Le compas, le rapporteur, et les prouts. 

Pas de post cette semaine. 

À cause de Facebook (…). 

Pourquoi ? 

Je vois trop d’injustices dans mon métier. Elles me sont insupportables. On me reproche en messages privés d’y parler politique, mais mon métier EST politique. Comment je fais pour m’endormir sans colère devant la violence sociale, la précarité, la détresse morale ou la déchéance des corps ? Comment ? Je ne sais plus m’endormir sans colère…Or, comme je ne sais pas chanter, pas cuisiner, pas monter à cheval, que je n’aime pas le sport, pas les légumes, suis nul en GRS, ne connaît pas mes tables de multiplications et que j’ai un peu de bide, un physique passe-partout, que je danse avec la rigidité géométrique d’un compas et d’un rapporteur, la seule chose qui me reste c’est ma sensibilité, mes romans et mon boulot de médecin où je suis acteur et témoin. 

(bon, je fais aussi très bien les prouts avec la bouche). 

Les temps changent, un vent mauvais se lève et je me refuse à rester spectateur silencieux devant l’effondrement de certaines valeurs que je juge primordiales à mes yeux.

Si je ne ramenais pas ma grande gueule, je me trahirais, et je finirais par devenir une boule de pus avec un stéthoscope qui ne sait pas combien font 7 x 8.

Je tiens à être en accord avec moi-même (en gros, j’écris parce que sinon je suis constipé).
Prenez soin de vous,

Douce et agréable après-midi dominicale.

86 réflexions sur « Le compas, le rapporteur, et les prouts.  »

  1. Adrieb

    Continue à écrire comme tu le souhaites, c’est pour ça qu’on aime.
    Et laisse les mauvais coucheurs râler sur le fait que tu parles de politique, ils n’ont rien compris et de toute façon ne sont pas obligés de te lire.
    Les boulots de la santé et du social sont politiques par essence, nous sommes en première ligne et ne pouvons que dire, écrire, témoigner.
    Et il y aura toujours des gens pour ne pas être contents.

  2. Dasseux Ana

    Moi aussi j ai du mal à m endormir sans ressentir de la colère ou bien plus sûrement de la peur, pour les années à venir, avec ce que nous voyons de l autre coté de l atlantique et peut être chez nous pour les prochaines élections!! Ou va t ont et avec qui et pourquoi ??!
    Pourquoi ne sommes nous plus civilisé, tolérant, emphatique, bon, juste, pour nos prochains…
    Essaie encore de croire en l humanité mais j ai du mal…

  3. fouzia

    Tu as bien raison de préférer “dulcolaxiser” par le biais de tes mots Baptiste ! Rester en accord avec sois même est primordial… 7X8, ça fait 56 mais on s’en fiche non?
    Take care

  4. Lisa

    Je suis en première année de médecine (un long chemin reste encore à faire), et j’ai découvert ton blog il y a peu. J’apprécie tes articles et plus encore la manière dont tu les rédiges. Certains personnes auront toujours besoin de voix pour se faire entendre, tandis que d’autres essaieront toujours de la faire taire. Bah, facebook… ils n’ont qu’à devenir médecin et à écrire sans faire de “politique”, et on verra. En tout cas continue, ça me plait et ça m’intéresse beaucoup. Bonne continuation et bon courage 🙂

  5. Aurélie

    Merci de tes messages essentiels à mes yeux !!! Tu es ma bouée de sauvetage, ma certitude au quotidien que l’espèce humaine n’est pas vouée à l’échec, ma prise de conscience qu’ il va falloir de plus en plus se battre pour nos valeurs afin d’assurer notre avenir et celui de nos enfants, celui qui éveille en moi le besoin de ne plus laisser faire certaines choses sous prétexte que c’est pas poli, pas politiquement correct, pas safe… merci pour tout ça ! Tu es une équerre qui nous remets d’aplomb !!!

  6. MarieL

    Je vous aime, si si, je vous aime…
    Parce que moi, je ne sais pas écrire alors je ne sais pas quoi en faire de ma colère… et vous lire c’est comme partager une part de cette colère qui me paraît du coup moins lourde… seulement, que faire de cette énorme colère que nous somme nombreux à porter ?… j’ai pas encore trouvé.
    Mon petit garçon de 6 ans sait lui aussi très bien faire les prouts avec sa bouche, c’est peut-être ça la clé, des gens qui se lèvent pour faire des prouts avec leur bouche…

  7. Christine, La Muse

    Hello Baptiste.

    Tu as raison de t’exprimer. Je suis comme toi. Sauf que je ne suis pas médecin. C’est AUSSI pour ça que tes livres sont plein d’humanité, c’est aussi pour cela que tu es suivi par tant de personnes (je viens de m’abonner à ton blog, tu imagines, ce n’était pas encore fait !!!). Je suis utopiste, mais j’aime à penser que les médecins sont tous comme toi (perdu !!! J’ai plein d’exemples de soi-disant médecins qui, sans t’avoir vu, te détruisent).

    Un jour, mon propre médecin m’a dit “il va falloir apprendre à vous protéger de ce monde qui devient horrible”. Je ne suis pas armée pour ça, Baptiste ! Je n’ai que mes mots et ceux de gens comme toi pour me protéger, pour protéger les enfants, les personnes dans le besoin, ceux qu’on traque. Alors, continue, Baptiste, et j’espère que tu auras toujours cette foi, cette lumière en toi pour dénoncer les horreurs et continuer à nous faire aimer les belles choses.

    Tu es quelqu’un de rare, je suis flattée de te connaître et de surcroît, de partager tes idées.

    A très vite.

    Christine, La Muse

  8. c'line

    L’intelligence de ce billet et des premiers commentaires sont la preuve du caractère ESSENTIEL de ce que tu nous livres régulièrement dans l’espace de ce blog modeste et génial… alors si en plus ça aide à canaliser ta colère…. n’arrête jamais! Je t’embrasse…

  9. Mathea

    En même temps, combattre la violence sociale, la précarité, la détresse et la déchéance des corps, avant d’être politique, c’est simplement être humain non?

    Ne change pas Baptiste, n’éteinds pas la flamme qui t’anime car c’est à ta lecture que la notre s’allume en nous.

    Par contre, la colère, ce n’est vraiment pas bon pour ton foie ! On se part une pratique de méditation ensemble ?

    Des pensées.

  10. LaetiM

    Bonjour!

    Un enfant en guenilles,sale,affamé,vient frapper à Ta porte : Tu l’accueilles ou Tu lui dis d’aller se changer, se laver et de revenir plus tard?

    L’enfant en guenilles, c’est Ta colère. La Tienne.

    Ainsi je vis mes émotions dites négatives. La colère peut être mauvaise conseillère quand elle nous déborde. Mais quand elle est accueillie, quel cadeau merveilleux!
    Quand une colère arrive, je la vis. Je sens comme elle fait vibrer mon corps, comme elle amène plus de raisons d’être en colère encore, comme elle fait bouillonner mon sang.

    La colère accueillie est une alliée extraordinaire.

    Je T’invite à jouer avec elle, crier( dans Ton oreiller si Tu as peur de déranger les voisins) sentir les vibrations de Ton corps secoué par cette colère,taper ton oreiller si Tu en as un. Vis là, vis là complètement,entièrement,sans jugements,sans causes : elle est là, que fais-Tu avec elle?
    As-Tu remarqué que rejetée elle revient avec plus de force encore? Que se passera -t il si Tu l’acceptes, si Tu l’accueilles?

