pas pleuré 🙂
    Bonne journée ensoleillée Baptiste !

  4. Nicolas

    On est de la chimie, et les produits qu’on prend (ou qu’on sécrète) peuvent nous calmer ou nous exciter.
    Dans un reportage, une femme qui faisait du body building expliquait qu’elle avait pris beaucoup de testostérone pour améliorer sa masse musculaire, et qu’elle devenait très agressive, se battait dans les bars etc… ce qui n’était pas son caractère.
    Certains prédateurs sexuels se calment (et sont ravis ne ne plus succomber à leurs pulsions) avec le bon traitement.
    Il y a 10 fois plus d’hommes que de femmes en prison, je doute que ce soit seulement le conditionnement homme-femme (pardon, femme-homme), les hormones ont leur part de responsabilité.
    Où est le libre arbitre ?

  5. Hermine

    On est ce qu’on veut, ce qu’on peut surtout…
    Et puis, on n’est pas vraiment la même personne tout au long de sa vie, on change, on ne se ressemble pas forcément.

    Ce qui est important, à mon avis, c’est d’être quelqu’un.

    1. Rose C

      Bonjour Hermine (ou plutôt Margot !)
      J’adore Baptiste. J’adore Alors Voilà. Et j’adore aussi ta chaîne YouTube ! Alors quel plaisir de te retrouver ici.
      Je t’embrasse
      Rose

  6. Lise

    C’est une question que je me pose chaque mois lorsque, embarquée malgré moi dans les changements hormonaux du cycle féminin, j’ai envie d’arracher les yeux du premier venu (si si, vraiment …..) !
    mais ce qui est rassurant, c’est que, comme j’en ai conscience, j’arrive à ne pas aller jusque là et à maîtriser un tant soit peu mes sautes d’humeur 😉

    plus sérieusement, j’ai bien peur que la réponse à la question soit : non, nous ne sommes pas libres dans nos vies, nous dépendons intégralement de ce corps qui nous a été offert, avec sa magie, et ses limites …..

  7. cnimp

    http://www.traumacranien.org
    En page d’accueil, un article sur les troubles du comportement chez les traumatisés crâniens.
    Une devise : “ni tout-à-fait le même, ni tout-à-fait un autre”.
    Séquelles invisibles avec surreprésentations des TC en hôpital psychiatrique et en prison.
    Mais à lésions similaires, comportements différents selon la structuration antérieure, le milieu de vie …
    Libre arbitre versus neuropsychologie ? Les deux, mon capitaine.

  8. Elemm

    Bien sûr, c’est pas une neuropsy qui vous dira le contraire, beaucoup de nos comportements, tous peut-être?, notre caractère et notre personnalité sont un peu là, nichés dans les connexions neuronales et les cheminements de nos synapses. Connexions qui sont aussi construites en fonction de nos vécus, nos expériences, nos émotions passées, nos souvenirs…
    Oui, c’est vrai, je confirme : enlevez ce petit bout de cervelle et on ne ressent plus rien devant un enfant qui pleure (ou devant les écrits de BB, d’ailleurs); enlevez celui-ci, et on ne reconnaît plus son propre époux; abîmez celui-là, et on danse la gigue au milieu d’une rame de métro sans avoir la moindre notion de honte; touchez à celui-ci, et vous verrez des éléphants traverser la pièce.
    Bon, d’accord… Mais quand-même… Je garde l’envie de croire que l’Amour, le vrai le grand, c’est pas juste deux cerveaux qui “connectent bien”. Qu’il y a un peu de magie là-dedans. Qu’il y a des tas de choses qu’on n’explique pas, et que parfois, c’est tant mieux. Que la machine est complexe, beaucoup trop complexe, et que c’est bienheureux! Vivons, c’est tout ce qui compte…

  9. cycy974

    J’ai découvert ton blog l’année dernière en pleine année de PACES. Et oui, quand on est en paces on continue d’aller sur internet (en culpabilisant un peu tout de même), même avec un compte facebook supprimé, ce ne sont pas les distractions sur le web qui font défaut. Mais faut dire que je ne cherchais plus que des sites liés à la médecine, à la vie étudiante. Le temps que j’ai pu passer sur les tumblrs, ces petits blogs avec des gifs animés sur les péripéties des étudiants, certains drôles, certains montrant qu’on n’a pas fini d’en baver… surtout moi qui ne suis qu’en 2ème année…
    Et puis j’ai découvert ton blog, j’ai dévoré chacun de tes récits, certains m’ont fait rire, d’autres pleuré (bon quelques larmes…), d’autres indignés. J’attend à chaque fois avec impatience que tu sortes une nouvelle histoire. Quand le moral était bas en paces, lire certaines de tes histoires a permis de me remotiver; à travers tes expériences, je voyais à quel point la médecine est un métier passionnant et profondément humain.
    Je me suis jetée sur ton livre bien sur ! Et je n’ai vraiment pas été déçue.
    Je serai bien venue faire dédicacer mon exemplaire mais vivant à la Réunion, tu comprends, c’est un peu compliqué 😉
    j’espère que tu vas continuer encore très longtemps à nous en mettre plein la vue avec ta jolie plume.

    merci pour tout!

