Une petite pause.

Photo : moi, en Patagonie, parti élever des chèvres pendant deux semaines. Rejoignez-moi, on est bien !




Alors voilà, il n’y aura pas de texte cette semaine et la semaine prochaine. Besoin de prendre du recul sur la violence des réseaux sociaux. 
Hier soir, à 23 heures, j’écrivais :

“Il y a 4 mois j’ai promis à un patient de l’accompagner jusqu’au bout. Il a été mis sous hypnovel aujourd’hui.

Il dort et je me sens triste.”

Il est parti ce matin. C’était un bel être humain, un grand artiste. 

Est-ce que, la prochaine fois, je devrais m’impliquer moins, pour que cela fasse moins mal ?
La vraie vie est déjà tellement, tellement violente…
Hugs à celui/celle qui lira cela.
(Et pensées pour les enfants de P., qui me lisent, je crois). 

“L’océan de douleurs est partout devant toi, mais retourne-toi, c’est le rivage”

Proverbe shintoïste (si quelqu’un en comprend la signification, je suis preneur). 

Photo ci-dessous : un truc avec des roches, en Patagonie (je suis au fond à droite). 

163 réflexions sur « Une petite pause. »

  1. Sylvie

    Ce que je comprends ( peut-être mal ) du proverbe: l’océan de douleur que tu regardes se trouve sur le rivage, donc sur la terre.
    Retourne- toi donc et regarde la mer, dans laquelle la douleur n’existe pas (parce que les humains sont sur la terre?)

  2. Stéphanie

    Je suis désolée de lire que tu (ouiiiiiiiiiii j’ai réussi! !!!!!) dois stopper un peu.
    Je me suis surprise à chercher au fond à droite de la photo tout comme je m’use les yeux à chercher l’enfant gris dans les photos de ton livre, ha ha !
    Euh….Patagonie……il y a Florent Pagny qui chante en fond sonore dans les montagnes du coup ?
    Plein de jolies choses pour ton week-end. Un double hug pour les bobos au coeur ❤

  3. josecile

    Prends soin de toi.
    Et sinon, la Patagonie c’est très chouette ! Dommage qu’on te voit mal sur la photo n°2 !
    Plein de courage et de tendresse (pour t’aider à t’éloigner un peu de la violence)

    1. Hervé CRUCHANT

      Petit livre de voyage indispensable. Grand auteur incontournable. Homme chaleureux. Programme de visite à suivre; peut-être : Luis Sepùlveda ‘Le Neveu d’Amérique’ Ed. Métailié Coll. Points poche

  4. AnneduSud

    Je prends le hug et je te devine au fond à droite. Prends bien soin de toi. C’est souvent bon de prendre du recul. Et tu trouveras le rivage… Pensées pour les enfants de P..

  5. Neus

    Merci pour cette jolie phrase qui fait déjà du bien rien qu’en la lisant ;-)) et merci pour les hugs. Bon courage à vous pour passer une nouvelle étape douloureuse, même dans ce superbe pays qu’est la Patagonie !
    Neus

  6. Emmanuelle M.

    Cher Baptiste,

    Je pense que c’est ta tristesse qui te rend si humain.
    Désolée pour la référence, mais je t’invite à regarder un épisode de la série Scrubs, celle où le docteur Cox perd l’un de ses patients auquel il tenait. Ma réponse à ton attention sera celle que J.D lui fait. Elle résume assez bien ta situation (saison 5 ép 21). Bref, mon interprétation du proverbe, soit l’on décide de plonger dans cet océan de douleurs et sombrer, soit l’on décide de regagner le rivage, la terre ferme où l’on peut recevoir aide et soutien et prendre conscience du beau qui nous entoure….
    Repose toi bien et merci à toi pour tout ce que tu fais. Ton patient même parti doit être reconnaissant du bien que tu lui as apporté et ce jusqu’au bout
    Bien à toi

      1. Hervé CRUCHANT

        Je connais bien un humanisme athée qui rend serein celui qui le pratique. Désespéré mais lucide. Beau voyage, Frère. Et que Mieux te fasse rencontrer le feu de la Terre.

    1. Geneviève

      “Bref, mon interprétation du proverbe, soit l’on décide de plonger dans cet océan de douleurs et sombrer, soit l’on décide de regagner le rivage, la terre ferme où l’on peut recevoir aide et soutien et prendre conscience du beau qui nous entoure….” C’est aussi comme cela que je l’interprète ce proverbe…
      Courage Baptiste, pense à la chanson de Barbara
      “… et puis un matin au réveil,
      c’est presque rien
      mais c’est là, ça vous émerveille
      au creux des reins:
      la Joie de vivre, la la la la la…”
      C’est bien de se poser, de faire un pas de côté, de se protéger un peu… la joie revient, confiance…

  7. Passante68

    Merci ne changez rien…. ¨Prenez le temps et revenez semer des petites graines d’humanité.
    Je me mettrais au fond à gauche et de temps en temps on s’enverrait des fumées pour dire que tout va bien.
    PS : ceci est mon premier message, je vous suivais en fantôme, et je crois que nous sommes de nombreux fantômes à vous aimer.

  8. Aïki

    Bonjour, Baptiste,

    du peu d’aïkido que j’ai fait, j’ai retenu la notion de “omote/ura”. En simplifiant, “omote” c’est ce qui est devant, ce qui est visible, ou à l’endroit ; “ura” c’est ce qui est derrière, ou invisible, ou à l’envers. Je comprends ce proverbe ainsi : si tu regardes l’océan qui est devant toi, tu ne verras qu’omote et la douleur qu’il contient, mais si tu parviens à regarder derrière, ura, donc ici le rivage (sur lequel tu es planté d’ailleurs), tu trouveras la paix que tu n’avais pas vue…
    Il est beau ce proverbe et vrai, sans doute.

    Bons congés, et merci pour ce blog que je suis depuis longtemps même si je n’avais jamais posté encore

    Aïki

  9. Marmotte

    Passe de belles vacances, de belles randos, de belles rencontres, surtout, et un beau voyage vers la personne la plus importante de ta vie : toi-même.
    <3

  10. Petite Balle

    Bonjour Baptiste,

    Pour la signification, je dirais: prendre du recul … tant que possible 😉
    C’est ce que j’essaie de faire tous les jours concernant un tas de sujets et je reconnais que ce n’est pas toujours évident.
    Excellente petite pause à vous quoi que vous en fassiez et revenez-nous serein 😉
    Tous pleins de petits hugs de réserve pour chaque jour.

    Ingrid

  11. Rodjeur

    Bonjour,
    Je ne suis pas médecin, pardonnez-moi, personne n’est parfait, mais je suis régulièrement ce blog dont j’admire vraiment certains épisodes rassurant quant à l’humanité dont le corps médical peut faire preuve, parfois.
    Cocnernant le proverbe, je pense un peu comme Aïki ; lorsque tu te crois perdu en pleine galère, change de point de vue et tu verras qu’il y a une autre façon de voir les choses. L’océan de douleurs est autour de toi mais, si tu regardes derrière toi, tu trouveras un rivage où poser le pied et t’éloigner de ces douleurs.
    Ton patient a eu de la chance d’être accompagné jusqu’au bout par un être humain doté d’un coeur. Pour la prochaine fois, est-il possible de se blinder vraiment au point de ne plus être bouleversé par le dernier sommeil de quelqu’un qu’on respecte ? Est-ce même souhaitable ?
    Tu as bien raison de prendre un peu de recul et de faire le plein d’énergie. On a vu pire que la Patagonie pour ça, c’est certain !
    Mais sur la photo, outre le fait que le costume du berger ne ressemble pas vraiment à celui des éleveurs patagoniens, le petit animal dans ses bras ressemble plus à un agneau qu’à un chevreau. Je dis ça, je dis rien !
    Refais bien le plein et reçois de gros hugs enveloppants, façon grizzly, mais sans les griffes ni les dents !
    Hasta pronto.

  12. Marité de Vos

    Bonjour Baptiste,

    de cette phrase je comprends que vivre dans la souffrance est aussi une question de point de vue, si tu regardes l’océan de souffrance tu es pris dedans, si tu te retournes, ce n’est plus l’océan qui t’entoure, mais une rive ferme qui t’offre d’autres voies.

    Profite bien de ton court retrait,

  13. FOURNIER Annie

    Bonjour Baptiste,
    Suggestion d’explication pour le proverbe : l’océan qui nous entoure est la vie que nous menons, le rivage représente ce vers quoi il faut se tourner pour ne pas se perdre, nos bases, nos racines, nos valeurs. Et c’est que vous avez parfaitement compris semble-t-il en décidant de vous éloigner du tumulte actuel, pour mieux “reprendre des forces” et pouvoir ainsi continuer à nous apporter, à nous tous qui vous suivons mais surtout à vos patients, votre indéfectible humanité et votre amour.
    Je vous souhaite un très bon séjour en Patagonie. Profitez-en “à fond” et…. bonjour à Florent Pagny !

  14. Anthony

    Je suis tout nouveau sur le site, que j’ai découvert ce matin, et déjà j’admire ton côté profondément humain, que j’ai pu découvrir au fil de certains articles. J’aime ça, et c’est pour cela que je fais un commentaire.
    Du fait de ma candeur de nouveau venu, j’ai regardé aussi si je distinguais un gugus sur la photo de montagne… Ca c’est fait.
    Pour le proverbe, je comprends (c’est ma compréhension personnelle, qui n’engage que moi) que quand la peine est devant soi tel l’océan, on risque de se noyer si l’on avance dedans. Au contraire, en se retournant, il y a le rivage, qui permet de marcher et de s’en éloigner. En résumé, il faut tourner le dos à la tristesse. Facile à dire! Mais possible. Il faut être positif.
    Concernant cette belle personne, je pense qu’elle a eu la chance d’être accompagnée et soutenue jusqu’au bout par toi, un médecin humain et impliqué. Tu as participé à améliorer sa fin de vie, ce qui est merveilleux. Ne soit pas triste, mais pense au mieux-être, au soutien et sans doute au réconfort que tu as pu apporter à cette personne.
    Je souhaite que cette pose te soit profitable, et te permette de te ressourcer auprès des tiens.

  15. Maryse FOURNIER

    Je fais partie des fantômes (comme le dit si joliment Passante68) qui te suivent tous les jours ! Fidèle lectrice depuis le premier jour, du blog, puis des livres, le dernier est magique, je ne peux rien dire d’autre que mon admiration, mon soutien, mon bonheur d’avoir découvert au détour d’un article de Sud-Ouest un Baptiste dont j’aurai rêvé être la grand mère !

    Pour le proverbe, je rejoins Aïki, c’est une jolie phrase pleine d’espoir, il ne faut pas trop regarder tous les malheurs, quelque part il y a autre chose de bien

  16. Olga

    “parti élevé des chèvres” … parti élever des chèvres plutôt !
    Tu ne fais pas souvent de coquilles Bibi, celle ci m’a sauté aux yeux !