    Je viens de réaliser que je T’ai tutoyé: j’espère que Tu n’y verras pas offense.

    Je Te souhaite d’aimer Ta colère et de T’Aimer dans chacun de Tes états.Le drame de l’Humain, c’est qu’il se juge constamment et oublie de s’Aimer.

      1. LaetiM

        Bonjour!
        Merci pour Votre commentaire!
        C’est Jaques Salomé qui par ses écrits m’a appris la responsabilité des MES émotions!
        Pour le reste, c’est plus du vécu que des conseils et aussi une invitation à expérimenter.

        MERCI à vous qui par Votre intervention m’avez permis de préciser cela!

        MERCI à Monsieur Baptiste!

        Laetitia

    1. Emma

      C’est bien dit tout ça !

      Je rajouterai une partie sur la vie publique, qui n’est pas la même chose que la vie privée.
      Sur Facebook les gens se permettent tellement, ce n’est pas la nature individuelle qui s’exprime c’est comme l’effet de groupe qui fait que tout un public peu acclamer des lions qui vont dévorer un homme.
      La nature humaine est ainsi (mal) faite que lorsqu’on est dans un groupe (ou ce qu’on crois être un groupe) on est bien trop influencé pour être capable de distinguer le bien du mal, le vrai du faux.
      Pour faire bref, si Beyoncé faisait attention à tout ce qu’on raconte (faux ventre, grossesse imaginaire … parfois je rigole et parfois je me dit en tant que femme ça doit être horrible) elle ne ferait plus rien. Franchement je ne sais pas comment elle fait pour vivre une vie aussi exposée.
      Quand on est une personne publique il faut sans doute un court particulier en “prenage” de recul, mais c’est essentiel sinon c’est drogue alcool et ronck’n’roll … prend soin de toi mon petit 😉

      Mais Baptiste tu ne fais pas de SPORT ?!?!? C’est quoi ses bêtises !
      Attention j’ai des enfants je sais faire la morale !
      🙂

  11. MAG

    J’ai l’habitude de lire tous les commentaires, quel que soit leur nombre. Les réactions de chacun sont le reflet de leur ressenti, et j’aime savoir ce que les autres pensent.
    Or je ne lis que des paroles de soutien, que du positif. N’est-ce pas ce qui est important ?
    Pourquoi lire les paroles insultantes ? Dès les trois premiers mots, tu connais le ton du message, il te faut avoir le réflexe d’effacer, de supprimer l’envahisseur comme tu le fais d’un spam.
    Notre monde actuel est inquiétant, d’autant plus que notre société encourage et encense le narcissisme. Mais il est des êtres plein de force intérieure, et tu en fais partie. Hors travail, je ne fréquente qu’eux.
    Pour avoir été aux Urgences plusieurs fois, je peux assurer que l’hôpital public est rempli d’humanité. Les gens qui s’en plaignent se plaignent de tout. Il est pourtant si simple de comprendre que plus on attend, moins c’est grave ? Y passer des heures à voir des brancards pousses à toute allure pour problèmes cardiaques ou blessures graves font sentir une fracture bien bénigne et donne l’attente légère.
    Oui, la colère permet d’évacuer l’insoutenable, mais toute colère doit avoir un contrepoids. Élever des chèvres en Patagonie (en fait des moutons !!), lire de la poésie ou des romans policiers (en commençant par Chandler et ses contemporains), tricoter (activité masculine très ancienne qui revient peu à peu aux hommes)…
    Continue ton chemin, en y mettant un brin de légèreté.
    Les chiens aboient, la caravane passe.
    Reviens-nous vite, plus armé et apaisé.

    1. Cath

      Je crois que Baptiste a le courage de lire les commentaires négatifs, de dépasser les premiers mots qui identifient l’envahisseur. J’écris courage parce qu’il en faut pour le faire et pour écouter l’autre s’exprimer dans ces conditions. Pour étudier les arguments -quand il y en a- et prévoir et parer.
      Il est des hommes qui murmurent pour soigner. Il en est d’autres qui écoutent, avec tout ce que cela comporte de fardeaux à porter.
      Moi, j’essaie d’écouter, parfois. Si il y a un effort de l’autre côté. Mais dans ce qui se passe sur Facebook, il n’y a que la hargne qui se donne libre cours sous l’idée qu’on est anonyme et qu’on peut déverser tout son fiel et se sentir supérieur en détruisant -ce n’est même pas une tentative, c’est délibéré. Certains ne vivent que dans cette réalité et ne veulent que ruiner ce qu’ils sont incapables de construire. Tous les arguments leur sont bons pour jeter l’anathème, comme au bon vieux temps de l’inquisition. Ça s’appelle aussi de la jalousie.
      Alors, forcément, quand la victime qu’on tente de dépecer se révèle capable de vous remettre à votre place, à votre véritable dimension, en utilisant son esprit, ses connaissances et ses capacités créatrices, ça fait mal. Ça fait très mal.
      Le malheureux de l’affaire, outre la tentative de déstabilisation et de destruction délibérées, c’est qu’un moyen de communication et de création qui peut se jouer des frontières et des murs, est détourné par des trolls et des abrutis. Mais c’est ce qui se passe avec toutes les créations humaines, non ? Sombre lundi.

  12. Emmanuelle

    Prendre parti, c’est devenir une cible.
    Prendre parti pour les faibles, les démunis, les négligés et les mal-aimés… c’est devenir une cible encore plus voyante.
    Heureusement qu’il y a des gens pour le faire tout de même.
    Il faut se faire une armure, ne pas laisser la colère détruire les idées… progressivement, on apprend à se protéger non pas des choses qui choquent (celles-là, espérons-le, nous choqueront toujours), mais de ceux qui ne supportent pas l’image d’eux-même que vous leur renvoyez.

    Un jour, mon instructeur d’équitation m’a dit “le jour où tu arrêteras de monter, paie-toi une psychothérapie” (diable, il m’avait bien cernée)… trouvez-vous votre dada, votre pas de danse (le compas a de grandes jambes, il peut faire des échasses : vous avez pensé aux arts circassiens ?), votre cri…

    Si parler publiquement devient trop douloureux à cause des cons (ma maman m’a toujours dit qu’on appelle un chat un chat), alors il faut une autre porte de sortie à toute cette colère… elle est là, reconnaissez-la pour ce qu’elle est, accueillez-la… mais ne la laissez pas vous détruire, trouvez-lui un exutoire qui ne vous expose pas systématiquement à la “vindicte populaire”… ou bien trouvez votre mode de blindage anti-cons… ça marche aussi !

  13. Lagny

    Merci d exister, merci de réagir face à l injustice cela me rassure de me dire que des personnes comme vous existent. J’ai peur du tournant que prend le monde, du manque d humanité, de fraternité et d empathie. Alors merci ! Je n’ai pas facebook. Continuez, soyez encore humain et merci de nous aider à tenir dans ce monde.
    Christelle

  14. Le chêne vert

    Je ne suis qu’une simple petite orthophoniste en fin de carrière mais j’assiste aussi à certains drames qui laissent la plupart des gens indifférents.
    J’aime ce que vous écrivez, ça fait écho en moi et sûrement pas qu’à moi, alors, blog = thérapie ?
    (Je monte à cheval, c’est vrai que ça aide à se ressourcer…)

  15. big girl du 74

    Bonjour Baptiste.
    Ne pas poster cette semaine à cause des cons, c’est leur laisser le plaisir d’une victoire non ?!
    Mais par pitié ne les laisse pas t’atteindre plus. Oui, on peut penser que tu parles politique, mais si on se réfère à l’étymologie, politique ça signifie vie de la cité. Tu es en prise directe avec ceux qui font la vie de la cité, tes concitoyens, tu entends leurs maux et leurs mots, et tu nous les retranscris avec l’humanité et la sensibilité que l’on te connaît et qui font que l’on t’aime.
    Je te souhaite de retrouver l’envie de poster rapidement, sans te laisser atteindre par les grincheux et autres désagréables de tous poils.
    Je finirai par ce conseil “bien faire et laisser braire”.
    big girl du 74

  16. MarieG

    Jamais eu de compte Facebook, trop consommateur de temps, et si en plus on s’y fait insulter…

    Continuez à écrire svp. C’est normal d’être en colère par les temps qui courent, le contraire serait inquiétant. La santé ne devrait pas être politique, mais la politique, qui ne vous entend pas, et vous force donc à crier.

