Une histoire d’amour(s).

Alors Voila, toujours dans le cadre de mon exploration des réseaux sociaux et de l’élargissement du corps social qu’ils sous-tendent, j’ai poussé ce cri d’amour et ce coup de gueule. 

Ici :

UNE HISTOIRE D’AMOUR(S)

Je ne pense pas que cela a sa place sur ce blog, mais si vous pensez le contraire, je le mettrai (c’est vous qui décidez). 

Je vous embrasse. Et, pour ceux qui suivent ce blog depuis longtemps, qui sont un peu (beaucoup) comme des amis maintenant, même ceux qui ne commentent jamais mais qui viennent à la maison de temps en temps picorer mes histoires, je voudrais dire : JE VOUS AIME. Ne renoncez à rien. Jamais. 

Avec toute ma sympathie,

Baptiste Beaulieu

97 réflexions sur « Une histoire d’amour(s). »

  1. Marine

    Merci, Baptiste. On ne se connaît pas personnellement, mais cela fait plus d’un an que je passe régulièrement “picorer” tes histoires, et tu arrives toujours à toucher la corde sensible (qui, chez moi, n’est pas très difficile à faire vibrer, je dois l’admettre). Depuis Vendredi dernier, je dois t’avouer quelque chose: tu arrives à mettre des mots sur des choses que j’aimerais pouvoir exprimer aussi, mais qui ne sortent pas. Pour ça, et pour tout le reste, je crois bien que moi aussi, je t’aime. Toi non plus, ne renonce jamais à rien, et surtout pas au plus beau métier du monde (aux deux plus beaux métiers du monde, devrais-je dire), car j’ai la sensation qu’on aura encore et toujours besoin de gens comme toi.

    Je t’envoie un câlin (mes bras sont bien assez longs pour traverser l’Atlantique).
    M.

  2. atempspartiel

    Baptiste,
    moi je te lis depuis bien longtemps, sur le blog, tes livres… J’ai forwardé, publié, linké, offert tes mots déjà, et même souvent…
    je t’aime aussi.
    ne lâche rien…
    des baisers.

  3. Myriam FdF

    C’est ton blog, Baptiste. Tu es seul juge pour décider de ce que tu vas publier ou non. Que tu sois, comme beaucoup d’entre nous, touché par les évènements actuels… quoi de plus normal ? Et que ton blog soit le miroir de ton ressenti me semble normal aussi. Fait comme tu le sens. (Je ne t’aide pas, là, avoue 😉 )
    Tant que tu auras des histoires à raconter, des choses à exprimer, je viendrais picorer chez toi, parce que j’aime ça, et sans te connaitre, je t’aime aussi.
    Prends bien soin de toi, j’espère que tes vacances ne sont pas trop ternies par toutes ces horreurs.
    Bises

  4. DA ROCHA Vanessa

    Nous aussi on t’aime… Et saches que tout ce qui concerne l’Humanité, et si je ne me trompe, c’est toujours de ça que parle tes textes, a place sur ton blog.

  5. Aurélie

    Je te lis depuis longtemps
    Je t’ai rencontré pr la première fois à Brive, où tu ressemblais à un étudiant avec tes doigts tâchés de bleu
    Merci pour tes mots

  6. Cam.

    Je suis étudiante en médecine et je suis de ceux qui te lisent et te suivent dans l’ombre, car tes mots me réconfortent dans mes choix, dans les moments difficiles comme dans les bons, ils sonnent juste et font résonner la part d’humanité en chacun de nous. Tu es, je pense, comme un phare qui nous montre le chemin a suivre lorsque le monde ne semble plus tourner très rond et que le sens des choses nous parait un peu lointain. Tu nous rappelle qu’il y a une part de bon en chacun de nous et qu’il y a surtout a apprendre de chaque rencontre

  7. martichat

    Lectrice silencieuse, depuis quelques mois, je veux juste vous dire “continuez à dire ce que vous pensez, ce que vous aimez (ou pas)”
    Croire encore en la liberté, la fraternité et la tolérance… que nous reste-t-il d’autre ?

  8. sylvie

    Ne renoncer à rien. Jamais.
    Et ne pas subir, non plus. Jamais.

    Ce sont des mots d’ordre qui me font avancer dans les moments compliqués.

    A tous : soyez forts, ne renoncez pas à vos valeurs. Aimons-nous. ♥

  9. isa13

    C’est ce genre de texte que j’aimerais voir inonder les réseaux sociaux. merci de nous l’avoir fait découvrir. On peut aimer les gens sans les connaître, tout simplement parce que ça fait du bien d’aimer. Alors ne renonçons pas à ce bonheur. Merci Baptiste, continue à écrire tes livres, ton blog, c’est une vraie bouffée d’oxygène.

  10. Grand33

    Bonjour,
    1 – tu sais bien ce que j’en pense, c’est ton blog tu en fais ce que tu veux.
    2- Nécessité fait loi. et il est nécessaire en ce moment de tenir ce discours.
    Voilà mon avis
    Je t’aime aussi mon Bibi
    La bise

  11. C.

    Je te lis en silence depuis un bien longtemps déjà, je ne laisse jamais trop de commentaires parce que les autres disent les choses mieux que moi. Mais aujourd’hui, je le dis quand même, moi aussi je t’aime Baptiste.
    Mille bises et mille autres bisous.

  12. Brice

    Bonjour,

    Je pense que ce post doit être sur ce blog, il s’agit aussi d’une partie de la relation entre “patient” et “soignant” en plus il permet de soigné notre coeur qui est blessé, et de ne pas oublier que nous nous aimons les uns les autres même si parfois nous nous exaspérons.

    Brice

  13. Cécile

    Bonjour.
    Parce que ce coup de gueule est totalement justifié et sonne tellement juste, pour moi il a tout à fait sa place ici, aussi bien que sur les réseaux sociaux.
    Merci encore de mettre des mots justes et forts sur les émotions de ces derniers jours.
    Continue comme ça !

  14. Marine W

    Je pense que ce post doit être sur ton blog…
    je suis jeune généraliste moi aussi, et j’ai ressenti exactement ce que tu décris: quand on est à ce point confronté à la complexité de l’esprit et de la vie des humains (en tant que médecin, mais ça doit arriver à d’autres), on les aime tous, on les comprend tous, sans que ce soit une posture.
    Je découvre aujourd’hui ma capacité toujours plus grande de tolérance à toutes ces choses mauvaises qui caractérisent beaucoup d’entre nous, parce qu’aucune situation n’est toute blanche ou toute noire, tout est infiniment plus complexe, et le plus souvent, c’est “juste” de la bêtise, même si ça peut devenir très grave.
    Je ne peux continuer mon travail sans me dire pour chaque personne que je rencontre: non, l’humain ne peut être foncièrement mauvais; lorsqu’il l’est, c’est surtout par ignorance, et cela n’est pas immuable.
    C’est ma foi à moi en tout cas.

  15. Soulalune

    Evidemment ce texte superbe a sa place ici Baptiste !
    Je suis de ceux qui commentent, depuis longtemps (et propose accessoirement de faire des crèpes pour participer à ton projet coûte que coûte), et je reviens ici comme l’on revient chez soi .. à la fois en confiance et dans la chaleur du nid ♡
    J’aime que des personnes comme toi puissent aimer si fort … je n’ai pas cette force, mais je te suis malgré tout.
    Take care

  16. Méo

    Je ne sais pas si je suis plus touchée par l’introduction ici, ou par l’article. Mais je suis très touchée. Par le choix des mots, la douceur du tout, l’empathie profonde et les tendres nuances pour manipuler un sujet aussi brûlant que nécessaire. Ce billet a sa place dans le blog. J’en suis sûre.

