Je t’aime.

Photo : Dan Cretu

(ce texte, témoignage de patiente extrait des commentaires du blog, je le mets pour rendre hommage aux personnes brillantes, touchantes, fragiles, rigolotes, tristes, en un mot humaines qui commentent depuis cinq ans sur cette plateforme. Toi, là, oui, toi, merci d’être là ! 😘♥️)

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<< Alors voilà, oui, je suis obèse, oui je ne marche pas assez, oui je mange entre les repas, oui, oui, oui. Mais venez vous occuper de mon mari qui est en train de mourir à la maison ! Restez près de lui pour lui permettre d’aller pisser ou lui tenir la main pendant qu’il souffre ! Ne sortez pas 5 minutes car c’est toujours à ce moment-là qu’il aura besoin de vomir sa chimio ! Remplacez l’infirmière, l’aide-soignante, le médecin, la secrétaire, l’ambulancier, l’auxiliaire de vie, la femme, la maîtresse… Levez-vous à 2 heures du matin avec le sourire pour changer son lit et faire la lessive ! Souriez et ne ne vous éloignez pas de lui car il a besoin de vous bien plus que j’ai besoin qu’on me rappelle que je ne marche pas assez ! Que je mange trop pour compenser, que je n’ai pas de vie pour qu’il puisse finir la sienne dans de bonnes conditions !! >>Oui je suis obèse et je vous EMMERDE messieurs les médecins, ceux qui se débarrassent du problème sur les aidants et qui après les culpabilisent, ceux qui refusent de comprendre que je choisirai toujours d’abord celui qui endure car je m’en fous de moi, si mon mari souffre et part loin de moi vers les poneys arc-enc-ciel. Je m’en fous de moi, car je serais seule loin de lui et ce n’est pas aux médecins que je veux plaire ! >>

Voilà, Baptiste, ce que j’ai répondu à un cardiologue, à un néphrologue et ils n’ont pas compris.

Il y a un an, mon mari est parti et moi, oui moi, je viens de perdre 10 kilos et mon amour. C’est lourd l’amour. 

Oh, Patrice, rappelle-toi, il y a 33 ans demain que je t’ai dit : “je t’aime”. Il y a 32 ans hier que je t’ai dit “je veux bien être ta femme'”. Il y a 30 ans et 6 mois que tu m’as dit “C’est une fille”. Il y a 15 mois après-demain que je t’ai dit “Au revoir et à bientôt”. Patrice je t’aime et je les emmerde ces médecins qui ont essayé de te soigner et de me culpabiliser, sans réussir ni l’un ni l’autre.

Je t’aime. 

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(((( Avant qu’on vienne hurler le sempiternel “oui mais il faut bien dire aux patient.e.s en surpoids qu’elles/ils sont en surpoids” RE-lisons CELA ensemble, main dans la main 😉 ! ))))

64 réflexions sur « Je t’aime. »

  1. Kaylee

    Merci Baptiste. Surtout continue à publier 🙂
    Ils le savent bien, les patients, qu’ils sont en surpoids, est-ce utile de les culpabiliser en le leur rappelant régulièrement, parfois de façon fort maladroite ?

  2. Christine

    Je me souviens de ce commentaire que j’avais trouvé tellement magnifique, puissant. Bravo, Baptiste, de l’avoir fait remonter.

    1. Isabelle

      Moi aussi je me souviens de ce commentaire.
      On n’imagine pas ce que c’est sans l’avoir vécu, on n’en a une petite idée quand on lit cette histoire, mais au moins, on sait un peu.
      Et ça m’évitera peut-être de dire des conneries.
      De toutes façons, quand on ne connait pas les gens, leur histoire, on n’a rien à dire. Le pire, ceux qui pensent savoir, spécialistes ou non, et qui l’ouvrent bien grande.

  3. Mimoune

    Les larmes coulent…c’était le premier octobre … depuis 12 ans l’homme de ma vie était atteint d’une maladie neurologique incurable , envahissante , pendant 12 ans j’ai vécu pour lui acceptant ses manques ses maladresses , ses troubles . Le premier octobre il est parti . Une fausse route . Je n’ai pas reussi à le sauver . Il a rejoint la lumiére . Et moi obese je suis restée la démunie . Ma vie a bascule en quelque minutes.
    Aujourd’hui j’ai 20 kg en moins mon regret c’est qu’ il ne soit pas la pour me voir et me dire encore les mots d’amour qu’il savait sussurer .
    Les kilos en trop sont trop souvent le reflet d’une vie de souffrance que personne ne voit ..