    Pour ce qui concerne la santé aux USA, il y a encore des soignants qui y croient. Vécu l’automne dernier dans une ville de moyenne importance: réveil brutal, très forte douleur dans une jambe, soupçon de thrombose veineuse profonde, mon mari choisit sur Internet un hôpital avec un service d’urgences, l^hôtel me trouve une chaise roulante; accueil très serviable aux urgences: une fois la raison annoncée, on me demande juste les informations nécessaires (mon mari veut payer un acompte, on lui répond gentiment qu’on soigne d’abord, pour le paiement c’est plus tard). 15 minutes d’attente, je suis prise en charge dans un box (on se croirait dans Urgences), prise de sang, ultrasons, echographie, radio, examen clinique, etc..), le tout avec bcp d’empathie et aussi un peu de curiosité – c’est vraiment une ville avec peu de touristes étrangers. 3 heures après, le diagnostic tombe: pas de caillot, c’était probablement un kyste qui a éclaté. Je suis désolée d’avoir dérangé tout le monde pour si peu et là, je me fais prestement remettre en place par le médecin-chef qui me dit que si j’avais laisssé une TVP non soignée, les conséquences auraient pu être graves.
    On finit par parler argent, l’addition nous paraît très raisonnable, ce que mon assurance m’a confirmé lorsqu’elle a remboursé à notre retour.
    J’ai pu observer dans la salle d’attente une poppulation très hétérogène, accueillie de manière égale, quelle que soit la race, le statut, l’état de santé. Nous en avons discuté avec le médecin-chef, qui nous a expliqué que c’est parmi les buts de la fondation privée qui possède cet hôpital (et une dizaine d’autres): participer à la formation univrsitaire des médecins et à celle des autres soignants, et accueillir tout le monde.
    Il y a donc des poches d’espoir…
    Bel après-midi

  17. Poppy

    C’est peut être et j’espère grave à des gens comme toi qu’on a un espoir de se relever. D’oser se lever et se regarder e dans le miroir…
    tu es un homme public maintenant, alors des mauvaises langues te critiqueront. Normal quoi.

    Continue. On te suit.

    Aux armes citoyen 😉

  18. Petit Bleu

    Tout ces gens qui t’attaquent sur le net ont raison. Médecine et politique ne font pas bon ménage.
    Enfin…

    … À part pour Marat, G. Clemenceau, B. Kouchner, B. Debré, B. Accoyer, P. Douste-Blazy, etc.
    On a JAMAIS vu un médecin faire de la politique. JA-MAIS.

    Au final on fait tous de la politique, que ce soit sur internet, dans un cabinet médical, à un repas de famille ou au bar du coin. Et d’ailleurs, t’accuser de faire de la politique, est-ce que c’est pas déjà faire de la politique ?
    (((c’est le prochain sujet du bac de philo)))

  19. heliotrope

    cette vaste colère, ça serait y pas une colère contre Dieu (ou ce en quoi tu crois) ? explique lui, je te garantis que tu capteras une réponse, avec ton hyper sensibilité
    bises

  20. la fe

    Faites le colibri ….. et si votre part c’est d’écrire ……..alors écrivez . C’est déjà une très grande chance de savoir et pouvoir le faire . Perso je n’ai pas d’énergie à dépenser à me plaindre, il y a tant et tant à faire . Pourquoi lisez vous les choses qui sont néfastes à votre moral alors que vous avez besoin de toutes vos forces ? Un haussement de sourcil, un haussement d’épaules et passez votre chemin . Ne dit on pas que la bave de la blanche colombe n’atteint pas pas l’aile du crapaud ? Allez , je vous ai vu sourire. On relève ses manches et on y va . Et en ce qui concerne la politique, juste manger ou respirer est un acte politique . Alors chuuuttt les grincheux . Bonne fin d’après midi

  21. Sonia

    Comme la plupart je confirme : laissez parler vos émotions par écrit; à nous, lambda, ça fait un bien fou. Surtout, on se rend compte que punaise, non ! Nous ne sommes pas les seuls à penser comme vous. Merci encore.

  22. DocMinus

    Depuis quand doit-on justifier notre droit d’ouvrir sa bouche ou d’écrire sur son clavier… Et la liberté d’expression alors? (prout)

    “If you can’t fly then run, if you can’t run then walk, if you can’t walk then crawl, but whatever you do you have to keep moving forward.”
    ― Martin Luther King Jr.

  23. Vivi

    Faut pas me faire rire comme ça !
    Ah merci merci merci ! Pour ce que tu es et ce que tu dis et ce que tu fais. Ne change rien. Garde tout. Dieu que c’est bon de te lire !
    Oui un vent mauvais se lève, mais des êtres plein d’humanité et de bon sens se lèvent aussi. Continue à partager tes mots et ton amour du genre humain. Souffle encore sur cette flamme de vie en chacun. Souffle toujours.

  24. Jeanne

    La vie de la cité regarde chaque citoyen! j’essaie aussi de faire ma part et je pense que ceux qui ne font rien, ne veulent pas voir, se déshonorent et sont indignes..je garde confiance en l’homme, malgré ce mauvais vent. Hier, sur FranceInter, j’ai entendu de magnifiques témoignages de voisins se regroupant pour servir des petits-déjeuners aux migrants dans le 19eme (p’tit dej à Flandres sur FB) .On peut les aider.
    Ne lisez que les commentaires positifs, ça sert à rien de se faire du mal. Continuez votre oeuvre magnifique, je vous suis depuis le début et me permets de vous embrasser.

  25. Isabelle

    Première ligne du premier post : je suis déjà d’accord ! J’imagine les autres dans la même veine.
    Et je dirais même que si tu étais le plus grand danseur de tango du monde, et bien ça ne t’empêcherait pas de continuer à dire ce que tu dis, tu vois, tu ressens, tu constates, à te montrer révolté par les changements dont les conséquences retombent toujours sur les mêmes.
    Et en nous les disant, non seulement c’est bon pour toi (pas bon garder les mauvaises choses en soi), mais en plus tu nous en informes, parce que tu sais, tu y es. C’est comme savoir ce qui se passe dans les écoles, et avoir une discussion avec un prof. Ce n’est pas la même chose.
    A très bientôt sur les mêmes ondes…

  26. Caroline

    Merci pour ce message qui me parle que trop.
    Travaillant dans le social depuis presque 40 ans dans un hôpital, je suis obligée d’arrêter.
    La violence faite envers les patients et le personnel me devient insupportable, mon médecin me dit ” quand on peut plus, on peut plus ” difficile à accepter, à entendre …
    Cette colère qu’il n’est plus gérable, je la connais. Ces soirées à angoisser parce que Madame et ses enfants dormiront dehors et que je n’ai pas trouvé de solution… appelez le 115 … mais quelle farce … à partir de 10h le matin, plus de lits, ou toujours occupé…
    parce que je sais que Monsieur ou Madame et leurs enfants n’auront rien à manger, parce que y’a plus d’électricité ou que la bouteille de gaz est vide et qu’il n’y a pas d’argent pour en acheter… alors … un colis alimentaire ??? On met sa fierté dans sa poche, et on va de nouveau raconter sa galère avec preuve à l’appui ( multiple documents administratifs) …. oh, non, je sais que les associations font ce qu’elles peuvent avec ce qu’elles ont comme maigres subventions.
    Alors, je suis heureuse de constater que vous êtes de plus en plus nombreux à expliquer, à montrer, la réalité.