  17. Fabymary POPPINS

    CC Baptiste,

    Ce texte a sa place ici, parce que ici déjà c’est chez toi, ton blog, et que tu as le droit, (non mais ho) d’y mettre ce que tu veux et aussi car il s’inscrit dans cette longue lignée d’articles tout simplement HUMAINS, et plein d’amour et voilà, bises

  18. sophie

    Hélas, tout autour de nous, nous entendons de la discorde, de la haine et des rumeurs nauséabondes sur les autres, quelle soit la différence. A quand une société qui accepterait vraiment l’autre dans toute sa diversité ?.
    Ce n’est pas toujours facile , et nous côtoyons ces personnes si bien décrites dans nos vies.
    Vivre l’instant et profiter de l’autre car il est moi
    Et ne pas tolérer l’intolérable c’est à dire tous ces personnes décédées. Toutes nos pensées vont vers ellles

  19. isa

    Merci beaucoup… moi aussi j’aime…tes “posts”…. et les commentaires valent le coup d’être lus. Alors, je veux dire Merci, vraiment merci.

  20. anne sophie

    Bonsoir Baptiste,
    Lectrice silencieuse et anonyme comme tant d’autres, tu sais toujours mettre les mots justes sur la vie, nous faire sourire, nous faire pleurer, nous faire croire encore plus en la bonté de l’humain. Alors ce soir moi non plus je ne resterai pas silencieuse et je te remercie, de tes textes, de ton humanité, de la belle personne que tu es, des belles personnes que sont tous ceux qui régulièrement commentent tes écrits. Ce texte est plein d’empathie, de douceur, de délicatesse, et encore plus au regard de ce qui s’est passé et qui nous a tous blessés, qui me fait toujours pleurer une semaine après.., Et moi aussi, je vous aime, tous, profondément et sincèrement. Prenons tous soin de tous.

  21. saur

    Baptiste,
    je te suis maintenant depuis un moment (septembre 2013 si je me souviens bien…) et je viens sur le blog tous les jours (enfin tous les jours où j’ai une connexion Wi-Fi!).je lis les posts,les commentaires,je ne commente pas trop,je n’ai pas le don certain d’un Bibi dans l’expression écrite,je ne me suis pas vraiment réconciliée avec la profession mais je pratique maintenant le free-Hugh et j’ai pu tester tous les bénéfices de cette pratique :-).
    Profite de ta famille américaine,ressource toi et reviens nous toujours plus fort!
    bisous

  22. Caroline

    Partage ce billet !!! Je l’ai mis sur Fcb. Il est génialement écrit, comme tt ce que tu publies ! Bravo !!! Continue ! Je t’aime et j’aime l’amour que tu dispenses !

  23. Marco

    Ouais ben moi je t aime pas. Tu es beau. Médecin
    Un coeur gros comme une montagne. Et un phantastico je ne sais quoi qui fait de toi un être humain ordinaire extra . bise

  24. nadege

    très bon, z’etes aussi un ami, chaques jours, dès que j’ai un moment je viens lire, comme un ami bien prendre un café a la maison. alors venez quand vous voulez la porte est ouverte 😉

  25. Soso

    Cela fait un petit moment que je suis ce blog maintenant, et je trouve ce texte tout à fait adapté pour y figurer 🙂 Le texte a un véritable fond et les mots sont justes, comme d’habitude!
    Je profite de ce tout 1er commentaire pour dire que, étant externe en 6ème année, lire toutes ces histoires me font aussi du bien, de voir les doutes/sentiments/émotions/anecdotes de tous les professionnels de santé, ou de tout ceux qui ont affaire à eux, et bah… Ca fait du bien !
    Continue surtout 🙂 Et vivement que Papa Noël m’apporte le livre sous le sapin !

  26. lectrice boulimique

    Tu es chez toi, fais comme chez toi.
    Et bienvenue chez moi qui te lis.

    P.S.: ceci dit, le pop-up de pub “cow-boy” en ouverture, même si c’est en ouverture du Huffington Post pour un article signé Bi-Bi, bof.
    Mets direct ton écrit sur ton blog, après tout, tu es chez toi (bis) et ce n’est ni plus ni moins qu’assurer la “publicité” de l’opinion et de l’information (à ne pas confondre avec la réclame)

  27. adèle

    Et ce matin, les chemins dans la campagne, les chiens, les amis, et les premiers flocons de neige qui se mêlent à la pluie glaciale. C’est quoi, le message du ciel ???

  28. genevieva

    ce texte a sa place sur votre blog, je vous lis toujours, j’aime vos états d’âme, vos coups de gueule et les commentaires de ceux qui vous lisent m’enrichissent, je ne suis pas toujours capable d’écrire aussi bien, je suis une vieille dame

  29. Mésange

    – Tu es chez toi Baptiste et personne n’a à te dire “comment peindre TON salon”.
    – Ce texte est lui aussi empli d’humanité, humanité qui est à mon avis le fil rouge principal de ton blog pour réconcilier soignés et soignants.
    – Ce texte met en mots ce que beaucoup pensent et ne savent pas dire, et par là même fait oeuvre de soin.
    Prenez bien soin de vous

  30. Biquette

    Baptiste,
    Tu as eu besoin d’un bon cri d’amour , et peut-être de rage, et tu as eu raison de le pousser. Je pense que ce cri là a toute sa place dans ton blog, c’est chez toi quand même!
    Nous sommes nombreux à être submergés par des sentiments violents et parfois contradictoires, et toi tu as ce talent d’exprimer ce que tu ressens et qui nous ressemble.
    Je pense à une jeune femme qui avait beaucoup souffert dans la vie et qui n’en voulait à personne, car disait-elle la rancoeur est un sentiment négatif qui n’apporte rien, c’est l’amour qui construit et répare…
    Je te fais de gros poutous…

  31. ACT

    Bonjour,
    J’aime saluer en commençant un commentaire…
    Très beau texte, j’ai mis un lien sur mon blog en espérant que d’autres aussi le fasse suivre.
    Très belle journée.

  32. Capello

    Je ne pense pas que ce post ait sa place sur ce blog, parce qu’il est universel. Je pense qu’il devrait être affiché aux portes des églises, des mosquées, des temples, des centres culturels, des administrations communales… Et tiens, des supermarchés aussi, pour faire bonne mesure…

  33. vivent

    Je te lis depuis le début. Je t’ai aperçu quand tu était interne dans notre beau Gers. On parlait souvent de toi avec une de tes chefs qui t’aimait beaucoup. Surtout ne change rien….free hug

  34. Christelle

    Moi je fais partie de ceux qui viennent chercher sur votre blog un peu d’amour et d’humanité mais qui ne commentent jamais… je suis soignante (infirmière en EHPAD), mais vous, vous me soignez, souvent… C’est l’occasion de vous le dire. Continuez à distribuer tout cet amour, plus que jamais… Bon courage à vous, nous aussi nous vous aimons!

  35. josecile

    Tout d’abord, mention spéciale à la photo d’ouverture elle est superbe, magnifique, et je trouve très symbolique des toutes petites choses qui font la vie et qu’il faut préserver envers et contre tout.
    Pour le texte, il a sa place ici, comme tous les autres.
    Et moi aussi je t’aime, et ce n’est pas une posture… ni une imposture.
    Prends soin de toi, car en le faisant, tu prends un peu soin de nous aussi.

  36. Lipovitca

    Merci Jean-Baptiste, je passe régulièrement, en silence, j’admire ton travail et tes textes. Et je t’aime aussi. Ton texte a toute sa place ici, merci de mettre des mots sur ce que beaucoup de gens, moi compris, pensent actuellement. Des câlins et des bisous.

  37. Thalie65

    Je ne laisse que rarement des commentaires alors que je lis chaque post avec beaucoup d’attention. J’ai fait suivre ce lien à mes deux grands fils pour leur donner matière à réflexion et les aider aussi à prendre le recul nécessaire. Ils sont étudiants, ne vivent pas à la maison et c’est par tes mots (puiqu’ils résonnent en moi) qu’il me sera plus facile de leur parler.
    Merci Baptiste, je vous embrasse

  38. kain

    je ne vais pas essayer de grandes phrases..juste Merci.
    Je ne dis pas ces deux mots ..alors avec toute mon affection et mes pensées du présent! 🙂

  39. My

    ….De ceux qui vous lisent depuis un moment mais qui ne commente jamais ….ou bien qui essaie de commenter mais qui efface son message avant de le poster parce ne le trouvant pas intéressant ….