  10. @Minuitbel

    Qu’est-ce qui fait qu’on est ce qu’on est? C’est quasi métaphysique cette réflexion! L’Homme étant un animal raisonné (il parait), je dirais qu’on est un tas d’hormones, qu’on arrive à gérer plus ou moins bien, ça peut nous sauver ou nous détruire, enfin, ça nous occupe.
    Dis, tu suis sur twitter aussi?
    @++

  11. Elle

    « Vous, oui, vous, derrière l’écran en train de me lire, savez-vous pourquoi telle ou telle personne vous plaît ou fait naître du désir en vous ? Sommes-nous une pensée enfermée dans un corps, ou un corps qui sécrète une pensée ? »

    Docteur s’il vous plaît, pouvez-vous me prescrire ce traitement ?
    Juste pour le tester un mois ou deux ! Histoire de…libérer ma pensée! De savoir si mes fantasmes resteraient fantasmes par exemple! Ou de savoir qui me plaît vraiment ! Ou de voir si le désir …enfin bref !
    Juste un mois ou deux Docteur! 😉

    Plus sérieusement ! Tous les malades ne sont pas comme cette patiente qui a su faire le lien entre médicament et addiction. Peut-être a-t-elle un médecin honnête qui n’hésite pas, quand il prescrit, à parler des effets indésirables s’il peut y en avoir?
    Je pense à ces traitements contre la maladie de Parkinson. Certains médicaments qui sont donnés aux parkinsoniens peuvent les entraîner vers des dérives pas possibles sans qu’ils comprennent ce qui leur arrive. Rubrique santé d’un hebdomadaire, concernant les effets secondaires, il est écrit que certains médicaments antiparkinsoniens … « peuvent être à l’origine de troubles du comportement comme le jeu pathologique, l’hypersexualité ou encore les achats compulsifs. Un état général d’hyperactivité peut également se manifester. Ces médicaments peuvent être responsables d’une hyperphagie, c’est-à-dire une surconsommation d’aliments sans faim »…

    Alors la chimie? Merci ! ou Non merci !

    1. Elkina

      Mon moniteur auto école m’a tout bien appris, sauf une chose : me méfier des attaques de réverbères !!! C’est sournois un réverbère!!!

      1. Cilou

        Mais CLAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIR !!! Et encore ils sont grands les réverbères !! Les petits poteaux sont les pires vicelards qu’on puisse trouver je trouve. Ils attendent qu’on s’approche pour se jeter sauvagement sur la carrosserie. Les salauds !!!

        1. Mésange

          Et les coins de murets? T’as pas vu leurs petits grains de crépi pervers, rapides comme l’éclair? Eux, ils te font bouger un essieu d’un clin d’oeil démoniaque… zou… à la casse!

          1. Cilou

            Pu… j’ai pensé à toi Mésange.
            un coin de muret s’est jeté sur ma bagnole ce soir. L’arrière de la caisse n’a pas fait preuve d’un max d’humour sur la question.
            C’est ballot, en fait c’est pas ma voiture mais celle de ma belle-mère.
            une 206CC d’ailleurs, tant qu’à faire elle est chère.
            Hara-Kiri ??

          2. Mésange

            Hou la la Ouille! Murets de l’Est, murets du Sud-Ouest, même combat!!!
            Cilou, c’est idiot mais… j’ai horriblement l’impression de t’avoir porté la poisse.
            Par contre, hara kiri, même pour une super teuf, ça ne vaut définitivement pas le coup.
            Je t’envoie une montagne de chocolats pour passer le mauvais moment.
            Beaucoup, beaucoup de cilousguéritout (ça doit aussi marcher pour quand un muret nous joue un sale tour!) et de caresses de plumettes

    2. crevette

      toutes les personnes qui font médecine que je connais ont du mal à passer leur permis … ça te donne une petite idée de réponse à ta question (enfin, ça reste une supposition !)

  12. Elkina

    Tout ça me ramène environ un an arrière, lorsque mon petit dernier, 5 ans au moment des faits, m’a posé la question suivante :”C’est mon corps ou mon cerveau qui commande?”… Voili, voilou, pas facile tous les jours la vie de parents!!! Peut-être a-t-il des réponses à te fournir maintenant!!!