    1. Chrisreva

      ” les kilos en trop sont trop souvent le reflet d’une vie de souffrance que personne ne voit”
      comme vous résumez si bien les choses…la phrase juste…

  4. nadine

    je suis obèse, en surpoids, je suis enveloppée. De plusieurs enveloppes 😉 les grosses marrons, avec des bulles dedans 😉
    en fait, ce sont des carapaces, pas des enveloppes…. pour me protéger de certains regards, de certains gestes commis sur moi quand j’étais enfant avec une IMC parfaite. Alors, depuis, je me protège.
    ça ne fonctionne pas en fait. Les regards, d’autres, me pénètrent encore. je suis restée attirante? (malheureusement ce n’est pas ce que je pense de moi, je répète ce que j’entends et auquel je ne crois pas)
    Les mots odieux de ceux qui ne savent ni ne comprennent me pénètrent aussi. Parfois, je peux me défendre , parfois … pas. A l’hôpital, j’ai jamais pu. Et encore moins lors de cette échographie où on m’a accusée d’être une future mère indigne d’étouffer ma jolie poulette dans toute cette masse graisseuse.
    J’aimerais tellement dire “je vous emmerde”…. Et “de quel droit??? ”
    je cherche surtout à transformer mon propre regard. Qui était déjà terrible avec une IMC parfaite
    Merci Baptiste !!!

  5. Anne Altman-Pirolet

    En pleine poire! Je suis ko, émue, touchée, secouée, remuée, sens dessus dessous, chamboulée, bouleversée, renversée, assise, pantoise, tourneboulée et tellement désolée pour toutes les souffrances rajoutés à la souffrance par des mots inutiles et par des paroles qui sont tout sauf soignantes.
    De mon côté de l’histoire je suis infirmière, libérale, et quelque fois c’est tellement difficile de partir, de laisser “l’aidant”seul avec “son” malade que dans le cocon de ma voiture je quitte certaines maisons le coeur lourd et les yeux un peu brouillés.
    Comment faire, comment ajouter de la présence de l’humain, de l accompagnement?
    Parfois je me réveille là nuit et je pense à eux tous.

  6. Pat

    Je me souviens aussi de ce commentaire qui m’avait beaucoup touchée .En fait sur ce blog , je lis le billet du jour mais aussi tous les commentaires . On a l’impression ici de faire partie de la grande famille des humains. Bises à partager.

    1. Hervé Cruchant

      “On a l’impression ici de faire partie de la grande famille des humains.”(sic) C’est la voie pour aveugler la mode, le convenu (?), l’hypocrisie, etc. Enfin, l’artifice. Juste merci de la dire, Pat (de velours, si j’en crois la vignette). Bise itou.

  7. Elemm

    Bon sang que l’humain est beau. Et digne.
    Et ton “Je t’aime”, Baptiste, je le reçois le coeur grand ouvert et il me fait tellement de bien!! Et tu le sais déjà, mais je le dis encore : moi aussi, je t’aime.

  8. Marie

    Émue et bouleversée moi aussi par tous ces commentaire, forcément dans 40 jours aujourd’hui cela fera 4 ans que mon aimé est parti lui aussi avec de grandes souffrances à la maison dans mes bras et ses 3 enfants lui tenant les mains. Deux mois de trachéotomie, alimentation par jéjunostomie chaque nuit. Bien sur l’HAD et vraiment j’ai rencontré des personnes supers, son généraliste, la mienne qui a été de tout soutien, mon psy qui me remettait en face de chaque réalité, l’oncologue qui le suivait. Car on y croit toujours, mon mari surtout et l’espoir est là jusqu’à la fin……………mais……………moi dans tout cela, j’ai également joué beaucoup de rôles; pour tenir compenser avec la nourriture pendant que lui ne s’alimentait plus depuis 3 mois. Et depuis son départ eh bien le viiiiiiide à combler comment? la nourriture bien sur et l’IMC à 31,2. J’ai bien essayé des régimes depuis 3 ans, des qui fonctionnaient avant mais là non rien je ne peux plus me mettre des contraintes. On doit avoir un capital contraintes et après maltraitance enfantine sexuelle et physique, de nombreux deuils et pour finir ce cancer de mon aimé depuis 40 ans, 6 ans 1/2 de soins, d’accompagnement, d’oubli de soi, de stress, d’angoisse, de moments ou l’on y croit et d’autres ou tout s’écroule…………Alors oui on dira que je n’ai pas de volonté, le plaisir de la table est peut-être celui, le ̶s̶e̶u̶l̶ qui me reste. IMC quand tu nous tient.
    Bravo pour vos écrits, j’adore vous lire!

    1. Grand33

      Tant que l’imc nous tient c’est que l’on vit @Marie, et rien n’est plus beau que la vie…. et n’oublie pas TOUTES les femmes sont belles !!!