    Je vous aime aussi , et j’emmerde les gens qui passent leur temps à analyser la moindre parole ou écrit bienveillant comme si on ne pouvait pas être bienveillant gratuitement, sincèrement, comme si forcément il y avait un sens caché derrière la moindre de vos paroles .
    Et j’aime les gens parce que moi, je ne crois pas en Dieu, je crois en nous .

    Mes potes se foutent un peu de ma gueule (oui, j’ai un langage à base de bordel, de merde et de bordel de merde !) quand je leur dis que je les aime ….bon , faut dire que généralement , ça se passe dans un contexte plus ou oins alcoolisé, mais peu importe, parce que ces paroles là, je les pense et ils les prennent , parfois un peu génés (la gène est proportionnellement inverse au degré d’alcool), mais au moins , ils le savent . Parce que aimer c’est bien, c’est essentiel, mais se savoir aimé , bah c’est pas mal non plus . Moi j’en ai besoin en tout cas .

  40. La noiraude

    Je fais partie de ceux qui viennent vous lire très régulièrement sans pour autant laisser de trace de mon passage. Je fais partie de ceux qui pleurent un ami, un proche aujourd’hui et je peux dire que non, je ne lâcherai rien. Rien de rien. Alors juste merci. Merci de ces quelques mots, et de tous ces textes que vous publiez qui tendent à nous rapprocher les uns des autres et à extirper de nous le meilleur. Nous vous aimons aussi Baptiste.

  41. Agnès

    Écris des choses pareilles, Baptiste, tu le peux bien sûr, on en a tellement besoin, de cet amour que tu sais si bien donné.
    Je voudrais te prendre dans mes bras de maman et te serrer bien fort.
    Je t’embrasse et merci d’être tel que tu es.
    Ne change rien!!

  42. Herve CRUCHANT

    note : combien d’entre nous a VU une marguerite dans la photo de ce poste ? je n’en sais rien, mais j’aurais juré que oui si le “test à l’aveugle” me l’avait demandé.

    je reprends une remarque faite -vite faite- à chaud après avoir lu les deux derniers posts.

    “RV qui-est-dans-la-boucle aimerait bien que notre Bibi fasse aussi un texte constructif après celui-ci, tout destructif -et juste. (il s’agit du texte sur le harcèlement envers les femmes en raison de leur genre humain)

    Ici, on voit bien en creux que l’homme est ce que j’appellerai un sale con (encore une référence sexuée). Et la femme sur bouquée. Incidemment, que la situation sociale enviable et privilégiée du scripteur a été acquise au détriment des femmes.
    Hop là ! où tu vas, mon bon ami ? Le fait maternel, tout en abnégation, naturel et entretenu avec talent quand il advient, serait-il imputable aussi à l’ensemble de la gent féminine tous sexes confondus, tous âges et toutes situations mêlées, en ce qui concerne notre Bibi ? Il en serait “là” de lui-même présentement -j’évoque sa position sociale, intellectuelle, sensitive, perso, quoi- parce qu’il aurait profité des femmes, pourquoi pas de La Femme, docteur?
    Bon. J’arrête ma réflexion au point nodal où se rejoignent question et réponse : Bibi, sans ton exploitation imaginaire de la mine féminine, serais-tu resté homo sapiens vulgaris sans aucun privilège social ? un banal clampin, un aux yeux baissés, pour tout dire, un “sans dents” ?
    Et, plutôt nanti, complexé magnifique, te voilà sommé de noter -avec tant de précision- les infamies envers elles ne serait-il pas une sorte de… sexisme affirmé ?

    Diagnostic. Caractérisation du trauma. Soins. Application d’un traitement réparateur…
    Toubib, tu raisonnes en toubib. Là où tes caricatures décriées, comme le Docteur Ernesto Che Guevara, pensent en amont; là où il n’y a rien à soigner mais à re-construire. Désolé, mais dans mon monde parfait à venir, les toubibs seront au chômage; je veux dire : inutiles. Car personne n’aura besoin de soins. Ce texte montre à l’évidence que tu as pris le Serment au sérieux. Et que ton engagement à soigner, soulager, est indéniable. Que 52% la population qui souffre des mœurs prédatrices des 48 autres pour cent t’es connue, a été repérée et qu’il est inadmissible que cette situation perdure.Tout est bien.

    Et tout irait dans le bon sens, va dans le bon sens. Sauf si nos mères, même celles qui ont fait partie des N+1 Salopes (disent-elles) ou même des Femen, n’enfantaient et n’élevaient leurs petits mâles sortis de leur ventre, avec le soin de leur transmettre, bissant à souhait qu’ils sont les plus beaux garçons du monde, que les filles faut s’en méfier, “présente moi tes fiancées et je te dirai…” etc.
    Nous avons déjà parlé du hiatus ravageur qui transforme une femme douce et câline qu’on aime et avec laquelle on se fait un coït reproducteur, en mère.
    Douce et câline avec laquelle on n’a plus les rapports comme avant, des relations de couple. Pas en présence d’un petit ogre qui vous bouffe tout, interrompt des rigolades, squatte des attentions et des alarmes qu’elle n’avait pas avant… Et c’est bien normal.
    Voui voui, nos mamans ont fait de nous des petits balèzes de la machocratie…et elles sont béates jusqu’à la mort de cette abomination, rigolent devant les efforts de l’héritier pour être un humain normé, qui partage, considère et aime sa compagne, voir s’esbaudit devant les femmes en général….

    Ce hiatus, cette discontinuité femme-mère a inspiré les inventeurs de péché originel. Seul, le Malin a pu mettre en œuvre une perversion pareille ! En fait, il y a de l’effet chrysalide là-dedans. Comment imaginer, admettre, vivre avec une autre que cette qu’on a pécho un jour de miracle cosmique universel et magique ?
    “Mais je t’aime, mon chéri. Comme aux premières heures de notre rencontre…”. Et lui voit bien que çà n’a rien à voir. Surtout si elle ajoute : “Et, maintenant, on a un bébé!…”. Misère de misère ! C’est pas la même la meuf. J’aime mon enfant, j’aime ma femme… mais est-ce que j’aime sa maman ? T’as déjà vu un type, même sain tesprit, se tirer de là net et clair cinq sur cinq. Alors que sa mère, sa maman elle-même t’avait dit que t’étais le meilleur homme, gentil, beau “et tout, mon fils!”…. Çà va plus très fort, dans le bocal.
    Mon avis de banal médiocre, comme la majorité des autres, ma qualité de médiocre me donne une réponse correspondant à cet état : je pense que le mâle, ainsi surpris à proportion qu’il est attentionné et doux, amour, amant et père, prend inconscience de la fin de son rôle. Il n’a plus qu’à être attentif à faire vivre sa femelle bi-polaire. En espérant qu’il récupèrera un peu de sa maîtresse d’antan entre deux repas de famille dominicaux, ce putain de chef qui prend un malin plaisir à lui faire un chantage à la promo, les contraintes administratives et le pouvoir d’achat familial. Un peu de copains et de foot. Faire de la marche, du vélo ou du jogging, essayer de vivre autant “qu’elles”… Cours donc, mon lapin. Mon beau petit macho roi du monde, comme disait maman. Cours.
    Et ne t’en fais pas. La Femme est l’à venir de l’Homme. (Démerde toi du présent !)

    Bon. Çà fait un moment que tout çà est dit et répété. Un coup de gueule. Du même genre que celui qui dit, ailleurs -Bibi- : “Toi qui es ceci cela… je t’aime!” comme un appel au secours.
    (je me dis parfois Guévariste mais je ne me reconnais pas dans la définition du profil Che proposée par Bibi…)

    Personnellement, pour continuer de vivre le deal avec moi-même que j’ai fini par accepter bon gré mal gré sous pression de la vie, je pioche allègrement dans le guévarisme et l’humanisme -pas si distincts, JB, pas si distincts- voire même la rigueur de la catéchèse trotskiste ou jésuite qui se ressemblent si souvent, dans de vieux ou jeunes grecs tout en conchiant Aristote, dans des philosophes anciens ou nouveaux tout en conchiant BHL, dans de la musique universelle et des délires volatils tout en conchiant la SACEM… pour tenter de trouver des idées qui voudraient bien vivre avec moi plus de deux semaines, pour sortir de nos tracas existentiels permanents surnuméraires, désespérément fidèles comme un tatouage d’adolescent obsolète. Et les jeter en l’air, les dessiner, les graver, les écrire, si possible les partager, ces idées. Faire pèter leurs couleurs. Et surtout, surtout, en faisant cela, passer pour un fou.
    Etres humains qui après moi vivrez, n’ayez le cœur endurci.