    1. Pascale

      Apparemment, la coquille est corrigée.
      Bergère pendant 14 ans (pas quinze jours),ce qui m’a sauté aux yeux, c’est qu’il porte un agneau et non un chevreau ! … gardait il vraiment des chèvres ?
      Après bergère, j’ai fait Auxiliaire de Vie Sociale, et ai accompagné des malades et des personnes parfois très âgées vers leur fin. Rien à faire, une perte est toujours douloureuse, comme on pleure en voyant partir en train une personne aimée, même si on sait qu’elle sera heureuse “là bas”, c’est très dur de garder du recul : même pro, on n’est pas des robots !

  17. Martine Poualion-Emery

    Prends du repos, laisse ces violence sur le tarmac avant de monter ds l’avion.
    Profite de ces moments, @bientot de te lire l’esprit calme, détendu et emplie de zenitude
    Big’s Hug’s

  18. saur

    repose-toi bien!je suis d’accord avec l’interprétation d’aiki!un peu de nature sauvage pour revenir aux fondamentaux!J’aurais juré un berger du lot ou de l’Aveyron!big hug!

  19. Jo sy

    Je vous lis depuis bien longtemps et me décide à écrire pour la 1° fois.
    Je me suis toujours demandé comment font les médecins – ou autres personnels de santé, de secours ou de sécurité – pour ne pas craquer plus souvent. Prendre de la distance, où se forger une carapace ? Avec des inconvénients personnels et relationnels dans les 2 cas, je pense.
    Ou bien faire une pause de temps à autre, autant que faire se peut.
    Pour s’éloigner à la fois de cette violence qui ne touche pas seulement les réseaux parfois si peu sociaux mais est généralisée, et pour garder intact ce qui fait notre “humanité” .
    Très bon séjour en Patagonie, là où l’horizon semble sans fin. Et revenez rassuré et rassurant, confiant et donnant confiance, doux, tendre et fort, pour vous comme pour les autres.
    Je vous hug tout plein, pour le sourire et l’humour 🙂

  20. Evelyne

    un changement qui va te faire le plus grand bien. Tu es tellement jeune pour accompagner des personnes en fin de vie,, mais quelle chance pour elles d’avoir eu ton soutien (et pour les familles). Très belle citation, on ne voit que ce que l’on veut voir parfois. Un énorme hug

  21. Léa

    Courage Baptiste. Vous n’arriverez pas à vous investir moins, vous êtes ainsi, un être formidable, profondément humain…et c’est pour cela que l’on vous aime. Essayez de penser un peu à vous.

  22. soizlq

    T’impliquer moins c’est juste impensable,ce ne sert plus toi ! Mais effectivement il faut savoir recharger les accus pour pouvoir donner, alors vive la Patagonie, la nature et les éléments pour panser tes blessures. Prends soin de toi comme tu sais le faire pou les autres. Je t’embrasse

  23. Caramiel

    Continuer à rester humain et à s’impliquer même si on sait que plus on s’implique plus ça fait mal… Faudrait-Il envier l’indifférence de certains ?
    Récupérer, se recentrer et redémarrer.
    A bientôt. Hugs

  24. Renée

    J’espère que ce voyage en pleine nature te permettras de calmer cette douleur. Il est impossible de ne pas ressentir cette douleur, sinon ce ne serait pas humain, il faut apprendre à la supporter la canaliser enfin je pense je suis pas médecin ni psy. C’est très beau en tous cas d’après les clichés cet endroit
    quand au proverbe, je ne sais pas réellement mais je pense qu’il faut parfois retourner d’ou on vient pour retrouver la paix????
    Par contre j’en ai trouvé un qui s’applique parfaitement à l’accompagnement que tu as fournis à cette personne :
    L’amour est avant tout le don de soi-même.
    C’est ce que tu as fait alors, n’en souffre plus. Amitiés

  25. Zout

    Bonjour,
    Mon premier commentaire sur un blog et ce sera pour Toi Baptiste car tu le mérites pour tous tes messages d’Amour, tes émotions, tes Hugs qu’on prend parce que nous aussi de temps en temps on en a besoin et que je voudrais te rendre en vrai ainsi qu’un bon repas si tu passes par Santiago (Chili) d’où je t’écris.
    Merci pour ces moments de vie , pour avoir le courage de faire ( et de continuer compte- tenu de certaines circonstances )ce métier dont tu es si fier et à juste titre , et pour nous aimer .
    Nous aussi on t’aime même si on le dit peut-être moins que toi…
    Zout’

  26. Fantômette

    Bon reposcher médécrivain☀️
    Je pense que c’est le jour où tu ne ressentiras plus
    rien pour tes patients qu’il faudra te poser des questions
    Tu es formidable!!!

  27. Tama

    « L’océan de douleurs est partout devant toi, mais retourne-toi, c’est le rivage »…
    Baptiste, de ce proverbe, je comprends que la violence est partout et tout le temps autour de nous, et que l’apaisement ne peut se faire réellement qu’à l’intérieur de nous-mêmes…
    C”est l’éternelle histoire “de là où l’on place le curseur”…

    L’humain est violent, notre société l’est aussi… “Les nouveaux outils sociaux et dits de communication” de celle-ci peuvent malheureusement l’être tout autant ! 🙁
    Mais Baptiste, tu sembles être quelqu’un de foncièrement bienveillant et aimant ! Ne laisse pas “les jaloux et autres névrosés” te faire douter de cela !!! Car sur ton rivage, il y a aussi toutes celles et ceux qui t’aime, te soutienne, toutes celles et ceux à qui tu fais tant de bien !!!
    REPOSE TOI ET PRENDS SOIN DE TOI BAPTISTE. (c’est une ordonnance non négociable 😉
    BIG BIG BIG CALINOU FOR YOU !
    Tam

  28. bluetit

    bonne pause et laisse tes peines dans cet océan
    tu dois avoir un bon ange gardien aussi 😉
    bisous et dé con tras té comme disais Garcimore

  29. Violaine

    Baptiste,
    Les réseaux sociaux sont parfois merveilleux, et parfois un ramassis de trolls haineux. Profites du positif, et n’hésites pas à déconnecter de temps en temps quand les trolls crient trop fort.
    N’oublies pas que nous sommes très nombreux.ses à aimer tes écrits, et à t’aimer toi, car tu es vraiment une belle personne.
    Plein de bisous, de hugs, de chatons et de paillettes, et reviens-nous regonflé à bloc!

  30. Myosotis (=non ti scordar di me)

    Bonjour Baptiste,
    Celà fait quelque temps que j’ai découvert vote blog et que je me suis inscrite (pas si longtemps que ça, cette année …) et c’est la première fois que je vous écris ….
    Je suis moi même, ancienne infirmière, (âge oblige) ayant accompagné des personnes qui allaient mourir, avec beaucoup de tristesse partagée et beaucoup de cœur, comme vous Baptiste.
    Aujourd’hui j’accompagne des étudiants à intégrer cette profession qu’ils ont choisie, si dure souvent, mais si riche toujours … parce que la souffrance de l’autre nous fait avancer sur le chemin d’une humanitude encore plus grande, emprunte de délicatesse et de respect … de relation vraie même si c’est douloureux …. quelquefois nos réserves énergétiques s’épuisent et demandent à être réalimentées … ce que vous allez faire …
    Quant à la violence des réseaux sociaux, notre “arme” la plus puissante est bien celle que vous utilisez : l’amour.
    Bonnes vacances !
    Revenez, écrivez, continuez, nous sommes nombreux à vous lire … à bientôt Baptiste
    PS, j’ai utilisé “l’histoire de la mamie chiante” avec des étudiants, histoire courte mais ho combien illustratrice de la relation soignant-soigné … et conseillé votre blog …

  31. Marie Helene

    Repose toi Baptiste! Peut être que nous devrions nous impliquer moins mais nous ne n’y arrivons jamais…. Je te vois bien au fond à droite … Il n’y a pas si longtemps j’étais tout en haut sur le Machu Picchu… On y est bien… Prends soin de toi et reviens nous en forme ! Nous t’attendrons tous…. Je t’embrasse

  32. carolaluciole

    oh non bibi !! si tu t’impliques moins ça ne sera plus vraiment toi .. et en es tu vraiment capable ? je ne pense pas … sinon tu ne serais pas la !! plein de bisous magiques de Licorne <3

  33. Vizzarri

    Hola Baptiste!
    …Mes plus jolies pensées s’envolent vers vous:)
    Dame nature saura vous ressourcer, vous redonner un peu de cette force dont vous avez besoin chaque jour:) ( Je viens juste de passer 2 p’tites heures dans mon jardin afin de planter des bulbes ici et là un peu partout et de le colorer un peu plus, beaucoup, passionnément,… ).
    Prenez bien soin de vous surtout:)

    Jolie journée!

    Marielle.

    ,

  34. Nivose

    Bonjour Baptiste, si tu te retournes quand tu regardes ton ombre, tu vois le soleil ….
    Il y a toujours un autre côté à la pièce d’un moment de vie.
    Et çe rivage que tu aperçois est peut être plus serein que l’océan …
    Belle parenthèse et prends soin de toi

  35. Isabulle

    Juste une chose que ma vie de maman qui travaille (comme tant d’autres…) c’est que pour prendre soin des autres il faut savoir prendre soin de soi. De même que pour aimer les autres il faut apprendre à s’aimer soi même !! Alors prends le temps pour toi et reviens nous pour encore plein d’amour à partager et de hugs à offrir. Aller une fois n’est pas coutume, je te bisoute (expression familiale )

  36. C'line

    Profitez bien, cher Baptiste, de cette parenthèse patagonienne…
    Mais ne vous perdez pas – au fond à droite, c’est vaste.
    Quant à moi, je vous bisouille (ça aussi, c’est familial)

  37. Mélusine

    C’est un très joli proverbe 🙂 Doux-amer, mais beau.
    Pour ce que j’en entends, à trop regarder l’océan de nos problèmes qui nous fait face on oublie parfois – Et moi la première – qu’il existe toujours un peu de terre ferme sous nos pieds et d’autres perspectives. Reste à trouver un équilibre… On ne peut nier cet océan, mais on peut se souvenir qu’il y a du bon, toujours.

    Bon repos à vous, merci pour ces articles au fil des semaines, et *Hugs* (Peut-on avoir trop de câlins ? Je ne crois pas.)