  9. Souki Belghiti

    Je me souviens de ce commentaire qui m’avait déjà beaucoup touchée à l’époque…
    Je me souviens aussi d’une réponse, d’une femme qui avait pris soin de son mari dans des circonstances similaires (durée etc.) manifestait son empathie et sa compréhension et concluait en disant : “je n’ai pas pris de poids”.
    Bien sûr ça ne sert à rien de culpabiliser les patients en surpoids en leur disant encore et encore qu’ils sont en surpoids.
    Bien sûr que ça cache souvent des histoires qui peuvent être tragiques, que la prise de poids peut être un mécanisme de défense comme dans le commentaire de cette jeune femme agressée.
    Je pense par contre que c’est important de rappeler que ce mécanisme de défense n’est pas le seul à leur portée, et de suggérer d’autres pistes. (Méditation, hypnose, hoponopono…., krav maga…. 😉
    Je voudrais aussi dire à la demoiselle agressée que ce n’est pas sa faute si elle a été agressée- que la première des choses sur laquelle travailler c’est ce regard terrible qu’elle porte sur elle même (pourquoi?) de chercher de l’aide professionnelle (et quelques cours de self défense, peut être) (des gros bisous. Plein de soutien! )
    Bref. Prenez soin de vous

    1. nadine

      je fais déjà tout ça. Le 1er regard qui m’a manqué est celui de ma mère. Puis celui de mon père. Alors d’autres ont sauté sur la place béante. C’est grâce à la psychothérapie que j’ai compris le pourquoi de mes enveloppes. Mais pour autant, accepter de me libérer de ces protections n’est pas si simple.
      Mon corps n’a jamais été une entrave, je danse, je chante en cabaret, je vis. Je suis même souvent heureuse. Il se rapPelle à moi souvent puisque je vis à côté de lui la plupart du temps. J’essaie d’en prendre soin
      Mais le plus dur reste à faire : m’aimer enfin et le chemin est long puisqu’il n’a pas de racines dans l’enfance. Il faut juste accepter de faire le chemin. Et l’humanité de mes semblables est une formidable béquille. Continuons !

  10. genevieva

    à la mort de mon mari il y a 4 ans maintenant j’ai pris 10 Kgs et ma thyroide s’est réveillée et est devenue Hashimoto maladie auto immune qui me fatigue un jour sur deux et c’est vrai que j’en veux à ses toubibs qui ne trouvent pas la bonne dose pour que je sois mieux, je vois également osthéo parce que avec ce poids j’ai mal souvent au dos, j’ai accompagné celui que j’aimais pendant 20 ans avec cette foutue maladie qui se prénomme Parkinson et les cinq dernières années ont été très dures, et il ne se plaignait jamais. Aussi il faut que je me batte pour retrouver mon dynamisme. Baptiste vous me rassurez car il y a plus à plaindre que moi et je lis toujours vos écrits et ceux qui les suivent aussi quelquefois ils me font sourire, continuez, je lis votre dernier livre

  11. Sandra

    Écouter le cœur grand ouvert, tout ce qui ne se voit pas, tout ce qui reste non-dit…écouter, tout simplement.
    Merci pour ces moments d’humanité partagés ici, tout aussi douloureux soient-ils, et je souhaite que chacunes et chacuns trouvent enfin ici et ailleurs la paix <3

  12. Anthony B

    J’ai envie de dire Bravo à cette femme. Bravo d’avoir été là pour accompagner son bien aimé quand la vie devenait moins drôle. Bravo pour avoir dit ce qu’elle avait à dire. Et Bravo d’avoir mangé! Car manger c’est la vie, et son mari avait je pense Bien besos. D’être entouré de vie pour finir la sienne”.
    Je me rends compte que, parfois, je peux juger les gens que je trouve Trop gros, Trop maigres, Trop ceci ou Trop cela. Je penserai à cette Femme la prochaine fois, avant de me mettre une claque mentale. Bravo Mme de m’avoir recadré, via Baptiste 🙂

  13. Mathilde

    J’espère qu’un jour, toute la communauté des personnes “du savoir” se souviendra qu’elle aussi n’a pas des comportements toujours “parfaits” et “exemplaires”.
    J’ai trop souvent souffert de cette stigmatisation de la part des médecins, car à l’inverse de cette femme ô combien courageuse, moi je suis étiquetée d’anorexique, de maigre, de folle. Et même avec dix kilos de plus, je reste la “malade mentale”. C’est gravé dans mon dossier. Alors voilà, combien de fois me suis-je retrouvée dans des bureaux ou je baissais les yeux de honte, car les “vous devez”, “ce n’est pas difficile”, “il faut que”,”votre inconscience” m’alourdissait de culpabilité, et me nouait encore un peu plus l’estomac.

    Combien de fois ai-je eu l’envie de hurler “bandes de cons” bien sûr que le sais tout ca, mais merde occupez vous de moi ! Arrêtez de ne voir que mon poids, que ce chiffre sur cette putain de balance. Arrêtez de regarder l’anorexique, regardez qui je suis, aidez moi plutôt à dégager cette lourdeur qui m’entoure plutôt que de me gaver de vos injonctions.

    Non, moi je ne suis pas obèse, et le chiffre qu’indique la balance ne reflète en rien le poids de ma vie. Et il semblerait que beaucoup de médecins, ces gens qui savent, n’en savent rien en fait.

    Merci Baptiste d’avoir publié ce superbe témoignage.