    C’est un réconfort aussi pour certains professionnels de santé et du social d’entendre vos voix.
    Pour terminer, une petite phrase très touchante d’une soignante cette semaine, ” depuis que tu n’es plus là, y’a plus d’humanité dans le service ” .

    Courage et merci

  27. Laure

    Et surtout ne baisse pas les bras. J’espère que tous ces petits mots de soutien te font du bien car tu dois le savoir mais je tiens à être claire, nette et précise: on t’Aime vraiment !

  28. Juliette

    Vous allez vous présenter aux élections !!!! Ah, non.
    Un problème de colère face aux injustices, donc. Intéressant… Je m’attaque justement au sujet ces temps-ci, avec l’aide d’un “spécialiste “, comme on dit. Je me permettrai de vous livrer mes découvertes sur le sujet, peut-être que ça vous aidera à dormir. Pour ce soir je vous propose ceci : la colère n’est pas forcément un sentiment négatif, alors que le chagrin, si. Allez, y a de l’espoir, il paraît. 🙂

  29. Myriam FdF

    Baptiste, ayant eu la chance de te rencontrer, je n’arrive pas à t’imaginer en colère… et ça me chagrine que tu ne puisses pas t’endormir sans elle. La colère peut être un bon moteur dans certaines occasions, mais c’est surtout une bouffeuse d’énergie !
    De l’énergie, tu en as besoin, pour tes patients, pour tes dédicaces, pour tes livres… apprend à la gérer, à la canaliser. Apprend à vivre avec elle mais sans lui laisser toute la place. Seuls les inconscients ne sont pas en colère, actuellement, (parfois, je les envie) les autres se battent avec des questions, des peurs, des claques phénoménales venues des médias…. et cette colère qui monte, monte… tant d’injustice à encaisser et si peu de moyens pour la combattre… Focalise ton attention sur les tous petits bonheurs du quotidien, ces petits riens qui font que la vie vaut d’être vécue. Et respire, respire à pleins poumons, ça détend !!!
    Baptiste, ne t’inquiète pas de devenir une boule de pus avec un stéthoscope qui ne sait pas combien font 7 x 8, de toutes façons, tu ne connais pas tes tables de multiplication (et hop, une angoisse (et/ou colère) de moins…) 😉
    Bises à tous et… ( pfff… je ne sais même pas si je peux l’écrire sans me couvrir de ridicule….) bonne et heureuse année à tous, qu’elle vous apporte tout ce que vous espérez

  30. NicoldDL

    J’ai bien vu le rapporteur et le compas….

    Comme je vous comprends pour le reste, heureusement qu’il y a des gens comme vous, j’espère qu’il font souche à toute vitesse, on en a tellement besoin.
    Cela fait maintenant assez longtemps que je vous lis sur ce blog et j’apprécie votre façon de penser et.. de dire.
    la vieille dame de Haute Savoie

  31. Rainette

    N’écoute pas les râleurs et continue à défendre tes valeurs et ces mots qui te tiennent à cœur . Sinon, qui le fera ?
    Nous ne vivons pas au pays des Bisounours ! Tu es notre plus fidèle porte parole et je veux bien en échange t’apprendre l’origami, la culture du bonsaï,et la danse !
    À toi de prendre soin de toi ❣

  32. Nadezda

    Vous avez choisi une voie difficile mais o combien noble. Vous devez vous nourrir de beauté pour résister. J’ai la solution “l’Art thérapie”. Choisissez une discipline, peinture, sculpture, musique ……..
    Dans ce monde de douleur vous avez besoin de donner une forme à votre souffrance pour vous en libérer et c’est là que l’Art accompli le miracle.

    Cordialement

  33. Christine

    Combien sommes-nous de millions (lu dans “Causette”) à suivre chaque semaine “Alors voilà”, à nous attrister quand il n’y a pas de livraison hebdomadaire et à jubiler (la salive à la bouche) quand il y en a une ? Vous nous avez rendus accros à vos textes si bien ciselés, si sensibles et sensés ! Alors, ne vous occupez pas des grincheux ni de ceux qui cherchent à vous blesser. Ils sont tellement moins nombreux que nous !!
    Peut-être quelques minutes de punching ball avant de vous coucher vous aideraient-elles ? Pour un Noël, j’en avais offert un à un neveu qui ne savait pas extérioriser ses sentiments, et sa mère avait trouvé cela super. Prenez soi de vous, vous êtes indispensable.
    PS : j’étais ravie de vous entendre l’autre jour sur France Inter.

  34. Kahina

    Je n’ai pas fb (et je dois m’en réjouir si j’ai bien compris) donc continué à t’exprimer ici et ailleurs car tu fais du bien au monde. Bises

  35. AuFIlDesOuvrages

    La politique concerne la structure et le fonctionnement d’une société. Donc tout le monde est appelé à faire de la politique au sens premier (je voulais écrire noble mais il reste des hommes et des femmes politiques dont l’engagement se nourrit de la recherche du bien commun donc pas de jugement de valeurs).
    Avoir une parole politique est donc tout sauf honteux, surtout quand les actes sont en accord avec cette dernière, quand le témoignage de vie donne corps et sens aux mots.
    Vous faites du bien Baptiste, merci. Mais de grâce prenez garde que les coups de griffes reçus ne vous affectent trop. Veillez sur vous, sur votre coeur et restez lui fidèle quoi qu’en disent les autres. C’est la meilleure arme pour vivre serein et pacifié, éviter des pertes d’énergie qui peuvent conduire jusqu’aux affres de la dépression quand on a été complètement dépersonnalise
    La vie est un beau combat à mener, avec gratitude pour le beau, bienveillance (d’abord pour soi même), humanisme, tolérance… C’est en elle que je crois et vous m’y aidez

  36. Cath

    56 ?
    Mais tu sais, on m’a toujours dit que les mathématiques n’étaient pas une science exacte. Et en plus j’ai découvert qu’on enseignait les “mathématiques approximatives” . Tu te rends compte ?
    Ramène ta grande g… je me sens moins seule. Le silence n’est pas de mise en ces temps troublés.

  37. Quisuije

    Baptiste, vous êtes le médecin que je rêverais d’avoir: Humain, Sensible et Juste. Je dévore vos livres et articles, parce qu’ils sont gavés de cette Humanité. N’arrêtez pas d’écrire, vous donneriez raison aux aigris, jaloux et mauvais…( personne ne les oblige à vous lire!!)

  38. corinne

    Je crois que la révolte et la colère sont des émotions nécessaires, des moteurs pour s’ériger contre l’inacceptable, l’intolérable. Que deviendrions-nous sans elles? Les exprimer avec des mots me semble un signe de bonne santé mentale!