    Une autre fantôme

  38. Jordane

    Moi aussi aujourd’hui c’était pas facile. J’ai dû réconforter Mme B. Violée enfant par son beau père et droguée par sa mère pour qu’elle se taise, depuis elle passe de produits en produits pour oublier qu’elle existe. Puis Mme H qui a perdu la garde de ses enfants parce qu’elle etait défaillante à cause de sa consommation d’alcool et qui crève de ne plus les voir. Y’a eu Mme E. a qui ont a diagnostiqué une Hepatite C, suite à sa conduite à risque, qui se voyait déjà six pieds sous terre. Bref, aujourd’hui j’ai besoin de chocolat et d’un bain chaud, à défaut de pouvoir venir en Pentagonie 🙂 Courage, protège toi, mais pas trop; c’est ce qui fait qu’on est humains . Je t’embrasse fort mr le berger 😉

  39. Marie la Mère

    La vie n’est pas un long fleuve tranquille, c’est pour cela que cette pause pour prendre du recul vous fera le plus grand bien. Je pense (mais cela ne regarde que moi) qu’il ne faut pas “moins s’investir” auprès des personnes. C’est grâce à des personnes comme vous que la vie est un peu plus belle, un peu meilleure.
    Pleins de hugs à votre retour
    Marie-Line

  40. Adeubé

    Merci Baptiste, d’être ce que vous êtes et de ce que vous faites. Reposez-vous, profitez de voir un autre monde, d’autres gens, et revenez toujours aussi fort et aussi humain. Merci et un gros bisou.

  41. cruchandeau

    je crois que l’océan de douleur c’est tout ce qui reste à soulager, mais le rivage derrière : c’est tout ce qui a été accompli et donc soulagé ! donc tout le bien déjà fait c’est ce qui doit permettre de trouver la force de continuer ! Bravo pour tout ce que tu (vous) faites

    1. Hervé CRUCHANT

      le trait chinois m’évoque le coup biblique de Sodome et Gomorrhe, quand il est prédit “fuis vite fait, galopin insane et pornophyle ! trace tout droit devant toi et ne te retourne pas, man ! ou alors, schlak ! tu seras changé en fucking statue de sel vite fait, l’artisse !”…
      j’avoue ne pas posséder le shinto parfaitement !

  42. 40

    Baptiste, les jaloux bilieux grincheux des réseaux sociaux, tu vois bien qu’ils t’envient en fait et se demandent comment tu te débrouilles si bien alors que eux n’émergent en rien ou en pas grand chose. Ne te laisse pas atteindre, submerger; nage, regagne la terre ferme et arpente le rivage de pied ferme, fais toi plaisir, repose toi, la terre est si belle et la vie aussi, que ce voyage te le dise tous les jours.

  43. systemeb

    Cher Baptiste
    Permettez moi de vous appeler ainsi car il me semble être proche de vous à la lecture de votre blog que je n’ai découvert que très récemment,
    S’impliquer moins ne changera rien car la mort fera toujours mal
    S’impliquer moins c’est juste reine ce que nous sommes, comment nous fonctionnons
    Ce qui fait mal pour celui qui reste n’est pas la mort en soit, c’est la pensée de ce qui se termine avec la mort.
    Il ne faut pas changer la mort, mais changer la pensée que nous portons sur ce qui se perd
    L’océan est plein de souffrance et il faut se tourner vers le rivage, demandiez vous ?
    Voici comment je comprends la chose
    L’immensité de l’océan peut nous submerger, nous nous sentons impuissant à tout soigner, souffrance physique, morale, sociale. L’océan c’est immense, c’est sans fin
    Mais tout grand qu’il soit, il a des rivages
    Pour ne pas se perdre, pour ne pas s’y perdre, il faut tourner son regard non vers l’horizon, ce n’est pas l’échelle de l’homme, mais vers le rivage, vers le palpable, vers le concret, vers une perspective de vue limitée, humaine.
    Pour continuer à aller de l’avant, il faut parfois savoir s’arrêter, s’ancrer, se tourner vers autre chose, se détourner de ce qu’on regarde, voire se retourner complètement, vers soi, en soi.
    Regarder le rivage et non l’océan, c’est regarder ce qui est fait et non ce qu’il reste à faire.
    Regarder le rivage c’est regarder de ce que nous sommes faits, nous questionner sur ce qui nous a poussé un jour à regarder au loin, si loin
    C’est aussi se rappeler à la matérialité de notre nature : poussière et humilité, dans nos pensées, dans nos actions.
    C’est se rappeler la merveilleuse maxime de Guillaume d’Orange :
    Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer
    Regarder le rivage pour se ressourcer avant de laisser de nouveau nos yeux se porter vers l’océan, lorsque la nausée aura disparu, lorsque notre coeur se gonflera de nouveau d’espoir comme le vent qui fait gonfler les voiles
    Et ne pas oublier que l’océan peut parfois se déchainer et peut aussi parfois être si calme, si beau.
    L’océan change aussi selon le temps et l’heure du jour, de la saison de nos vies.
    Je vous souhaite de revenir bien vite de Patagonie, car je le sais, vous êtes de ces hommes qui parcourent les océans

  44. Marion

    Un écrivain que tu connais bien mieux que moi a écrit : “Ne craignez pas la tristesse, mon petit, elle est la trace éclatante que quelque chose de beau a existé”.
    Pour le reste, tu as raison, fermes la porte aux haineux, aux violents, à “ceux qui jugent sans savoir”…
    Ce n’est pas prendre de la distance, c’est se protéger…
    Mais ne change rien, reste l’Humain extraordinaire que tu es… et surtout prends soin de toi, toi qui sais si bien prendre soin des autres. Des bises.

  45. Venus demilo

    Bonnes vacances baptiste !
    Rien que de tel que de partir au bout du monde ,pour se ressourcer.
    Mon bout du monde à moi, s’apelle
    Cevennes !
    Le meilleur des pst : la beauté de la nature.
    Respire…..
    Amicalement

  46. Mathea

    L’océan, c’est ce que je préfère regarder au monde, même quand c’est un océan de douleur.
    On a un canapé-lit et plein d’amour à partager alors viens donc t’échouer un peu sur notre rivage. On va prendre soin de toi et ton humanité et tu repartiras frais comme un gardon! (c’est de circonstance, s’il faut replonger dans cet océan, autant être adapté).
    Des bisous, des câlins, des free hugs en masse. Et de l’Amour toujours, surtout pour TOI. Avec un grand A.

  47. fille de P.

    Effectvement je vous lis, et avec plaisir !!
    Bonne vacances !!
    Et surtout encore un grand merci pour votre accompagnement de notre P., vous avez été un vrai soutient pour lui , mais aussi pour nous !!!
    Ces moments sont plus supportables avec un homme comme vous a nos côtés …

  48. Nathalie

    Combien sommes nous aujourd’hui, à vouloir partir ?
    Pour se ressourcer, se taire, se cacher, entendre à nouveau ce silence qui nous ramènera à l’essentiel : nous.
    En Patagonie, dans un petit village presque rayé de la carte au dessus de Nice ou même juste dormir un peu… Et entendre son coeur battre.
    Elle vient d’où cette putain de violence, à la fin ?
    C’est juste un fake ? Une création des réseaux sociaux et des médias, parce qu’elle est leur fonds de commerce ?
    Ou c’est le monde entier qui est en train de subir l’ultime mutation et après nous, le déluge ?

    1. Hervé CRUCHANT

      je pense qu’il est vain de vouloir éviter la violence. tout est violent. la vie elle-même. l’absence de vie. l’amour aussi. nous n’y pouvons rien ou alors la connaître, la reconnaître et dialoguer.

      c’est la brutalité qui nous gomme et nous balaie. cette création des fossilisations antérieures du cerveau reptilien. rebelle. fanfaronne. qui prétend qu’elle était belle, ‘avant’. et utile. et saine. et tout un tas d’hypocrisies, de passe-droits. ce côté obscur de la force qui nous trump parfois.
      c’est elle la plaie, la dépravée et la malade.

      mais la violence d’un regard, d’un visage d’enfant, d’un sourire; ces pics enneigés et ces lacs gelés de l’autre bord du monde… toutes ces violences qui nous font des perles d’émotions aux paupières…
      le vent. la pluie. le soleil et la lumière. des couleurs inventées juste à cet instant, juste maintenant. uniques… merci.

  49. Thomas PAMBET

    Je vous vois bien sur la photo
    Je comprends votre souffrance à cette disparition, je la partage;
    Juste une chose personnelle, je préfère souffrir à chaque fois, je préfère l’érosion intérieure mais la rançon c’est d’être, juste un peu, à côté d’eux et de les accompagner. L’affection, l’empathie, le sourire, le regard ou juste une main qui en tient une autre, quelques paroles et des doux silences, ça vaut vachement le coup, et tant pis si une part de nous souffre, on se relève et on continue.
    Bonne balade, bonne coupure

  50. Thomas PAMBET

    Je crois que c’est Mère Theresa qui disait “C’est une goutte d’eau dans l’océan, mais si elle n’y étais pas…elle manquerait.”
    Et puis, il y a aussi la légende du Colibri qui est intéressante. Faire ce qu’on peut.

  51. tournesol

    Bonjour !

    J’ai lu l’autre jour cette phrase qui dit qu’on ne meurt pas, mais qu’on arrive à la fin de sa vie . 😉
    J’élève des chèvres dans le sud-ouest de la France, c’est moins loin que la Pantagonie, venez quand vous voulez !

  52. Nol

    C’est un peu le conseil que j’aurais à donner aux Internes si je devais leur en donner un: moins s’impliquer émotionnellement, même si ça nous fait du bien à nous, patients, votre sollicitude. Mais vous êtes nos médecins, pas notre famille. Vous n’avez pas un malade dans votre entourage mais des dizaines et c’est impossible de tenir la route en s’inondant du malheur des autres.
    J’ai 26 ans et souvent, je vois dans les yeux de mes médecins qu’ils pensent à leur fille ou leur sœur en me voyant. Mais je ne suis ni leur fille ni leur sœur. Et c’est ça qu’il faut que vous vous disiez pour prendre du recul. On n’est pas de votre famille ni votre ami et vous n’avez pas à porter notre douleur ni à l’emporter avec vous. C’est appréciable pour nous, patient, c’est sûr, mais vous ne pouvez pas, vous les soignants (tous; infirmières compris) vous pourrir la vie et la tête. On ne doit pas rentrer avec vous le soir dans votre tête. 🙂 Ce n’est pas une bonne chose pour votre santé mentale car indéniablement, vous allez multiplier, par rapport à un être humain “normal”, le nombre de gens auxquels vous êtes attachés qui vont partir trop tôt ou que vous allez devoir voir souffrir au long-court. Vous vous faites mal sans en avoir l’obligation. Votre métier ne vous engage pas à souffrir avec le patient comme le fait d’être de la famille proche. Alors protégez-vous, profitez-en ! Il ne s’agit pas d’égoïsme mais de protection. Il ne s’agit pas d’être froid et insensible mais de ne pas calquer les peurs que l’on a tous pour nos proches sur vos patients afin de ne pas avoir l’impression de perdre un proche à chaque décès. Et vous avez le droit de vous protéger, c’est même nécessaire. 🙂

    « L’océan de douleurs est partout devant toi, mais retourne-toi, c’est le rivage »

    Je suppose que le rivage fait référence aux gens qui nous entourent et nous soutiennent, à notre maison (càd home sweet home, maison au sens large), au lieu où on se sent bien, où on peut se réfugier…

    1. Hervé CRUCHANT

      Ce sont, justement, ces propos qui me font dire que je n’ai pas de compassion. ‘compassion = partage à parts égales d’une passion au sens christique du terme’. Qui serais-je pour prétendre partager ainsi la déchirure des autres? un acteur comédien décalé ? Alors que j’ai conscience d’être incapable de supporter cette horreur. Alors que toute ma biologie reptilienne m’incite à m’en éloigner, prendre du recul, pour pouvoir simplement survivre. Alors que, usant de cette survie, mon aide sera d’autant moins modeste que mon détachement sera grand.
      J’aurais de la peine, oui. énormément de peine. Ce cette tristesse qui met à nu, destructrice et ravageuse; de celle qui m’emmènera vers la rage de l’efficacité salvatrice, l’oubli du temps passé à replâtrer, tant bien que mal, les fissures des malheureux atteints par la disparition d’un amer.