    Alors, pauvre trublion atypique que je suis, aurais-je droit à un seul “je t’aime” bicéphale ? ou un double, avec une rondelle de citron et trois gouttes de Tabasco pour la route ? Pour m’aider, ainsi que d’autres, à refaire le monde. Notre monde. Commencer par l’essentiel en faisant passer cette idée simple : Femmes, je vous aime.

    Nous t’aimons -je t’aime- mon garçon. Je ne me reconnais pas redevable aux femmes pour être ce que je suis bien qu’elles y soient pour beaucoup. Toutefois, j’ai la conscience que ce ne sont pas elles qui doivent changer en premier, dans cette relation Hommes – Femmes mal comprise. Mais bien apprendre aux Hommes ce qu’ils sont. Et ne sont pas. Ne peuvent pas, ne doivent pas être. (tu sais, ce coup du héros, vu dans un autre post…). Voilà.

    Toi, là, qui est dans une veine œcuméniste et réparatrice à la veille du solstice d’hiver, Vas pas nous faire une saillie vaticane à complications périnéales de Beau Gosse, hein ? Genre François, le Pape ….

    1. heliotrope

      très cher,
      je peux me permettre à mon âge !
      merci de ce magnifique paragraphe qui décrit le labyrinthe dans lequel se débat l’homme décrit au § qui commence par le” hiatus entre femme-mère “… bien sûr les femmes sont là pour éduquer les hommes mais les femmes ont besoin d’en savoir plus sur “comment ils fonctionnent” … et votre écrit est très clair, cela complète ce que j’ai observé rétrospectivement et m’éclaire, mais si tard !
      j’ai attrapé au vol un titre dans un journal féminin sur “comment aimer les hommes”, ENFIN …
      amicalement

      1. Herve CRUCHANT

        Ce post est un baume, “très chère” (car “je peux me permettre à mon âge” -quelle élégance, chère amie, quelle classe…). Ce post est un baume, mais je crains qu’il ne plaise aux féministes politiquement convenables mais égarées qui réclament à tout va une parité sociale tout de suite; cette dernière n’étant en fait qu’une idée machiste stupide et stupéfiante de plus. Toutes égarées par l’ivresse d’une émancipation cosmétique. Nous savons celà.

        Le processus de suggestion des peuples est bien connu qui argumente avec un subtil mélange de raison, de preuves évidentes, de bons sentiments et de responsabilisation fausse.
        Il convient d’expliquer un peu : la raison c’est montrer le manque, l’état délabré du présent, la montée d’idées innovantes, lesquelles induisent le fait que les ‘responsables’ s’occupent de vous. Première escroquerie.
        Les preuves évidentes permettent de donner au peuple (‘opinion publique’ ou comme vous voudrez l’appeler) des exemples évidents. Là, je vous laisse à vos propres constatations de mensonges éhontés ou de preuves fabriquées, falsifiées. Pour mon cas, je choisirai la photo de la présentation entre deux doigts d’une éprouvette remplie de poudre blanche et prétendue contenir de l’anthrax. Avec les messages : l’Iraq possède des armes de destruction massive et fabrique de l’anthrax. Le temps est passé et l’Iraq a été ramené au Moyen Age, au sol pourri par les poussières d”‘uranium appauvri des obus anti-chars US, point d’armes de destruction massive sinon un peuple désuni, broyé, en guerre tribale et religieuse, tant pis pour les laïcs et autres. l’anthrax ? une production américaine destinée aux américain par l’extrème droite US. Premier mensonge.
        Les bons sentiments se résument facilement. C’est la création de l’axe du mal, la liste des nations terroristes (Cuba?!), les croisades contre les extrémistes (sans aucunement penser au suicide, on n’est pas là pour rigoler!), la résurrection des slogans de la guerre froide, la promo d’un projet d’un pays nouveau pour un Monde nouveau. Chouette Impérialisme, genre “blanc, chrétien et capitaliste – toute autre idée, tout autre ‘plan b’ est un acte terroriste”. Çà marche vachement bien, çà, basé sur la terreur. Les religions font bien pareil avec succès…
        Et puis le choix. Ces balèzes de la manipulation vous font croire que c’est vous les victimes, que c’est eux (experts et fines élites) l’ont vu le premier, que c’est eux qui vous proposent des solutions ‘mais’…que c’est vous, finalement qui allez décider. Il suffira de vous rappeler l’enfumage de l’Europe qui devait rassembler les peuples et ainsi inviter les guerres intestines (vs officielles, d’origine CIA, comme il a été montré), des votes trafiqués ou négatifs dont on n’a jamais tenu compte, des faux ultimatum, dead lines, du seul plan A de Giscard qui briquait le siège de la première Présidence européenne…de l’humiliation grecque. Choisissez ce qu’on vous a préparé puisque nous sommes compétents. Il n’y a pas de plans B. Jamais. Voilou.

        Quel rapport avec la parité homme – femmes dans la société ? Mais, c’est exactement ce qui se passe. Et les manifs des femmes sans sous-tifs, précisant que c’est là que se tient le problème, est finalement au bénéfice -effet pervers- des machos. Et je ne rappelle même pas la grève du lit, au maximum absurde et folklorique puisqu’elle entérinait en creux la prédominance du phallus.
        Et alors, question sentiments, le véritable lien entre les genres, c’est un grand laisser aller, un laxisme, un on verra qui aboutit au désastre social ET culturel. Dans une culture (rappel : ‘l’ensemble des réponses que met en œuvre une société face aux défis que lui pose son environnement’) on ne peut admettre que certains fondamentaux soient désastreux et négationnistes face à ce qu’elle a de plus solide, de plus beau. Voir sa raison d’être : la relation homme – femme, non seulement sexuelle mais sociale et culturelle.

        Je suis contre la parité. Totalement. Mais je suis pour que l’idée actuelle de parité arrive à son terme. Puisque, à part le sauvetage pipeau de la planète, celui de la considération de l’organisation de l’espèce humaine n’intéresse personne, sauf les candidats aux élections douteuses.
        La parité est une notion républicaine à laquelle je tiens. Je tenais. Mais cette base est devenue obsolète. Puisque la république a été galvaudée dès le 18 brumaire par qui vous savez. Et que trop d’entre nous, citoyens, gardons encore pour un génie. Dans notre peuple, aimerait-on toujours les prédateurs d’essence patriarcale, aux racines barbares? La République actuelle -nous tous, voire les peuples qui la reconnaissent par le monde- a les moyens de faire un acte de réflection anthropologique, ethnologique et social ayant comme thème la relation entre les deux entités qui la compose : les hommes ET les femmes.

        Ceci passe évidemment par la suppression de scories, voire le curage de furoncles culturels, de mœurs nouvelles pour que les comportements ne gomment pas les traditions positives mais éradiquent à jamais les suggestions négatives. Se posera le cas de ces idées absurdes du xviii°siècle français telles que le racisme et tous les apparteid mais aussi la pertinence des excisions, par exemple. On voit, par une association hyperbolique, que se posera la question de la prégnance religieuse dans la société. Et sa place dans les destinées du monde humain.

        Que pense, aujourd’hui (mais çà peut évidemment changer) que les hommes et les femmes doivent être considérées comme deux entités indissociables mais distinctes. Quoi quoi quoi ? Mais oui. La construction des organismes terrestres, en particulier celle des mammifères, est faite de deux parties-miroirs. Les spécialistes, toubibs en particulier, donneront le nom exact qui désigne le fait que nous pouvons être fendus en deux entités, gauche-droite, selon un axe vertical. Cerveau gauche, cerveau droit. Poumon gauche, poumon droit, etc. Chaque fois qu’il faut deux organismes. Pour commencer. Pour commencer seulement, la dichotomie homme-femme pourrait être envisagée. Ce qui permettrait de remettre à zéro et de prolonger la connaissance de chaque entité. Structures, valeurs, faiblesses. Les exemples foisonnent. Comment améliorer les qualités et traiter les indispensables faiblesses. Dans un second temps, étudier et choisir les moyens de rapprochements positifs entre ces entités, but réel de la présence sur Terre des femmes ET des hommes. L’amour, la tendresse, l’usure du temps et l’explosion des évidences entre individus de sexes différents. L’élargissement que procure l’amour à des rapprochements internes au genre.
        La question du rapport à la filiation viendra d’elle-même.