  39. nostradamiss

    Salut Baptiste,
    j’ai offert ton premier livre à une étudiante en médecine, qui doute (beaucoup) et qui se sentait pas au niveau par rapport à des écritures d’articles etc. etc. En fait, je crois qu’elle ne s’y retrouvait pas, parce que sa manquait d’humanité ! Elle a choisi une voie de la médecine moins stéthoscope et ordonnance, et plus écoute et patience. Tin livre m’a permis de lui dire avec des meilleur mots que oui, la médecine c’est encore de l’humain ! Alors merci pour ça !
    Concernant les réseaux sociaux et le monde, je suis d’accord qu’on sent un vent mauvais (peut-être à cause des problèmes de digestion de la société ?). On va vers des temps plus durs, moins riches et abondant, et du coup, ca va se taper sur la figure, parce qu’on ne veut pas réduire doucement et partager, on préfère accuser et voler l’autre ! Et puis, Internet, c’est génial : l’anonymat qui permet de se libérer ! Pas facile de jeter des insultes à la figure de quelqu’un en fasse de soi. Pas facile d’assumer des propos radicaux devant un groupe de vrais personnes. Mais derrière un clavier ? C’est le miracle des réseaux sociaux. Plus seul que jamais avec pleins d'”amis”. J’ai donc viré facebook : j’y perdais beaucoup de temps pour rien ! Je préfère les blogs, mon petit mien où j’écris pour moi avant tout (et à visage demi masquée, j’avoue) et la petite série que je suis régulièrement. J”échange peut-être moins, j’ai je trouve ça finalement moins impersonnel. Quand aux autres réseaux, j’ai toujours pas compris comment ça marchait !! Je préfère m’engloutir dans un bon roman !
    J’espère que tu continueras d’écrire (blog, livres, ou ce que tu veux). J’espère que tu continuera à gratter la où sa chatouille (d’où les réactions nombreuses et violentes que tu provoques), et je tu ne te laisseras ni ronger par ta colère, ni ronger par les autres. parce qu’un avenir avec un médecin qui ne sait pas compter, ça me rassure pas !
    bonne route à toi

  40. Vizzarri

    Tout comme vous, l’irrespect, les injustices dans ce bas monde m’insupportent de plus en plus…
    Vous osez en parler haut et fort sans demie-mesure et en toute franchise et cette dernière est tout à votre honneur Baptiste:)
    Je vous envoie une vague de douceur afin d’apaiser un peu cette colère ( les pruneaux sont bien contre la constipation;)), mille et un sourires aussi…
    Prenez bien soin de vous surtout:)

    Marielle.

  41. Marie la mère

    Merci Baptiste ! Il faudrait des millions de personnes comme toi, moi, tous ceux qui te suivent et te soutiennent …. et ils existent mais impossible de tous les rencontrer, de tous les contacter. Dans les réseaux sociaux, il y en a beaucoup qui en profitent pour insulter, faire du mal, lâcher leur fiel car ils se sentent protégés derrière leur écran, personne ne les voit. Alors ceux là, ignorons les. Ne pas leur répondre est la meilleure défense à mon sens ; pourquoi leur porter un quelconque intérêt ? pourquoi lire et encaisser le mal qu’ils déversent alors qu’on ne les connaît pas, qu’ils ne nous connaissent pas ?
    Quand à ton combat pour aider “la veuve et l’orphelin”, les gays, les lesbiennes, les pauvres et j’en passe, je suis avec toi à 100/100.
    Je me permets juste de te dire ceci : n’oublie pas de parfois lâcher prise, et de profiter de ta famille, de tes amis, de vivre heureux quoi ! Ne te laisse pas envahir et détruire ta vie et celle de tes proches. La colère et la révolte sont nécessaires, mais jusqu’à un certain point.
    Belle semaine à tous, à bientôt.

  42. Mamina

    Surtout Baptiste ne te laisse pas submerger par Facebook… ça n’en vaut certainement pas la peine…
    Je ne sais pas ce qui s’y passe d’ailleurs
    Regardes plutôt ici toute la bienveillance qui transparait dans les commentaires.
    Continues, écris, râles, rouspètes, indignes-toi, fais-le aussi pour nous qui n’avons pas le don d’écriture et de temps en temps (mais que de temps en temps hein ?) fais un beau prout avec tes lèvres
    Un post prochain sur ta technique ???
    Plein de bisous !

  43. Herve CRUCHANT

    A mon avis, le plus grand apport de la médecine à l’humanité est l’éradication de la variole. L’humanité était capable et en mesure de le faire, elle l’a fait. Question de volonté politique.
    Alors, tous ceux qui ont plus ou moins bien soigné les patients atteints avant l’éradication ont-ils perdu leur temps ? Non, bien entendu. Mais, bien souvent, que de temps perdu…
    Un grand nombre de nos véroles existentielles plutôt enkystées dans nos côtés obscurs de la farce pourraient être éradiquées car nous en avons les moyens, sinon la volonté. Ma rage personnelle, repeinte en désespoir lucide, est de constater que notre société se complait dans ses démangeaisons endémiques et ses paroxysmes transitoires à tel point qu’elle paraît même les justifier au nom d’une manifestation inévitable et nécessaire de la vie. Voleurs, incestueux, magouilleurs, profiteurs, semeurs de morales, pantouflards, sexistes et peloteurs, menteurs, dealers, hypocondriaques, cupides, fouteurs de merde, élus. Toutes ces infamies se pavanent dans un monde plat comme dans une boîte de Pétri dont ils voudraient nous vendre une troisième dimension.
    Alors, râler et militer, répandre des mots et des idées comme on se parfume le matin, pour porter une fragrance joyeuse; pour oublier son odeur, l’odeur des autres ou l’odeur de la vie dans le métro ?
    Il serait bien dommageable à la société de se débarrasser des grandes gueules et de leur émotivité xxl. Certains, baignant dans l’optimisme, verraient dans le silence un signe de paix, le bout d’une souffrance inutile, voire une justification a posteriori de leurs propres angoisses inventées par les autres. Il suffirait qu’ils jettent leurs télévisions par la fenêtre et la question serait réglée.
    D’autres verront le retour des polices d’états, de gestapo rampantes, de flb goguenards, de milices aux champs… le silence pesant et définitivement pire que la mort, celui de l’ordre nouveau. La paix règne à guantanamo.
    Vivent les porteurs d’alertes, vive les grincheux, les grandes gueules, le brel et le brassens des gargotes. Le prévert et le ferré des bancs publics rendus inconfortables par les élus nantis, l’assange de quartier, le sublime inconnu du train de 19h42 direction Quimper avec deux minutes d’arrêt à Gosier où l’on partagera, désespérés de nous, le reste de nicolas violet à force d’être rouge, rouge comme nos rêves, comme un reggiani au bord de la mer, un roda-gil, un dabadie ou ce chanteur de blues au fond de son bayou…

    Quand les grandes gueules et les râleurs se seront tus, le monde sera guéri. Peut-être. Mais nous, nous seront morts. A coup sur.

    Tiens, t’as vu ? les jours rallongent.