      J’ai pu écrire ici, jadis, qu’il y a quelque chose de beau dans la souffrance et dans la mort. Et qu’il serait dommageable de ne pas en tenir compte. Comme l’ont fait nos anciens à leur manière et selon leur époque inquisitrice avec la comedia del arte ou les pantalonnades de Molière, les montres-culs-à-la-mort, parce que ‘La Mort’ est une invention pratique comme peut l’être un mensonge dévoilé par tous, refuge de Feydeau, pour mieux tourner en dérision l’infranchissable de la fin de vie, avec La Mort cachée dans le placard. Quand je dis “beau”, je ne fais pas allusion à la philosophie de Kant ou à cette FIAC escroque d’esthète, je veux dire seulement que nous vivons tous et toutes parce que nous créons de la négentropie. De la vie. A partir des disparitions de nos références, de nos êtres les plus chers, constitutifs et fondamentaux. La fin de vie procure plus de vie qu’elle n’en soustrait. Il nous faudra être regrettés un jour, quand nous aurons cessé de vivre, pour être surs d’avoir servi à quelque progrès humain. La chose est bien faite puisque nous n’aurons pas à en faire l’éventuelle publicité, prétexte tentant à une promotion personnelle supplémentaire de nos égos humanoïdes. il ne manquerait plus que celà pour tenter l’indigeste de refaire de la politique, une autre guerre, quémander ‘une seconde chance’ comme disent les cow-boys. Ou les adeptes du Golgotha un vendredi après-midi de l’an 33 PJC (pendant JC). Golgotha. Voila bien le symbole de la passion de Jésus expliquée aux croyants. Mais qui vaut aussi pour les païens -dont je suis. Dont l’aspect théâtral, pour tout dire, hollywoodien, joue de tous les artefacts de la dramaturgie universelle et intemporelle depuis Eschyle, l’ancien gai comme un pinçon qui a banni le one man show des théâtres et inventé la dramaturgie. Mais qui a jamais entendu parler de compassion concernant le rôle principal du calvaire de Jésus, alors que la beauté surnaturelle d’un sacrifice pour sauver les autres hommes est sublime ? on peut discuter de la vraisemblance, de la réalité historique ou de la charge émotionnelle habilement manipulée par la mise en scène de cette exécution publique, de son contenu politique aussi, mais certainement pas de la force du spectacle et des symboles qui nous mènent de buzz en buzz visuels (alors qu’il faudra attendre le concile de Nicée pour voir autorisée officiellement l’apparition de l’image dans les lieux de culte catholiques). Où l’horreur est un ingrédient de la beauté.

      D’Attila le Hun, nous savons, entre autres délicatesses, qu’il a inventé le steack tartare sans œuf, juste saisi recto-verso, entre le fond de son froc et le dessus pur cuir de sa selle, aimait la rumeur selon laquelle l’herbe ne repoussait jamais sous les sabots de son cheval “là où il était passé”. et il en abattu, du chemin, l’équidé ! ce qui n’empêchait pas le chef de clan proto-alqaidesque de descendre de l’animal pour aller pisser dans l’herbe soupirante de gratitude d’avoir été épargnée par la corne des sabots équins. Il n’y a pas d’Attila school dans le monde, enseignant l’art du je ce cet actor studio historique. Son souvenir suffit à engendrer des pensées humaines qui sont son héritage.

      La disparition d’un être sur Terre c’est l’incendie d’une bibliothèque, pour paraphraser le “La mort d’un vieux c’est comme l’incendie d’une bibliothèque” africain. Nantis de cette certitude, le monde s’est créé une mémoire collective parallèle : la transmission orale. Je me souviens qu’une industrie minière canadienne avait voulu exploiter des filons aurifères sur le territoire d’amérindiens en Amazonie. Après moult palabres manœuvrées par les gars de Toronto, ces derniers ont fini par faire signer un papier aux termes ronflants au chef du village. Les scappers venus travailler, arrivés en limite du terrain convoité, se sont vus arrêtés par les guerriers de l’ethnie considérée en tenue de guerre, arcs et flèches, peintures refaites à neuf, lesquels considéraient qu’ils avaient à défendre leur territoire. Engueulades. Le papier signé contre des flèches curarisées contre un pasteur anglican qui exhortait en se signant. C’est que la parole donnée a plus de valeur qu’un papier quelconque dans le vrai monde ! Inutile pour moi de détailler. Pour info : les creuseurs cupides sont repartis chez eux en grognant. Les Indiens aussi. Sans grogner. Le cachiri avait un goût de miel à la veillée ces temps là.

      La route est rude et difficile devant soi; si tu te retournes tu verras le chemin parcouru.
      ou
      La route est rude par vent debout. La mer est difficile. Retournes-toi et tu verras ton sillage, plat, pétillant. Alors, tu sauras que tes efforts n’auront pas été vains.

      Juste pour Bibi :
      Ce n’est jamais le même homme qui part et qui revient.
      ou
      Pars. Pars pour t’abreuver à d’autres sources, dans d’autres lieux, comme ceux qui ont peuplés tes rêves. Mais souviens-toi que ce n’est jamais que la boue de tes souliers que tu retrouveras là-bas.

      Que Mieux vous aide à devenir ce que vous êtes.

  53. Didique

    Il est bon de faire des pauses de temps à autres car à tant donner il faut penser (panser !) se ressourcer aussi pour ne pas s’épuiser !
    Quant à nous de si belles photos nous ferons patienter, nous serons là, c’est sur, pour ton retour ! (Et tiens, c’est drôle dans ma tête j’ai une image plus jeune de toi ! hi hi hi )
    Bref, pour le proverbe, que je trouve bien beau et bien vrai, je préfère croire que malgré toute la souffrance qu’on peut vivre (et qu’on a devant soi) il y a toujours quelque part un rivage visible (ou non d’ailleurs) qu’on peut atteindre quand on décide de se retourner pour quitter l’océan !
    Mais je suis certaine que tu l’as bien évidemment compris et que tu avais sans doute envie de voir combien en chacun de nous il y a encore de gens qui croient en la beauté des choses !!!
    Tu as besoin de forces et de bonnes énergies on peut t’en donner !
    Je t’en offre une brassée !
    Merci pour tous tes articles qui sont toujours si poignants !

  54. annie

    Voilà comment je comprends ce proverbe: “Je continuerai à bénir cette vie où tu n’es plus, je continuerai à l’aimer, c’est en tournant le dos à la tombe que je te vois. “

  55. M

    Pour le proverbe,
    le rivage ce n’est peut être pas derrière mais à l’intérieur de Soi, l’endroit calme, immuable, que nous arrivons à recontacter pendant la méditation ou l’observation de la nature, ou autre… Ce rivage existe à l’intérieur de chacun d’entre nous.
    Bien choisi!
    Nous t’aimons et considérons que tu es très important,
    MERCI

  56. Fleur

    Moi on m’a dit un jour : “soigner, c’est accepter d’être vulnérable” (je suis psychomotricienne)
    Je crois que c’est justement la capacité d’empathie qui fait les bons soignants. Mais c’est pas toujours simple de trouver le “assez mais pas trop”…. assez d’implication pour être auprès de l’autre, pas trop pour ne pas s’y perdre.
    Prendre du recul parfois, c’est nécessaire aussi.
    Bon décrochage.

    1. Eywa

      Fleur, j’ai longtemps réfléchis à cette question, j’ai souvent peiné à trouver la “bonne distance” jusqu’à ce que je lise un livre de Thierry TOURNEBISE qui, je cite, écrit :
      “Ceux qui se préoccupent d’humaniser les rapports humains recherchent cette distance optimum un peu comme l’alchimiste recherche la pierre philosophale… ils semblent ne jamais la trouver et ils oscillent seulement entre le trop proche et le trop loin (c’est à dire entre le copinage et l’indifférence).
      Ils ne la trouvent pas car le problème de la distance est trop simple pour les esprits compliqués: La bonne distance c’est PAS DE DISTANCE DU TOUT.
      Le zéro de la distance produit l’infini de la qualité. Mais “distance zéro” ne signifie surtout pas “se mettre à la place”. Car se mettre à la place, c’est aboutir à une sorte de fusion… qui amène la confusion. Si la bonne distance c’est pas de distance du tout, il est par contre fondamental d’être distinct.
      Nous mettrons donc un soin tout particulier à ne pas confondre distinct et distant autant qu’à ne pas confondre proche et fusionnel
      Être distant, c’est se mettre en rupture (se couper) de son interlocuteur. Il en résulte bien sûr qu’on ne le voit plus.
      Se mettre à la place, c’est se mettre en fusion (ne faire q’un) avec lui. Il en résulte alors qu’il disparaît et qu’on ne le voit pas non plus.

      Pour voir l’autre, ce qui est important, c’est de s’individualiser. Être pleinement SOI face à quelqu’un à qui on accorde d’être pleinement LUI”

      http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/empathie.htm

  57. Darlinguette

    Je ne redirai pas tout ce qui est dit dans les commentaires précédents : ils sont parfaits et j’aurais pu les écrire . Juste une idée: si vous pouvez Baptiste, partez marcher le long des chemins ,Compostelle ou Stevenson, ou dans une forêt, mais évadez-vous, partez à votre rencontre , vous en reviendrez plus fort.

  58. Darlinguette

    Réduire le stress quotidien
    La marche à pied stimule votre humeur. Des études montrent que la marche est tout aussi efficace que les antidépresseurs, libérant des endorphines de bien-être tout en réduisant le stress et l’anxiété. Donc, pour la santé mentale positive, la marche est absolument indispensable. Mais elle doit être inscrite dans une certaine durée , au moins une semaine , au mieux un mois .