        C’est juste une idée. Où toute la puissance des Sciences Humaines est sollicitée. Et ce n’est pas une montagne à déplacer.
        Par exemple, reprenons ce reportage sur cette société qui vit dans la région hymalayenne -désolé, chère amie, pour l’oubli de son nom; vous savez ce que c’est, la mémoire qui flanche- complètement matriarcale dans laquelle les hommes sont des utilités. Ce qui interpelle mais ne me convient pas du tout.
        Ou, plus récemment, ce “Voyage en pays inconnu” avec Ch. Michalac au Viet-Nam dans la tribu Lolo (je crois) où tout de la vie est partagé entre les hommes et les femmes. Ce qui me convient mieux. Une étude profonde ethno-anthropo-sociale de cette tribu doit bien exister quelque part…

        En attendant, chère amie, tous ces problèmes existentiels ne m’empècheront pas de vous saluer comme il sied, de gouter avec vous ce dernier thé des Andes que vous avez trouvé chez Ethiquable ou, pourquoi pas, de vous offrir un petit bouquet de ces violettes qui fleurissent sur nos terres quand s’enfuit l’hiver. Et ceux qui prennent ces gestes pour du machisme vous demandent donc votre avis. Je connais déja votre réponse.

        A bientôt de vous lire. Et que Mieux vous garde.

        1. heliotrope

          ouh la la, qu’ai-je déclenché !
          bon, vous m’avez perdue entre l’Iraq et “pas de plan B,”
          je suis plutôt du genre synthétique et vos mots me débordent,
          néanmoins de ci de là j’y ai retrouvé mes petits … le § sur “les hommes et les femmes, considérés comme deux entités indissociables mais distinctes” c’est vraiment ce que je transmets avec douceur et patience autour de moi, ces dernières années … vivement les fleurs et les fruits
          en effet vous connaissez ma réponse,
          je reçois avec plaisir le thé des Andes et le bouquet de violettes
          à bientôt

          PS j’ai un copain qui a écrit “vivre avec une femme ou l’ambivalence d’Adam” pile dans le thème

  43. ARBOGAST

    BRAVO , JE SUIS TOUT A FAIRE D ACCORD AVEC VOS ARTICLES,
    C EST PAREIL JE NE SUPPORTE PLUS QUE TOUS LES MEDIAS METTENT EN AVANT CES TERRORISTES , EN PARLENT ,…
    MEME SUR FRANCE 2, CHAINE PUBLIQUE, ENCORE UNE EMISSION TRANSMISE DIMANCHE SOIR …. PENSONS AVANT TOUT A TOUTES LES VICTIMES INNOCENTES ……. et à leurs proches

  44. Darlinguette

    Une autre histoire d’amour ….
    Sébastien M. Headshot
    Urgentiste
    Un ange sage
    SANTÉ – J’étais encore assez jeune en tant que médecin du SAMU. Une nuit de décembre, je pars pour un accouchement à domicile. Je n’aime pas trop ce genre de sortie, car quand ça se passe mal… Et je n’ai pas forcément le regard suffisamment extérieur pour m’émerveiller du prodige d’une nouvelle vie qui ouvre les yeux. C’était un décembre comme dans les livres: froid, même glacé, avec un ciel de nuit profonde piqueté d’étoile. En roulant à vive allure vers notre destination, la transmission radio nous informe que l’enfant est “sorti”. Au fond de moi j’en conçois un soulagement certain: ça, c’est déjà fait.

    Nous arrivons dans une petite bourgade à une trentaine de kilomètres. Un immeuble lépreux et ses habitations en forme de cubes en plastique empilés…des escaliers…un appartement pas très clean….un enfant de 3 ans dans son parc essaie de capter nos regards. De la vaisselle sale, un ameublement au raccroc. Les pompiers nous accueillent: ils sont en train de réchauffer au sèche-cheveux, selon les consignes de la régulation du SAMU, ce petit bout de vie qui a poussé ses premiers cris. Dans le lit, une jeune femme: un visage magnifique de brunette constellé de quelques rousseurs. Et son corps de femme faite par les accouchements. Elle regarde tendrement son enfant, encore relié à son cordon, posé sur le lit aux vieux draps défaits, dont le sommier a dû faire la Grande Guerre. Elle ne détache pas ses yeux de lui.

    On fait notre travail qui rassure tout le monde: sécuriser ces deux vies et les transporter dans une atmosphère “professionnalisée”. Arrive alors une femme plus âgée: elle se présente en nous expliquant qu’elle est une sorte de “famille” pour la toute jeune femme, du moins celle qui reste en contact pour cette ancienne errante des familles d’accueil. Mon infirmière, qui sert le petit emmailloté contre elle, et moi, l’écoutons nous expliquer qu’il s’agit d’un “accouchement sous X”. Pas de père pour aucun des deux enfants, pas de boulot, le dénuement social le plus complet.

    Un accouchement sous X c’est administratif. Mais c’est surtout une mère qui ne doit pas prendre son enfant dans les bras, d’après ce qu’on m’explique sur place. Elle doit laisser partir cette vie issue de ses tripes avec des étrangers sans le rassurer, sans le caresser, sans peut être lui dire qu’elle l’aime quand même et que c’est la vie qui a choisi, pas son cœur. Peut-être lui expliquer qu’il sera mieux dans une famille structurée et qui a les moyens de l’élever. Evidemment beaucoup de gens ont réfléchi à tout ça, et il y a probablement plein d’arguments avec des personnes bien pour s’occuper de ces petits qui commencent leur vie avec un “X” comme ascendant. Mais mon ressenti sur place c’était cette jeune femme aux yeux rivés sur son enfant. Des yeux secs qui se foutaient du reste.

    Laëtitia, mon infirmière, m’a regardé. Qu’est-ce qu’on fait? Moi je n’en savais rien. Moi j’intube, j’adrénalise, je gère les hémorragies. Les mamans X qui regardent leur bébé, je n’y connais rien. Alors dans l’ambulance on lui a mis son “ange sage” dans les bras. Je revois son doigt qui lui caressait la joue, bien calé, bien “serré au creux de son corps”. On a roulé en silence…Elle le regardait, le caressait, lui chuchotait des choses que nous n’entendions pas. Et ce regard, sec, mais plein de tendresse, et frissonnant d’interrogation. Je ne trouvais aucun mot à dire, les yeux rivés à cette scène de dignité humaine. Laëtitia était comme moi. Nos esprits tournaient en boucle sur “ce n’est pas juste”. L’attitude de cette jeune maman qui n’en avait jamais eue résumait tout ce qu’elle était capable de donner si les “si” n’enfermaient pas les vies dans des bouteilles: si elle avait un métier, si elle avait eu une famille, si son monde lui laissait un choix.

    On l’a déposée à la maternité, elle et ses taches de rousseur, avec l’impression que ce n’était pas le petit qui serait abandonné, mais cette jeune femme dont le regard hanterait quelques-unes de mes nuits. Les sage femmes avaient peut-être des petits bonnets rouges sur la tête… Je ne me rappelle plus… mais je crois que c’était un 24 décembre.