    1. Marie-Noelle

      Oui Mathilde, il y a les savants et il y a les sachants. Et les savants bien souvent ne répètent que ce qu’ils ont appris, lus. Les sachants ressentent, observent, vivent, analysent et synthétisent ce qu’ils voient, vivent, ressentent. C’est la différence que je fais entre les gens cultivés et les gens intelligents.
      Pour la culture il suffit d’une bonne mémoire et d’une bonne bibliothèque. L ‘intelligence est en partie innée mais la sensibilité l’amplifie…
      Ce qui ne veut pas dire non plus que l’intelligence va avec la bonté, la gentillesse… Il faut en plus de l’intelligence une dose d’empathie, de compassion.

      Exemple : Baptiste est cultivé (il est allé à l’école), il est intelligent (il observe, écoute, analyse et synthétise en s’adaptant à chaque cas) et il a aussi beaucoup d’empathie et de compassion pour les autres.. C’est un savant sachant..

  14. Caro

    Suis médecin generaliste remplaçante. Je ne parle du poids des patients que lorsqu’EUX abordent le sujet. Car souvent, le cardio et autre GRAND spécialiste les assènent du vous devez perdre du poids. Suis la pour les aider, écouter quand ILS souhaitent en parler. Une fois, une patiente en fin de consult’ me dit ” vous ne me dites pas que je suis obèse et que je dois perdre du poids???” Euuuuh non, si vous m’en parlez c’est que vous le savez déjà car tous les autres médecins vous le répètent, Par contre si vous souhaitez que je vous aide, pas de soucis” En ce moment c’est difficile car je gere tout mon mari est parti/ ma mere vient de décéder/ mon enfant m’en fait voir de toutes les couleurs…..(Rayer la mention inutile)”
    Bref, je ne veux pas etre la harceleuse de poids car les gens sont deja harcelé tous les jours à cause de ça pour leur entourage, les médias…
    La bise baptiste et merci pour ton blog que je lis trés souvent!
    BIG FREE HUG 😉

    1. Hervé Cruchant

      @Madame Caro. (Je dis “Madame” et “Monsieur” aux Docteurs-ès Cecicelà.) Voilà une saine approche du patient: faire qu’il soit mieux, si possible bien, dans sa vie. Pas si simple. Depuis le temps, coloc de ce blog depuis les aléas de la vie d’interne avec ses demi cerveaux jetés en vrac sur l’asphalte et ce grand chien triste, chacun sait que je suis l’apparence d’une construction baroque, shooté à la camomille et aux adjuvants de chimie apaisante du docteur Bayer, E ceci, E celà. Forcément décalé, “entre la marge et le cabanon”, comme l’écrit génialement Martine de La Calanque. Exposant mon ‘tableau’ et mon traitement lors d’un entretien d’embauche au retour d’une colonie (c’est pour rire!) pour un poste de Nouveau Patient auprès d’une jeune médecine remplaçante qui devait devenir Référente, je l’ai vu conclure ma logorrhée par un gentil silence et cette phrase : “bien, on va examiner tout çà. pour le moment, oublions ce qui n’est pas indispensable dans ce traitement”. Pour faire bref, Madame Caro au Big Free Hug sélectif, je me porte assez convenablement depuis dix ans. Traitement simplifié que nous visons à réduire si possible. Bon, je le dis : j’ai septante trois ans, une arthrose et un diabète 2 par coquetterie. Voilà. Je dialogue avec le type qui est reclus dans mon crâne et nous aimons parfois nous quereller à propos d’une couleur, de la forme d’une idée, de la clarté de l’apparition d’une ‘passante’ façon Pol et Brassens. Et je le dois à cette Madame là, parce que nous nous apprécions, que nous nous appelons par nos prénoms et que c’est une joie de voir approcher la date de ma consultation périodique. Je ne parle pas de poids cardiologiquement correct parce que ni mon muscle cœur ni mon besoin en air ne m’en parlent.
      Voilà le point de vue d’un qui routine sa vie mais pas trop, qui procrastine au maximum quand il s’agit d’aller tondre la pelouse, s’énerve un peu pour des petites phrases stupides entendues ici et là (le ‘poids des maux’?). Et commence à se foutre de tout ou presque parce que sa mémoire se délite tranquillement au fil des vieux souvenirs.
      Belle journée à vous, Madame. Et que Mieux vous poursuive de ses assiduités printanières.

  15. Véro

    Si seulement le regard des autres pouvait être chargé d’amour (et le mien aussi parfois!) et non de jugement! Baptiste, vos articles et les commentaires qui suivent nous aident à nous améliorer. Merci pour cela!

  16. Nicole

    Merci Baptiste , Cela fera 2 ans , qu’il est parti. J’ai été avec lui jusqu’au bout. En un mois tout à basculer, juste un mois, le plus dur c’est quand il faut prévenir les enfants, ne leur laisser aucun espoir. Simplement espérer que cela aille vite, j’ai appris aussi que l’on peut mourir de chagrin, que le cancer peut se déclarer par un choc émotionnel, (dixit les soignants). J’ai bien voulu les croire . Maintenant j’essaie de prendre soin de moi.