  59. Ahava

    Je vais répondre à ton proverbe et tes interrogations par d’autres proverbes, comme ça tu seras super bien avancé. 🙂

    “la vie est un pont très étroit, l’essentiel est de ne pas avoir peur”.

    ” je ne parle pas parce que j’ai la force de parler; je parle car je n’ai pas la force de garder le silence”.

    ” Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ? Et si pas maintenant, quand ?”

    « Qui est sage ? C’est celui qui apprend de chaque homme… Qui est fort ? C’est celui qui domine ses penchants… Qui est riche ? Celui qui se réjouit de son sort… Qui est honorable ? C’est celui qui honore ses prochains. »

  60. Emie

    J’ai terminé il y a peu votre livre “Alors voilà”. En le lisant, je me suis dit : “zut, il faut qu’on le recrute ce médecin, pour notre unité de soins palliatifs ! Il a l’air très humain”. Humain … ça veut dire fragile, souvent impuissant, ça signifie avoir mal (mal-à-l’autre), parfois, souvent, surtout quand on décide que son métier n’est pas qu’une pratique technique, intellectuelle, mais qu’il se vit aussi avec le cœur, dans la relation. Je vous vendrais bien notre service pour vous débaucher (très égoïstement), peut-être en vous disant que des petites histoires à noter sur un calepin, il y en a à la pelle ! Qu’il y pleut des boîtes de chocolat et des amitiés, et que – last but not least – pour prendre soin de notre équipe nous avons instauré la “Haribo-thérapie”.
    Plus sérieusement : ne soyez pas seul dans votre travail, surtout si vous y mettez votre coeur, surtout si vous travaillez en libéral. Je crois que c’est le seul secret pour tenir : les autres. Les proches, les collègues, … C’est eux qui, en grande partie, ont le remède pour les jours où nous nous sentons déphasés, coincés entre la mort d’un côté, et les vivants qui semblent marcher sur la tête de l’autre.

  61. Agnès

    Est ce qu’à l’avenir, tu devrais t’impliquer moins? Est ce que tu le pourrais? Tu feras comme tu sais, comme tu peux, et c’est tellement bien, grand, précieux, humain! Sois toi meme Baptiste et pense à toi aussi de temps en temps.
    Je te serre bien fort dans mes bras de maman.

  62. Laurence

    Monsieur le gardien de chèvres, vous êtes tellement perturbé que vous vous êtes trompé de troupeau… Sur la photo, vous avez un mouton dans les bras ! Il est temps que vous vous reposiez un peu. Bises !

  63. genevieva

    tous ces commentaires pleins de chaleur humaine, on vous aime
    ne changez rien, mais reposez-vous on tient à vous, et parfois il faut couper pour avancer dans la vie de tous les jours

  64. Darlinguette

    Une solution radicale pour éviter de subir la violence des réseaux sociaux : ne pas en faire partie…C’est le revers de la médaille des réseaux sociaux cette violence gratuite, cachée sous un pseudo. Ne pas laisser la possibilité de faire un commentaire à vos écrits, même si dans l’ensemble ils sont très gentils et empathiques envers vous . Ou alors, être capable d’encaisser , avec une belle armure, les agressions qui vous blessent .

    1. Hervé CRUCHANT

      @Darlinguette. J’aime les conseils. Si ! j’aime bien quand quelqu’un dit -c’est pas toi, Darling !- “La fuite est la meilleure des solutions. La fuite, c’est la sagesse”. Dans ce cheptel de moutons perdus, je ne vois que de la résignation, au mieux.
      Si tu es un individu forgé dans l’âtre de l’humanité par des parents humains capables de discerner ce qui est bénéfique pour leur progéniture; qui savent transmettre non sans grincements de dents les nécessités de la vie matérielle et, plus encore, les bienfaits de la considération humaine…
      Si tu es hypersensible et demandes ce que tu fais là, si la culture du père et celle de la mère, au lieu de te garder idiot -facile, si si- t’a balancé dans ton bagage plus de questions que de réponses…
      Si tu vois que le monde ne changera pas mais que tu peux très bien mourir d’étiolement à tenter de le soigner -celui qui parle de ‘guérir’ est hors jeu…
      Si tu penses que c’est maintenant alors qu’on aurait du le faire hier, que c’est tout de suite alors qu’il faut d’abord être avant d’entreprendre, qu’il faut donner de la sérénité, de la paix, le droit imprescriptible à l’erreur, le devoir de remise en cause, valoriser l’élan créateur, détartrer les neurones, réviser la souplesse des sygomatiques toutes les 5000 h, nourrir les nouveaux nés exclusivement au sein, louer Guantanamo pour y mettre les banques multinationales, ouvrir puis dévoyer les grands barrages hydroélectriques, faire évoluer la NASA en Agence pour le Bonheur Humain et détourner ses fonds, utiliser les fichiers de la NSA pour nourrir et faire vivre décemment les pauvres du monde, fondre des outils et imprimer des livres dans les usines d’armement, vider de son luxe une grande part des avions et faire voyager se rencontrer les humains, transporter des aides fondamentales aux quatre coins de ce monde plat, apprendre aux enfants que la Terre est un bac à sable où ils vont pouvoir mieux vivre parce que les femmes sont considérables et considérées, complémentaires en symbioses avec les hommes…. et plus. bien bien plus…. et les oublis aussi.
      Si… Si tout çà est dit, su, répété, sujet à déceptions et provocateur de déroute ou de spleen….
      Tu es un Bibi bis…

      Tu vas boire l’eau glacée, à peine salée, qui tourne autour du Sud sans s’arrêter, hurle ou rugit, se fige ou tempête… Tu vas boire un truc chaud fumant alcool piment avec ce type aux grosses mains crevassées qui sent un peu la marée accoudé à sa vie au bar du rade austral; ces grosses mains crevassées qui sentent un peu la marée vont peut-être te proposer d’aller dans un de ces fjords étroits impériaux qui peuvent se refermer sur ton passage en créant une sorte de prison bio bleu sombre acier pour l’eau et blanche cocaïne pour le reste ciel et terre, de laquelle geole on vous sortira -peut-être- dans cent et un an…si la Terre se réchauffe comme on dit dans le Nord. Et puis, après quelques verres embués attablés à vos anecdotes, ce type aux grosses mains crevassées qui sent un peu la marée sera devenu un peu de ton âme. Par percolation, en quelque sorte. Tu sais déjà que, lorsque tu rentreras chez toi, si un jour tu rentres chez toi, dans le fond de ton mystère, çà sentiras le poisson et un peu la marée. Il y aura aussi l’image d’un type aux grosses mains crevassées, aux yeux bleus sous un bonnet patiné en laine d’alpaca avec une large face hilare pleine de pattes d’oies claires, de profondes rides de labeur et de solitude… Il t’a dit en partant, en te faisant de ces abrazos énormes comme une déferlante “Vaya con dios, amigo” puis il a fait un signe deux doigts au chapeau au taulier qui priait derrière son bar, à surpris la porte qui dormait debout appuyée au mur froid extérieur en l’ouvrant ‘dans un bruit de tempête’ pour aller, à pas longs, rejoindre son canot amarré sage à la barre du bassin comme on amarre un cheval désabusé de cow-boy à la barre du saloon dans un film d’Eastwood le Grand.
      Et tu sauras enfin vraiment ce qui fait que des grosses mains crevassées aux yeux bleus de Agua Fresca ressemblent tellement à ces autres grosses mains crevassées aux yeux bleus à Ostende. Ou ailleurs… Et çà te rendra heureux.

      1. Darlinguette

        Que vous dire ???? Votre long et superbe mail me touche car je pense que vous ne m’avez pas du tout comprise , mais c’est le lot des mails …C’est pourquoi j’osais suggérer à notre cher Batiste de couper un peu le cordon avec ses ” followers”, bien ou mal intentionnés, pour pouvoir respirer et vivre ses émotions sans jugement . Vous vous permettez d’avancer des opinions sur mes pensées, mes écrits, chose que je ne me permettrais pas à la lecture de vos nombreux commentaires .Tous les jours je me demande pourquoi je suis sur terre, tous les jours quand je vois les horreurs qui se passent sur notre planète, je me demande à quoi je sers, je comprends qu’à un moment on n’en puisse plus , car trop, c’est trop ! Mais que faire ? Se suicider ? Se ” blinder” ? Philosopher sur le sens de la vie ? Je n’ai pas la réponse . A chacun la sienne . Mais je sais qu’à un moment il faut savoir décrocher , pour mieux se retrouver .

        1. Hervé CRUCHANT

          @Darlinguette. Et si j’avais compris votre post? Vraiment? Et si, par cette compréhension, j’avais pu rebondir dans mon imaginaire à moi avec la présomption de vouloir vous y entraîner comme on voit Peter Pan entraîner Windy et son petit frère (+le nounours) par la fenêtre, vers un pays imaginaire ? C’est que je suis coutumier du fait, Darlinguette: n’étant pas encore revenu du fait d’être habitant humanoïde de cette planète et conscient qu’il est trop tard pour en être en toute conscience, avec honnèteté et discernement. Alors je suis touché par un flux, fourbis mes outils à rêves (délires pour certains mais c’est l’envers de la même pièce de deux ronds) et démarre…en espérant être suivi. c’est bien rare,hélas. Ce qui me touche ici, c’est votre demande de rompre le lien. de trancher au sabre d’abordage l’amarre fragile d’une communication sans jugement, sans enjeu, sinon celui de farfouiller dans des idées qui éclosent comme des bulles. Je ne serai jamais capable de me dire vraiment, et c’est heureux pour tous. Par conséquent, incapable de soutenir un quelconque jugement péremptoire et définitif porté sur un contemporain. J’ai ainsi la sincérité de croire à vos propos. Je n’aurais pas à m’excuser de ce que je dis ou balbutie, “entre le cristal et la fumée”, dans un coin de l’univers espace-temps à la dérive; mais je suis triste de vous sentir affectée, peut-être même meurtrie pas mes vols planés. Je vous prie de recevoir ici ma véritable et sincère considération. Je jouais quand vous pensiez et ce n’est pas très poli, j’avoue. Au moins, cette péripétie aura-t-elle permis de savoir, une seconde, une seconde seulement, que nous avons été sur Terre ensemble comme deux galopins qui jouent à trappe-trappe de chaque côté du même tronc d’un arbre. Bonne incertitude existentielle à vous, Darlinguette. Et toute ma considération.