  45. Souki

    Cher Hervé.
    (et désolée, Baptiste. Bien sûr que c’est chez toi qu’on vient. Mais on se parle entre invités, parfois, c’est juste poli 😉
    J’ai (comme beaucoup ici) une tendresse particulière pour vous. Bien que je me sente souvent très en désaccord avec vous. Et puisque vous avez déplacé le débat féministe ici, je vais vous répondre sur quelques points. (Je suis en train d’écrire les 3 tomes de commentaires qu’appelait en moi son post, parce qu’une fois de plus Baptise, en bon toubib, a su appuyer sur un point névralgique, mais il me faut beaucoup de temps pour être synthétique et claire, et comme entre temps je dois aussi remplir le frigo…), Pour vous je vais anticiper un peu.
    Vous dites “Pour commencer seulement, la dichotomie homme-femme pourrait être envisagée. Ce qui permettrait de remettre à zéro et de prolonger la connaissance de chaque entité. Structures, valeurs, faiblesses.”
    “Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus”, en somme.
    Moi, je vous avoue, cette idée me semble très fausse. Très répandue, très rassurante, très tentante et très fausse. Parce que bien sûr, il y a des hommes et des femmes. Oui. J’ai grandi en entendant ma mère répéter “Tout ce qu’un homme peut faire, je peux le faire”. Or, donc, ce n’est tout simplement pas vrai, certes. Un homme même moyen même sans entrainement peut porter des objets plus lourds que moi, courir plus vite, et moi, en revanche je peux porter des bébés dans mon ventre, j’ai cette potentialité en moi, qu’il n’aura jamais.

    Mais il y a autant de différences d’un homme à l’autre, d’une femme à l’autre qu’il peut y en avoir entre un homme et une femme “moyens”. Et, ce, même au niveau biologique. Nous avons tous et toutes à la fois de caractéristiques mâles et femelles. Il y a de très nombreux facteurs impliqués dans la différenciation sexuelle.
    Des facteurs chromosomiques (XX, XY, X0 ; XXX ; XXY, XYY).
    Des facteurs génétiques-plusieurs gènes sont impliqués dans la différenciation sexuelle et certains sont en fait situés sur les autosomes (les chromosomes « non sexuels ») et c’est leur taux d’expression qui fait que…
    Des facteurs hormonaux (Œstrogène, testostérone, et leurs différents taux … « La castration d’un embryon de sexe chromosomique masculin (XY) induit le développement du phénotype féminin. » )….

    Il y a 1,7 à 2% de la population mondiale qui sont hermaphrodites. Et viables. A la naissance on impose aux parents de leur faire subir de lourdes opérations chirurgicales pour les faire rentrer dans les cases préexistantes mais leur simple existence et viabilité devrait suffire à nous montrer que ce que ces cases ont d’arbitraire….
    Après la mort, c’est très difficile également de déterminer le sexe des squelettes.
    Bref, Mère Nature n’aime pas trop les cases, et une claire différenciation homme/femme, n’est pas si simple à établir, même biologiquement, et contrairement à ce qu’il est rassurant de croire.

    Il n’y a donc pas deux catégories bien tranchées, mais bien plutôt un continuum, je crois.

    Je vous renvoie à ces 2 articles, bien plus documentés et édifiants que mon résumé maladroit.
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2013/06/19/il-nexiste-pas-2-sexes-male-et-femelle-mais-48/

    http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/02/15/le-squelette-t-il-un-sexe/

    Je comprends ce que vous dites de la récupération de la contestation, en général.
    Je ne crois pas que ce soit le cas pour le féminisme.
    Je crois que c’est plus sournois, que maintenant en France on considère le problème résolu, ce qui empêche d’avancer dessus. Le machisme est toujours là, mais il avance masqué, et il y a une forme de tabou sur certaines réalités.
    Là où je vis maintenant le machisme est beaucoup plus apparent, plus franc. Je trouve ça presque plus facile à vivre. Au moins, c’est clair.
    Mon chéri, les taxis/mes ami(e)s motorisé(e)s me raccompagnent jusque devant ma porte quand je rentre tard le soir. Ce n’est pas du machisme ou de la galanterie. C’est juste du bon sens, de la prudence. Parce que oui, pour une fille qui rentre seule à pied tard le soir, les risques d’agression ou de viol sont une réalité. C’est reposant pour moi que cette réalité soit reconnue par tous.
    En France admettre en tant que femme son angoisse seule la nuit dans les rues, c’est en fait assez tabou, quelque chose qu’on n’avoue qu’en murmurant, du bout des lèvres parce que normalement ça ne devrait plus être le cas, alors on absorbe et on culpabilise plutôt. Et si le problème n’est même pas (plus) dit, comment envisager de le régler ?
    Mais pour en revenir à nos moutons. Il n’y a pas LES hommes et LES femmes. Il y a DES hommes et DES femmes. Or c’est un parti pris facile de confiner les femmes dans ce qu’on croit être leur prétendue nature (« les filles sont douces/ naturellement moins douées pour les sciences abstraites, etc. ») En répétant ad nauseam ces pseudos réalités, en agissant en fonction d’elles, on les crée au en tous cas on les renforce à supposer qu’elles préexistent…

    Et pour contrer ça, il faut des contre-exemples. Les femmes ne sont pas capables de conduire des avions, croit-on, jusqu’à Amelia Earhart, ou Maryse Bastié. N’ont pas le goût des sciences. Mais que faire de Rosalind Franklin qui a contribué à la découverte de la structure moléculaire de l’ADN au moins autant que ses confrères masculins Nobelisés Watson et Crick? Ne pas l’associer à leur Nobel, déjà, et puis la réduire à une note en bas de page dans les manuels de biologie, et d’histoire.
    Je pourrais continuer. Ce que je veux dire, c’est que pour toutes ces raisons, contrairement à vous, je crois à la parité. C’est artificiel au début, et ça renâcle, et ça tergiverse, et on continue à prétendre que c’est pas naturel, ou je ne sais quoi. Mais il n’y a qu’en voyant des femmes à tous les postes qu’on pourra enfin donner le droit à chaque individu d’aller exactement là où il veut, où il peut, en fonction de ses goûts et de ses aptitudes et quel que soit son sexe.

    Bref. Je suis une femme. Mais pour la société je veux être considérée comme un individu. Une personne. Qui a le droit à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, à la protection au même titre que tous les autres individus. Et qui a en retour le devoir de participer à la vie et au bien-être de la communauté, à la mesure de ses moyens, physiques, intellectuels, financiers etc. Bien sûr que j’aime recevoir des violettes. Mais j’estime nécessaire d’avoir également le droit d’en offrir. Je suis AUSSI une femme. Je suis D’ABORD un être humain. Je n’aime pas qu’on m’enferme dans mon sexe. Il ne me définit pas tout entière. Ce n’est pas PARCE QUE je suis une femme que j’aime les violettes, le jazz, le blog de Baptiste, ou le chocolat chaud. J’aime le chocolat chaud parce que c’est bon.

    Bien amicalement (la suite à venir, au précédent post 😉

    1. Suze Araignée

      Merci Souki, d’avoir pris la peine d’écrire la réponse que je n’osais pas écrire…

      Le seul point sur lequel je mettrais un bémol, c’est celui où vous parlez des femmes raccompagnées chez elles par un homme pour ne pas être seules dans la rue. Oui, c’est rassurant parce qu’en tant que femmes, on a souvent peur seules dans la rue. Mais en réalité, statistiquement parlant, on a bien plus de chance d’être agressées sexuellement voire même violées par cet homme qu’on connaît bien et qui nous raccompagne jusque chez nous que par n’importe quel inconnu croisé dans la rue. 80% des violences sexuelles sont commises par des proches… et en majorité chez soi.
      J’ai vécu dans la rue, avec seulement une rate pour me protéger contre les agresseurs potentiels (lorsque quelqu’un approchait alors que je dormais, elle tirait sur mes paupières pour les ouvrir et me réveiller). Il ne m’est rien arrivé de grave dans la rue (au niveau agressions sexuelles du moins, et tant que je me tenais éloignée du tapin…). Par contre, j’ai été en couple pendant quatre mois avec un type qui m’a violée trois mois durant… J’aurais mieux fait de rester seule avec mes animaux.

        1. Suze Araignée

          Pas tirer avec un fusil à pompe hein, tirer délicatement avec ses petites mains de rate (oui les rats ont des mains, des mains sans pouce mais des mains quand même).

  46. Herve CRUCHANT

    Mille fois merci pour ces réponses et ce dialogue. Que je n’osais espérer.

    “Je suis D’ABORD un être humain. Je n’aime pas qu’on m’enferme dans mon sexe. Il ne me définit pas tout entière.”

