En l’An deux mille treize.

Dessin : CokecinL

Mise à jour :

Merci pour vos messages. J’en profite pour répondre à une question que vous me posez : je n’ai pas été assez clair à propos du livre… ce n’est en aucun cas un copié/collé des anecdotes du blog. Mon éditrice m’a laissé toute liberté éditoriale pour vous donner à lire un VRAI récit avec une VRAIE histoire à partir des chroniques déjà sur le blog et de beaucoup d’autres inédites (lire l’article relatant ma rencontre avec la très sympathique C. Franc Desages et l’article élogieux du Figaro Littéraire) ou de Morgane Philippe +++ , de The girl who take pictures, et Gourmandises.
Je remercie chaleureusement ma maison d’édition : elle m’a offert la possibilité de vous raconter l’histoire entourée d’histoires qui me tenait à cœur et de m’épanouir en tant qu’auteur. Merci.
Et les premières séances de dédicaces sont annoncées ici.

En 2 013

Alors voilà Rémi, 17 ans, paumé, marginal. Pas d’études, pas de boulot, un peu de came, de la vodka au goulot… Plus de vraie famille, pas de copines, pas beaucoup d’amis et pas les bons.
Il se cogne contre le monde. Sa vie, c’est du noir sous les ongles, un long coup de poing interminable et crasseux.
Sa santé déconne aussi. Une vie d’indigent ça se paye, il doit voir son médecin tous les mois.
À la fin des consultations, il demande à chaque fois :
– C’est l’ordonnance pour les médicaments, Doc’ ?
– Oui.
Il la met dans sa poche droite.
Puis :
– C’est l’ordonnance pour le bilan biologique, Doc’ ?
– Oui.
Il la met dans sa poche gauche.
Toujours le même geste : la feuille pour les médocs à droite, celle pour la piqûre à gauche.
À chaque fois.
[…]
Un jour, il revient 20 minutes après la consultation :
– Doc’, je crois m’être trompé de poche en rangeant les ordonnances. La pharmacienne est gentille, mais j’ose pas demander à quelqu’un d’autre que vous.
[…]
On n’imagine pas combien c’est compliqué la vie de quelqu’un qui ne sait pas lire et pas écrire en 2 013.

Si je pense à moi, je me dis que j’aimerais creuser un trou profond, me mettre dedans et m’endormir. Mais si je pense au monde, je me dis que j’aimerais écrire des livres.
Marie Desplechin, Sans moi.

25 réflexions sur « En l’An deux mille treize. »

  1. Mathilde

    Juste envie de dire que tout ce que vous écrivez je kifff
    C’est notre quotidien (je suis soignante aussi…)
    Votre coup de plume est terrible
    C’est a chaque nouvel article un bonheur de découvrir l’histoire …
    Merci ….

  2. Grand33

    Bonjour Bibi,
    Pauvre gamin, en 2013 c’est sûr que c’est compliqué de ne ni lire ni écrire, mais ce qui me fait le plus mal dans cette histoire c’est qu’il en a honte. Et la honte d’un gamin de 17 ans je n’aime pas ça, mais je n’aime VRAIMENT pas ça.

    P.S. C3PO t’a filé un coup de main, bibi, pour débloquer les commentaires ????

  3. Zoé

    Ca fait un moment que je lis ton blog sans jamais laisser de commentaire. Je vis dans un pays entre l’occident et le tiers-monde. La Croix Rouge gère nos ambulances que notre état serait bien incapable de faire fonctionner. Nos médecins sont tellement sous-payés qu’ils font presque du bénévolat. Certains ne peuvent même pas se loger décemment. Je bosse avec des gosses des rues. Des gamins qui dans une société qui s’occidentalise à toute vitesse ont été oubliés par leurs parents, et puis par “le progrès”. Autour d’eux les gens vivent bien, de mieux en mieux. Ici ont vit avec la croissance. Ils sont devenus presque invisibles, transparents, un souvenir du passé d’un pays en pleine transition…

    Ton histoire d’aujourd’hui me touche, elle me rappelle qu’il y a des mômes comme ça en France aussi, elle me remue VRAIMENT.

  4. pascale du sud

    Une histoire qui fait piquer des yeux . On est en France en 2013 non ? Et ça existe encore . Que va -t il devenir ce petit homme , une vie de souffrances parce qu’il n’est pas né là ou cela aurait été plus facile !!!