          1. Darlinguette

            Je suis touchée ( dans le bon sens ) que vous ayez pris le temps de me répondre .
            Le lien n’est pas rompu entre nous ….Quand je parle de partir , ce n’est pas quitter et s’isoler, c’est se ressourcer pour revenir plus fort ; quand je parle d’armure , c’est pour ne pas couler sous le poids des malheurs du monde . Je suis heureuse de lire que beaucoup de personnes soutiennent Baptiste, c’est un être fragile, et il a choisi un métier qui le met forcément en contact avec le meilleur et le pire de l’humain. Il y en a plein d’autres , de ces métiers, mais lui a le don de mettre des mots sur ces maux ( pardon pour le jeu de mots tellement facile …). Je n’ai aucune incertitude existentielle , je ne sais pas d’où je viens , ni où je vais et je m’en moque, j’essaie de vivre ” bien ” et j’aime les rares moments où je me sent en harmonie avec l’univers , un petit grain de poussière posé sur la Terre et qui s’envolera un jour pour devenir poussière d’étoile .

  65. Kar

    Je vous suis en “fantôme” également depuis de nombreuses années, ceci est mon premier message. Infirmière, votre blog fait du bien, me fait du bien, me rassure un peu sur l’humanité.
    Un jour dans un congrès de pédiatrie, je suis tombée sur cette citation : “Accompagner quelqu’un, ce n’est pas vivre à sa place, c’est savoir que l’on peut être quelque chose dans la pire souffrance par la présence, les soins, la compétence, l’écoute , mais c’est aussi accepter la part d’inachevé, d’imperfection, d’insatisfaction de nos attentes sans en être détruit ou le vivre comme un échec personnel” – Pillot
    J’espère ne plagier personne et l’avoir recopiée correctement. C’est devenu ma devise au quotidien.
    Une pensée pour les enfants de P. qui ont eu de la chance de vous avoir à leur côté dans cette épreuve.
    Ressourcez vous pour continuer à accompagner avec toute votre humanité. Ne lâchez rien ! Et faites la balade jusqu’au pied des Torres : ça vaut le coup!

  66. Jossé Angélina

    Peut-être que sur le rivage il y a un arbre ? qu’avec cet arbre tu pourrais construire un bateau et qu’avec ce bateau tu naviguerais sans crainte sur cet océan… Plein de courage à toi pour traverser ces moments difficiles en restant toi-même, sans perdre ta belle humanité. Prends soin de toi.

  67. Martine Rouch

    Bon, ben… Moi, je comprends que si je tourne le dos à l’étendue de ma douleur (le lac), je m’aperçois que le rivage n’est pas si loin que ça pour en sortir… Après, faut voir hein ?…

  68. DayaAnna

    Baptiste, merci pour le Hug. Je voulais t’en faire un en retour, pour une fois que j’écris, pour 100 fois que je te lis. Un mot contre mille, un commentaire contre 100 récits, un peu d’amour en retour contre tellement, tellement, tellement d’amour.
    Pour le proverbe, une signification de plus, voila comment il résonne en moi : le rivage derrière, c’est prendre du recul. Aller en Patagonie. Et comme en écho à ce que je te raconte, “L’homme qui prenait du recul” en suggestion de lecture.
    Baptiste, reviens vite.
    Une étudiante en PACES qui a vraiment, vraiment besoin de toi.

  69. AuFIlDesOuvrages

    Quand tu te sens complètement perdu, épuisé, prêt à renoncer cesse d’embrasser de manière large tout ce qui t’attend, accepte un instant de devoir te (re)poser et le cas échéant regarde là juste à tes pieds mais pas dans la direction où tu étais hypnotisé par l’ampleur de la douleur… Derrière toi il y a le rivage rassurant où reprendre pied
    Il y a toujours un arc-en-ciel…

  70. Massmedia

    Ne baissez pas les bras Monsieur Beaulieu.
    S’il vous plaît.
    Moi je vous aime fort. Vous rendez les choses belles.
    Force et courage à vous.

  71. Pat

    Bonnes vacances Docteur Bibi .
    “Demain sera un autre jour” , mais nous , tes fans , on sera encore là.
    Câlins d’ours pour toi et tous ceux qui en auront besoin.

  72. miss_ln

    Cher docteur Bibi,
    vous faites déjà beaucoup, dans votre pratique et en nous donnant vos textes. On n’attend pas que vous soyez un (super-)héros ; soyez égoïste : prenez soin de vous. “Don’t let them say you ain’t beautiful”. Encore un commentaire pour vous soutenir – en espérant qu’ils seront plus nombreux que les messages haineux. Un abrazo.

  73. broccoli

    “L’océan de douleurs est devant toi…” et derrière c’est le bonheur (proverbe raccourci)
    On peut aussi se dire que chaque action transforme l’océan de douleurs en bonheur sur la terre ferme, et que, quand on a un coup de mou, on se retourne pour voir les bons résultats de nos actions, pour pouvoir repartir de l’avant.
    On peut également prendre des vacances !

  74. Maud

    Je découvre un peu par hasard, votre blog. Avec beaucoup de plaisir je vous lis et me permets même un petit commentaire. Oulalah quelle folie !

    « L’océan de douleurs est partout devant toi, mais retourne-toi, c’est le rivage »

    Je pense que chacun peut l’interpréter comme bon lui semble…
    Mais l’océan de douleurs partout devant toi, pour moi c’est la vie.
    Une aventure faites de douleurs/d’épreuves, mais tu as quand même envie d’y aller.
    Car sans cette aventure, sans ce désir d’avancer, tu te retournes… vers le passé.
    Tu n’avances pas. Tu stagnes. Tu restes sur le rivage. Sur le rivage à regarder l’océan.

    Pour moi ce proverbe, c’est l’espoir.
    Malgré les épreuves ou un parcours, qui s’annonce semé d’embûches, il faut prendre sa vie en main, avancer, pour ne pas finir spectateur de sa propre vie.

  75. fric

    non vous avez raison de vous attachez, c’est ce qui fait votre humanité sur cette terre parfois si aride…et bien raison de vous protéger de tous ces messages malveillants..
    Restez comme vous êtes, vous êtes juste quelqu’un de bien !!!! je ne vous connaît pas personnellement mais vous avez toute mon amitié et mon soutien.

  76. richomm

    Un océan de douleur qui va et qui vient, comme la marée… avec de grosses vagues qui te laissent ko, puis le calme de la mer étale, insondable, dans laquelle tu verses toutes tes larmes, qui n’ont plus de sens, sauf celui de remplir la mer… Retourne~toi, c’est le rivage, une terre prête à avancer sous tes pieds, une terre oubliée quand tu surfais dans les grands fonds, une terre habitée…

  77. lyna

    Salut !

    Ce sera pas le commentaire du siècle

    Mais juste, quand on trébuche sur de si belles bribes d’humanité, aimanté par la gravité de quelque chose d’authentiquement sincère, on doit être reconnaissant envers celui ou celle qui nous en fait cadeau. Dieu sait comme c’est dur parfois d’extirper cette épine du pied et la sublimer de quelques mots pour trouver des oreilles réceptives à ce truc lourd qu’on trimballe comme une chaîne de forçat.

    Alors … merci

    Bonne route là où tu es

    signée une consoeur

  78. Delismah

    Je me demandais si les médecins étaient touchés par nos vies, nos épreuves, si les nouvelles qu’ils nous annoncent étaient oubliées par la fermeture de la porte… Je suis touchée par votre sensibilité et votre humanité… J’espère malgré tout que vous arrivez à vous remettre sur pieds plus vite que nous…

  79. Myriam FdF

    Pour moi, ce proverbe, c’est le coup du verre à moitié vide ou à moitié plein en plus poétique… tu es le seul à savoir si tu veux te laisser submerger par toute la tristesse du monde ou si tu as envie de faire l’effort d’en voir les bons côtés.
    Baptiste, repose toi. Et laisse tomber les coups de sang… c’est quand même fou que les imbécilités de l’actualité française soient relayées jusqu’en Patagonie 🙁
    Bises à tous, dormez bien, je veille… 😉

  80. Julie-A

    Siracide le Sage (333 av JC) “ne te laisse pas gagner par la tristesse, ne te fais pas souffrir toi même par des soucis, la joie du cœur fait vivre les humains, la gaité leur donne de longs jours. Change toi les idées, donne toi du courage, chasse la tristesse, elle ne sert à rien”

  81. Khee Nok

    Je pense que votre proverbe, certes Japomais, est plus d’inspiration boddhiste que Shinto. “L’océan de douleurs des vies et morts dont on ne voit jamais les rives” est une des formulations employées traditionnellement pour décrire le cycle des naissances et des morts (shoji en Japonais) auquel il faut échapper puisque ce cycle est souffrance. En voir les rives c’est voir la possibilité d’y échapper (ce qui correspond a l’éveil Bouddhiste). Enfin, je crois

  82. Geoffrey

    Bonjour !
    je vois le rivage comme ce qui fait exister l’océan : sans rivage, pas d’océan. L’idée de se retourner est souvent dans les cultures orientales et les philosophies du bonheur, l’idée de prendre conscience que nous (notre cerveau, notre âme, etc) créons notre réalité.
    Mais je suis psychologue 😉 et j’ai beaucoup aimé les autres commentaires et interprétations sur le thème !!

    (Je découvre votre blog via votre post “Coucou Jean-François Coppé” que quelqu’un a partagé sur facebook.)
    Amicalement,

  83. renaud marie-CECILE

    en reponse au proverbe shintoiste:j’ai perdu PHILIPPE 32A-AUDREY ET GLADYS 13A dans l’incendie de ma maison devant moi il n’y a que le chagrin de leur absence mais mon rivage a moi si je me retourne ce sont tous les bons moments passes avec eux!!!mes jumelles sont arrivees j’allais avoir 42a ce fut un grand bonheur pour moi à aucun moment je n’ai regrette cette grossesse tardive,le chagrin est a la dimension du bonheur celà fera 10a le 8 novembre que nos enfants nous ont quittes quelque soit l’endroit où ils se trouvent ils sont à jamais dans nos coeurs

  84. Ariane Ferey

    J’accompagne des gens en fin de vie depuis des années. J ‘ai travaille avec des médecins qui restaient derriere leur stylo et leur prescriptions comme le plus sure des paravents. Lorsqu’un être s’en va …il prend un peu mais en retour il vous donne beaucoup. De l’espoir …car vous vous réjouissez de la beauté de la vie, d’un lever de soleil…De l’amour…car il faut de la tendresse pour presser une main et lui dire que l’on sera la…De la force…car le poids de l’inconnu est partage …Alors non , un médecin capable de se questionner est la ou il doit être…près de ses patients jusque au bout! Merci.

    1. Floquet

      moi je ne suis pas du corps médicale, mais dans le bénévole social, et à chaque fois que je peux aider ou accompagner et rendre visite aux personnes qui en ont besoin, je suis là. et samedi je suis allée rendre visite à une amie depuis 1976 de 90 ans et la sont amie de 86 ans pleurait car elle aller rentrer au CHU, alors et par phone et de vive voix je lui est dit les démarches à suivre, double valise de prête en cas de suite en maison de repos, et j’ai appelé et organisé le VSL, cette personne est seule, un fils très loin pour son travail à l’étranger et l’autre sur place qui l’ignore depuis 26ans; ha les belle filles..
      je lui ai dit aller avec mon amie, son amie que nous irions en voiture lui porter la 2ème valise.