  17. valérie

    Moi aussi je suis en surpoids , la vie ne m’a pas fait beaucoup de cadeaux dans ma jeunesse avec des parents alcooliques et un père violent, il a fallu s’occuper d’eux plus tard quand tout allait mal, puis leur décès, j’ai pensé que j’allais passer à une autre vie mais non, mes fantômes sont toujours derrière moi ! et c’est vrai que j’ai trouvé un réconfort dans la nourriture et la convivialité que cela apporte. pourtant je bouge, je fais du sport des activités etc.. mais j’ai toujours mon ” sac à dos” d’émotions qui ne me quitte pas.
    Une collègue de travail ( que la vie à particulièrement gâtée me disait ” si j’étais comme toi je me suiciderais ” !!! est ce qu’une seule fois dans sa vie elle s’est posé la question de savoir pourquoi j’étais comme cela ? Moi je ne jure jamais personne car je SAIS.

    Ce texte m’a fait pleurer car si vous saviez a quel point je vous comprends, vous extériorisez mon propre ressentis.
    Merci de tout coeur Baptiste pour vos textes et vos livres que j’ais dévorés, vous me faites pleurer, RIRE, et me redonnez confiance en l’être humain de temps en temps!
    Bis

  18. 1 pom et 3 vers

    Merci à toi Baptiste, d’être ce que tu es, de nous donner tant, de faire la part belle à ce que l’être humain a de bon en lui, ça fait tellement de bien !
    Moi aussi je t’aime et je t’envoie toute ma plus tendre affection

  19. Nukewoman

    Stupide, je sais, mais je ne peux retenir mes larmes à l’instant. Quel magnifique témoignage ! Je ne suis pas en surpoids mais moi j’ai entendu tellement de fois que j’allais y laisser ma santé, blablabla… Une manière pour l’entourage de se dédouaner, c’est tout !
    Nous sommes tellement nombreuses à avoir accompagné notre moitié aimée jusqu’au bout, à avoir appris les gestes qui soulagent ou simplement indispensables assurés en général par le personnel soignant en hôpital, et, au passage, à avoir oublié que nous aussi nous existions et aurions du prendre soin de nous en même temps. J’ai maigri en même temps que lui, quand j’ai commencé à le “gaver”, peut être aurais-je du me gaver aussi ? J’ai su avant lui qu’il n’y avait plus d’espoir. Je n’ai jamais su le nom de la médecin de garde (remplaçante) aux Urgences qui à 2h30 du matin me dit sobrement “vous voulez savoir?” – oui – “asseyez vous et respirez un grand coup”…elle allume le lecteur de clichés et en me les montrant chacune explique d’une voix douce “9 tumeurs dont 3 suintantes” (dans le cerveau). Coup de massue oui, mais celle qui le donnait en était consciente et a tenté en même temps de m’entourer, juste sa main sur mon épaule sans un mot pendant que je hochais la tête comme un pantin et tentais de digérer l’info. Comment avait elle deviné que j’étais de celles qui ne peuvent se satisfaire d’explications vagues et lénifiantes ? merci !
    Maintenant j’ai du temps, ça oui ! mais je n’ai plus de temps avec Lui. Bien sûr, je remonte la pente (encore une phrase cliché qu’on nous assène), je vais bien (j’ai même repris environ 2 kg en 3 ans) et je vois mon verre à moitié plein, mais je ne supporte plus aucun des discours génériques qui m’ont été – me sont encore – assénés, par exemple, sur comment accompagner et/ou survivre au cancer de l’autre, sur la durée moyenne d’un deuil (le summum de l’imbécilité du généraliste du village). Pitié, NE DITES RIEN !
    Merci Baptiste.

  20. Poulette Dodue

    Moi aussi je t’aime Baptiste
    J’aime aussi le regard bienveillant que tu pose sur tes patients.
    “Ex Obèse Morbide” (hé oui c’est le terme médical, morbide les glandes !) j’ai vécu à moult reprise depuis mon enfance le poids des mots et le surpoids des regards (blague de grosse hin hin hin ! autodérision mon amour) .
    Je reste une dodue assumée qui serai plus qu’heureuse que d’autres de tes confrères adoptent ta bienveillance.

  21. Guy

    Comment ne pas être ému. C’est une amie depuis 40 ans, qui meurt lentement d’un cancert du pancréas. Son mari a pris des kilos et frise l’obésité mais pour elle il continue a être gaie, fait de la cuisine au beurre (beaucoup de beurre) boit du bon vin et ainsi sans doute conjure sa peure, je les aime et j’angoisse aussi a l’idée de ce départ . Qui a le droit alors de juger. Merci pour tous ces témoignages.