  5. sab

    Comme d hab beau texte et comme hab une impression d impuissance car il n a que 17 ans dans un monde parfait il aurait juste à se soucier de passer son bac, de faire l ado mais non… vraiment j aime pas les gosses qui sont heurte trop tôt par la vie vraiment pas

  6. Albigène

    Merci Baptiste, encore une fois d’alerter de façon aussi émouvante. Rémi ça rime avec misère. En 2013, en France, effectivement il existe encore des Rémi. Malgré les efforts des bénévoles qui œuvrent. L’analphabète ignore la loi qui pourrait le protéger ;il est donc livré facilement à des tiers. L’alphabétisation c’est aussi la liberté. Quand on sait que dans certaines sociétés le taux d’analphabétisme chez les femmes est deux fois plus élevé que chez les hommes on mesure combien leur subordination au sein de la famille les rend plus vulnérables. Y’a du boulot !!!!
    En pensant à ce pauvre Rémi je pense à un film. J’invite, j’incite pour être plus juste, tous ceux et celles qui voient bien avec le cœur ou qui ne voient bien qu’avec leur cœur, comme disait l’artiste volant, à aller voir le film “le chemin de l’école” de Pascal Plisson, actuellement à l’affiche dans certaines salles.
    Pas d’acteurs, simplement des enfants aux quatre coins du Monde que la soif d’apprendre (et l’amour des parents) conduisent à faire plusieurs heures de marche dans la journée pour se rendre à l’école. Parfois au péril de leur vie. Des images magnifiques. Mais il donne une bonne leçon d’humilité et d’humanité. Au delà des religions des langues et des frontières il délivre un message de courage, d’Amour et de vie.
    Merci encore Bibi.
    PS : je tiens à souligner que je n’ai aucun lien avec la production du film, que je ne gère pas de complexe de cinéma et je voudrais ajouter que le réalisateur suit de près la scolarité des enfants qu’il a filmé et apporte une aide conséquente aux systèmes scolaires locaux ou grâce à des parrainages.

  7. margaux

    aaaah au secours, le tag tout en haut de l’article qui en spoil la fin !

    sinon, merci pour le désarroi du jour….qui me donne envie de prendre toutes mes forces et de m’élever contre ça, de réduire l’analphabétisme au néant à grands coups d’aide et d’éducation.

  8. Rofine

    Bonjour Docteur Baptiste,
    Votre histoire d’aujourd’hui me serre le cœur. Voilà un gamin de 17ans, en 2013 mal parti pour se débrouiller dans la vie. Où étaient ses parents pour en arriver là? Et l’école? Pourquoi n’a-t-il pas appris à lire et écrire quand il était petit? Un enfant demande beaucoup d’amour, de soutien pour gagner en confiance et autonomie. Si les parents, l’école ne lui donnent pas les “clés pour ouvrir les portes”, il sera paumé comme Rémi : c’est VRAIMENT dramatique!

    PS : Ce matin, j’avais rendez-vous chez mon médecin et je lui ai offert votre
    livre. Il a été agréablement surpris. Je lui ai parlé aussi de votre blog. Je crois que j’ai “piqué” sa curiosité…

    Prenez bien soin de vous!!!

  9. Cilou

    AAAAAAAAAAH, on peut de nouveau laisser des com 😀

    Pauvre gosse… pauvre gosse. VRAIMENT. 🙁

    Se cogner contre le monde, c’est vraiment bien résumé. Moi je ne connais rien à la population des indigents, des mal-vivants, des paumés et des laissés pour compte. Je ne pense pas que j’aurais la trempe pour les soigner et le rediriger dans la vie, je ne saurais pas faire. Mais j’espère, J’ESPÈRE vraiment qu’il y a des gens qui savent faire, qui savent mettre en confiance, tendre une main qui soit bienveillante sans être condescendante, qui soit efficace sans être brusque.

    Il faut connaitre les ficelles du monde social, savoir quoi proposer et à qui, adapter prise en soins et relation à ce que ces gens acceptent / désirent / peuvent supporter / sont en mesure de se voir offrir. Et savoir ne pas tout donner, mais offrir la chance de se remettre en selle. Comme disait le proverbe, ne pas offrir un poisson à qui meurt de faim, mais lui apprendre à pêcher. (Enfin, modérons quand même ; pour apprendre à pêcher il ne faut pas être à moitié mort de faim…).

    Apprendre aussi à accepter que certains ne veulent pas , ou ne peuvent pas, se remettre en selle. Et que c’est comme ça. Et qu’il n’est pas nécessaire de condamner pour autant. Ca doit être épuisant, tellement riche, mais il faut savoir se protéger. Enfin j’imagine… Il faut supporter, pour nous la basse-cour, de soigner les oiseaux de passage sans baisser le regard devant leur force et leur courage…

    http://www.youtube.com/watch?v=wRdXZRZ5lkE

    Oh! vie heureuse des bourgeois! Qu´avril bourgeonne
    Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents.
    Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne;
    Ca lui suffit, il sait que l´amour n´a qu´un temps.