  85. Dodin Bruno

    Signification du proverbe shinto ( possible) : Tu peux te retourner quand tu veux pour voir ce qui te rends heureux, pourquoi crois-tu avoir besoin de ne contempler que l’océan de misère ? Salut, joli travail .

  86. Sabrina

    Bonjour doc

    Je suis aide soignante et vous m’avez tellement touché malheureusement rare sont les soignants qui pensent à leurs patients.
    Je tenais à vous dire un grand bravo de dénoncer le mal être des patients du personnel et le désarroi des proche personne n’en parle merci d’en faire part et merci de me conforter dans mon idée qu’être humain c’est s’attacher faire le maximum pour les patients accompagner les familles….
    Continuer ainsi et bonne continuation

  87. Amelle

    Moi ton proverbe jle vois un peu comme “même si la réalité est douloureuse et te submerge tu trouveras toujoyrs quelques chose pour t’accrocher et ne pas t’y noyer : -)”

    T’es un mec super heuresement qu’il y a des fens comme toi ! Et tu sais mon medecin a 76 ans il s’attache a ses patient est emphatique et c’est un medecin extraordinaire ! Je te souhaite de rester ce que tu es pour toujours !
    @ plus doc

  88. Clotilde

    Je pense que ce proverbe signifie qu il y à de la douleur partout autour de nous mais que l on peut choisir de regarder autre chose, le beau, le léger, la joie dont nous sommes également entourés.
    Je t envoie du courage.

  89. EdM

    Bonjour
    Je suis profondément touché vous êtes un âge adorable et plein d’humanité et juste…
    J’étais renversé par une voiture en plein Paris Boulevard des Invalides ..c’était un voiture que dans le Pv tenez un assurance mais contrairement à été prise pour l’Administration
    Quatre ans de rééducation et handicapé avec une santé très affaibli !
    Envoyé à Berck pour me cache et l’indemnisation c’est un calvaire depuis 1993 mais c’est un système de complaisance injuste j’ai tombe dans un avocat sans escrupule que m’a fais croire qu’etais spécialiste dans le domaine Corporel mais c’était faux mais il fonctionne à complaisance j’ai de le destitue et jamais pense al ‘harcèlement et à ses MSG et appels malveillants pour faire que je reste avec .. L’horreur et le pire c’est que me présenta un énorme facture de cents mil euros devant le Batonier et il gagne suite cour d’appel suite cour de Cassation et il gagne à complaisance alors maintenant dans une situation précaire je ne suis pas quoi faire dans cette misère et Injustice.. C’est un terrain commercial et à but lucratif d’être accidenté
    Ou est la Justice ?
    J’avais une vie et un confort avec mon travail et maintenant j’attends le fin de mon existence avec des doléance énormes
    Dsl si je vous dérange mais votre présence m’a donne un espoir Merci
    Excuse mon impertinence
    E

  90. Astéria nadine Nespoulous

    C’ EST ton humanité qui fais QUE tu souffre … merci de m’écouter si souvent et excuse moi … mais sans cette si belle humanité serait tu tel QUE tu EST , écrivain médecin .. médecin écrivain et ami … POUR tellement de gens ..
    Avec tes livres tu EST rentres chez NOUS et fais partie de NOUS …
    Prends du recul…. livrer un livre à NOUS lecteurs ..
    NOUS LE donner ça doit être aussi éprouvant qu l’un accouchement … et ou il faudrait abandonner le bébé …
    respire LE bon air … on en prendra soin ….ne t’en fais pas …

    tu as l’air superbe sur cette photo avec l’agneau … la barbe a bien poussé et LE costume te vas bien … surtout le chapeau ….lol
    Hugg

  91. Eric

    « L’océan de douleurs est partout devant toi, mais retourne-toi, c’est le rivage »

    Bonjour. Difficile à comprendre car l’océan et le rivage ne symbolise pas le même plan d’existence. Je m’explique : le devant toi représente le plan temporel, donc le futur qui est devant. Dans les philosophies extrême-orientale, la douleur nait de la différence qui existe entre ce que nous attendons de la réalité et ce qu’elle est réellement. Le rivage, de par sa stabilité représente notre nature fondamentale, parfaitement saine et stable. C’est pour cela qu’il faut se retourner vers elle et vers notre intériorité. Ce n’est pas autre chose que le connais-toi toi-même des grecs.

  92. distinguin sophie

    21 ans d’installation en libéral , impossible de s’impliquer moins , et ça fait toujours aussi mal …
    Prenez du temps pour vous, identifiez vos valeurs et ce (ux) qui compte(nt) vraiment pour vous ;
    Bonne continuation dans cette merveilleuse mais combien éprouvante aventure humaine .
    Confraternellement .

  93. Pauline

    Salut. Tout d’abord bravo pour ce blog. J’ai vu votre intervention sur Quotidien et c’était top. Je vous félicite de l’empathie dont vous faites preuve. Ça fait du bien. Vous m’énervez un peu quant même. Ça fait peu de temps que je vous connaît et dès que je vous écoute je chiale … Y en a marre ! Ne changez pas. Je sens venir l’aire de l’empathie.
    Ps : pas besoin de se vieillir pour être pris au sérieux. Mon médecin aussi est jeune et plus que compétent.
    Pps : vous êtes top

  94. La râleuse chronique

    Bonjour,

    Je vous ai découvert hier, interviewé par Yann Barthès pour son émission “Quotidien”. Alors comme je ne vous crois pas le don d’ubiquité, je suppose que l’émission a été enregistrée avant votre départ et je vous souhaite de très bonnes vacances.

    N’empêche que j’ai beau vous chercher au fond à droite, je ne parviens pas à vous distinguer.
    Vous pourriez m’obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologue ? 😉

  95. Manue

    Bonjour Baptiste,

    Je viens de découvrir ton blog. Merci de prendre sur tes épaules, ton cœur et ton âme un peu de la misère / La douleur et parfois la bêtise de tes contemporains, tout comme le fait certainement mon propre médecin. Bon séjour avec toi-même.
    Cordialement

  96. Bendoud

    Bonjour,
    la compréhension se résume au champ de vision. La mer est devant toi, donc partout. Mais l’on oubli souvent que notre vision possède un angle mort. Si la souffrance est partout, c’est parce que tu regardes dans sa direction. Mais en apprenant à te connaitre, en prenant conscience de l’imperfection de la perception, tu sauras tourner la tête… si tu désire voir autre chose 😉
    En tout cas, bon courage car beaucoup d’entre nous ne sortiront jamais de la caverne et resteront les yeux rivés sur la mer…

  97. Paul

    Bonjour Baptiste,

    A propos du proverbe, on a tous du mal à comprendre. On va rectifier et peut être mieux comprendre.

    A mon avis, quelque chose ne colle pas : au soleil levant si l’avenir (donc “devant”), c’est un océan de douleur et le passé (donc derrière), c’est le rivage (disons la terre voire le bonheur) : ça fait fin de vie, voire suicide.
    Ce n’est pas le Shintoïsme au Japon.
    Juifs, Chrétiens et plus particulièrement Paul de Tarse (autrement appelé Saint-Paul chez les Chrétiens ou Saul chez les Juifs) a écrit :
    “L’océan de douleur est sans bornes, mais retourne-toi, c’est le rivage”

    “Sans bornes” et non “partout devant toi”, ça change le sens et surtout l’interprétation que l’on peut en faire.

    Il faut savoir que Saint-Paul était très cultivé : il savait lire et écrire bien sûr, et surtout pour l’époque – chose rare – , il savait nager. (J’ignore s’il y a un lien avec Platon, qui quelques centaines d années plutôt qualifiait d’ignorant celui qui ne savait ni lire, ni nager)
    En outre, Saul a beaucoup voyagé en mer (sur la Méditerranée). Les règles de l’époque, – une sorte de libre circulation -, rendait ces voyages plus propices. A plusieurs reprises il fit naufrage, une fois il survécut en mer un jour et une nuit à la dérive…

    Mon interprétation, et c est ce je te souhaites :
    Même si la douleur est immense, il y a une solution, pas si loin, mais pas la où tu regardes.

    Bien à toi
    Paul

  98. marie

    Rames, rames , vague ressac et marée métronomique et lunaire . Amarrée haute et dérive sous le soleil de plomb . Une vague claque d’écume brulante sur ta face perdue puis la nuit sans étoile en pleine tempête corps et âme livrés au demain « qui te mène à un train d’enfer ». Charivari incessant, en dessous les abysses mais là-bas la petite luciole fragile sur le rocher .

    ps1:c’est un géant haïku du matin , (n’effraie pas le pèlerin)
    ps2 j’aime trop te voir grandir
    la bise bleue

  99. Claire

    Comme ce message me parle…mon père est parti lundi soir, emporté en même pas 1 an par un cancer du foie métastasé. La douleur est tellement violente…mais je remercie la médecin qui l’a accompagné ces derniers mois, et mon médecin, chez qui j’étais en larmes ce matin, qui a su trouver quelques mots pour m’accompagner moi et être là.
    C’est dur la vie de soignant parfois, arriver à prendre de la distance quand les choses nous touchent. Mais je pense que c’est aussi ce qui prouve que tu reste humain et que tu n’es pas “blindé”. Et j’espère que tu le resteras toujours. Parce que ca fait un bien fou d’avoir des soignants comme ca en face de soi quand on est dans la souffrance.
    Alors merci.

  100. laure

    je te lis depuis des mois et merci,merci d’être là et de nous montrer la magie derrière le métier de soignant, de nous permettre de prendre du recul sur ça , de relativiser.Pour toutes les fois où je suis rentré et que j’ai relu tes anecdoctes et que ça m’a permis de remettre la blouse le lendemain car il y a des soirs où on se dit que le lendemain ,on va rendre son tablier et devenir gardien de phare.
    reposes toi et penses à tout ceux que tu as aidés avec ce blog et dans ta vie de soignant.

  101. Charly

    Tu connais le petit rituel du soir des 3 Kiffs de la journee?
    (Ou la version “mon moment préféré pour les enfants?)
    c’est parfois dur d’en trouver 3 par jour pour les mauvais jours mais C’est tellement bon de s’endormir sur ces images la!

    Je viens juste de voir d’ailleurs que le blog de papapositive propose de faire un cahier de succès. Ça doit être bon pour le moral ca aussi!!!!

  102. Lejaille

    « L’océan de douleurs est partout devant toi, mais retourne-toi, c’est le rivage »… vous demandiez une explication… il ne s’agit pas ici de se retourner et de regarder en arrière, en cherchant des yeux plus de douceur ou de paix, mais de se retourner vers soi, à l’intérieur de soi… c’est l’élan qui permet de trouver en soi un ancrage, un calme. Il existe des citations analogues dans la bible. La pratique de la méditation permet ce retour vers la part de soi qui est vivante et intacte… Merci pour votre blog et les expérience que vous partagez, elles sont très riches humainement.