  22. c. liver

    bon ! une bonne fois pour toutes : t’arrête un peu de nous faire chialer !!!

    big et tendre hug à tous les obèses de la terre !
    et accueillons toutes les âmes de bonne volonté, minces ou grosses, mais tellement riches d’amour.
    biz
    co

  23. Grand33

    Bonjour Bibi,
    Je me rappelle très bien de ce commentaire. Il est lourdement (si je puis oser) rempli d’amour.
    Il n’y a pas de bon tour de taille, de bon régime de bon tout ce que vous voulez pour aimer, alors mes 120 kg kilos vous embrasse ……. c’est mieux que si ils vous tombaient dessus.
    la bise

  24. Sabine

    Des larmes … j’ai aussi perdu mon amour il y a deux ans, et 15 kilos depuis.
    Ce témoignage me replonge dans l’indicible, que ceux qui ne l’ont pas vécu ne peuvent imaginer : l’accompagnement de l’être que l’on aime le plus au monde dans sa fin de vie.
    Ces moments où l’on s’oublie, où notre corps n’en peut plus, ou notre tête ne veut pas, mais où notre coeur déborde d’amour. Jamais je ne l’ai aimé plus intensément, d’un amour aussi pur, que pendant ces quelques mois.
    Chaque jour nous avons basculé tous les deux un peu plus vers la mort, et je l’ai regardé disparaitre, dévastée.
    Mes kilos en moins me vont bien, parait il, et font dire à mon entourage que je semble aller de mieux en mieux, que j’ai ” fait mon deuil “.
    Ils ne savent pas…qu’ils se taisent.
    Merci Baptiste, merci à vous tous.

  25. anne-laure

    Ce que les culpabilisateurs oublient de dire c’est que tout le monde compense quelque chose dans sa vie par un moyen ou un autre (et tres certainement eux meme les premiers!).
    Alors oui la nourriture fait prendre quelques kilos et elle a le malheur de rendre cela visible immediatement aux yeux des autres….
    Ces autres qui n’iront surement pas se venter de se ronger les ongles des pieds, de fumer 1 paquet de cigarette par jour, descendre une bouteille de vodka, s’enfariner le nez, ect…
    On comble tous nos vies et on regle tous nos soucis a l’aide de moyens qui ne sont pas toujours tres recommandables, mais on fait tous comme on peut.. alors la moindre des choses reste encore de balayer devant sa porte et de regarder dans un miroir avant de juger l’autre.
    Merci Baptiste pour ce blog!

  26. Typh

    C’est normal d’avoir envie de prendre dans ses bras une inconnue sans l’avoir jamais vue? Une , puis deux puis trois, etc au fil des commentaires.
    Encore une lectrice touchee aux larmes qui vous embrasse

  27. CELLE QUI N'EXISTE TOUJOURS PAS

    Merci Baptiste et tous, toutes les autres.
    Je n’ai rien oublié mais je vis. J’attends de le rejoindre mais je ris. Je vis sans lui mais je chante. Je ne pleure pas car cela ne sert à rien les larmes. Certaines personnes croient que je m’en fous mais je me fous d’elles.
    Je ne regrette rien de ce que j’ai écrit mais la seule chose qui me rende triste, c’est que d’autres lecteurs, lectrices pleurent de mon message.
    J’aime mon mari encore et toujours et cela doit rend ma vie belle, claire, acceptable.
    Non ne pleurez pas à la lecture de ma colère “médicale”. Je vais dans plus ou moins longtemps le retrouver sous le rosier rouge et c’est cela qu’il faut lire, croire et espérer.
    Et je pense à lui en faisant des gelées de roses de Damas, des confitures d’oranges (ses recettes préférées) et en les distribuant à tous ses amis, relations et même à des personnes qui ne l’ont pas connu mais qui l’auraient appréciés. Je n’aime pas le sucré mais lui oui. C’est notre seule différence, elle est si petite maintenant que cela ne vaut pas la peine d’en parler.
    Un gros bisous à tout le monde. Riaient, vivaient mais n’oubliaient pas.

    1. Julie

      Promis, on rit mais on n’oublie pas. Vous avez raison de continuer à chanter.
      (La gelée de roses de Damas: on dirait une recette de conte de fée, je trouve ça féérique ! )
      Bise à vous.

      1. CELLE QUI N'EXISTE TOUJOURS PAS

        Le rosier ressemble à celui de la Belle ou de Blanche-Neige. La gelée a une douceur délicate avec un goût inimitable.
        Je vous retourne une bise pleine de gelée.

  28. Au petit bonheur

    Le problème quand on est aidant ou que l’on doit tenir bon quand quelqu’un de notre entourage très proche souffre, c’est que l’on prend sur soi. Au sens propre comme au sens figuré.
    Je viens d’accompagner mon mari qui a traversé un certain nombre d’épreuves. J’ai pris sur moi. Et ça se voit. On est obligé de choisir ses combats et de lâcher-prise sur d’autres.

  29. Madame Pivoine, Natacha

    Visiblement on a encore beaucoup de chemin à faire, nous les gros et la société. Je lis dans les commentaires ici et sur facebook des “je suis aussi en surpoids” suivi d’une excuse du type enfance difficile, parents ceci ou cela, maladie, épreuve de la vie, etc ….
    Je me pose la question suivante : quand est-ce qu’on va arrêter de se sentir obligés de se justifier d’être gros? Est ce qu’on doit se justifier d’être malade? Est-ce qu’on doit se justifier d’être blond, brun, à lunettes, gentil, con (qui ont aussi des caractéristiques physiques ou mentales modifiables)? Non!
    Alors bon sang de bonsoir, les gros, arrêtons de nous justifier !!!!
    La bise!