  13. Cilou

    “Vous, oui, vous, derrière l’écran en train de me lire, savez-vous pourquoi telle ou telle personne vous plait ou fait naître du désir en vous ? Sommes-nous une pensée enfermée dans un corps, ou un corps qui sécrète une pensée ?”

    Blog toujours aussi interactif et participatif. Trop bien 😉

    Bon je ferais bien une tirade de 40 lignes pour répondre à ta question, si seulement j’en avais la moindre idée. Et encore, tu fais la différenciation entre le corps et le cerveau, mais en parlant du cerveau on peut encore faire des sous-groupes neurobiologie/neuropsychologie.
    Je suis une fervente partisane des pouvoirs de l’inconscient sur notre corps, nos actes, nos choix, le chemin qu’on prend chaque jour. Ça rentre dans quoi ça ?

    J’aimerais croire au destin, à une force qui nous pousserait vers le meilleur, vers celui/celle qui ne quitte pas nos pensées, qui nous hante, vers qui tout nous attire. Mais je ne crois pas au destin. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’on est surtout attiré par ce qui comble nos failles, que l’inconscient nous pousse vers celui ou celle qui nous fait croire qu’on sera mieux à ses côtés. Mais l’inconscient se trompe, parfois. Souvent, même. Et cet inconscient a tellement de pouvoir que bien souvent on ne voit rien venir, alors même qu’il dirige nos existences…

  14. Lisette

    comme disait si bien Hermine, on est surtout ce que l’on veut !!
    c’est bien beau cette histoire d’hormone, de synapses et de chimie, et c’est vrai que des pulsions, on en a des paquets !!!
    mais je veux quand même croire que je peux malgré ça choisir ce que je veux faire et non subir simplement les assauts incessants de mes hormones !!
    des bisous

  15. celle qui n'existait pas

    Bonjour,

    Et merci pour ton courriel. Je le garde précieusement

    Nous sommes des usines à hormones créées par les mitochondries qui voulait vivre et n’avait pas les moyens d’avoir des mains et des jambes.

    Les hormones de mon mari ont été supprimées pour “soigner” son cancer et je n’ai plus d’amant, mais un mari attentionné.
    Est-ce mieux, est-ce moins bien, je ne le sais mais nous sommes deux et c’est merveilleux pendant le temps qui nous reste.

    Et mes hormones, il n’en ait pas question. Je fais avec et ce n’est pas trop dur car il est présent.

    Ta vieille dame est seule, VRAIMENT seule et je la plains avec ou sans médicaments.

  16. Fol2

    Bonjour!
    Le cerveau, le corps humain tout entier sont une énigme pour l’Homme….
    Passez de joyeuses fêtes de Pâques 🙂
    Poutous à tous et toutes 😉

  17. Herve CRUCHANT

    Dedans. Dehors. Dedans. Dehors. ON. Off. Allumé. Eteint….

    Je rentrais du boulot en auto. Cité HLM. Carrefour en té devant la banque. Je m’arrête pour laisser passer un type en bagnole qui vient de la droite et qui va tourner vers moi. Parce que, même si je vais le croiser pour rentrer, on sait jamais; la coutume toulousaine de couper les carrefours en biais… Bagnole bleue, comme la mienne. Même marque. Vitre ouverte aussi… Et alors, durant la seconde que dure le croisement, JE ME VOIS.
    Je jure que je me suis vu, moi. Habits, face de rat, sourire idiot, tout !
    14 ôté de 79, à la louche. Çà fait trente cinq ans ! et c’est toujours tellement présent, comme si çà s’était passé hier…

    Hallucination, dira la Faculté… Quand je me rase -çà arrive!- je vois celui que je croise au carrefour de mon miroir. Météo-France. Changeant, obligé par le GIEC et la mode de croire que climat égale météo, toujours à côté de la plaque, issu des calculs délirants d’un modèle mathématico-statistique… et puis il y a moi-même personnellement. Trente, trente cinq ans, beau gosse qui a bizarrement de moins en moins d’impact sur les femmes; qui a perdu ses repères musicaux, qui ne joue plus de jazz, grogne de ne pouvoir faire faire ce qu’il avait décidé à l’autre, celui dedans la glace. Parce que, quand on lui cause, au reflet, il oublie. Il minaude. Il demande qu’on arrête de le bassiner. Qu’à septante ans… qu’à septante ans, on a droit à la paix des braves.