  103. Anne

    Bonjour Baptiste
    Quand tu seras de retour de Patagonie pour la foire du livre à brive si tu n’es pas débordé par tes obligations mondaines et littéraires laisse toi tenter pour une pause autour d’un verre avec tes fans !!! Enrichissement Mutuel paix et harmonie
    La bise
    Un fan fidèle

  104. Charlotte

    Bonjour Baptiste.

    Merci pour vos passages à la télévision et vos écrits qui remettent les points sur les “I” ! Nous sommes dans un monde où les gens n’ont plus la patience de rien.

    Je n’ai jamais compris les gens qui râlent à cause du retard des médecins ! Le mien avait eu une seule fois 1h30 de retard car 2 patients avaient fait un malaise dans son bureau, il devait attendre le SAMU. Et puis ne parlons pas des patients qui sont en retards, car 15 min de retard par personne, je vous laisse faire le calcul en fin de journée. Etant une ancienne secrétaire médicale, nous avons aussi ceux qui arrivent plus d’une demie heure en avance et se plaignent d’avoir attendu 1h30. Bah je lui ai répondu qu’elle n’avait qu’à arriver 30 min plus tard ça aurait été déjà ça de moins à attendre. Résultat, ça a calmé la patiente et a retenue la leçon pour les prochaines fois !

    J’ai votre âge (à 1 an près !) et aurais bien voulu faire votre métier et être écrivain, mais pour médecine, la vie en a décidé autrement et pour écrire, je n’ai pas votre plume ni la patience.

    Continuez de faire partager vos anecdotes et de pousser des coups de gueule ! Il en faut des gens comme vous pour faire bouger le monde ! Surtout ne changez rien ! Ecoutez uniquement les gens qui sont positifs avec vous ( c’est ce que je m’efforce de faire lorsque j’ai de gros coups de déprime avec un bon espresso et de la musique qui bouge… et ça marche !)

    J’ai cru lire dans un article que vous n’étiez pas très fan de votre physique, et bien je peux vous dire que vous n’avez rien à envier à Georges Clooney ou Brad Pitt ( pourtant mes héros d’ados) vous êtes très beau et cette beauté ressort encore plus par cette bonté et gentillesse qui se lit sur votre visage ! D’ailleurs dès que je vous vois à la tv ou en photo, j’ai envie de vous serrer fort dans mes bras et vous faire une grosse bise pour vous consoler !

    Désolée pour ce pavé et à bientôt !

    Des bises et un gros hug 🙂

  105. Emmanuelle

    Bonjour

    J’arrive sur ce blog par rebond, et ce premier post lu me touche beaucoup.
    Non, ne vous attachez pas moins à eux… c’est votre attachement qui fait votre âme de bon médecin et cet attachement aussi qui fait que vos patients se sentent plus soutenus que beaucoup d’autres…

  106. dwd

    Bon séjour Baptiste

    Je vous invite à vous documenter sur le phénomène de “détresse empathique”, voire de “burn-out empathique” très bien décrit notamment par Tania Singer, directrice du département de neuro sciences à l’institut Max Plank. Ses travaux ont expliqué pourquoi prise de distance de ces personnels avec les malades n’est pas une bonne solution.
    Une approche nécessitant un certain travail sur soi, mais plus efficace à long terme est proposée.

    Bon courage !

  107. herman

    Bonnes vacances en Patagonie…ou ailleurs ! Je vais essayer de vous rencontrer ce we à Brive la Gaillarde.
    Sinon, en ce qui concerne le proverbe, chacun l’interprète à sa façon. Pour moi : l’océan de douleurs est devant toi (tellement de choses à venir….avec ses peines) et derrière le rivage (il faut continuer à vivre, essayer d’oublier et avancer….les souvenirs sont là, mais le pire est peut-être à venir).

  108. Perrine idel

    Être soignant demande du courage on nous demande de soigner en gardant une barrière pour ne pas trop s’impliquer et éviter de souffrir.
    Cependant on est humain, tu ne t’es pas trop impliqué tu réagis juste en tant qu’homme qui ressent des émotions en tant que soignant qui cherche le meilleur pour son patient qui l’écoute et
    Prends en compte ce que veut le patient et non ce que te dicte les bouquins ou l’enseignement instruit.
    Tu as fait tout ce que tu pouvais pour lui mais parfois on ne peut pas tenir ces promesses cela ne veut pas dire que l’on a failli….
    il faut savoir prendre du recul par rapport à ces situations difficiles je ne le sais que trop bien.
    En tous les cas MERCI De nous montrer que certains médecins sont encore humains quand je te lis
    Cela redonne de l’espoir… alors même si cela est dur
    Trouve la force de continuer…

  109. Valérie

    Je travaille en maison de retraite. Je partage le quotidien, pendant quelques jours, quelques mois, quelques années, de personnes que je vais voir partir, parfois dans la souffrance, parfois sans qu’on s’y attende…
    Chaque fois, c’est dur. Chaque fois, c’est une grosse claque d’émotions. Chaque fois, il y a les yeux qui sont mouillés, façon rosée ou tsunami, ça dépend.
    Chaque fois je me dis : la prochaine fois, le prochain résident, tu gardes des distances, tu restes “professionnelle”, et ça ira mieux…
    Et puis, à chaque fois… fuck. Et si être “professionnelle”, ce n’était pas justement être humaine, chaleureuse, douce. Tenter d’emmener le soleil dans leur univers parfois bien sombre. Vouloir adoucir ces moments par un sourire, un partage… Bref, s’impliquer.
    Alors, je le fais, et à fond ! Et au final… ça fait mal. Mais avant, ça leur a fait du bien. Alors…

  110. Nadreau

    Bonjour,docteur.
    Vous avez besoin de repos,vous prenez du recul.je vous comprend.lorsque l’on fait un métier où il faut beaucoup d’humanité ,de patience,de compréhension ,il faut aussi se protéger.et ce n’est pas toujours évident..mais d’autres patients ont besoin de vous,alors ne partez pas trop longtemps.car je pense qu’il n’y a que les très bons médecins qui se remettent en cause.
    J’ai une fille de 15ans qui souffre depuis plusieurs années les muscles ,les articulations,les reins ,les poumons(asthme) et j’en passe un AVC à 14 ans
    Elle a vu plusieurs médecins ,certains tres odieux.et rien ne l’a soigné.
    Alors ne restez pas eloigne trop longtemps. Je vous souhaite un bon repos .

  111. LaetiM

    Bonjour!

    J’ai eu le bonheur d’accompagner un ami à la mort,il y a un an. Oui je parle de bonheur car un mois auparavant un autre ami est décédé soudainement.
    Le bonheur de lui dire combien il a compté en ce monde,le bonheur d’être là pour l’écouter quand ses amis dans la pièce étaient tournés vers la télé,la douleur de le voir dépérir, la douleur de ne pouvoir rien faire pour son épouse qui refusait l’évidence, le bonheur d’être là, juste là, sans un mot, mon regard dans le sien.
    Le bonheur de lui offrir mes sourires,ma gratitude.
    Il est dit dans la Bible “Tu es né poussière,Tu retourneras à la poussière”.
    Il est dit en physique quantique :”Tu es né Energie Tu retournes à l’état d’énergie” (Mon interprétation!)
    Dans les deux cas il y a retour à l’Origine,le fait que rien ne se perd,tout se transforme.
    Je trouve que les deux se complètent.
    Lorsque je vis la mort d’un proche, je ressens ce curieux mélange de tristesse et de joie. Tristesse pour nous qui restons,joie pour cette Energie,cet Esprit, chacun nomme selon son ressenti.
    Sa veuve a eu droit aux “Arrête d’être triste” deux semaines de veuvage,32 ans de mariage…
    Elle a eu droit aux “Moi j’ai vécu le divorce et alors?” Comme si c’était la même chose….
    Mon interprétation du proverbe? Nous pouvons choisir de voir le bonheur de la Présence que nous avons apportée ou le malheur de la perte.
    Dans mon cas, j’accepte les deux. Je suis humaine,imparfaite,un peu complexe et toute émotion est la bienvenue;-)
    En complément des interprétations données : nous pouvons choisir de nous centrer sur l’océan de douleur ou de nous poser sur la douceur de la plage, ce havre de paix.
    Bon congé,cher Ami, bisous aux chèvres!

  112. Yack38

    Message de l’au delà : en te lisant, j’entend la voix de ma grand-mère que j’appelais aussi Petite Mamie, me murmurer ” Ce jeune homme est é-pa-tant”.
    Et ça, je t’assure, c’est le top du compliment.
    Beau voyage jeune homme…

  113. Harrouet Martine

    “Ecoute et Accompagnement”. C’est le thème que l’association VMEH (visite des malades dans les établissements hospitaliers) du Loir et Cher qui va fêter ses 50ans d’existence en 2017 a choisi.Si vous êtes intéressé pour faire une conférence sur ce sujet en Octobre 2017 et faire dédicacer vos livres pleins d’humanité,vous pouvez prendre contact avec nous. Nous serions très heureux de votre présence pour cet évènement

  114. Hm

    “Ecoute et Accompagnement”. C’est le thème que l’association VMEH (visite des malades dans les établissements hospitaliers) du Loir et Cher qui va fêter ses 50ans d’existence en 2017 a choisi.Si vous êtes intéressé pour faire une conférence sur ce sujet en Octobre 2017 et faire dédicacer vos livres pleins d’humanité,vous pouvez prendre contact avec nous. Nous serions très heureux de votre présence pour cet évènement

  115. Gwen

    L’implication est une donnée de nos métiers, Infirmiere, j’ai moi-même beaucoup pleuré, quand stagiaire, j’ai été confronté à la mort du tout premier patient que j’ai eu à prendre en soins. Le raconter ne serai probablement pas intéressant pour le blog. Cela a été dur. Tres dur. Au point de me demander si j’avais les epaules pour ce métier. Diplômée aujourd’hui, il m’arriver encore de pleurer en rentrant chez moi. Mais j’ai aussi la chance d’avoir des moments de joies intenses avec mes patients, mes collègues. Et ca, ca vaux tout l’or du monde

  116. La petite-fille de P

    Monsieur Beaulieu,

    Je voulais simplement vous remercier pour ce que vous avez fait pour mon grand-père et son (putain de) pamplemousse…

    Je sais que vous nous reconnaitrez. Je souhaite simplement vous faire part de l’immense gratitude que moi ainsi que toute ma famille vous portons. Merci d’avoir rendus ces derniers jours de novembre un peu moins insupportable…
    Je n’ai pas trouvé la force de vous écrire ces mots avant, la douleur m’écrasais surement trop.

    Merci du fond du coeur. Sincèrement.

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