  30. Calanthe

    Je remercie, du fond du cœur, celle qui écrit. Parce que ce qu’elle raconte ne devrait jamais se produire. Mais vraiment jamais. il est odieux de penser au mal que çà soutient, à la débilité du mouvement qui rend tant de soignants ineptes à cause d’un physique un peu dense.

    Je fais partie des “pas vraiment grosses” aux yeux des grosses, taille 44/46, mais quand même systématiquement agressées par les soignant(e)s. Comme quoi, le montant de poids en trop n’amoindrit pas l’attaque. Nos soignant(e)s sont très conformistes, au delà du 40, tu as droit au même tarif, que tu fasses un 48 ou un 68.

    Du coup, pour moi, la femme qui écrit est comme un fer de lance. Je veux dire, que le jour où elle pourra vivre en paix, j’espère que moi aussi, et vice-versa.

    D’autant que de façon amusante, quand on vieillit, on devient autorisée à être grosse. Faire un 44 à 20 ans t’exposes aux critiques virulentes des médecins, même si tu es en parfaite santé. Faire un 48 à 40 ans ne soulève pas la moindre question, même si tu ne peux plus monter un étage.

    Va chercher la logique médicale là-dedans.

    Et encore merci à celle qui s’exprime.

  31. Julie

    Comme de nombreux commentateurs, je me souviens de ce commentaire qui m’avait touché.
    Une des forces de ce blog, c’est la possibilité qu’ont les lecteurs de s’exprimer. Certes, j’imagine que sur la plupart des blogs c’est le cas, mais ici, les témoignages sont drôles, tristes, émouvants, irritants (si parfois, ça arrive!), déroutants, jubilatoires, beaux. S’exprimer ici permet parfois aux lecteurs de se livrer et de partager leur histoire et leur émotions. Pour ma part, ça m’a fait du bien à plusieurs reprises. Ecrire est libérateur et je l’ai découvert ici. (Bien sûr, rien n’est comparable au soutien des proches ou de professionnels, je fais la part des choses 😉 mais les échanges qui font du bien sont importants aussi. On s’interroge, on découvre, on râle, on rit. ça me plait tout ça !).
    Je regrette de ne pas prendre plus de temps pour venir écrire et échanger sur le blog. Ces derniers temps j’ai peu d’énergie pour allumer mon ordi le soir, j’avoue. Mais je lis chaque nouveau texte (merci smartphone), je ne lâche pas le blog (ah non !). Je l’adore toujours autant. Merci pour ton hommage aux lecteurs/commentateurs, c’est touchant ! On t’aime aussi Baptiste.
    Free Hug et smack ! (puisque je ne sais toujours pas faire les bisous en smileys avec mon clavier !)

      1. Hervé Cruchant

        Zavez vu ? Depuis qu’il a été lourdé par un plan social scélérat, notre bon Grand33 écrit plus souvent sur le blog.
        Que la vie est belle et cruelle ! Toute la délicatesse du rapport soignant-soigné dans cette fourberie socio-politique : faut-il pendre les patrons réactionnaires et félons pour pouvoir écrire, lire, chanter, roucouléler-nouveau marier ? ou se soumettre au durlabeur qui coûte un bras à ce pauvre entrepreneur en raison du ‘coût du travail’ qu’on lui procure ? mais, dans ce dernier cas, on sait que quelqu’un de sous payé et de sous estimé viendra remonter notre oreiller quand nous seront obsolètes, à la retraite, vers septante ans et plus, en train de sangloter en lisant les posts de Baptiste ?
        Ah, ces matins couleur d’orange, cette haleine de chacal, ces yeux qui trainent des rétines pour rester huîtres de Bouzigue encore un peu manman pas tout de suite plutôt que d’attaquer la journée par ce réflexe abruti qui consiste à regarder un écran de cellulaire qui pavane ses couleurs pigalles pour nous rassurer l’adolescence disparue. A quoi rêvent les moutons mécaniques ?
        Grand33, mon Faux Frère, écrit. Et c’est bien. Son ex-patron consortium s’est tiré avec la caisse, le stock et son absence de conscience. Tu sais quoi ? Mon G33 nous a envoyé une photo de son ex-lieu de travail : un hangar rempli d’étagères métalliques qu’on aperçoit jusqu’au out de la distance focale de son portable. Bleues et vides, les étagères. Dans la Vie Réelle, on s’en fout, de ce hangar et de ce vide clair-obscur. Qui pourrait donc être ému par cet échafaudage qui sent encore les trois huit primes de fin damnée sucrée à cause de la crise ? Un photographe d’art, un branque dans mon genre qui chercherait des ombres ou des lumières oranges. Ou un Grand33. Parce que dans ce grand espace voué à stocker des intérêts boursiers futurs, il voit une tapée d’heures à bosser jusqu’à plus d’heure, jusqu’à ce que ses yeux rendus comme des huîtres de Bouzigue lui disent d’arrêter ce cinéma porno du travail qui coûte à ce patron qui pense, en ce moment même, comment pouvoir fermer l’usine sans que çà coûte un seul jeton de présence à ses actionnaires… La suite est sordide, connue, cynique et glauque; contagieuse au point même d’avoir contaminé le milieu des soignants, comme vous savez. Pas tous. Mais c’est une autre histoire.
        “En attendant” -quoi donc ?- il l’aura un jour, son oreiller qui se débine en douce sous le râble, notre licencié es turbin. Il voulait partir en retraite avant la ligne d’arrivée peinte par terre par les têtes pensantes; et il espérait bien être assez vif pour la rattraper, lui bossant, elle reculant vers l’infini. Le lièvre et la tordue. Mais non. Flaff ! dans le grand bain aussi sec, sans préparation psy au sentiment de s’être fait blouser toute une vie, d’avoir été conciliant bien trop souvent, d’avoir donné, espéré, cru même… et là, poubelle !… enfin, c’est ce qu’on se dit dans son for intérieur chaque fois qu’on prend ‘sa’ retraite. Si on en parle aux autres, aux copains, à ceux auxquels on peut parler, ils répondent à 85,4 % “t’as du bol d’être à la retraite”. Et les pires sont ceux qui ne se prononcent pas. Se construire un monde clos, rassembler ses affaires, ses souvenirs, ses amitiés de travail… surement laisser échapper quelques phrases souvenirs rabachées au cours du temps. ‘Tu nous l’as déjà racontée, celle-la”. Et puis fermer la toile autour de soi. Petit paquet. Tu pourrais pas comprendre comme c’était bien, finalement, de se lever le matin, les yeux Bouzigue, l’haleine de chacal. Se préparer au sonar pour aller rejoindre ce putain de hangar rempli de trucs à gérer, bouger, déplacer, remettre. J’aimais bien cette chaîne là, ce turbin, ce boulot. Sur la photo que je vous envoie, ce grand espace vide, il y a un bon bout de ma vie. Tu vois pas ? Regardes bien… on dirait… et quand… Moi je le vois encore, malgré mes yeux qui se brouillent un peu. Tout çà, hein…