  44. Fasila

    Coucou,
    Vraiment :
    Mettez une photo de colibri sur le miroir où vous vous regardez en vous brossant les dents et souvenez-vous de sa légende: Chaque goutte d’eau est utile pour éteindre l’immense incendie qu’est devenu notre monde et puis… Lâchez Face de Plouc ou Facebook, et son côté narcissisant mais chronophage, vulgaire et vain.
    Faites votre métier magnifiquement comme vous savez le faire et écrivez vos savoureuses chroniques.
    On aime!
    Surtout pas de carapace… juste rester en contact avec le vivant en nous et tracer son chemin.
    Fasila

  45. Christine

    Attention à l’excès d’empathie, ça bouffe, je sais de quoi je parle, à 37 ans…. et tant de prouts nerveux, foutue aérophagie!
    Depuis que je me suis détendue, je pète encore plus que la moyenne (des partant(e)s pour un concours?), mais je n’ai presque plus de crises atroces.
    Pour ceux qui ont le même soucis handicapant, le charbon c’est tout ce que j’ai trouvé, pour la colopathie fonctionnelle ya que dalle.
    Si tu pète Baptiste, prend mon conseil de 20 ans de déflagrations…. noirci toi les dents, ou prend le en gélules…..
    Et prends soin de toi aussi!!!!! 🙂 🙂 🙂

  46. Anne

    Bonjour,

    Vos mots pourraient être les miens.

    Je suis enseignante et je me retrouve complètement dans vos propos.

    J’ajouterai que cette colère que je retrouve dès que j’ouvre les yeux le matin est également provoquée par un management puant et toxique qui arrive en force dans l’éducation nationale, un management qui s’assoit littéralement sur l’intérêt des élèves.

  47. Julie

    Nous on t’aime Bibi!!! T’as raison de pas fermer ta bouche, si elle reste fermée trop longtemps après ça pue dedans… Trève de conneries, continue à l’ouvrir, trop de merde en ce bas monde et les soignants sont aux premières loges, il est temps que les gens comprennent qu’on est un baromètre fiable et sûr du niveau de vie des gens et qu’il est plus que temps qu’on nous écoute. Pas juste pour nous, pour tous. Allez bisous Bibi, et n’oublie pas ton Forlax et tes pruneaux.

  48. Marielle

    Bonjour,
    Bien que je sois plutôt discrete sur ce site, je ne peux m’empêcher de hurler intérieurement (de douleur) en vous lisant.
    Finalement, je pense, un peu comme tout le monde ici : VOUS DEVEZ continuer à dire ce que avez à dire (jusque là, rien qui n’a pas déjà été dit 😉
    Vous apportez beaucoup, et à beaucoup de personnes. Et si ceux qui en valent la peine sont satisfaits, peu importe qui vous “lit” :
    – ceux qui vous suivent de manière régulière, et qui sont presque toujours en accord avec vous : ils ont certainement des tas de points communs avec vous. Ils vous respectent, vous aiment… (exemples : nombre de commentaires avant le mien).
    – ceux qui suivent, et qui ne sont pas toujours d’accord : ceux-là vous respectent suffisamment pour ne pas vous bombarder au moindre désaccord. Parce que ces gens là, ils ont compris qu’on NE PEUT PAS TOUJOURS ETRE D’ACCORD AVEC TOUT LE MONDE. Ils savent qu’on peut exprimer une opinion contraire sans détruire l’Homme qui se cache derrière les mots ! Ceux là ont compris qu’il est IMPOSSIBLE DE PLAIRE A TOUT LE MONDE. Et ceux-là sont suffisamment intelligents pour ne pas se lancer dans une bagarre de cour de récréation dans laquelle le dernier qui a parlé a raison, ou celui qui gueule le plus fort a raison… Ceux-là savent que lorsqu’on n’apprécie pas quelqu’un au plus haut point, on l’ignore car c’est là que se trouve la clé de la tranquillité de chacun et ils savent que, somme toute, rentrer dans le lard ne fait pas avancer les choses et n’apporte que du mauvais !
    – et puis, il y a les crétins suffisants. Ils sont en quête de Dieu sait quelle reconnaissance. Le plus souvent ce sont de mauvaises gens, guidés par de mauvaises intentions et de mauvaises choses comme la méchanceté, le besoin de reconnaissance ou d’appartenance à un autre groupe (pourquoi pas ?). Parfois ce sont juste des gens qui veulent démontrer que eux aussi savent réfléchir (hum Hum ! Un complexe ?). Ceux là ne respectent personne, parfois, ils ne se respectent pas eux-mêmes les pauvres !! Ceux-là, tout comme les autres, ont le droit de ne pas penser comme vous, mais ne savent pas ce qu’est le respect des autres et la tolérance… Discuter avec eux ne SERT A RIEN, car ils sont généralement BORNES. Leur esprit est tellement étroit qu’on ne peut pas y faire entrer la seule idée que tout le monde ne pense pas de la même façon ! Ils ne valent pas la peine qu’on leur consacre du temps (sauf si l’on veut se rendre malade), car il s’agit de temps perdu pour vous, au détriment de ceux qui méritent votre attention.

    Lorsqu’on est anonyme, c’est assez facile de ne pas avoir à faire à ces derniers. Mais quand on deviens une personne publique…

    ALORS VOILA : J’ignore (moi aussi) ce qu’il s’est passé sur FB, mais… On vous a blessé ? Qu’à cela ne tienne ! Moi, je vois des commentaires de gens qui vous aiment, qui vous suivent et vous respectent. Continuez pour eux, parce qu’ils en valent la peine, eux, au moins !
    Preuve que ce que vous faites ne sert pas à rien,
    Preuve que vous ne perdez pas votre temps,
    preuve que moi aussi, d’une certaine manière que je partage sans doute avec nombre de vos lecteurs, je vous aime…
    Très, Très… Mais alors très respectueusement !

  49. Raphy

    Bonjour,
    Je crois Baptiste que tu vis un peu trop dans un monde de Bisounours et que tu manques parfois un peu de recule sur les choses.
    Par ailleurs, je suis toujours surpris de lire que tu n’en peux plus des réseaux sociaux…
    Comme tu le dis, tu as choisis de t’engager et de t’exprimer sur Facebook et autres blogs. Cela signifie inévitablement que tu t’exposes aux communautés de “trolls” en tout genre, surtout vus les sujets que tu abordes. C’est triste, mais c’est comme ça. Il faut faire avec (et ne pas hésiter à porter plainte chaque fois que ça dérape un peu trop au passage).
    Après, tu as choisi de défendre l’humanité. Bon, je crois que je l’ai déjà exprimé ici, mais à mon avis c’est un combat perdu d’avance. Mais je ne juge pas, tu fais absolument ce que tu veux (et pas la peine de me remercier pour cette liberté que je t’accorde).
    Hier encore, j’ai croisé dans la rue une personne handicapée en fauteuil roulant. L’homme m’a interpellé pour me demander de l’aide : il voulait que je jette le sac accroché dans son dos qui contenait selon lui un sandwich avarié. Après une rapide vérification, le sandwich était tout à fait comestible. Je lui est fait remarquer que la date de consommation n’était pas dépassée, et il m’a répondu froidement : “j’ai le droit de faire se que je veux quand même ! non ?”
    Bref, je lui est souhaité une bonne journée et je suis allé jeté le sac un peu plus loin.
    Alors que les choses soient claires, je ne regrette pas mon geste. Je l’ai fait en toute connaissance de cause, si j’ose dire. Quand j’ai accepté de l’aider, je l’ai fait pour moi avant tout, parce que j’avais envie que la vie soit plus belle autour de moi (même si là, ben c’est un peu raté).
    Je te conseille donc vivement de faire pareil : arrête de te préoccuper systématiquement des autres et de ce qu’ils pensent. Fais de ta vie la belle aventure que tu souhaites : elle n’appartient qu’à toi et tu es libre de la modeler de la manière qui te plairas le mieux. Alors fais le ! Tout écart à cette ligne de conduite ne pourra mener qu’à des regrets et des déceptions de toute façon.
    En l’occurrence, arrêter d’écrire à cause d’autrui, c’est juste un message d’amour et/ou d’humanité qui ne voit pas le jour. Est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce que c’est pas un peu triste au final ? Est-ce que les remords ne finiront pas par te dévorer ? (arrêtez-moi si j’en fait trop).