    Voilà bien la phrase à retenir.
    Si je dis : « Pour commencer seulement, la dichotomie homme-femme pourrait être envisagée. Ce qui permettrait de remettre à zéro et de prolonger la connaissance de chaque entité. Structures, valeurs, faiblesses. » C’est bien parce que c’est “pour commencer, pour commencer seulement”, qu’il faut bien partir de quelque chose d’à peu près connu et stable, qui le constat bancal admis par tous. Toutes les recherches de progrès commencent par des choses bancales; donnez lui un point d’appui et il soulèvera le monde disait probablement la compagne d’Atlas !
    Alors, je me dis : les femmes ici, les hommes là… puisque c’est ainsi qu’on pérennise aujourd’hui la société humaine à travers la honte des violences, grandes et petites ou celle d’un féminisme nihiliste. Tout çà existe mais ne fait rien avancer. Sauf qu’on peut partir de là. Ni Mars ni Vénus ni jésus ni maître. Je veux dire, aucun a-priori. Si possible.

    “Je suis D’ABORD un être humain. Je n’aime pas qu’on m’enferme dans mon sexe. Il ne me définit pas tout entière.”

    Je ne veux pas entamer un préalable en m’opposant à vous comme vous le faites à moi, en reprenant des mots, des phrases, des idées au plus serré. Je veux dialoguer en nous appuyant, l’un et l’autre (et plein d’autres, si possible) sur la volonté de vivre en harmonie et en intelligence; nous venons d’en exprimer, de manière détournée, par votre ‘opposition’ l’impérieuse nécessité.

    Dans un monde de stats ou de ‘comptables’ (type ‘Petit Prince’), vous avez les bons chiffres. Ils ne représentent qu’eux-mêmes, vous le savez bien. Ils ne prouvent jamais que ce que nous voulons bien leur faire dire. Ceci, dans tous les domaines. L’exemple des “Il y a 1,7 à 2% de la population mondiale qui sont hermaphrodites. Et viables.” est significatif. Vous parlez de chiffres et de biologie cellulaire alors que je parle d’humanisme et d’anthropologie, de sociologie. Citer les hermaphrodites c’est, justement, montrer que la dichotomie de départ -la base bancale- n’a pas lieu d’être, n’a de sens que si on la transcende, au moins. Mais dire “. Et viables.” pour moi, est hors sujet. Je reste adepte du respect du vivant, quel qu’il soit, quel qu’il puisse être. Nous ne devions parler que de l’humanité dans son ensemble, particulièrement chercher à harmoniser, à recaler harmonieusement la vérité de l’existence des hommes et des femmes. Réalité biologique mais surtout vérité sociologique profonde puisqu’elle touche non seulement les phéromones et leurs aventures mais aussi la néguentropie créée par l’espèce.

    Je ne vois pas de contradiction entre ce que je tente de faire – bien que vous ayez “une tendresse particulière pour vous. Bien que je me sente souvent très en désaccord avec vous.”- et tout ce que vous dites (merci aussi à Suze Araignée -je m’étonne de sa constance à supporter le mâle pendant si longtemps… autre face du débat.) n’est aucunement pénalisant. Il faudrait probablement nettoyer les écuries d’Augias avant de pouvoir parler de manière positive. Outrepasser les violences réelles sous tous leurs aspects, physiques, morales, religieuses, économiques, enfin, sociétales et culturelles, pour commencer à construire.

    Il reste que votre volonté (et celle de Suze Araignée) et la mienne, sinon d’en finir tout au moins d’en débattre, doit rester intacte. C’est mon avis. Et quel est les votre? Je n’ai pas peur de paraître utopiste puisque je le suis. Et vous? Ou rêveur. Ou je ne sais quoi… Juste une avidité insondable à vouloir ce monde en paix et en phase avec sa raison d’être.
    Loin des artefacts actuels qui tentent de pallier les angoisses humaines fondamentales qui rendent déments : sauver la planète, revenir aux fondamentaux religieux, tenter le pire du pire avec l’incertitude de rebondir… etc. etc. Le phénix, l’homme nouveau, le fondamentalement bon… toutes ces choses qui ont enivré pendant des temps et des temps. Avec l’incapacité de résoudre l’essentiel : homme-femme quel à venir?

    Inutile de revenir sur l’aspect machiste des guerres. Inutile de revenir sur le fait que les religions sont des constructions masculines : dès qu’une religion apparaît, ses livres de références, ses rites, ses pompes et ses œuvres se méfient des femmes; les enferment dans des carcans physiques ou moraux, des tâches dédiées assignées par leurs divinités (après, va réclamer, toi…) et suspectent la maternité. Je ne vais pas développer par respect pour ma tension artérielle. A mon âge…
    Inutile d’y revenir. Je voudrais bien qu’on parle de notre sujet. Et après ? Et alors ?

    La parole est une action. Si vous le voulez bien.

    Que Mieux vous garde. Toutes les deux. Avec ou sans 658 pages d’arguments !

  47. Souki

    Chère Suze,
    Je suis désolée qu’il vous soit arrivé tout ça (vraiment) et vous avez complètement raison de rappeler que le front de l’intime est le plus complexe, glissant, dangereux.
    Merci d’en parler, c’est très important : le personnel est politique.
    Mais je crois que tout est lié : la peur dans l’espace public/l’abus dans l’espace privé…Une chose permet l’autre et réciproquement…
    Cher Hervé. L'”amoureux” (l’ami/l’amant) qui insiste, qui veut obtenir sexuellement un peu ou beaucoup plus que ce qu’on aurait donné spontanément, on l’a toutes ou presque croisé au moins une fois, je le crains. Ce n’est pas toujours aussi terrible que ce qui est arrivé à Suze l’Araignée, ou qui est décrit ici, mais c’est un même genre d’attitude mentale malheureusement très répandue.
    http://projetcrocodiles.tumblr.com/post/89745016368/vous-pouvez-lire-le-t%C3%A9moignage-complet-clic-sur
    Vous (vous) demandez pourquoi on tolère ça. (Moi je me demande aussi ce qu’il se passe dans la tête des hommes quand ils font ça)
    Parfois on n’a pas le choix (si notre survie dépend d’une façon ou d’une autre de cet homme)
    Surtout on nous dit et nous répète ad nauseam que “les hommes ont des besoins ” (sexuels, s’entend), et aussi qu’il est mauvais, triste, dommage, limite contre-nature d’être seule.
    On le tolère parce que “ce n’est pas si grave”, vite passé, qu’ensuite il y a une forme de détente.
    On se dit que quand même on l’aime, que sinon il ira voir ailleurs et toutes sortes d’autres justifications de la même eau. Ou on évite juste de s’avouer ce qu’il s’est passé, de mettre des mots sur les choses, on refoule, on ne fait pas de vagues. Quand même on est en France et on a le droit de voter, de travailler, de conduire, de porter une minijupe, on n’est pas en Arabie Saoudite, on n’a pas de quoi se plaindre. (ça aussi, on nous le répète ad nauseam)
    La notion (juridique !) de “devoir conjugal” n’est pas si lointaine.
    Le viol entre époux a été reconnu par un arrêt de la Cour de cassation seulement en 1990 !
    (et reste extrêmement dur à prouver, comme tout ce qui touche à la maltraitance)

    Ça prend (beaucoup) de temps d’en sortir, de ces schémas mentaux.