    Ce dindon a toujours béni sa destinée.
    Et quand vient le moment de mourir il faut voir
    Cette jeune oie en pleurs : “C´est là que je suis née;
    Je meurs près de ma mère et j´ai fait mon devoir.”

    Elle a fait son devoir! C´est-à-dire que oncques
    Elle n´eut de souhait impossible, elle n´eut
    Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
    L´emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.

    Et tous sont ainsi faits! Vivre la même vie
    Toujours pour ces gens-là cela n´est point hideux
    Ce canard n´a qu´un bec, et n´eut jamais envie
    Ou de n´en plus avoir ou bien d´en avoir deux.

    Ils n´ont aucun besoin de baiser sur les lèvres,
    Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants,
    Possèdent pour tout cœur un viscère sans fièvres,
    Un coucou régulier et garanti dix ans!

    Oh! les gens bienheureux!… Tout à coup, dans l´espace,
    Si haut qu´il semble aller lentement, un grand vol
    En forme de triangle arrive, plane et passe.
    Où vont-ils? Qui sont-ils? Comme ils sont loin du sol!

    Regardez-les passer! Eux, ce sont les sauvages.
    Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
    Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
    L´air qu´ils boivent feraient éclater vos poumons.

    Regardez-les! Avant d´atteindre sa chimère,
    Plus d´un, l´aile rompue et du sang plein les yeux,
    Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
    Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.

    Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
    Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
    Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
    Des assoiffés d´azur, des poètes, des fous.

    {x2:}
    Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante!
    Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu´eux.
    Et le peu qui viendra d´eux à vous, c´est leur fiente.
    Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.

    1. Albigène

      @Cilou

      Merci Cilou pour tes lignes qui disent l’essentiel et pour cette chanson de Brassens, peu connue mais très inspirée. Pas plus tard qu’il y a 2 heures, je faisais mes courses et j’ai vu qu’une dame hésitait à prendre un produit pour le maître dans son panier… je l’ai vue embarrassée. Et je lui ai demandé si je pouvais l’aider. Elle m’a dit “je ne vois pas bien…vous pouvez me dire ce qu’il y a marqué” Elle voyait bien comme Rémi ; ça fait mal au cœur…..

      1. Cilou

        Tu es tellement adorable d’avoir aidé cette dame… Merci pour elle. ça me réchauffe le cœur que des gens comme toi existent. Plein de bisous !

  10. C.d'A.

    Je te remercie Bibi,pour cette histoire…DocBibi…moi,j’en cotoie des RemiE,et comme le dis tres justement Grand33…le pire dans ce secret,qu’il n’ose souvent pas devoiler,c’est le poids de la HONTE,oui,c’est la honte qui paralyse et c’est bien difficile d’apprendre,quand on a cela qui nous enferme dans un monde parralele…alors quel bonheur de voir qu’on peut rencontrer des gens comme Coccinelle ou comme Bibi,qui savent regarder sans pre-mal- juger,et donner un coup de main sur le chemin du”c’est possible de s’en sortir”quand on croise une main tendue qui nous donne de l’ESPOIR…et j’appuie le film,que recommande Albigene…car parfois on oublie,dans un monde de grande consommation et de zapping facile,que des actes simples comme devrait etre celui d’aller a l’ecole,peuvent devenir tres complique pour certains…

  11. christine

    Cet article me renvoie à une grande interrogation : comment autant de jeunes peuvent-ils encore passer à travers les mailles du système scolaire pour en arriver là ?
    Dans les pays “émergents”, l’illettrisme peut s’expliquer par la pauvreté, la guerre, la situation politique,… mais dans les pays “développés”, il me semble que c’est le signe d’une incommensurable misère humaine, à laquelle se rajoute, comme tu l’écris, un sentiment de honte… et dans les deux cas, ça fait très mal.
    Comme Cilou, je ne saurais agir directement mais je participe depuis des années au parrainage scolaire dans différents pays, en particulier en faveur des filles (cf le com’ d’Albigène).

  12. Miss P

    Très, très touchante cette histoire… Merci de trouver les mots pour la raconter avec simplicité et justesse, le résultat est percutant…

  13. sandyc09

    Pauvre Rémi! Je suis révoltée par cette histoire, que je sais malheureusement répandue…
    Heureusement qu’il y a des gens comme Baptiste qui, lui, saura très certainement l’orienter vers une association où il pourra, peut-être, apprendre un peu…