    Je vous parie qu’un jour il en aura marre de vivre, le vieillard. Et qu’il me laissera là en plan, avec ma pêche de trente, trente cinq ans, mon plaisir d’entendre de la musique, du jazz, du blues, de celle du peuple noir américain, une guitare qui miaule et Ray, et Herbie, Miles, Chet, Stan…Gerry et la belle Lady D. C’est con, un vieux quand c’est soi-même. Et qu’on finit par se croiser dans sa propre vie, dans sa propre maison. Dans son propre corps.

    C’est le printemps. Pulsions, testostérone, soleil et tout un tas de choses qui bougent dans tout un tas de tissus tendus, flous, maniaques, sur les rondeurs pètantes de santé. Voilà. Et l’autre qui se voit par hasard dans le reflet d’une marchand de glaces et qui te traite de débile….
    La vie n’est plus ce qu’elle était. avant on la partageait. Maintenant, on se croise. Moi, je vais boire une pite de Guiness au pub irlandais, lui il rentre parce qu’il commence à fatiguer. Je sens que çà va mal finir, entre nous..

    1. Cilou

      Le vieillard, il ne prend pas beaucoup de place, à côté du jeune plein d’allant à l’esprit vif que tu nous montres chaque jour 🙂
      Des ciloux, tout plein !

    2. Fol2

      @Hervé
      Bonjour!
      Je prends toujours le temps de lire tes commentaires…. ils sont tellement pleins de vérités vraies… comme le dit si bien Pivoine, laisse ton autre “moi” dans un coin, et continue de nous émerveiller, s’il te plaît, Monsieur!
      Doux week-end 🙂

    3. Cath

      Hervé, on retourne sur cette plage de paradis au soleil au bord de la mer que vous avez si merveilleusement décrite. C’est un lieu précieux où se ressourcer et oublier tous les carrefours marteaux et leurs incertitudes.

    4. marie

      taratapouêt, la prochaine fois que tu croises le regard du vieux coyotos au détour d’un miroir piqué, tu lui balance l’air de rien “rends toi tu es cerné!” mais rends toi à demi parce que tu sais bien que l’énergie de trente cinq ne vaut pas la sagesse de septante. La vie pourrait être et rester une vaste escroquerie si on ne l’a considère que sous un angle méze magie ! la vie est débordante, un prisme multi-facette en perpétuelle évolution , restes aventurier et tes abatis seront préservés yottabises

  18. monkaleidoscope

    ben …. étant sous traitementS hormonaux à dose de cheval, je peux attester du poids phénoménal des molécules sur notre être (humeurs, pensées, moral) …. ayant parfois beaucoup souffert, je peux jurer qu’on est pas, mais alors pas du tout le même, quand chaque geste ou chaque respiration fait maaaaaaaaaaaaaaaal …

    alors, il faut, à mon avis, s’incliner bien bas devant la force du corps physique …
    et le “tout volonté” me parait assez léger par rapport au “carbone parcouru d’influx nerveux et traversé de réactions chimiques en tous sens ”

    mais c’est cool aussi, non, de se dire que notre personnalité est faite, aussi, de chair et de réactions physiques – électriques – chimiques ? on n’est pas que des âmes éthérées ou que des volontés plus ou moins conduites à leur bout …
    bref, j’aime bien l’idée que ce que nous sommes est fait à la fois de nos envies et convictions, mais aussi de bonne chair bien vivante ; non ?

    1. Cilou

      “j’aime bien l’idée que ce que nous sommes est fait à la fois de nos envies et convictions, mais aussi de bonne chair bien vivante ; non ?”

      Wé. J’aime assez l’idée 😀 . Une bonne bière pour fêter ça, monkaléidoscope ? A notre santé ! 😀

  19. Bewe

    Synapses ? Synapses ? Est ce que j’ai une tête de synapses ?
    Et la poésie la dedans ? Ce petit je ne sais quoi fait d’un brin de folie, d’amour, d’humour ? Ce reste d’inconnu de sentiments ? Rien de chimique ni d’hormonal dans tout ça. J’ose le croire.
    Allez bonne fête à moi même. C’est la fête des cloches…
    Et à toutes et à tous joyeuses Pâques.

  20. P.

    Les dommages du cerveau sont affolants, je me souviens encore de mes cours de 1ère année, où on nous expliquait que des personnes ayant subit des lésions au cortex pré-frontal changeaient de personnalité du tout au tout. Pourtant, pourtant les exemples de la puissance de l’esprit sur le corps sont multiples. Alors où est la vérité ?! Un peu entre les deux comme souvent, je pense… J’espère… Parce que si je veux bien mourir un jour, je ne veux pas mourir de l’esprit… Sinon ça ferait de moi une morte vivante non ?! Et tout le monde le sait, les morts-vivants ça mange les cerveaux des humains.

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