  50. Airelle

    Voilà pourquoi je ne saurai me taire, et jusqu’à mon dernier souffle, si les petits cochons ne me mangent pas :

    ” Un Gambien de 22 ans s’est noyé dans le Grand Canal de Venise, dimanche dernier, sous les insultes de nombreux témoins. Pas un seul d’entre eux n’a essayé de lui porter secours.
    Pour certains, comme le relate ici le site de France 24, c’est un suicide, d’autres évoquent une simple noyade. Ce qui est sûr, c’est que Pateh Sabally, 22 ans, un Gambien bénéficiant du statut de réfugié depuis deux ans en Italie, s’est noyé dans le Grand Canal de Venise dimanche dernier, sous les railleries, et parfois les insultes, de la foule.
    Il n’arrive pas à se saisir des bouées
    Ces derniers jours, des vidéos ont émergé sur les réseaux sociaux. Elles montrent les images du drame qui a abouti à la mort du jeune homme. Un homme noir peine à garder la tête au-dessus de l’eau du Grand Canal de Venise. Depuis les bateaux qui sillonnent la lagune, certains sortent leur portable pour filmer la scène, d’autres invectivent l’individu en péril. On entend notamment “Afrique! Afrique!”, “Laissez-le mourir!”, “Rentre chez toi!”, puis enfin “Lancez-lui des gilets de sauvetage”.
    Ce sont des bouées qui lui sont finalement envoyées mais l’homme ne les saisit pas. Personne ne saute dans pour l’aider et à l’arrivée des secours, il est mort.
    “C’est une mort dans un canal en face de centaines de personnes”
    La direction vénitienne de la Société nationale de sauvetage a indiqué que jeter des bouées à une personne plongée, comme c’était le cas, dans une eau à 5° ne sert à rien dans la mesure où cette température paralyse le corps et rend très difficile le fait de s’emparer de l’accessoire. C’est d’une aide humaine dont Pateh Sabally avait besoin.
    “Ce drame fait réfléchir. Ce n’est pas un naufrage en mer, mais une mort dans un canal en face de centaines de personnes”, a écrit Francesca Zaccariotto, responsable des travaux publics de la Sérénissime, sur sa page Facebook. Une enquête a été ouverte pour examiner d’éventuels manquements dans le déroulement de cette tragédie.”

    Monsieur Bibi, ne vous taisez pas. Que votre colère, la mienne, la nôtre, nous préserve de la barbarie.
    Je vous embrasse.

  51. KHALFI FATIMA

    Bonsoir,

    La colère est salutaire : Stéphane HESSEL dans son dernier essai nous encourageait à nous indigner contre les inégalités, les injustices, la politique d’immigration. Oui, la colère est salutaire quand la bêtise se trouve comme compagnons de route l’égoïsme, la méchanceté, l’hypocrisie. La colère est salutaire quand la classe dirigeante et politique continue à tondre l’oeuf. La colère est salutaire quand on apprend qu’il y a autant de sans-abris, de mal-logés et encore plus de logements vides. La colère est salutaire quand on connaît le taux de chômage, les bénéfices des grandes entreprises et les délocalisations pour économie de main-d’oeuvre. La colère est salutaire car à chaque fois que je suis en colère, c’est parce que je sais que j’ai encore de la compassion pour plus démuni, plus pauvre, plus perdu que moi. La colère est salutaire car elle me permet de rester humaine. Je ne serai plus en colère quand la charité, l’entraide, la paix et le bonheur règneront.

  52. Béatrice

    Le mot “Politique” est à l’origine un adjectif qui d’après son étymologie signifie ” qui concerne le citoyen “, le citoyen est un humain donc pas de souci Baptiste…………. continue à alerter………. et la colère est le signe du vivant………. tes écrits nous réveillent et c’est utile. Merci.

  53. Patricia

    Je vous comprends bien et vous avez bien raison quand on est acteur dans le domaine de la santé on est forcément confronté à la politique, et depuis 25 ans on n’a pas fait de progrès à mon humble avis. La colère est bonne si elle est exprimée, mais j’ai choisi de détourner ma colère par d’autres moyens.
    Merci pour votre écriture

  54. Martine Réau

    Bonjour,

    Je viens à l’instant de vous voir au journal télévisé sur la 2 et de vous entendre durant les quelques minutes que l’on voua a consacrées. Merci, merci de faire preuve d’humanité et de regretter que le “monde médical” montre si peu souvent d’empathie envers les “patients” que nous sommes. Oui c’est vrai, oui c’est injuste, oui nous sommes entrés dans un aire déshumanisée où la rentabilité, le profit, tiennent la première place dans la gestion du soin, la plupart du temps, alors que le serment d’Hippocrate devrait être la seule référence intellectuelle de celui qui soigne.
    C’est la première fois que je viens à votre rencontre, mais probablement pas la dernière… A bientôt ! 🙂

  55. SOPHIE bertomeu

    Je viens également de vous croiser à la télé… Merci d’avoir parlé de cette horreur que vivent actuellement patients et soignants dans un dépit et un sentiment d’impuissance si grands! Effectivement j’ai eu (pas plus tard que ce we) cette expérience aux urgences pour mon papa qui a bien failli rentrer chez lui avec un épanchement pleural par manque de places!!! Pour autant, je n’ai pu déployer d’agressivité, j’ai ressenti de l’empathie et J’ai entendu la détresse de ce jeune médecin interne au bord du burn out qui me disait qu’il comprenait que ce ne soit pas acceptable…mais ne savait plus quelle solution nous proposer… En tant que psy, j’assiste de plus en plus moi aussi aux effets dévastateurs de ces politiques de performances et de rentabilité financière déshumanisées sur les personnes…. si seulement votre humanitude et auto-dérision était un virus contagieux dans le monde médical…. admirative… Sophie Bertomeu

  56. Med-O.

    J’ai déjà posté 2-3 fois ici quand les articles que j’ai lu m’ont ému, fait bouger, remué… aujourd’hui, bien que je me sente en accord complet avec ce que tu dit Baptiste (oui, moi aussi je tutoie, même si ça me fait bizarre, mais je me sens tellement dans le même bateau!!),ce que je voulais te dire, te crier, c’est que tu es indispensable, primordial, primal même, tu est (volontairement ou non) un porte drapeau, la voix de stentor dans la cacophonie ambiante, le brûlot qui illumine, obstinément, les ténèbres qui viennent chaque jour engloutir un peu plus l’Humain.

    Je suis révolté tout les jours des comportements que je constate chez mes congénères (qui sont souvent d’une violence symbolique rare, enfin malheureusement plus maintenant), chaque jour je râle dans ma barbe en me disant que ça n’est pas possible, que ça ne peut pas être vrai, que je n’ai pas vu ce que j’ai vu… mais dans le même temps, je me sens tellement illégitime pour intervenir! Qui suis-je pour “corriger” le comportement des autres moi qui suis loin d’être exempt de toute faute?