        Moi, je laisse dire. Je laisse faire. Dans mon coin, je grogne, vitupère en silence, dans mon cocon de vieillard. Je vois des matins couleur d’orange partout. Insoumis. De plus en plus seul et de plus en plus insoumis ! “entre la marge et le cabanon” dit ma Calanque.

        Et pendant ce temps, Grand33, lui il écrit.
        Elle est pas belle, la vie ?

  32. Isabelle

    Y a pas que l’IMC dans la vie !
    Déjà demander aux patients comment ils vont et en quoi on peut les aider avant de brandir des scores !! Salut Confrère et merci infiniment pour tous ces témoignages humbles et dignes.
    Isabelle

  33. light dys

    Bonjour Baptiste,

    J’ai découvert ton blog récemment ( par ta vidéo “Pourquoi votre médecin est toujours en retard” ) et c’est la première fois que je commente mais je voulais te dire vraiment MERCI, et puis que ton blog est incroyable. Émouvant, beau, triste parfois mais il donne plein d’espoir. Car grâce à toi on peut voir que l’humanité est belle. Vraiment belle.

    Merci aussi de nous rappeler qu’il existe des médecins profondément altruistes, comme toi. En tant que patient, on peut en douter parfois . A titre personnel, j’ai un petit handicap et les regards de certains médecins, soignants, infirmières (scolaires) étaient parfois… complément à côté de la plaque, d’un manque de tact incroyable voire insultants. Alors, ça me fait vraiment plaisir de te lire. J’aimerais avoir rencontré plus de personnes comme toi durant mon parcours.

    J’ai une amie qui est en 5ème année de médecine et aussi des amis/connaissances handicapés qui parlent beaucoup du rapport avec les médecins et les soins. Je vais leur indiquer ton blog, je pense que ça peut vraiment leur donner de l’espoir.

    Je me permets aussi de t’indiquer une chaîne Youtube qui pourrait t’intéresser… La personne qui l’anime est une jeune femme malade qui parle beaucoup, comme je le disais, du rapport au soin et des relations avec les médecins : https://www.youtube.com/channel/UCH3Hp3WAm0iGQBi_csusoUg

    Voilà, encore merci pour tout !

  34. marie

    No futur in no man’s land
    la punkitude des choses,
    droïde vas!
    Prends ta p’tite laine vent de noroi et forte houle d’annoncer
    fermes la porte en partant sinon mamie va être furax et une mamie furax c’est no limit
    tu le sais ya plus de vieux maintenant cest périmé ya que des ex jeunes aux cheveux blancs pour mamie tu es prevenue bisous bisous

  35. Cursi

    Bonjour.

    Je vous aime inconnue quand vous dites ” je m’en fous de moi” puisqu’il s’agit , tout naturellement, d’etre là pour l’autre fragilisé .
    René CHAR enterrait ses poèmes durant la résistance qu’il menait contre les nazis. Le combat évident et nécessaire exigeait de la poésie sa suspension.
    Vous etes, je suis en poésie. Sincèrement.

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