    “Les hommes sont comme ci, les femmes sont comme ça”, c’est une base idéologique qui permet de justifier (de faire perdurer) un système de domination inique. Où s’il a très envie et toi pas, tu te sens vaguement obligée. Où si tu te fais traiter de pute dans le métro, tu te dis que c’est pas si grave, Si on t’explique que “les femmes ne sont pas faites pour être chefs/scientifiques/pilotes d’avion, etc.” tu te demandes si c’est pas peut-être un peu vrai, etc.
    Je ne pense pas que partir de préjugés bancals puisse permette d’arriver à une société égalitaire. C’est pour ça qu’il est important de lutter contre. Avec la biologie moléculaire et les hermaphrodites, pour commencer. (C’est très important qu’ils soient viables. Si ces êtres humains ni (mi)hommes ni(mi) femmes n’étaient pas viables, on pourrait arguer que leur existence est contre-nature, et ça conforterait le schéma d’un « naturel » masculin ou féminin. Sauf que c’est plus compliqué que ça, en fait.
    CQFD.)
    L’humanisme est une fleur qui pousse très rarement sans être plantée. On ne peut pas compter dessus pour un vrai changement, un respect mutuel.
    Quand je vois ce qu’endurent nos femmes politiques (des députés qui caquètent quand elles prennent la parole ! Ces tempêtes médiatiques dans un verre d’eau sur leurs vêtements) (en plus de la charge de travail difficile à concilier avec une vie de famille dont quoi qu’on en ait, la charge revient encore essentiellement aux femmes) je me dis que c’est à dégoûter n’importe quelle femme saine d’esprit de se lancer dans cette carrière.
    Si mécaniquement la moitié des députés deviennent des députées, on va peut-être arrêter de regarder ce qu’elles portent et enfin écouter ce qu’elles proposent.
    Oui, il faut revoir nos manuels de biologie, d’histoire et même de Français (pas UNE seule auteurE au programme des premières littéraires cette année. Pas UNE.), notre code pénal, notre industrie médiatique, et j’en passe. En commençant par nos préjugés.

    La route est très longue. On n’avancera pas dessus en se réfugiant dans un passé, un ailleurs romanticisés, ou en s’interrogeant sur un Eternel Féminin, qui existe ou n’existe pas. Se concentrer sur le fait que les vraies femmes, concrètes, en France, en 2015 n’ont toujours pas les mêmes droits, les mêmes possibilités que les hommes, si désespérant que soit ce constat. Se demander, concrètement, ce qu’on peut faire chacun à son petit niveau et tous ensemble au niveau de nos institutions, pour que ça change.
    Sur ce, je vais aller voter…Bises

  48. Christiane

    Nous sommes tous meurtris devant tant d’horreur, cela me fait penser à deux citations qui pourrons peut-être nous aider :

    L’inquiétude ne chasse pas le chagrin de demain, elle prive aujourd’hui de sa force” de Corrie Ten Boom
    et
    “Etre capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre, voilà le secret du bonheur” de Georges BERNANOS

  49. Herve CRUCHANT

    @Souki + . “L’humanisme est une fleur qui pousse très rarement sans être plantée. On ne peut pas compter dessus pour un vrai changement, un respect mutuel.”
    Je ne suis pas du tout d’accord là-dessus; ou alors je n’ai rien compris à l’humanisme.
    Et je remarque que tu listes encore une fois les dommages et agressions faites aux femmes. C’est tout à fait incontestable mais, encore une fois, je ne vois de proposition que dans une égalité des tâches et responsabilités sociales.
    Quant à moi, je suis persuadé que la supplémentarité est la voie, plutôt que la complémentarité.
    Ce qui me choque, en particulier, aujourd’hui, c’est cette idée que “les hommes sont comme çà”, c’est leur destin, leur fatalité. Comme si l’espèce était en bout de course, à bout de ses ressources. Je crois, au contraire, que nous sommes en début de civilisation; pire, à un moment où tout devra être fait pour passer une ligne de crète…ou régresser. J’en veux pour appui l’état des connaissances dans tous les domaines qui remettent en cause non seulement le monde, la structure de notre représentation cartésienne du monde, le sens de la destinée de l’individu -tout ceci est bien classique, historique- mais aussi la destination de l’intelligence de l’être humain elle-même. Par exemple, par la remise en cause de l’idée traditionnelle de la déité. On peut décliner ces doutes et ces incertitudes dans les manifestations les plus fines et les plus banales du moment.

    Mais revenons à notre supplémentarité. Je vois que les femmes -beaucoup d’entre elles- veulent une parité avec un monde masculin qui, par ailleurs, est loin d’être exemplaire quand bien même est-il prégnant. Allons au bout du raisonnement; remplaçons simplement les uns par les autres. Ricaner sur un type qui monte à la tribune de la chambre parce qu’il est “mignon” ou mal fagoté? Ou taper dessus quotidiennement? Ou le violer? Des choses qui existent même si elles sont peu fréquentes.
    Plutôt changer les attitudes et les mœurs. Par une éducation nationale et populaire qui ne reproduise pas la société du jour m

  50. Herve CRUCHANT

    @Souki + . “L’humanisme est une fleur qui pousse très rarement sans être plantée. On ne peut pas compter dessus pour un vrai changement, un respect mutuel.”
    Je ne suis pas du tout d’accord là-dessus; ou alors je n’ai rien compris à l’humanisme.
    Et je remarque que tu listes encore une fois les dommages et agressions faites aux femmes. C’est tout à fait incontestable mais, encore une fois, je ne vois de proposition que dans une égalité des tâches et responsabilités sociales.
    Quant à moi, je suis persuadé que la supplémentarité est la voie, plutôt que la complémentarité.
    Ce qui me choque, en particulier, aujourd’hui, c’est cette idée que “les hommes sont comme çà”, c’est leur destin, leur fatalité. Comme si l’espèce était en bout de course, à bout de ses ressources. Je crois, au contraire, que nous sommes en début de civilisation; pire, à un moment où tout devra être fait pour passer une ligne de crète…ou régresser. J’en veux pour appui l’état des connaissances dans tous les domaines qui remettent en cause non seulement le monde, la structure de notre représentation cartésienne du monde, le sens de la destinée de l’individu -tout ceci est bien classique, historique- mais aussi la destination de l’intelligence de l’être humain elle-même. Par exemple, par la remise en cause de l’idée traditionnelle de la déité. On peut décliner ces doutes et ces incertitudes dans les manifestations les plus fines et les plus banales du moment.

    Mais revenons à notre supplémentarité. Je vois que les femmes -beaucoup d’entre elles- veulent une parité avec un monde masculin qui, par ailleurs, est loin d’être exemplaire quand bien même est-il prégnant. Allons au bout du raisonnement; remplaçons simplement les uns par les autres. Ricaner sur un type qui monte à la tribune de la chambre parce qu’il est “mignon” ou mal fagoté? Ou taper dessus quotidiennement? Ou le violer? Des choses qui existent même si elles sont peu fréquentes.
    Plutôt changer les attitudes et les mœurs. Par une éducation nationale et populaire qui ne reproduise pas la société du jour mais fasse la promotion d’un nouvel art de vivre, plus intelligent, plus humain.

    En ce qui me concerne, j’y crois dur comme “faire”.

    Pour finir, je suis très sensible au viol de la personnalité. Singulièrement le viol sexuel. J’ai une nièce qui a subi cette abomination et a été cassée pour la vie, je le crains. Et je pense aussi au viol dans des transports publics sans que personne ne bouge… oui, il y a plein de choses à faire. Plus encore à dénouer, avant tout…

    Que Mieux vous garde toutes.

  51. Camille

    Je fais partie des gens qui ne commentent jamais mais pourtant moi aussi je t’aime!

    Merci pour ce partage, pour les jolis, difficiles, tristes… Mots.

    JE T’AIME et ça vient du fond du cœur!

  52. Nat

    J’ai découvert ton blog depuis peu… Et je picore, je me régale, je ris, je pleure….. moi la” vieille” infirmière !
    Tu es un jeune homme plein de sagesse et d’humour, doublé d’un médecin comme je les aime, qui fait passer l’humain avant tout !
    Alors oui je t’aime avec un grand A !!! Comme une collègue, comme une grande soeur, comme une maman…
    Plein de gros câlinous <3

  53. natureaz

    Merci, Baptiste. On ne se connaît pas personnellement, mais cela fait plus d’un an que je passe régulièrement “picorer” tes histoires, et tu arrives toujours à toucher la corde sensible (qui, chez moi, n’est pas très difficile à faire vibrer, je dois l’admettre). Depuis Vendredi dernier, je dois t’avouer quelque chose: tu arrives à mettre des mots sur des choses que j’aimerais pouvoir exprimer aussi, mais qui ne sortent pas. Pour ça, et pour tout le reste, je crois bien que moi aussi, je t’aime. Toi non plus, ne renonce jamais à rien, et surtout pas au plus beau métier du monde (aux deux plus beaux métiers du monde, devrais-je dire), car j’ai la sensation qu’on aura encore et toujours besoin de gens comme toi.

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