    Alors, comme d’autre ont pu déjà le dire ici, je viens te lire, et je trouve dans cet espace minuscule de l’internet une bouffée d’oxygène, une bouée de sauvetage, un ancrage, un repère, un refuge, quelque chose de virtuel mais pourtant de très substantiel pour moi qui me permet de garder le courage de continuer à donner des valeurs à mes enfants en espérant que, devenus adultes, ils sauront les transmettres à leur propres enfants, que cela créera un effet “boule de neige” et que, petit à petit, nous pourront influer sur le cours des choses, redresser la barre, redevenir des Êtres Humains à part entière.

    Merci d’être là, d’avoir le courage de t’exposer justement, pour dire ce qui DOIT être dit, merci de donner une visibilité à tous ceux qui n’osent pas crier tout haut ce qui devrait tomber sous le sens pour tous. Ne te laisse pas abattre, tu est important pour énormément de monde, Je suis avec toi et je ne pense pas me tromper en disant que Nous sommes tous avec toi et nous t’aimons pour ce que tu fait.

    ” Every last inch of me shall perish. Except one.
    An inch. It’s small and it’s fragile and it’s the only thing in the world worth having. We must never lose it, or sell it, or give it away. We must never let them take it from us. ” ( “Chaque pouce de mon être disparaitra, sauf un. Un pouce. C’est petit et fragile et c’est la seule chose au monde qui en vaille la peine. Nous ne devons jamais le perdre, le vendre ou le donner. Nous ne devons jamais les laisser nous le prendre.” Extrait du film “V pour Vendetta”: pour moi cette citation défini bien l’importance de ce que tu fait: cela peut sembler peu mais c’est beaucoup! Merci encore.)

  57. kain

    Bonjour,
    Je lis et je comprends votre colère qui est aussi le signe “bon” d’une hypersensibilité, heureusement qu’elle(s) existe(nt). C souvent une manière qu’à l’âme de se manifester. 😉 Enfin, peut être..j’espère en tt cas.
    La colère est aussi une peur qui se manifeste. Nous n’osons que peu avouer notre peur dans un monde de plus en plus bétonné au propre comme au figuré. Je vais donc confesser la mienne qui m’a fait baisser les bras alors que j’aidais les personnes sans abri ..
    Comment faire face à tant de viloence, d’injustices, de mal être..Prendre le problème à sa source est la solution; il y a un besoin urgent d’une aide compétente et ciblée là où ils ont si mal qu’ils en font aux autres et à eux même comme si la vie se résumait à cela..alors que c tout le contraire Bon sang!!
    Je finis juste en osant vous conseiller un ptit truc; qd je “bouillonne” je me dis haut et fort : “je me fous la paix”. Dixit Fabrice Midal. Ses vidéos visibles par toutes et tous sont des pépites.
    Bon dimanche! 🙂

  58. CeceCapella

    Salut à vous, j’ai trouvé votre lien sur mon forum, alors je viens voir… Et je vais sans plus attendre rendre la même réaction ici. Les références proposées dans votre article n’ont décidément pas l’air d’être vraiment au point : maxjeu.com, en plus d’être relativement obscur (pour ne pas dire parfaitement inconnu) et pas franchement bien codé, ne présente strictement aucun des cours proposés dans sa liste. Quant au second, c’est le lien vers le livre de l’auteur du même site… Ledit livre n’a visiblement reçu aucun avis sur Amazon et n’a pas l’air en vente ailleurs, ce qui tend à dire qu’en fait de Bible, il s’agit au demeurant d’un triste bouquin qui ne se vend pas. Du grand Cortex 2.0. L’article en soi est très complet mais les références proposées ne me font ni chaud ni froid. https://www.youtube.com/watch?v=zhTD-_uZjyU

  59. sarah

    J’aime bien la campagne d’affichage qui dit en ce moment : “Les racistes sont des gens qui se trompent de colère”. (pensée des années 50*, de Léopold Sédar Senghor, président-écrivain sénégalais). Cette phrase me fait penser à tes interlocuteurs privés sur facebook.
    Si dénoncer des discriminations, c’est faire de la politique, je vote aux présidentielles.
    Si ça chatouille certains qu’on dénonce des évidences comme l’homophobie, le machisme, la misère sociale, l’autoritarisme médical, c’est qu’ils ne sont sûrement pas victimes de ce système, voire qu’ils le cautionnent ou qu’ils en sont directement responsables. Parce qu’à part la peur de perdre ses privilèges, je ne vois pas de raison de dénoncer des écrits prônant tolérance et humanité. Du coup, c’est intéressant qu’ils s’expriment car comme dirait je sais plus qui : pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer.

    * P-S : le secret pour l’immortalité : écrire une grande phrase sur l’intolérance. et ne pas oublier de la signer.

  60. Anais

    Cher Baptiste, écris, continue à écrire tu me fais du bien! Je suis Infirmiere en maison de retraite, j’ai démissionné pour ne plus avoir à supporter ce que tu décris, les injustices, l’hypocrisie et la maltraitance du système envers ses usagers mais aussi ses propres soldats. Ce week-end, les urgences ont systématiquement refusé d’accueillir les résidents malades malgré décompensation cardiaque, suspicion de fracture du col du fémur et hyperglycémie a plus de 7g/l! Parce qu’ils sont trop vieux, parce que les urgences sont débordées, parce qu’en tant qu’infirmière je peux les surveiller en attendant que leurs médecins traitants rentrent de week-end. Mais je suis seule pour 80 résidents, tous mal en point, impatients, demandeurs, et les soins habituels, les médicaments que nous les forçons à avaler parce que c’est prescrit, parce que c’est ce que veulent les familles…. mais nos résidents ils veulent quoi? Quelqu’un s’en soucis? Et nous, soignants, elle vient d’où notre éternelle bienveillance , notre dévotion qui nous fait manger en 5 minutes sur une journée de boulot de 12 heures pour faire tout ce qu’il y a à faire, pour nos chers résidents. D’où on la sort cette bienveillance, pas du système ni de la direction de nos établissements….. alors continue d’écrire Baptiste, je me sens moins seule. Anais

    1. sarah

      Anaïs, j’ai croisé ce soir une amie infirmière en contrat 2 mois en gérontologie, elle ne renouvellera pas : pas à cause de l’équipe, pas à cause des vieux, pas à cause de la fin de la vie.
      A cause du foie gras. Elle n’aime pas le foie gras. Elle ne veut pas faire dans le gavage d’oies. Elle aime les vieux, pas les oies. Elle préfèrerait donner plein de petits mots qu’une tonne de médocs, surtout en fin de vie. Ce n’est pas possible alors elle s’en va.
      A vous tous soignants, merci de supporter ça quand vous restez et merci de refuser ce système quand vous démissionnez.

    2. marie

      Il n’y a pas que dans le monde hospilalier dans beaucoup d’autres domaines le systeme tourne cahin cahan grace a la bienveillance des “operateurs” un miracle permanent , je recois plusieurs fois par jour des petites medailles “merci pour votre écoute” merci pour votre gentillesse” avec dans leur voix cette emotion comme si malgré tout le binz ambiant la bienveillance nous tenez debout . Evidemment je ne suis pas un element performant pour alimenter leur grilles de rentabilités mais basta je redonne du peps a plein de monde, j’ouvre des issues par l’écoute en etant juste humaine. Un gros mot pour les planificateurs du néant.
      Pourquoi preferer les médocs aux mots alors que les maux font leur nid sur les non dits? . Restons comme nous sommes je crois sincèrement que leur système est en train de faire naufrage ils ont tout prévu sauf l’énergie du désespoir chère a leo ferré le désespoir est la forme superieure de la critique qu’il dit . La bise

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