  14. Aurore

    Très belle anecdote B. Comme toujours… La vie a dû être une sacrée chienne avec lui. C’est même pas la question d’être né au mauvais endroit. Enfin, je ne pense pas. J’en ai croisé une toute petite poignée, de ces gamins salement amochés par la vie. Tous avaient grandi dans un milieu bourgeois. Tous. Je ne cherche pas à affirmer quoi que ce soit en disant cela. Sauf une chose, dont je suis intimement persuadée. On n’est à l’abri de rien, jamais, personne.
    La deuxième chose dont je suis absolument certaine, c’est qu’on peut se relever de tout. Vraiment, de tout. Revenir d’incroyablement loin et s’en tirer, finalement. Plus ou moins bien, certes, mais s’en tirer quand même. Et c’est tout ce qui compte.
    Je ne sais pas pourquoi je porte toujours en moi cet espoir à la con, peut-être parce que personne ne peut préjuger du devenir de l’autre. Et qu’à partir de là, tout devient possible, je crois. Parfois. Je rêve sans doute… Mais j’en ai vu un petit paquet remettre un genoux à terre et se relever alors…

    Ton histoire me fait penser à M. Un mec magnifique. Un regard bleu, perçant. Une gueule d’ange. Un ange complètement stone. Très grand, décharné. La démarche chaloupée, des rangers défoncées qui faisaient cling cling quand ses pas butaient contre les pavés. Il portait toujours le même pantalon dégueulasse, des guenilles, une veste en lambeaux de cuir noir avec le A d’anarchie tagué en rouge dans le dos. Sous la veste en cuir, il était torse nu, la peau tatouée, les bras piqués par les points d’injection. Il avait le crâne rasé et ce qui devait vaguement ressembler à une crête. Quand je sortais du collège à 17h, il remontait la rue des F. en même temps que moi. On suivait le même chemin, le sien s’arrêtait au centre d’accueil pour toxicos (très importants ces lieux de soins, vraiment très importants). Et moi je continuais jusqu’à la maison.

    La mère d’une amie l’a pris sous son aile, un peu, à distance. Je l’ai croisé deux ou trois fois, M. Je me souviens lui avoir fait la bise et discuté un peu. Je ne me souviens plus du contexte, je crois que j’avais atterri (grâce à la mère de l’amie) dans les locaux d’une association et qu’il était là. Voilà.

    Un soir (quatre ou cinq ans plus tard) nous étions à monop’ avec l’amie, rayon fruits et légumes. Un type nous appelle au loin et nous fait un grand coucou avec la main. Un mec immense, taillé comme un athlète approche avec élan…
    Le regard bleu de M., je l’ai reconnu tout de suite. Il allait bien, il souriait de toutes ses dents, il était beau comme un Apollon, il sentait bon, il avait un toit, une amoureuse, un job qui payait bien, il suivait les cours du soir à la fac pour décrocher l’équivalent du bac. Et il parlait de son envie de devenir père.

    Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Il a rencontré quelqu’un. C’est toujours comme ça de toute façon. Juste une histoire de rencontre. La bonne personne, surtout au bon moment, quelque chose comme ça. Et une question de confiance aussi. Très important la confiance. Une confiance réciproque, entière et franche. Il s’est relevé. Ça arrive. Faut juste y croire, parce que ça arrive. Parfois.

    Bref.

    La bise à tous.

    1. Cilou

      Superbe histoire… Merci de l’avoir partagée, elle donne de l’élan et de l’espoir. Je la garderai pour toujours dans un petit coin de ma tête…

      Des bisous à toi. Plein!

    2. plumedepapillon

      Merci pour cet espoir.
      C’est vrai, ça arrive.
      C’est vrai, les accueils type CAARUD sont importants. Hyper importants. Les CSAPA aussi (pun peu de pub pour ces centres
      C’est vrai, il faut une rencontre, La rencontre, Le moment, La confiance.
      Et c’est vrai, l’humain a la faculté de survivre et de revenir à la vie.
      Merci de le rappeler.

  15. plumedepapillon

    Merci BB de ramener à la lumière ce que le plus grand nombre oublie si facilement: la misère.
    La misère humaine, car si ce jeune se retrouve ainsi, c’est bien qu’il y a eu des adultes défaillants (parents, enseignants….), un système défaillant (éducation nationale, services sociaux…), bref une société défaillante dans laquelle il est difficile de survivre si tu n’es pas né avec de bons parents, si tu ne rencontres pas de bons adultes, si tu as, en plus, une situation sociale foireuse.
    Au nom de quoi accepte-t-on de laisser sur le bord du chemin un ceratin nombre d’enfants?
    Alors merci de ce coup de pied dans notre petit confort tranquille et oublieux….
    Caroline

    NB ça me fait malheureusement penser à la chanson de Phil Collins: An other day in paradise. Qui me tord le ventre à chaque fois que je l’entends car je constate que, non, je ne changerai pas le monde et que celui-ci ne va pas mieux. Alors j’essaye au moins de changer les regards de mon entourage.

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